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Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur la lettre de Paul aux Romains ! Aujourd'hui, nous poursuivons notre réflexion sur le chapitre 9. Nous en sommes au deuxième jour de notre survol de ce chapitre cette semaine, et étudierons les versets 14 à 18.
Nous avons commencé à réfléchir hier sur ce chapitre que certains ont appelé
le chapitre le plus difficile à comprendre de toute la Bible. Il est difficile à comprendre par la logique seule. Mais, comme je l'ai dit hier, c'est aussi un honneur pour nous que Dieu nous fasse part de ces vérités. Ce sont des vérités auxquelles nous pouvons accorder toute notre confiance, même si nous ne pouvons pas totalement les comprendre logiquement. Pourquoi ne pouvons-nous pas y parvenir de nous-mêmes ? Parce qu'elles sont trop profondes pour que notre esprit les saisissent pleinement. Ce n'est pas parce qu'elles sont illogiques, mais parce qu'elles sont trop grandes pour nous. Dieu nous fait confiance en nous disant : « Voici qui je suis, et voici comment j’œuvre en vous, pour vous et dans le monde entier. » Hier, nous avons constaté ensemble que la Parole de Dieu est digne de confiance parce que Dieu lui-même est fidèle.
Voici une nouvelle question difficile que Paul pose dans notre chapitre : « Dieu serait-il injuste ? » Nous la trouvons aux versets 14 à 18. Elle ne concerne pas tant la Parole de Dieu que le caractère même de Dieu. Qui est vraiment ce Dieu que j’adore, ce Dieu en qui j’ai placé toute ma confiance ?
Avant de répondre, disons d’emblée que nous ne pourrons pas comprendre dans le détail et en une seule étude la profondeur de la pensée de Dieu. Il y a tant de choses trop élevées pour nous ! Mais nous adoptons une attitude de confiance, nous pouvons faire confiance à Dieu. Ce n’est pas parce que nous ne saisissons pas le sens d’une question difficile et que nous ne parvenons pas à y donner une réponse satisfaisante, que la question est mauvaise ou que sa réponse, qui nous échappe, ne se trouve pas dans les Écritures. Nous pouvons faire confiance à la Parole de Dieu, au caractère de Dieu, à la volonté de Dieu, aux voies de Dieu. Répétons-le humblement : Nous ne comprendrons jamais tout sur Dieu. Mais nous pouvons toujours lui faire confiance.
Comment puis-je faire confiance à ce que je ne comprends pas ? Eh bien, nous le faisons tout le temps. Par exemple dans le domaine de la physique, et en particulier celui de l'électricité : la plupart d’entre nous ignorent que l’électricité est un phénomène électromagnétique complexe qui permet de générer de l'énergie. Même les ingénieurs électriciens ne comprennent pas totalement ce phénomène. Et pourtant, c’est avec confiance que nous appuyons tous sur les interrupteurs pour allumer la lumière et que nous nous servons des prises en prenant soin de ne jamais nous électrocuter.
De même, nous ne connaissons souvent pas grand-chose sur les systèmes mécaniques, électriques et électroniques complexes de notre voiture. Mais cela ne nous empêche pas de faire confiance à notre véhicule pour le faire démarrer. Nous accordons une confiance aveugle à beaucoup de choses dont nous connaissons presque rien. Comment se fait-il donc que lorsque nous pensons aux choses de Dieu que nous ne comprenons pas, nous hésitons à faire confiance à Dieu ? En fait, cela peut être dû au fait que les choses de Dieu nous interpellent personnellement, qu’elles concernent notre comportement et réclament des changements de comportement. Alors, nous risquons de faire la sourde-oreille, ou bien nous trouvons des excuses pour ne pas avoir à faire confiance à Dieu. Paul connaît les raisons que certains donnent pour justifier leur refus de faire confiance à Dieu, par exemple :
- Je ne veux pas changer ma façon de faire des affaires ;
- Je ne veux pas changer ma façon de penser au sexe ;
- Je ne veux pas changer ma façon de gérer mon caractère ;
- Je ne veux pas changer le genre d'amis que j'ai.
Et c’est là que les choses se compliquent. En fait, nous devons nous confronter honnêtement à des questions profondes sur Dieu et sur son caractère. Et dans ces versets, Paul parle de la justice de Dieu. À la question du verset 14 sur le caractère de Dieu, « Que dirons-nous donc ? Dieu serait-il injuste ? » il répond catégoriquement : « Certainement pas ! En effet, il dit à Moïse: Je ferai grâce à qui je veux faire grâce, et j'aurai compassion de qui je veux avoir compassion. Ainsi donc, cela ne dépend ni de la volonté ni des efforts de l’homme, mais de Dieu qui fait grâce. L'Écriture dit en effet au pharaon: Voilà pourquoi je t'ai suscité: c'est pour montrer en toi ma puissance et afin que mon nom soit proclamé sur toute la terre. Ainsi, Dieu fait grâce à qui il veut et il endurcit qui il veut. »
La question porte sur le caractère de Dieu : Dieu est-il injuste ? Pour Paul la réponse ne fait pas de doute : absolument pas ! Dieu n’est pas injuste. Bien au contraire, Dieu est miséricordieux. C’est un Dieu de bonté, un Dieu qui a compassion de nous. Pourquoi une telle déclaration sur la bonté de Dieu suit-elle
immédiatement la question sur la justice de Dieu ? Parce qu’en fait, nous voulons que la justice soit rendue avec miséricorde. Si Dieu ne nous traitait que par sa justice, nous serions tous condamnés. Mais il a choisi délibérément de nous traiter avec bonté, avec compassion.
L’exemple d'Isaac, dont nous avons parlé hier, révèle quelque chose sur le caractère de Dieu et sur notre héritage spirituel. Nous avons appris par l’exemple de Jacob et d'Ésaü que ce n'est pas par nos œuvres mais par la volonté de Dieu que nous sommes choisis. Et maintenant, l’exemple de Moïse nous enseigne que tout dépend en fait de la compassion, de la bonté de Dieu et que rien ne repose sur notre mérite. Le fait que Dieu ait choisi d'avoir pitié de nous est la raison pour laquelle nous pouvons connaître Christ.
En vérité, il n'est pas du tout étonnant que certains soient sauvés et que d'autres non. Ce qui est surprenant c’est que n’importe qui peut être sauvé. Personne n’a forcé Dieu à envoyer Jésus dans ce monde. C’est lui qui a décidé de le faire. Rien n’obligeait Dieu à nous offrir le salut, mais il a choisi délibérément de le faire. Voilà comment s’exprime la bonté de Dieu : Je ne l'ai pas méritée, personne ne l’a méritée. Mais Dieu a choisi de nous sauver grâce à sa miséricorde.
En fait, cette vérité est assez simple à comprendre, mais les choses se compliquent lorsque Paul commence à parler du pharaon et de Moïse. L’exemple du pharaon nous aide à comprendre une certitude incontestable mais difficile à accepter : la résistance des hommes à Dieu, y compris celle du pharaon, peut contribuer à l’accomplissement de plan de Dieu. L'Écriture dit à Pharaon : « Voilà pourquoi je t'ai suscité: c'est pour montrer en toi ma puissance et afin que mon nom soit proclamé sur toute la terre. Ainsi, Dieu fait grâce à qui il veut et il endurcit qui il veut. » Et puis la Bible nous dit que Dieu endurcit qui il veut endurcir. Et il fait miséricorde à qui il veut faire miséricorde.
Nous commençons ici à aborder les questions de la souveraineté de Dieu et du choix de l'homme. Nous devons répondre aussi aux questions que les gens se posent à propos de ce passage : Est-ce que cela signifie que le pharaon n'avait aucun choix ? Ou qu’il n’avait qu’une seule option : choisir de ne pas suivre Dieu ? Bien sûr que non ! Cela contredirait de nombreux textes de la Bible où l'Écriture nous dit clairement que Dieu nous a donné le choix, soit de l’accepter comme notre Dieu et de le suivre, soit de le rejeter. C’est ce que Paul affirme au début de sa lettre aux Romains, comme nous l’avons vu. Il nous a montré qu’il donne à chacun d'entre nous le choix de le suivre ou de le rejeter.
Nous n'avons donc aucune excuse. Notre passage ne dit pas que le pharaon n'avait pas de choix. Ils parle plutôt des choix que le pharaon a faits. Alors que Dieu avait donné au pharaon l’occasion de choisir de le suivre à plusieurs reprises, le pharaon a décidé à chaque fois de s’obstiner à ne pas faire confiance à Dieu. Dieu a finalement endurci le cœur du Pharaon, l’a complètement abandonné et livré à son sort fatal. Cela nous rappelle que l'une des façons par lesquelles Dieu punit le mal consiste à nous laisser faire exactement ce que nous voulons faire à notre péril. Quand on lit le récit de l’exode dans l’Ancien Testament - dans le livre de l’Exode aux chapitres 7 à 14 -, on voit que le pharaon perd toutes ses confrontations avec Dieu. Dans certains passages on lit que c’est le pharaon lui-même qui endurcit son cœur. Dans d’autres on constate que Dieu aussi endurcit son cœur. En fin de compte c’est bien le pharaon qui a tout perdu, et qui s’est perdu. Il était bel et bien responsable de son choix. La même lumière du soleil qui fait fondre la glace
peut aussi durcir l'argile, et son cœur s'est endurci parce qu'il a résolument choisi de s’opposer à Dieu et de s’obstiner.
Le but de ce passage du chapitre 9 n'est pas tant de parler du pharaon, de Moïse ou d’autres récits de l'Ancien Testament. Le but de ce passage est de parler de Dieu et de nous faire découvrir qui est vraiment Dieu : Dieu est un Dieu de bonté.
Dieu a choisi de nous montrer sa bonté grâce à l’œuvre de Jésus-Christ.
Si vous n'avez pas encore accepté sa bonté, sa compassion, sa miséricorde
vous pouvez le faire maintenant, parce que Dieu est un Dieu miséricordieux.
Demain, nous étudierons ensemble les versets 19 à 23 du chapitre 9, en poursuivant notre réflexion méditative sur quelques vérités difficiles des Écritures, que nous examinerons de près.
Après ce que nous avons dit à propose du pharaon, je suis sûr que vous vous posez encore quelques questions. Mais avant d’y répondre, terminons notre méditation de ce jour en remerciant Dieu une fois de plus pour ce qu'il est. Et même si nous ne comprenons pas tout ce qu’il nous enseigne dans les Écritures, lui, il comprend tout, il voit tout et veut manifester sa compassion en nous. Aussi, disons-lui : « Seigneur notre Père, nous te remercions pour la miséricorde que tu nous as manifestée en Jésus-Christ. Tu es un Dieu miséricordieux. Alors que nous méritions d’être punis pour nos péchés, les nôtres comme ceux de l’humanité entière, tu as décidé au contraire de nous manifester ta compassion, de nous montrer combien tu es bon. Tu nous as aussi donné le moyen de recevoir ta miséricorde, en envoyant ton Fils pour que nous puissions te connaître, pour que nous puissions obtenir ton pardon et vivre de ta miséricorde jusque dans l’éternité. Ô Seigneur notre Dieu, merci ! Nous ne nous attendions pas à recevoir tant de bonté de ta part, et nous en sommes si reconnaissants. Aide-nous à vivre tous les jours dans la reconnaissance. Nous te le demandons au nom de Jésus, Amen. »