Romains 9.1-13

Semaine 10 - jour 1

Épître aux Romains

Romains 9.1-13

18:03


Au chapitre 9, Paul parle du plan de Dieu mais aussi des accusations que l’homme porte contre Dieu. Paul répond à ces accusations avec fermeté et honnêteté. Ses réponses peuvent paraître choquantes, et nous avons parfois de la peine à les comprendre et à les accepter, mais tout devrait s’éclaircir vers la fin du chapitre ! Ce chapitre cause bien des tracas à beaucoup de croyants, depuis le temps des apôtres à aujourd’hui. Je vous invite pourtant à garder confiance sans vous laisser emporter par le doute ou l’anxiété, et à prier pour que Dieu nous éclaire, car les propos de Paul ne veulent pas nous troubler. Inspirés par l’Esprit, ils veulent au contraire nous instruire et nous édifier. Le chapitre 9 traite de notre vision de Dieu.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives! C'est avec plaisir que nous vous présentons les méditations du pasteur Tom Holladay sur l'épître de Paul aux Romains. Nous allons examiner ensemble le chapitre 9 en cinq étapes, et nous entamons la première aujourd’hui.

Le chapitre 9 de la lettre aux Romains est l'un des chapitres les plus difficiles à comprendre de toute la Bible. Et parce qu'il est difficile à comprendre, c'est aussi l'un des chapitres dont l’enseignement qu’il développe peut avoir le plus d'impact sur nos vies. Vous vous souvenez peut-être que lorsque nous avons commencé notre réflexion sur la lettre aux Romains, nous avons dit que c'était un livre qui changeait l'histoire, l’histoire du monde et la nôtre. Ce changement repose sur cinq vérités fondamentales qu’il nous faut bien saisir si nous voulons comprendre comment le cours de l’histoire change et comment notre vie peut changer. Nous en avons déjà examiné trois au cours de notre étude des chapitres 6 à 8 : la vérité sur le péché, la vérité sur le salut, et la vérité sur la sanctification. La quatrième vérité, tout aussi fondamentale, est développée aux chapitres 9 à 11 : la vérité sur la souveraineté. Dieu est souverain ! C’est lui qui règne sur l’univers entier. Lorsque nous arriverons au chapitre 12, nous découvrons la vérité sur le service.

Les chapitres 9 à 11 parlent de la nation d'Israël et montrent comment la souveraineté de Dieu s’est manifestée selon le plan qu’il avait formé pour son peuple tout au long de son histoire à partir du livre de la Genèse jusqu’à l’époque du Nouveau Testament. Au chapitre 9, Paul parle du plan de Dieu mais aussi des accusations que l’homme porte contre Dieu. Paul répond à ces accusations avec fermeté et honnêteté. Ses réponses peuvent paraître choquantes, et nous avons parfois de la peine à les comprendre et à les accepter, mais tout devrait s’éclaircir vers la fin du chapitre ! Ce chapitre cause bien des tracas à beaucoup de croyants, depuis le temps des apôtres à aujourd’hui. Je vous invite pourtant à garder confiance sans vous laisser emporter par le doute ou l’anxiété, et à prier pour que Dieu nous éclaire, car les propos de Paul ne veulent pas nous troubler. Inspirés par l’Esprit, ils veulent au contraire nous instruire et nous édifier. Le chapitre 9 traite de notre vision de Dieu.

Comme vous le savez, pendant très longtemps la plupart des gens pensaient que la terre était plate. Cette théorie était facile et pratique à accepter. Je crois qu’il en va de même à bien des égards au sujet de notre compréhension de Dieu. Nous sommes nombreux à avoir grandi en pensant que Dieu est « plat », que le concept de Dieu est facile à comprendre, que Dieu s'intègre confortablement dans le modèle que nous avons créé pour Lui. En fait, nous devons avouer que nous ne pouvons pas enfermer Dieu dans un système qui nous convienne bien. Son immensité ne peut pas se mesurer ! Le chapitre 9 nous invite à penser Dieu différemment. Nous ne pouvons pas le comprendre, l’enfermer dans une boîte, dans un système. Et ce qu’il nous dit de lui dans sa Parole, ne peut être compris et accepté que par la confiance, la confiance totale en lui. Pourquoi uniquement par la confiance ? Parce que les choses dont il nous parle ne sont pas saisissables par notre intelligence, par notre esprit. La pensée de Dieu est infiniment plus vaste et plus profonde que la nôtre. Il voit et comprend ce qui dépasse notre compréhension et notre imagination. Mais il a voulu nous faire part de ses pensées, de son projet pour l’humanité et pour le monde. Plongeons nous donc dans les réflexions de ce passage grandiose des Écritures ! Paul commence en disant : « Je dis la vérité en Christ, je ne mens pas, ma conscience m'en rend témoignage par le Saint-Esprit: j'éprouve une grande tristesse et j'ai dans le cœur un chagrin continuel. Oui, je voudrais être moi-même maudit et séparé de Christ pour mes frères, mes propres compatriotes, les Israélites; c'est à eux qu'appartiennent l'adoption, la gloire, les alliances, la loi, le culte, les promesses et les patriarches; c'est d'eux que le Christ est issu dans son humanité, lui qui est au-dessus de tout, Dieu béni éternellement. Amen! »

Les premières paroles de Paul dans ce chapitre sont très personnelles. Plus loin aussi, aux chapitres 10 et 11, il fait encore des déclarations personnelles. Pour lui, la question du peuple juif n'est pas théorique. Elle le préoccupe énormément, il y réfléchit beaucoup. Quand il pense à ses compatriotes israélites et voit comment ils n’ont pas compris ni accepté le plan de Dieu pour Israël et le monde entier, il en est profondément attristé. C’est pourquoi on passe de l’exaltation finale du chapitre 8 à la tristesse que Paul éprouve à l’égard de son peuple sans Christ. Paul dit au verset 2 et 3 : « Oui, je voudrais être moi-même maudit et séparé de Christ pour mes frères, mes propres compatriotes, les Israélites. » On comprend le déchirement de l’apôtre. Alors qu’il vient de parler de la grandeur de l'amour de Dieu et de ce que Jésus a fait pour nous avec joie et reconnaissance, il ressent en même temps au fond de lui une profonde compassion pour ceux qui ne comprennent pas la grandeur de l'amour de Dieu, qui ne vivent pas ce qu'il vit. Paul n’exprime pas de mépris, de colère ou d’accusation. Au contraire, il éprouve tant d’amour pour eux qu’il va jusqu’à désirer être rejeté par Dieu et vivre séparé de Christ si seulement ils acceptaient le plan de Dieu qui a tant fait pour eux, comme il le rappelle aux versets 4 et 5 : « C'est à eux qu'appartiennent l'adoption, la gloire, les alliances, la loi, le culte, les promesses et les patriarches; c'est d'eux que le Christ est issu dans son humanité, lui qui est au-dessus de tout, Dieu béni éternellement. Amen! »

Dans ce chapitre, Paul parle du choix de Dieu pour Israël et du fait que parmi ses compatriotes juifs beaucoup ont choisi de ne pas suivre le Christ. Est-ce que cela voudrait dire que tout ce que Dieu a dit et fait pour son peuple aurait été dit et fait en vain ? Son plan aurait-il échoué ? Si c’était le cas, qu’en serait-il de son plan pour nous qui croyons et ne sommes pas juifs ? En fait, Paul est persuadé du contraire, et il va en faire la démonstration dans les chapitres 9 à 11, en commençant par dire au verset 6 : « Ce n'est pas que la parole de Dieu soit sans effet. » Dieu ne parle jamais en vain. Ce qu’il dit peut nous paraître étrange ou nous laisser indifférents, mais ce qu’il dit a toujours un sens et un but précis, que nous l’acceptions ou non. Paul poursuit donc aux versets 7 à 13 : « Bien qu'étant de la descendance d'Abraham, ils ne sont pas tous ses enfants. Au contraire, il est dit: C'est par Isaac qu’une descendance te sera assurée. Cela signifie que ce ne sont pas les descendants simplement biologiques qui sont enfants de Dieu, mais que ce sont les enfants de la promesse qui sont considérés comme sa descendance. La parole que voici était en effet une promesse : Je reviendrai à la même époque et Sara aura un fils. De plus, tel a aussi été le cas pour Rebecca qui a eu des enfants d'un seul homme, notre ancêtre Isaac: les enfants n'étaient pas encore nés et n'avaient donc fait ni bien ni mal – afin que le plan de Dieu subsiste, conformément à son choix et sans dépendre des œuvres mais de celui qui appelle – quand il a été dit à Rebecca: L'aîné sera asservi au plus jeune. De même, il est écrit: ‘J'ai aimé Jacob et j'ai détesté Ésaü.’ »

Dieu aurait-il fait une erreur ? Aurait-il pu se tromper ? Pas du tout, répond Paul sans hésiter. Le texte original grec dit littéralement : « Ce n’est pas que la Parole de Dieu ait échoué. » Le mot « échoué » était utilisé pour parler d'un navire qui a dévié de sa route et qui échoue sur le fond de la mer. Paul affirme donc que la Parole de Dieu n’a pas échoué, elle est digne de confiance. Dieu reste fidèle à son plan. Ce qu’il a commencé, il le mènera à sa fin, son plan ne va pas échouer. Tout au long de ce chapitre, Paul développe des leçons tirées de la vie des personnages de l'Ancien Testament, en particulier celle du patriarche Isaac et de ses fils Jacob et Ésaü. Nous

apprenons que la promesse n'est pas faite aux descendants naturels, mais aux descendants spirituels. Tous ceux qui sont descendants d'Israël ne sont pas Israël. Les descendants naturels - comme ceux d'Ismaël, le fils d’Abraham et d’Agar - ne sont pas des descendants spirituels. Ce que dit Paul, c'est qu'être un descendant naturel ne fait pas de nous un enfant d'Abraham. Paul dit que Dieu n’a pas manqué à ses promesses envers Israël, parce qu'en réalité, il ne les pas faites à tous les descendants naturels d'Abraham, d’Isaac, et d’Israël, mais seulement à leurs descendants spirituels. Or, qui sont les descendants spirituels d'Abraham ? Tous ceux qui reconnaissent Dieu et acceptent de suivre Jésus-Christ, le Messie promis, venu dans le monde pour les amener à Dieu le Père. Seuls ceux qui ont un héritage juif sont les descendants naturels, mais les descendants spirituels sont tous ceux qui ont choisi Jésus-Christ, qu’ils soient juifs ou non.

Le peuple d’Israël avait reçu de nombreux avantages, mais cela ne faisait pas de tous les Israélites des enfants de Dieu. Ces avantages ne suffisaient pas. Ils ne garantissaient pas leur appartenance à Dieu. Mais il en va de même pour nous croyants. Les Juifs avaient les Écritures et le Temple. Le Messie lui-même était issu de leur peuple. Mais ils comptaient sur ces avantages naturels et non sur Dieu lui-même. L’héritage naturel et la tradition ne suffisent pas pour être de véritables enfants spirituels. Ce qui est vrai pour les Juifs est tout aussi vrai pour nous croyants. Nous avons-nous aussi de nombreux avantages naturels dans nos cultures occidentales. Mais ils ne sont pas la garantie que nous sommes sauvés, que nous appartenons à Dieu. Vivre dans une famille chrétienne ne fait pas de nous des chrétiens. Suivre la tradition des églises chrétiennes ne fait pas de nous des enfants de Dieu fidèles. Nous devons notre appartenance à Dieu à la foi qu’il nous donne lui-même, que nous ayons reçu des avantages naturels ou non. J’ai constaté qu’il y a partout dans le monde des croyants qui n’ont pas les avantages naturels que nous avons, mais qui servent efficacement Christ et font une différence dans ce monde

parce que les avantages reçu ne sont que des outils. C'est notre cœur qui compte. C'est notre choix délibéré de suivre Christ quelle que soit notre condition qui fait vraiment la différence. Nous apprenons de la vie d'Isaac que Dieu est fidèle. Répétons-le, les véritables héritiers ne sont pas les descendants naturels mais les descendants spirituels. C’est Dieu qui décide, pas les hommes. C’est Isaac qui sera le descendant spirituel d’Abraham et pas Ismaël. Dieu a bien accompli la promesse qu’il avait faite à Abraham, le premier des patriarches. Pour Paul, sa promesse s’est accomplie tout au long de l’histoire d’Israël jusqu’à la venue de Jésus, le Messie promis. Cela se vérifie dans le cas des fils d’Isaac, Jacob et Ésaü. Tous deux descendaient de lui, tous deux sont nés le même jour. Pourtant, le plus jeune a été choisi pour dominer sur l'aîné. Pourquoi donc ? Pour que le projet de Dieu puisse s’accomplir. Dans son dessein mystérieux, que personne ne peut contester, Dieu a choisi, il a élu Jacob et non Ésaü pour hériter de la promesse faite à Abraham et à Isaac. Nous apprenons ici que l'élection ne se fait pas par nos œuvres. Elle se fait par la volonté de Dieu, disons-le encore : Elle se fait par la volonté de Dieu. Les deux frères jumeaux n’y étaient pour rien. Ils n'étaient même pas encore nés quand Dieu avait fait sa promesse à leur père. Et plus généralement, la Bible nous enseigne que l’élection ne vient pas de nous, mais de Dieu. Nous ne pouvons pas la provoquer, c’est Dieu qui nous choisit. Il nous dit même ici dans ces versets. C'était à cause du choix de Dieu.

« J'ai aimé Jacob et j'ai détesté Ésaü. » Beaucoup d'entre nous ont du mal avec l’expression « j’ai détesté ». En fait l’expression littérale, en hébreu, est encore plus forte : « J’ai haï Ésaü ». Cette expression veut dire : ‘J’ai rejeté’, ‘j’ai mis de côté’. La version de la Bible du Semeur dit : « J’ai écarté Ésaü. » Qui peut contester la volonté de Dieu ? Nous en reparlerons plus loin. Ce n’est pas nous qui choisissons Dieu, c’est lui qui nous choisit. Il est fidèle à ses promesses.

En parcourant ce chapitre, nous allons aborder des versets difficiles à comprendre, qui pourront parfois nous laisser confus. Mais ne perdons pas de vue que notre Dieu est grand et fidèle, et que nous pouvons lui faire confiance pour nous aider à éclaircir ce qui nous paraît confus dans sa Parole. Je propose donc de terminer chacune de nos méditations sur ce chapitre en lui parlant. Oublions pendant quelque temps nos circonstances personnelles et concentrons-nous sur Dieu lui-même, sur ce qu’il est véritablement. Remercions-le pour ce qu’il nous apprend de lui-même, de son caractère et de son projet pour l’humanité et pour nous personnellement. Mieux nous le connaîtrons, mieux nous apprécierons sa grandeur, sa bonté, son amour, sa grâce et sa fidélité en tous temps et en toutes circonstances. Nos prières en seront enrichies et remplies de confiance, parce que nous aurons une meilleure compréhension de sa personne et une plus grande admiration pour lui. Disons-lui ensemble : « Seigneur, nous vivons dans un monde où règne la confusion. Nous ne savons pas à quoi et en qui nous pouvons placer notre confiance. Aussi, nous te remercions parce que nous pouvons toujours te faire confiance. Tu es un Dieu fidèle. Tu tiens toujours tes promesses. Tu ne manques jamais à ta parole. Seigneur, tu es toujours là. Aujourd'hui, je décide de m'appuyer sur ta fidélité : qu’elle soit toujours mon rocher et ma force ! Seigneur, aide-moi à mettre toutes mes capacités à ton service et que je sois un objet de bénédiction pour tous ceux qui m’entourent. Merci, mon Dieu, pour ta fidélité. C’est au nom de Jésus que je te loue et te prie. Amen. »