Romains 8.8-13

Bonjour, et bienvenue à notre série d’études méditatives Dieu au quotidien sur la lettre de Paul aux Romains ! Cette semaine nous parcourons ensemble le chapitre 8. Nous en sommes à notre quatrième jour et notre réflexion portera sur les versets 8 à 13.

Hier, nous avons commencé à parler du fait que parfois nous avons l'impression que les choses ne changeront jamais dans notre vie, alors que Dieu nous promet le contraire. Les choses changent parce que nous a donné par son Esprit une nouvelle nature. Mais il y a aussi une deuxième raison pour laquelle elles changeront. C’est ce dont nous parle les versets 8 à 13 de notre chapitre. Les choses changent parce qu’un nouveau maître dirige nos vies. Écoutons donc comment l'Esprit de Dieu agit dans nos vies : « Ceux qui sont animés par leur nature propre ne peuvent pas plaire à Dieu. Quant à vous, vous n’êtes pas animés par votre nature propre mais par l'Esprit, si du moins l'Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il ne lui appartient pas. Et si Christ est en vous, votre corps, il est vrai, est mort à cause du péché, mais votre esprit est vie à cause de la justice. Et si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus habite en vous, celui qui a ressuscité Christ rendra aussi la vie à votre corps mortel par son Esprit qui habite en vous. Ainsi donc, frères et sœurs, nous avons une dette, mais pas envers notre nature propre pour nous conformer à ses exigences. Si vous vivez en vous conformant à votre nature propre, vous allez mourir, mais si par l'Esprit vous faites mourir les manières d’agir du corps, vous vivrez. »

Comment vivons-nous par l'Esprit ? Comment laissons-nous agir quotidiennement en nous la force, l'énergie et la puissance du Saint-Esprit ? Qui est-ce qui contrôle notre vie : nous-mêmes ou l’Esprit ? À qui appartenons-nous : à Dieu ou à son ennemi, le diable ? Envers qui avons-nous une dette : envers notre nature propre ou envers l’Esprit ? La réponse à ces questions nous permettra de comprendre ce signifie « permettre au Saint-Esprit de diriger notre vie quotidienne. »

Ceux qui sont animés par leur nature propre sont ceux qui sont livrés à eux-mêmes au lieu d’être livrés à l’Esprit. Leur mentalité et leurs actions s’opposent à celles de ceux qui sont habités par l’Esprit, de ceux se laissent guider par lui. Pour plaire à Dieu, il faut lâcher prise et laisser l’Esprit prendre le contrôle de nos pensées et de nos actions parce que nous sommes faits pour vivre en relation étroite avec lui. Ce qui compte ce n’est pas ce que nous faisons pour Dieu, mais ce que Dieu a fait pour nous, et ce qu'il fera en nous. Pour certains, la foi en Christ se résume à ce qu’ils peuvent faire pour Dieu. Pour d’autres, c’est le social qui compte, ce qu’ils font pour les autres. Et pour d’autres encore, c’est ce je peux faire pour moi-même qui compte, la foi est devenue une sorte de psychologie.

Or, Dieu a envoyé son Esprit pour que nous puissions vivre une vie qui lui plaise, et tout repose sur la relation que nous entretenons avec lui. Nous lisons au verset 9 de notre chapitre : « Quant à vous, vous n’êtes pas animés par votre nature propre mais par l'Esprit, si du moins l'Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il ne lui appartient pas. »

En écoutant ce passage, vous pouvez peut-être penser : « Je sais que j’ai la foi, et que l’Esprit vit en moi. Pourtant, je dois l’admettre, il y a des jours où je ne sens pas du tout l’Esprit me guider et je continue de pécher. » En fait, il nous arrive de nous relâcher, de céder aux tentations et de pécher, même lorsque nous avons la foi. Nous ne laissons pas l’Esprit agir en nous, nous ne lui laissons pas tout le contrôle. Il n’est pas facile de se débarrasser des mauvaises habitudes, des mauvaises pensées ancrées en nous depuis longtemps. Nous agissons presque automatiquement, sans réfléchir comme si nous étions toujours livrés à nous-mêmes. Rappelez-vous alors que l’Esprit veut diriger vos pensées et vos actions, et soumettez-vous à nouveau à lui.

À la fin du verset 9, Paul dit : « Si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il ne lui appartient pas. » Le contraire est tout aussi vrai ! Quand j'ai l'Esprit de Dieu, j'appartiens à Christ. Les versets 5 à 8 parlent de la vie sans l’Esprit, les versets 9 à 11, parlent de la vie avec l’Esprit, et les versets 12 à 17 parlent de la vie dans l’Esprit. Sans l’Esprit, je ne peux pas appartenir à Jésus-Christ. Mais par l'Esprit, j'appartiens à Jésus-Christ. Et si Christ est en moi, alors mon esprit est vivant. Il a donné vie à mon esprit. Avant de venir à Jésus-Christ, nous étions spirituellement morts.

Par spirituellement, j'entends ce que dit la Bible à propos de spirituellement.

Le spirituel a à voir avec mon esprit, ma capacité d’entrer en relation avec Dieu et à lui appartenir. Nous utilisons toutes sortes de mots pour définir l'esprit, mais la Bible parle de notre esprit comme étant ce qui nous permet d’entrer en relation avec Dieu. Avant de me tourner vers Christ, il m’était impossible d’entrer en communion avec Dieu car j’étais spirituellement mort. Depuis le jardin d’Éden, nous sommes morts spirituellement. Cela ne veut pas dire que nous ignorions l’existence de Dieu, ou que nous ne pouvons pas prier et parler à Dieu avant de devenir chrétien. Mais sans l’Esprit de Dieu en nous, il nous est impossible d’être spirituellement vivants. En Christ, nous sommes spirituellement vivants.

Il a ramené à la vie ce qui était mort.

Ces versets disent que tenter de communiquer avec Dieu sans l'Esprit de Dieu, sans Christ, c'est un peu comme essayer de démarrer une voiture sans batterie ou avec une batterie morte qui ne peut plus jamais être rechargée. Il faut d'abord remplacer la batterie avant de pouvoir démarrer la voiture. De même, notre esprit est mort sans Christ. Mais lorsque nous laissons Christ entrer dans nos vies, il remplace notre esprit en nous donnant son Esprit. Nous pouvons alors être en relation avec Dieu, lui parler, le prier.

Mais notre corps lui-même est impliqué dans cette transformation ! Non seulement notre esprit est ramené à la vie, mais notre corps est aussi engagé dans cette démarche. Notre corps, avec tous ses membres et ses organes, n’est plus au service du péché, il n’est plus prisonnier du mal. Et plus que cela Christ a promis de nous donner un jour un corps nouveau, un corps ressuscité ! Tout comme Jésus a été ressuscité par la puissance de l'Esprit, l'Esprit de Dieu, nous allons nous aussi ressusciter. Ce corps que nous avons, ce corps physique, ne le considérons pas comme une simple canette de soda que nous jetons quand nous avons fini de boire : notre corps ne sera pas seulement recyclé, il sera restauré. Il ressuscitera un jour. Le pasteur et écrivain anglais John Stott a dit un jour que notre corps ressuscité sera un jour le véhicule parfait de notre personnalité rachetée. Une fois délivré de la puissance du péché, nous ne nous appartenons plus à nous-mêmes. Notre corps est devenu le temple du Saint-Esprit, comme le dit Paul dans sa lettre aux Corinthiens, au chapitre 6, verset 19. Nous appartenons à Dieu ! Nos corps ressusciteront un jour ; notre vie entière dépend de Dieu.

L’Esprit a accompli en nous une œuvre extraordinaire, et nous lui sommes redevables. Nous avons une dette envers lui, comme le dit Paul au verset 12 : « Ainsi donc, frères et sœurs, nous avons une dette, mais pas envers notre nature propre pour nous conformer à ses exigences. Si vous vivez en vous conformant à votre nature propre, vous allez mourir, mais si par l'Esprit vous faites mourir les manières d’agir du corps, vous vivrez. »

Nous avons un créancier. Ce créancier n’est pas notre nature propre, notre nature pécheresse ; non, ce créancier est l’Esprit de Dieu. Nous n’avons pas de dette envers notre nature propre parce que nous ne sommes plus livrés à nous-mêmes, nous n’avons pas d’obligation envers elle, nous ne lui devons rien. En revanche, nous avons une dette envers l’Esprit, nous lui devons tout, nous avons une obligation envers lui, puisque nous avons été délivrés de nos péchés par la seule grâce de Jésus-Christ. Il ne s’agit pas du tout de payer notre salut ! Le prix de notre salut a été payé par Jésus sur la croix pour que la loi soit satisfaite. Notre dette, notre obligation consiste à vivre désormais en suivant fidèlement Jésus, le modèle de notre foi.

Ce passage que nous étudions ensemble contient des pensées profondes, dont le sens est parfois difficile à comprendre et peut nous laisser perplexes pendant un temps. Alors que nous essayons de mieux saisir ce que la Parole de Dieu veut nous enseigner, je vous propose de faire quelque chose de très simple pour terminer notre moment de méditation. Faisons simplement un peu de respiration spirituelle ensemble. Si vous ne l'avez jamais fait, la respiration spirituelle consiste simplement à expirer et à inspirer. Pendant que vous expirez, dites en vous-mêmes : « Merci Seigneur, de m'avoir pardonné tous mes péchés. » Et puis vous inspirez. Pendant que vous inspirez, vous priez intérieurement : « Seigneur, aide-moi à vivre aujourd’hui une vie placée sous la puissance et le contrôle de ton Esprit. C’est toi qui dirige ma vie, c’est à toi que j’appartiens, et c’est avec joie que j’accepte la dette que tu m’impose, celle de vivre selon ton Esprit. »

Voilà ce qu’est la respiration spirituelle. Pour terminer, expirez en disant : « Seigneur, merci de m’avoir pardonné. » Puis inspirez et dites : « Seigneur, je veux vivre par la puissance de ton Esprit aujourd'hui. » La respiration spirituelle est en quelque sorte comme la respiration physique. Quand je respire physiquement, je dois le faire toute la journée, car j’ai constamment besoin d’air. Eh bien, nous avons besoin de l'Esprit de Dieu tout au long de la journée : nous expirons en disant ‘Merci d'être pardonné’, et inspirons en répétant ‘Merci, merci pour l'Esprit de Dieu. Je veux vivre par la puissance et le contrôle de ton Esprit aujourd'hui.’

Et c’est au nom de Jésus que nous prions ainsi. Amen.

Demain, nous méditerons ensemble les versets 14 à 17 de notre chapitre.