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Bonjour, et bienvenue à notre série d’études méditatives Dieu au quotidien sur la lettre de Paul aux Romains ! Nous parcourons le chapitre 8 cette semaine. Nous en sommes à notre troisième jour et notre réflexion portera sur les versets 4 à 7. Nous avons parlé ensemble pendant les deux derniers jours de la manière dont Dieu offre une vie nouvelle remarquable à tous ceux qui sont en lui et qu’il a libérés de la loi du péché et de la mort. Pas de condamnation pour eux ! Il rassure ainsi ceux qui croient qu’ils ne sont pas assez bons ou qu’ils sont bons à rien ; et il a un message particulier pour ceux qui pensent qu’ils ne vont jamais changer. Est-ce que vous vous trouvez dans cette situation ? Vous examinez votre vie spirituelle et vous ne remarquez pas de progrès dans votre relation avec les autres, avec Dieu, au travail, dans votre vie de famille, et vous finissez par vous convaincre que vous ne changerez jamais. Eh bien, ce n’est pas ce que Dieu veut vous dire ! Si nous écoutons bien le passage que nous allons méditer aujourd’hui, nous serons tous convaincus que nous pouvons changer, que nous allons changer. La raison est simple : Dieu nous a donné le Saint-Esprit, et ce passage, que nous commençons à examiner ensemble aujourd'hui, contient en fait une longue liste de ce que le Saint-Esprit fait en nous et pour nous. C’est peut-être une des listes les plus longues que nous pouvons trouver dans la Bible ! En fait, au cours des trois prochains jours, nous allons parler ensemble de trois aspects de l’œuvre du Saint-Esprit en nous :
- Nous avons une nouvelle nature : c’est l’Esprit qui opère ce changement ;
- Nous avons un nouveau maître qui dirige notre vie : c’est le Saint-Esprit ;
- Nous avons un nouveau Père : le Saint-Esprit l’affirme.
Nous pouvons et nous allons changer parce que nous avons une nouvelle nature qui nous a été donnée par l'Esprit. Lisons ce que Paul nous dit aux versets 4 à 7 de notre chapitre : « Nous vivons non conformément à notre nature propre mais conformément à l'Esprit. En effet, ceux qui se conforment à leur nature propre se préoccupent des réalités de la nature humaine, tandis que ceux qui se conforment à l'Esprit sont préoccupés par ce qui est de l'Esprit. De fait, la nature humaine tend vers la mort, tandis que l'Esprit tend vers la vie et la paix. En effet, la nature humaine tend à la révolte contre Dieu, parce qu'elle ne se soumet pas à la loi de Dieu et qu'elle n’en est même pas capable. »
Ces versets parlent de notre nouvelle nature et ils exposent simplement quelques faits sur nous. Tout d’abord, je choisis sur quoi je vais fonder ma vie : je peux décider de vivre soit conformément à ma nature pécheresse, soit conformément à l'Esprit. Je peux décider de contrôler et diriger ma vie par moi-même ou bien laisser Dieu diriger ma vie. Vais-je me faire confiance, ou vais-je faire confiance à Dieu ? Est-ce que je vais laisser le contrôle de ma vie à l’Esprit, ou bien la diriger moi-même à mon gré ?
Ces versets nous révèlent aussi un deuxième fait sur nous-mêmes. Lorsque j’ai choisi le fondement sur lequel je construis ma vie, une deuxième chose se produit : mon choix détermine ma façon de penser. Si je choisis de vivre en conformité à ma nature pécheresse, mes pensées peuvent me diriger sur la voie de la tentation et du mal. Au contraire, si je vis conformément à l’Esprit, mes pensées vont m’orienter vers de bonnes actions. En fonction de mon choix, rien ne va changer ou tout pourra changer.
Notre choix détermine bien notre façon de penser et la Bible nous dit que notre nouvelle nature peut penser différemment de la vieille nature. Ceux qui vivent conformément à la nature pécheresse ne peuvent penser qu’en fonction des désirs de cette nature, mais ceux qui vivent conformément à l’Esprit dirigent leurs pensées sur ce que désire l'Esprit.
La vieille illustration des deux voiliers peut nous aider à comprendre comment les choses peuvent se passer : deux voiliers sur un lac naviguent dans des directions opposées. Comment cela peut-il se produire, puisque le vent souffle dans une seule direction ? Comment les voiliers peuvent-ils aller dans des directions différentes ? En fait, tout dépend du positionnement de leur voile. De la même manière, vous et moi pouvons choisir de faire confiance à ce que Dieu a fait, et lorsque nous le faisons, cela détermine la direction de notre pensée. Si je ne pense qu’à moi, je vais mener une vie égoïste. Si ma vie dépend de Dieu, je vais inévitablement penser à lui. Mon choix détermine la manière dont je pense.
Ces versets révèlent encore un troisième fait sur nous-mêmes : ma pensée détermine la direction de ma vie et ma relation avec Dieu. Elle détermine la direction de ma vie. La pensée qui se conforme à la nature pécheresse dirige vers la mort, alors que celle qui se conforme à l’Esprit conduit à la vie. Il s’agit bien de la vie et de notre expérience présentes et non pas de ce qui nous attend à la fin de la vie. Le chrétien qui cesse de fonder sa pensée sur les choses de Dieu, et qui vit selon la perspective du monde, se dirige vers la mort spirituelle. Au lieu de laisser l’Esprit œuvrer en lui, il se laisse diriger par les puissances mauvaises.
Si ma pensée détermine la direction de ma vie, elle détermine également ma relation avec Dieu. Lorsque c’est moi qui suis au centre de mes pensées, je me laisse diriger par elles et deviens hostile à Dieu. Si au contraire je concentre mes pensées sur Dieu et ce qu’il veut pour moi, je me laisse diriger par lui, je vais le suivre, et ma relation avec lui est heureuse et bénie. Pour être hostile à Dieu, nous n’avons pas besoin de jurer contre lui, de nous mettre en colère contre lui, ou encore de ne pas croire en lui et d’être athée. Nous sommes hostiles à Dieu à partir du moment où nous le tenons à distance, comme si nous lui disions : « Je ne veux pas de toi. »
Ces versets nous parlent donc des façons de penser conformes à notre nature pécheresse et de façons de penser spirituelles conformes à notre nature spirituelle.
Avant de terminer notre réflexion, je voudrais éliminer quelques idées fausses à ce sujet, des façons de penser erronées sur la nature pécheresse et la nature spirituelle.
Quand je parle de nature pécheresse, certains pourraient penser à tort que cela signifie : « Oh, cela veut dire que j'ai continuellement des pensées mauvaises, laides, meurtrières, sensuelles, haineuses, ou immorales. C'est ce que signifie penser selon la nature pécheresse. » Non, ce n’est pas du tout ce dont je parle. Penser selon la nature pècheresse et égoïste signifie simplement que vos pensées et vos idées viennent de vous-mêmes, et que vous croyez pouvoir les mettre en œuvre par vous-mêmes, avec vos propres moyens, votre propre force, sans l’aide de Dieu.
À propos de la nature spirituelle et de fixer son attention sur l’Esprit, on peut aussi commettre des erreurs. Par exemple, quand la Bible dit : « Nous ne sommes plus pécheurs, mais spirituels », nous pourrions penser : « Oh, je sais ce que cela signifie.
Je ne pense plus à l’argent, à l’épanouissement personnel ou au succès. J’oublie même de me distraire. Je pense simplement à Dieu toute la journée. Et chaque fois que quelqu’un me demande de faire quelque chose, je suis tellement occupé à penser à Dieu, je suis tellement impliqué dans les choses spirituelles que je suis trop préoccupé par les réalités célestes pour être bon sur la terre. Je ne peux pas me souiller avec les choses de ce monde. » Vous devenez donc des sortes d’ermites qui vivent comme des reclus. Vous récitez des versets des Écritures et dites aux autres ce qui ne va pas dans leur vie, et d’une manière ou d’une autre vous pensez que votre attitude et votre vie sont spirituelles.
Eh bien, nous savons tous que cette manière de penser et d’agir n’a rien à voir avec une vie vécue conformément à l’Esprit. La vie que Dieu produit en nous est une vie où nous avons changé de direction en nous conformant à l’Esprit. Nous mettons nos dons à son service, nous utilisons notre argent avec sagesse et largesse, et nous prenons plaisir à faire le bien autour de nous. Et surtout, nous savons que nous ne fondons pas nos pensées sur nous-mêmes et nos actions sur notre force, mais bien sur Dieu, la véritable source de notre force.
Alors que nous prions ensemble aujourd'hui et que nous parlons à Dieu, prenons quelques instants pour nous approcher de lui en lui demandant de nous aider à dépendre de lui et de sa force. Suivant nos circonstances présentes, nous pouvons confesser que nous avons un problème ou que nous éprouvons des difficultés dans notre relation avec Dieu, ou avec un proche, au travail comme à l’église. En parlant de cela à Dieu, en pensant à ce que Paul nous a enseigné aujourd'hui, dites simplement à Dieu : « Seigneur, ces versets me disent que si j'ai un problème dans la direction de ma vie ou dans ma relation avec toi, cela vient d'un problème dans ma pensée. Alors, Seigneur, je l'avoue. J'ai réfléchi selon mes propres critères ces derniers temps. J'ai laissé mes pensées me diriger vers des choses qui m'ont éloigné de toi plutôt que de me rapprocher de toi, qui ont entraîné ma vie dans la mauvaise direction et non dans la bonne direction. Je confesse que ma pensée m'a éloigné
de toi ou m'a éloigné de la direction que tu voulais que je prenne. Je reviens vers toi avec humilité et te demande m’aider à vivre avec la force que ton Esprit veut me combler. Accorde-moi ton pardon pour mes égarements, je te supplie, au nom de Jésus, Amen.