Romains 8.19-27

Semaine 9 - jour 2

Épître aux Romains

Romains 8.19-27

12:20


un passage célèbre des Écritures qui parle de trois gémissements, de trois soupirs : le gémissement de la création, le gémissement des croyants, et le gémissement de l’Esprit de Dieu. Ces gémissements nous enseignent comment Dieu œuvre dans notre monde, un monde dans lequel nous nous confrontons à de véritables luttes spirituelles. La création, les croyants et le Saint-Esprit sont unis et attendent ensemble la libération que Dieu le Père a promise. Certains pensent que pour que Dieu soit à l’œuvre dans nos vies, la joie insouciante doit toujours rayonner en toutes circonstances. Donc pas de place pour des soupirs ou des gémissements. En fait, la réalité est différente.
S'abonner

Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur la lettre de Paul aux Romains ! Aujourd'hui, nous poursuivons notre réflexion sur le chapitre 8. Nous en sommes au deuxième jour de notre examen de ce chapitre cette semaine, et méditerons sur les versets 19 à 27, un passage célèbre des Écritures qui parle de trois gémissements, de trois soupirs : le gémissement de la création, le gémissement des croyants, et le gémissement de l’Esprit de Dieu. Ces gémissements nous enseignent comment Dieu œuvre dans notre monde, un monde dans lequel nous nous confrontons à de véritables luttes spirituelles. La création, les croyants et le Saint-Esprit sont unis et attendent ensemble la libération que Dieu le Père a promise. Certains pensent que pour que Dieu soit à l’œuvre dans nos vies, la joie insouciante doit toujours rayonner en toutes circonstances. Donc pas de place pour des soupirs ou des gémissements. En fait, la réalité est différente. Elle ne supprime pas notre joie profonde, mais nous devons accepter que les souffrances, qui n’épargnent personne, ne peuvent pas être prises à la légère. Nous ne pouvons pas prétendre que nous n’avons pas mal, et avoir mal ne fait pas rire.

Pour l’apôtre Paul, ces gémissements révèlent que Dieu est à l’œuvre dans nos vies et dans le monde : Dieu n’est pas indifférent à ce qui se passe dans le monde, à commencer par la Création. La Création entière gémit. Elle soupire et souffre. C’est ce que nous dit Paul aux versets 20 à 22 : « De fait, la création attend avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu. En effet, la création a été soumise à l’inconsistance, non de son propre gré, mais à cause de celui qui l'y a soumise. Toutefois, elle a l'espérance d'être elle aussi libérée de l'esclavage de la corruption pour prendre part à la glorieuse liberté des enfants de Dieu. Or nous savons que, jusqu'à maintenant, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l'accouchement. »

En quelques phrases seulement, ces paroles de Paul rappellent, de manière remarquable et unique dans les Écritures, quelques vérités sur la création.

Tout d'abord, au commencement la création était bonne. Pourquoi ? Parce que c’est un Dieu bon qui l’a créée. Le récit de la création dans la Genèse se termine ainsi : « Dieu regarda tout ce qu'il avait fait, et il constata que c'était très bon. » Alors, pourquoi la création gémit-elle aujourd’hui ? Parce ce que la création, qui était parfaite au départ, est devenue une création déchue à cause de la faute d’Adam dans le jardin d’Éden. Dieu lui dit : « Puisque tu as écouté ta femme et mangé du fruit au sujet duquel je t'avais donné cet ordre: ‘Tu n'en mangeras pas’, le sol est maudit à cause de toi. C'est avec peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie. Il te produira des ronces et des chardons, et tu mangeras de l'herbe des champs. » Adam et Ève n’ont pas été les seuls à subir les conséquences de leur péché. Leur faute a entraîné la malédiction et la souffrance de la création entière. Pourquoi donc Dieu a-t-il permis que cela se produise ? En fait, si Dieu a permis que sa création soit soumise au même sort que l'humanité, c’est pour qu’elle puisse elle aussi un jour être libérée pour participer à la gloire réservée à tous ceux qui auront reconnu en Jésus, Fils de Dieu, le Sauveur qui les a libérés du péché. Le sort de la création est intimement lié à celui de l’humanité. C’est pourquoi le sol, créé bon et parfait, mais maudit à cause de l’homme, attend désormais sa libération en soupirant, en gémissant. Sa douleur n’est pas inutile. Paul la compare à la douleur d’une femme enceinte qui va accoucher et donner vie à un nourrisson. La création redeviendra une création glorieuse ! Le pasteur et traducteur de la Bible John Phillips a traduit ce verset ainsi : « La création tout entière se tient sur la pointe des pieds, attendant avec impatience la révélation des fils de Dieu. » Nous avons déjà vu que notre corps sera un jour racheté, que nous recevrons un nouveau corps, et constatons ici que la création elle-même sera rachetée. La Bible nous dit qu’à la fin des temps la création sera détruite, mais qu’elle sera rachetée. Nous attendons avec elle un nouveau ciel et une nouvelle terre. Aujourd’hui, elle soupire encore, elle gémit.

Si la création gémit, les croyants eux aussi gémissent. C’est ce que Paul souligne aux versets 23 à 25 : « Et ce n'est pas elle seule qui soupire, mais nous aussi, qui avons pourtant dans l’Esprit un avant-goût de cet avenir, nous soupirons en nous-mêmes en attendant l'adoption, la libération de notre corps. En effet, c'est en espérance que nous avons été sauvés. Or l'espérance qu'on voit n'est plus de l'espérance: ce que l'on voit, peut-on l'espérer encore? Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l'attendons avec persévérance. »

Nous attendons en soupirant du fond du cœur. Il nous tarde que les promesses de Dieu se réalisent pleinement, qu’elles s’accomplissent entièrement. Nous exprimons cette attente par des soupirs, des gémissements. Nous languissons sans jamais désespérer. En attendant d’être définitivement libérés nous continuons de souffrir dans notre corps, mais nos soupirs n’expriment pas notre découragement, au contraire. Nous faisons confiance à Dieu dans notre attente, nous savons que nous appartenons à Dieu, qu’il nous a adoptés ; nous savons que notre corps va être libéré. Nos soupirs montrent en fait que notre attente, notre espérance est active. Nos soupirs ne sont pas des plaintes sur notre sort présent, bien au contraire.

Ce que nous attendons avec la certitude que nous allons l’obtenir, nous l’attendons dans la persévérance. Notre espérance n’est pas un vague espoir. Mais il faut bien reconnaître que les souffrances et les épreuves que nous traversons peuvent nous décourager. C’est pourquoi il est si rassurant de savoir que nous ne gémissons pas isolés, seuls dans notre coin. L’Esprit saint vient au secours de notre faiblesse ! Dieu sait que nous n’avons pas en nous-mêmes la force de persévérer.

La Création soupire. Les croyants soupirent. L'Esprit de Dieu, lui aussi, soupire avec nous. Nous le lisons aux versets 26 et 27 : « De même l'Esprit aussi nous vient en aide dans notre faiblesse. En effet, nous ne savons pas ce qu'il convient de demander dans nos prières, mais l'Esprit lui-même intercède [pour nous] par des soupirs que les mots ne peuvent exprimer. Et Dieu qui examine les cœurs sait quelle est la pensée de l'Esprit, parce que c'est en accord avec lui qu'il intercède en faveur des saints. »

Lorsque nous ne savons pas que dire dans nos prières, l’Esprit, lui, le sait. L’Esprit de Dieu non seulement sait ce qu’il faut prier, mais il prie et intercède lui-même en nous, il nous représente auprès du Père, comme Jésus l’avait promis : le Saint-Esprit est notre consolateur dans la détresse, notre avocat dans nos combats. Il m’accompagne et me guide. J’intercède dans mes prières, je pleure quand je prie. Mais je ne suis pas seul à prier. Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit, les trois personnes du Dieu unique sont à l’œuvre quand je prie : Dieu le Père écoute ma prière que je lui présente au nom de Jésus, et le Saint-Esprit prie et intercède auprès du Père en ma faveur. On comprend pourquoi Paul nous demande de prier sans cesse dans ses lettres. Prier n’est pas un devoir, c’est un privilège ! Prier, ce n’est pas seulement entrer en communication avec Dieu, c’est entrer dans une véritable communion avec lui, Père, Fils et Saint-Esprit.

Les gémissements de l’Esprit Saint restent pour nous un mystère : sont-ils audibles, sont-ils silencieux ? Nous l’ignorons. Ce sont en tout cas des soupirs inexprimables. Nous ne savons pas comment l’Esprit Saint prie et intercède, mais nous sommes assurés de sa présence. Nous ne connaissons pas la volonté de Dieu lorsque nous traversons des périodes difficiles, lorsque nous devons prendre des décisions importantes, lorsque notre santé est fragile et que nous sommes frappés par la maladie : il y a tant de situations que nous ne pouvons pas maîtriser. Mais quel réconfort de savoir que l’Esprit de Dieu, qui connaît la volonté de Dieu le Père, intercède pour nous et avec nous ! Et tout cela est possible parce que Jésus-Christ a fait tout ce qu’il fallait pour nous donner accès auprès du Père.

Reposons-nous donc sur le fait que l'Esprit de Dieu qui est en nous plaide en notre faveur auprès du Père. Prions le toujours avec reconnaissance et actions de grâce, car sans l’œuvre de Jésus-Christ son Fils accomplie en notre faveur, nous ne pourrions pas l’approcher comme ses héritiers et comme les cohéritiers de son Fils.

Demain, alors que nous poursuivons notre réflexion sur la lettre Romains 8, nous allons examiner certains des versets les plus appréciés et les plus cités de toute la Bible, les versets 28 à 30.