Romains 7.4-6

Semaine 7 - jour 2

Épître aux Romains

Romains 7.4-6

14:57


La contrainte d’un esclavage dont Paul parle ici est celle de la loi. Nous sommes donc libérés de la loi, mais qu'est-ce que cela signifie exactement ? Eh bien, pour commencer, la liberté ne signifie pas la liberté de faire tout ce que nous voulons ! Être libéré de la loi ne veut pas du tout dire être libre de transgresser la loi. Paul l’explique clairement dans sa lettre : adopter une telle attitude conduit tout simplement à un autre type d'esclavage. Alors, qu'est-ce que cela signifie ?
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur la lettre de Paul aux Romains ! Aujourd'hui, nous poursuivons notre réflexion sur le chapitre 7 et nous en sommes au deuxième jour. Revenons ensemble sur les six premiers versets et examinons de plus près ce que signifie être libéré de la loi.

Beaucoup de croyants ne savent pas comment se situer par rapport à la loi. Nous avons tendance à croire que nous devons toujours observer des règles strictes pour pouvoir être libérés de nos problèmes, mais lorsque nous nous lisons attentivement la lettre aux Romains, nous constatons que ce n’est du tout la bonne manière de s’y prendre. Ce dont nous avons besoin en premier lieu, c'est d'être libérés de la loi. Notre relation avec la loi se résume en un mot, le mot liberté. L’apôtre Paul nous dit dans sa lettre au Galates, au chapitre 5, verset 1, que « c'est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Tenez donc ferme dans cette liberté et ne vous placez pas de nouveau sous la contrainte d’un esclavage. »

La contrainte d’un esclavage dont Paul parle ici est celle de la loi. Nous sommes donc libérés de la loi, mais qu'est-ce que cela signifie exactement ? Eh bien, pour commencer, la liberté ne signifie pas la liberté de faire tout ce que nous voulons !

Être libéré de la loi ne veut pas du tout dire être libre de transgresser la loi. Paul l’explique clairement dans sa lettre : adopter une telle attitude conduit tout simplement à un autre type d'esclavage. Alors, qu'est-ce que cela signifie ?

Je vous propose de prendre un moment pour examiner de plus près ce que le Nouveau Testament nous dit à propos de notre relation à la loi. Vous vous souvenez que la loi de l’Ancien Testament est composée de trois grandes parties : la loi cérémonielle, sacrificielle, la loi civile et la loi morale. De son côté, le Nouveau Testament décrit notre rapport à la loi en cinq images. Revoyons-les rapidement pour comprendre ce que signifie expérimenter la liberté de Dieu pour chacune d’entre elles.

Dans la première image, la Bible décrit la loi comme un tuteur et un administrateur, on dit aussi un pédagogue, un guide qui aide un enfant à écouter et à apprendre l’enseignement qu’il reçoit. Paul développe cette image dans sa lettre aux Galates, chapitre 4, versets 1 à 5. À l’époque de Paul, les tuteurs accompagnait les enfants lorsqu’ils étaient enseignés, et veillaient à ce qu’ils soient attentifs à l’enseignement qu’ils recevaient. La loi de l’Ancien Testament joue ce rôle à l’égard du peuple d’Israël, en lui confiant des règles qu’il doit observer. On imagine mal une classe d’enfants livrés à eux-mêmes apprendre tout seuls à bien se comporter et à bien étudier ! De même, la loi est destinée aux personnes spirituellement immatures pour les guider jusqu’à ce qu’elle soient matures et n’aient plus besoin d’être enseignées, mais nous devons être conduits à ce point de maturité. Ce que Paul veut nous dire, c’est qu’à présent nous avons la liberté de grandir dans la grâce et non pas dans la loi. Si je veux continuer de grandir spirituellement, il y a un moment où je devrai assumer la responsabilité de ma vie, et si je veux grandir spirituellement, c’est dans la grâce que je grandis.

Les chrétiens qui se remettent sous la loi révèlent leur immaturité spirituelle. En fait, plus une relation est mature, moins on éprouve le besoin de se conformer à des règles. Nous l’avons déjà dit hier : plus une relation est mature, moins elle a besoin de reposer sur des règles pour exister. Lorsque mon épouse et moi nous sommes mariés, nous avions établi ensemble beaucoup de règles dans notre relation : c’est comme ça qu’il faut faire ceci et cela, comment il faut nettoyer la maison, etc. Après plusieurs années de mariage, nous nous sommes rendu compte que moins nous avions de règles, plus notre relation s’approfondissait. Nous connaissions les besoins de chacun, et tout venait naturellement. Eh bien, il en va un peu ainsi lorsque nous considérons l’Ancien et le Nouveau Testament. L’Ancien Testament contient beaucoup de commandements et de règles. Mais pour Jésus et le Nouveau Testament tout entier, nous ne dépendons pas de l’obéissance à la loi pour appartenir à Dieu et grandir spirituellement. Le fondement de notre foi, c’est l’amour. D’ailleurs, il en va de même pour la Loi, comme le rappelle Jésus. L’évangile selon Matthieu, au chapitre 22, versets 37 à 40, rapporte ce qu’il dit aux professeurs de la loi : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C'est le premier commandement et le plus grand. Et voici le deuxième, qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. »

Voilà ce qui compte. Déjà avant la venue de Jésus-Christ, l’obéissance à la loi entière se fondait sur l’amour et non pas seulement sur le devoir. C’est parce que j’aime Dieu que je lui obéit, et c’est pourquoi j’aime la loi. Mais la loi ne pouvait pas conduire au salut. Elle a joué le rôle de guide, mais comme le dit Paul aux Galates : « La loi a été le guide chargé de nous conduire à Christ afin que nous soyons déclarés justes sur la base de la foi. Depuis que la foi est venue, nous ne sommes plus soumis à ce guide. » C’est par la grâce que nous grandissons et servons Dieu et non plus par la loi.

La deuxième image qui représente la loi dans le Nouveau Testament, se trouve dans la lettre de Paul aux Colossiens, au chapitre 2 verset 14, qui décrit la loi comme un acte de reconnaissance de dette. Cet acte établit la liste de nos péchés et nous condamne à payer à la loi le prix de nos fautes. Nous sommes endettés envers la loi parce que nous avons tous enfreint la loi. À cause de cela, nous pouvons parfois avoir l'impression que c'est un poids énorme qui pèse sur nous. Mais Jésus-Christ a payé le prix de nos fautes sur la croix. Nous ne sommes plus endettés, nous sommes libérés de la loi une fois pour toutes : quelle bonne nouvelle !

La troisième image de la loi dans le Nouveau Testament se trouve dans la lettre de Paul aux Galates, au chapitre 2 ,versets 16 et 17, puis aussi dans la lettre aux Hébreux, au chapitre 10 verset 1. La loi est représentée comme une ‘ombre’ : « La loi, en effet, possède une ombre des biens à venir, et non l'exacte représentation de la réalité. »

Dans la loi, nous apprenons ce que Dieu va faire en Jésus-Christ. Nous découvrons ce que Dieu promet de faire pour nous dans de nombreuses lois morales, en particulier dans l'Ancien Testament, mais aussi dans certaines lois sacrificielles. Vous apercevons l’ombre de ce que Dieu va faire en Jésus-Christ, au travers de Jésus-Christ. Alors, que faire lorsque ce n’est plus l'ombre mais la lumière que nous voyons ? Eh bien, nous marchons dans la lumière. La liberté de la loi se manifeste quand nous marchons dans la lumière. Jésus-Christ est la lumière du monde. Il est venu dans le monde. Nous n'avons plus besoin de l'ombre. Lorsque nous marchons dans la lumière, l'ombre disparaît. Plus besoin d’ombre ! C’est dans notre relation avec une personne, Jésus-Christ, que la réalité de la vie chrétienne se trouve, et non pas dans une liste de règles à suivre.

La quatrième image de la loi dans le Nouveau Testament se trouve dans le chapitre que nous avons étudié la semaine dernière, le chapitre 6, versets 15 à 23 de la lettre aux Romains. La loi y est représentée comme un maître d'esclaves. Avant la venue de la foi, nous étions prisonniers de la loi, enfermés jusqu'à ce que la foi soit

révélée. Quand donc la liberté s’ouvre-t-elle à nous ? Elle vient lorsque devenons conscients que nous sommes esclaves de celui à qui nous obéissons. Et nous offrons donc notre cœur à Dieu. Ce thème de l'offrande de notre cœur à Dieu se poursuit tout au long de la lettre aux Romains : j’offre mon cœur, j’offre ma vie à Dieu, qui me libère de l’esclavage de la loi.

La cinquième et dernière image de notre relation à la loi dans le Nouveau Testament se trouve dans les versets que nous avons étudiés hier. La loi est comme un mariage ou un contrat contraignant. Au chapitre 6 de Romains, Paul a mis en contraste deux types d’esclavage, et au chapitre 7, il met en contraste deux relations, deux mariages : tant qu'une femme est mariée, elle est liée à son mari. Mais si son

mari meurt, elle n’est plus liée à son engagement. La liberté se manifeste quand je me rends compte que la loi n’est pas morte, mais que je suis mort à la loi.

Paul dit bien au chapitre 7 que ce n'est pas la loi qui est morte, c'est nous qui mourons pour être libérés de la loi. Ce que nous dit Paul dans sa lettre aux Galates est important : « C'est la loi qui m’a amené à mourir à la loi afin de vivre pour Dieu. » Cela ne veut bien sûr pas dire qu’être mort à la loi implique que nous pouvons mener une vie sans loi ! Cela signifie que la motivation et la dynamique de nos vies ne viennent pas de la loi. Elles viennent de la grâce de Dieu. Alors qu'est-ce que cela signifie pour moi maintenant dans ma relation à la loi ? La loi a-t-elle un but dans nos vies après que nous sommes devenus croyants ? Jésus nous répond sans ambiguïté ! Nous lisons dans l’évangile selon Matthieu au chapitre 5, que Jésus

n'est pas venu pour abolir la loi, mais pour l'accomplir, pour l’amener à sa fin.

La grâce produit la croissance, mais une grande partie de ce qui se trouve dans la loi nous montre comment la grâce va nous faire grandir spirituellement. On peut le comprendre ainsi : la grâce, tel un ‘jet’, nous propulse dans une vie de liberté, mais la loi nous donne un aperçu du plan de vol de Dieu pour nos vies.

Par exemple, lorsque nous lisons dans les Dix Commandements : « Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain », nous constatons l’intégrité que Dieu veut que nous manifestions dans nos relations avec les autres. La loi de Dieu sous toutes ses formes – cérémonielles, civiles, morales – et dans tous ses détails – des sacrifices et des offrandes aux lois morales, en passant par les règlementations gouvernementales, nationales, etc. – tout cela est accompli, achevé en Christ !

Jésus-Christ, par amour pour nous, a rempli toutes les exigences de la loi. Et donc vous et moi pouvons lui faire confiance pour une vie nouvelle et une foi nouvelle.

Pour grandir en Christ, nous devons accepter par la foi que nous avons été libérés

de la prison de l’obéissance aux règles pour satisfaire la volonté de Dieu.

L’application des commandements et des règles de la loi ne peut pas produire de croissance spirituelle, mais la grâce reçue apporte toujours une croissance multipliée.

Êtes-vous toujours enfermé dans cette prison ? La prison qui vous dicte ce qu’il faut faire pour gagner l'amour de Dieu ? Êtes-vous prisonnier du sentiment que, maintenant que vous êtes sauvés, le reste de votre vie chrétienne dépend entièrement de votre force ? Au moment où vous êtes devenu croyant, Dieu a déverrouillé la porte de cette prison et l'a ouverte entièrement. Alors, maintenant, peut-être comme vous ne l'avez jamais fait auparavant, maintenant, entrez dans la lumière de la grâce de Dieu !

Notre Père, nous te remercions pour la loi. Nous reconnaissons que ta loi est parfaite. Nous te remercions pour ce qu'elle nous montre, et nous te remercions parce qu’elle a été accomplie en Jésus-Christ. Seigneur, merci pour ta grâce. Nous désirons vivre dans la liberté de ta grâce et de ton amour. Aide-nous à accomplir ta volonté en étant heureux de ne pas dépendre de la loi pour t’appartenir et te suivre.

C’est dans le nom de Jésus que nous t’exprimons notre reconnaissance et notre prière. Amen.

Demain, nous poursuivrons notre étude ensemble du chapitre 7 de Romains, en examinant le verset 7 au verset 15.