Romains 7.21-25

Semaine 7 - jour 5

Épître aux Romains

Romains 7.21-25

12:55


Paul peint une image de cette lutte entre notre être intérieur, ce que nous voulons faire, et nos actions extérieures, ce que nous faisons réellement, l'être intérieur et les membres de mon corps. Il faut bien comprendre ici que Paul ne parle pas d'une division entre le corps et l'esprit. Il parle d'une division entre notre volonté et nos actions. Et sa conclusion est claire : « Le mal est présent en moi. » Paul en déduit une sombre conclusion : « Qui me délivrera ? » s’écrie-t-il : « Malheureux être humain que je suis! Qui me délivrera de ce corps de mort? » Paul a longtemps parlé de combat, mais cette lutte contre la loi de son intelligence semble être perdue.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à notre série d’études méditatives Dieu au quotidien sur la lettre de Paul aux Romains ! Nous en sommes au cinquième et dernier jour de notre réflexion sur le chapitre 7 et nous concentrerons notre étude sur la fin du chapitre, les versets 21 à 25.

Hier, nous avons parlé de notre confusion en tant que personnes non spirituelles.

Aujourd'hui, nous allons examiner ensemble la conclusion et la solution. Hier, la confusion était : « Je vois qu'il y a en moi ce désir de faire le bien, mais je ne le fais pas, et j’en suis vraiment confus. » Aux versets 21 à 23, Paul nous donne la solution à ce problème, cette lutte que nous expérimentons tous. En fait, dit-il simplement : « Le mal est présent en moi. Il y a quelque chose de brisé en moi. » Lisons donc ces versets : « Je découvre donc cette loi: alors que je veux faire le bien, c’est le mal qui est à ma portée. En effet, je prends plaisir à la loi de Dieu, dans mon être intérieur, mais je constate qu’il y a dans mes membres une autre loi; elle lutte contre la loi de mon intelligence et me rend prisonnier de la loi du péché qui est dans mes membres. »

Paul peint une image de cette lutte entre notre être intérieur, ce que nous voulons faire, et nos actions extérieures, ce que nous faisons réellement, l'être intérieur et les membres de mon corps. Il faut bien comprendre ici que Paul ne parle pas d'une division entre le corps et l'esprit. Il parle d'une division entre notre volonté et nos actions. Et sa conclusion est claire : « Le mal est présent en moi. » Paul en déduit une sombre conclusion : « Qui me délivrera ? » s’écrie-t-il : « Malheureux être humain que je suis! Qui me délivrera de ce corps de mort? » Paul a longtemps parlé de combat, mais cette lutte contre la loi de son intelligence semble être perdue. Sans l’intervention de Dieu notre situation est désespérée. Paul est abattu. Le mot grec utilisé pour ‘malheureux’ décrit un soldat complètement épuisé à la fin d’un combat. En s’écriant « Qui me délivrera ? », Paul crie « Au secours ! ». Il avoue avoir perdu la bataille, mais il n’a pas perdu tout espoir ! Il reconnaît ainsi qu’il a besoin d’être secouru. La réponse ne viendra pas de sa force, de son énergie, de sa sagesse, ni de celles des autres. Elle ne viendra pas non plus des circonstances, de techniques spirituelles, de séminaires ou de conférences. La réponse, la délivrance, vient d’une personne ; elle vient de Jésus-Christ. Nous avons parlé longuement de la confusion qui régnait dans nos vies. Le moment est venu d’exposer la solution, qui n’est autre que celle de la victoire. Nous lisons au verset 25 : « J’en remercie Dieu, c’est possible par Jésus-Christ notre Seigneur. Ainsi donc, par mon intelligence, je suis esclave de la loi de Dieu, mais par ma nature propre je suis esclave de la loi du péché. »

Grâce à Dieu, la victoire est assurée. Tout change lorsque Christ entre en scène. Jusqu’à présent, nous assistons à la lutte désespérée d’un homme qui se bat seul avec ses propres ressources. Le pronom ‘je’ apparaît 27 fois dans notre chapitre ; le pronom ‘moi’ est utilisé 6 fois, le pronom ‘mon’ quatre fois et l’expression ‘moi-même’ deux fois, soit 39 références à la première personne du singulier ! Tout l’accent est mis sur ‘moi’, tout est centré sur lui-même. Nous allons voir qu’au chapitre 8 l’accent sera mis sur l’Esprit. Tout va basculer entre le chapitre 7 et le chapitre 8. Jésus-Christ apparaît, et avec lui le changement, la délivrance !

Notons que lorsque Paul dit : « C’est possible par Jésus-Christ notre Seigneur », il rappelle ensuite rapidement que la lutte continue. Dans mon esprit, je suis libre, mais je sais en même temps que la lutte continue dans ma vie, dit-il. Ce qu'il dit ici, c'est que la victoire est assurée, mais que la bataille continue.

Pour terminer ce chapitre, permettez-moi de vous donner deux illustrations sur cette bataille. Deux images qui m'ont beaucoup aidé quand j’étais un jeune chrétien, deux livres que j'ai lus. J'ai lu un petit livre de Lane-Adams intitulé Comment se fait-il que cela me prenne autant de temps pour être meilleur, autant de temps pour grandir ? Dans ce livre, il décrit notre vie chrétienne un peu comme un territoire occupé sur une île du Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale. Dans ces îles du Pacifique, les Marines, s'ils voulaient réoccuper l'île, devaient s’y rendre pour établir une tête de pont. Et à partir de cette tête de pont, ils pouvaient alors prendre le contrôle de toute l'île. Il en va de même dans nos vies de croyants, dit-il. Jésus-Christ établit une tête de pont dans nos vies en nous sauvant, mais nous avons encore des luttes

intérieures. Nous voyons toujours le péché à l'œuvre dans nos vies. Pourquoi est-ce le cas ? Parce que nous ne lui avons pas encore permis de prendre le contrôle de tous les domaines de notre vie. Mais une fois que Jésus a établi une tête de pont, il est inévitable, il est inévitable que nous grandirons dans la foi pour être de plus en plus comme lui : quand nous arriverons au ciel, quand nous le verrons, nous serons comme lui. Tout au long de notre vie dans ce monde, nous devenons de plus en plus comme lui au fur et à mesure que nous lui faisons confiance. Voyez-vous, la bataille décrite dans cette illustration n’est pas celle de deux forces égales condamnées à lutter entre elles. Il s’agit combattre de plus en plus fort : nous combattons par nos propres moyens, pour gagner ce pour quoi nous nous battons.

En fait, lorsque nous essayons de vivre notre vie chrétienne par nos propres moyens, nous ramenez le péché à la vie. Les chapitres 6 et 7 de la lettre aux Romains disent clairement que la bataille est gagnée, et que la clé de la victoire réside dans notre soumission personnelle : la seule façon de vaincre l'ennemi du péché est de soumettre notre vie et notre cœur à Dieu. Et lorsque nous nous soumettons à lui, nous ne nous soumettons pas à quelqu'un qui veut nous utiliser d'une manière qui nous ôterait la vie. Nous nous soumettons à quelqu'un qui veut nous combler. Nous nous soumettons non pas à l'ennemi, mais au vainqueur.

Voilà un grand paradoxe : pour être libérés du péché, nous devons devenir esclaves de Dieu. Et pourtant, vivre pour lui c’est vivre libre ! Voilà la bataille que nous menons.

Il y a une autre illustration que j'ai découverte dans un petit livre qui m’a beaucoup marqué il y a longtemps. Il s’intitule Mon cœur, la maison de Christ. Cette image représente notre vie chrétienne comme une maison. Au moment où je viens à Christ, Jésus s’installe dans cette maison. Il va et vient dans la cuisine-salle à manger de votre vie, qu'il s'assied à votre table et qu'il commence à avoir une relation avec vous, et vous commencez vous aussi à entretenir une relation avec lui. Mais dans ce petit livre on voit que Jésus se rend aussi dans les autres pièces de la maison et cherche à voir comment il peut s’y installer confortablement. Mais peut-il vraiment s’installer dans les moindres recoins de la maison ? C’est une illustration de notre vie : il y a des endroits que nous voulons garder privés, que nous ne voulons pas que Jésus visite. Mais ce n’est pas ce que veut Jésus, qui se préoccupe de tout ce qui se passe en nous. Non pas pour nous attraper, ou pour nous faire honte, mais pour que nous lui ouvrions les moindres recoins cachés de notre vie. Nous lui avons ouvert la porte de notre cœur, mais ce n’est pas pour qu’il soit seulement un invité. Au contraire, c’est nous qui lui donnons les clés de notre être entier, il en devient le propriétaire.

En fait, nous ne nous débarrasserons jamais de la tentation de pécher, tout le monde est tenté, Jésus l’a été tout au long de sa vie jusqu’à la croix. Nos vieilles habitudes voudront toujours ressurgir. Le combat continue, la guerre contre le péché n’est pas terminée, mais la victoire est assurée, et les batailles quotidiennes peuvent être remportées ! Nous n’avons pas besoin de prétendre que nous ne péchons plus, le faire ferait de nous des menteurs comme le dit l’apôtre Jean dans ses lettres. Nous ne combattons pas seuls. Jésus veut occuper toutes les pièces, tous les moindres recoins de notre cœur pour que notre relation avec lui soit de plus en plus sincère, vraie et forte. Il suffit pour nous de lui accorder toute la place et lui laisser prendre le contrôle de notre vie entière.

Au cours de notre vie spirituelle, nous serons toujours tentés de suivre des règles et d’en dépendre, mais nous savons comment éviter les pièges des faux enseignements, nous savons comment mener la bataille, nous savons que Dieu la mène avec nous et pour nous. Et nous pouvons donc dire avec Paul : « J’en remercie Dieu, c’est possible par Jésus-Christ notre Seigneur. »

Je propose que nous terminions notre étude méditative sur le chapitre 7 de la lettre aux Romain en adressant à Dieu cette prière :

« Grâces soient rendues à Dieu, par Jésus-Christ notre Seigneur.

Grâces soient rendues à Dieu parce que Jésus est mort sur la croix afin que mes péchés soient pardonnés.

Grâces soient rendues à Dieu parce que Jésus est mort sur la croix afin que je puisse commencer à vivre une nouvelle vie qu’il me donnes à vivre grâce à sa résurrection.

Grâces soient rendues à Dieu parce que je suis mort au péché à cause de ce que Jésus a fait pour moi.

Grâces soient rendues à Dieu parce que le péché n'a plus d'emprise sur moi.

Grâces soient rendues à Dieu parce que lorsque je pèche, je peux être pardonné. Grâces soient rendues à Dieu parce que lorsque je pèche, je garde l’espoir de pouvoir pour vivre d'une nouvelle manière. Je n'ai plus besoin d'être contrôlé par ce péché.

Grâces soient rendues à Dieu, Jésus-Christ, parce que tu m'aimes.

Et grâces soient rendues à Dieu de m'avoir donné une nouvelle vie par l'Esprit pour vivre en toi.

Seigneur, aide-moi à vivre cette vie aujourd'hui. O Dieu, je t’adresse ma prière au nom de Jésus, Amen. »

La semaine prochaine, nous étudierons le chapitre 8 de la lettre de Paul aux Romains, un des chapitres les plus saisissants et les plus encourageants de la Bible ! Vous voudrez peut-être même lire ce chapitre avant de commencer à l'examiner ensemble. Ce chapitre nous aide particulièrement à nous concentrer sur la puissance que l'Esprit de Dieu nous donne pour vivre la vie pour laquelle il nous a créés.