Romains 7.15-20

Semaine 7 - jour 4

Épître aux Romains

Romains 7.15-20

10:40


Les versets 15 à 20 de notre chapitre nous rappelle que nous ne sommes pas spirituels et mûrs dans la foi par nous-mêmes, par nos propres efforts et notre propre volonté. Dans sa lettre aux Romains, Paul nous parle des attaques spirituelles que nous inflige Satan, alors même que Dieu œuvre en nous pour nous transformer et nous rendre plus conformes à son image. Le diable nous attaque, non pas seulement lorsqu’il croit que nous sommes faibles, mais surtout lorsque nous avons décidé de nous laisser guider par l’Esprit de Dieu. Pourquoi ? Parce qu’il redoute notre victoire, le résultat de notre foi vivante. Satan ne veut pas que nous soyons forts.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à notre série d’études méditatives Dieu au quotidien sur la lettre de Paul aux Romains ! Nous en sommes au quatrième jour de notre réflexion sur le chapitre 7, et réfléchirons ensemble sur les versets 15 à 20. Nous examinerons de plus près notre rapport de croyants en Jésus-Christ avec la loi de l’Ancien Testament.

Hier, nous avons établi que la loi est bonne, qu’elle est parfaite et qu’elle est sainte. C’est pourquoi nous devons la connaître, mais surtout être honnête avec la relation que nous entretenons avec elle. La loi est spirituelle, elle me concerne. Les versets 15 à 20 de notre chapitre nous rappelle que nous ne sommes pas spirituels et mûrs dans la foi par nous-mêmes, par nos propres efforts et notre propre volonté. Dans sa lettre aux Romains, Paul nous parle des attaques spirituelles que nous inflige Satan, alors même que Dieu œuvre en nous pour nous transformer et nous rendre plus conformes à son image. Le diable nous attaque, non pas seulement lorsqu’il croit que nous sommes faibles, mais surtout lorsque nous avons décidé de nous laisser guider par l’Esprit de Dieu. Pourquoi ? Parce qu’il redoute notre victoire, le résultat de notre foi vivante. Satan ne veut pas que nous soyons forts.

Plusieurs se demandent si les versets que nous examinons nous parlent de la situation de Paul lui-même, et si oui, s’il parle de sa situation avant de se convertir à Jésus-Christ ou après. Pour ma part, sans trop entrer dans le détail, je crois que Paul parle de lui-même lorsqu’il utilise le pronom personnel ‘je’ tout au long de sa lettre. Il décrit sa lutte contre le péché, qui a commencé avant sa conversion sur le chemin de Damas, et qui se poursuit tout au long de sa vie d’apôtre. Paul parle aussi de notre expérience commune. Le combat qu’il mène contre le péché est aussi notre combat. Les avis des exégètes divergent à ce sujet, mais pour ma part, je crois que Paul, en disant ‘je’, s’implique dans la lutte contre le péché que nous menons tous. Il me semble que Paul parle de l'expérience spirituelle que nous vivons tous dans notre combat contre le péché. Je crois que nous nous reconnaissons tous en lisant ces versets. L'histoire de Paul ici est l'histoire de tout le monde. C'est aussi l'histoire d'Adam et Ève. La description de Paul ici est un peu celle d'un chrétien confus, un peu comme chacun d'entre nous, qui essaie de vivre une vie chrétienne par lui-même, avec sa propre volonté, qui fait de son mieux, mais arrive toujours à la même conclusion d’échec frustrante : « Je n’y arrive pas, c’est malgré moi. » Paul exprime sa confusion en disant, au verset 15 : « Je ne comprends pas ce que je fais: je ne fais pas ce que je veux et je fais ce que je déteste. » Mais cette admission est salutaire. Paul avoue que par lui-même il ne peut pas vaincre le péché, dominer le mal. Si notre voiture tombe en panne et que vous ne savez pas du tout comment la réparer, la meilleure chose à faire est d’avouer : « Je ne sais pas comment m’y prendre. Je veux donc que cette voiture soit entre les mains d’un garagiste compétent qui saura la réparer. Tenter de la réparer soi-même est voué à l’échec !

La question n'est pas de savoir si nous comprenons ou non ce qui se passe en nous. Cette question relève de la psychologie. La question est plutôt de savoir si nous nous en remettons à un Dieu qui comprend et qui nous comprend. Mais est-ce que nous sommes prêts à faire cette démarche ?

Paul confesse son manquement spirituel, mais il va plus loin: « Non seulement je ne comprends pas, mais je ne peux pas contrôler mes actions. » Aux versets 15 et 16, il mentionne deux problèmes ; lisons-les : « Je ne comprends pas ce que je fais: je ne fais pas ce que je veux et je fais ce que je déteste. Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la loi est bonne. En réalité, ce n'est plus moi qui agis ainsi, mais le péché qui habite en moi. »

Les deux problèmes sont de véritables dilemmes : je ne fais pas ce que je veux et je fais ce que je déteste. Ils nous sont si familiers ! Ce que je veux faire, je ne le fais pas. Ce que je ne veux pas faire, je le fais. Nous expérimentons tous cette résistance intérieure à vivre comme nous le devrions. Nous commençons notre journée en disant : « Aujourd'hui, les choses vont être différentes. » Et nous la terminons en disant : « Eh bien, finalement, rien n'a changé. » N’y a-t-il pas un moyen de sortir de ce cercle vicieux ? Les choses peuvent-elles changer ? Paul dit que c'est possible. Dieu dit que c'est possible par Jésus-Christ. D'ailleurs, Paul dit à ce propos que ce sentiment même de lutte intérieure que nous ressentons montre que la loi

est bonne. Le fait que nous nous débattions intérieurement prouve que nous sommes d’accord avec ce que Dieu nous demande de faire. Le problème n'est pas la loi. Le problème, c'est moi.

Nous vivons à une époque où les élites veulent résoudre les problèmes de société en modifiant et en adaptant la loi en fonction des circonstances qui ne cessent d’évoluer. Cela se comprend, car certaines lois sont mal écrites, il faut l’avouer. Ce ne sont que des lois humaines.

Mais dans le cas de la loi biblique, le problème, ce n’est pas la loi, c'est bien nous. Paul confesse tout d’abord : « Je ne comprends pas ! » Puis il dit : « Je ne peux pas contrôler mes actions. » Enfin, aux versets 18 à 20 de notre chapitre, il avoue : « En effet, je sais que le bien n'habite pas en moi, c'est-à-dire dans ma nature propre: j’ai la volonté de faire le bien, mais je ne parviens pas à l’accomplir. En effet, je ne fais pas le bien que je veux mais je fais au contraire le mal que je ne veux pas. Or, si je fais ce que je ne veux pas, ce n'est plus moi qui le fais, mais le péché qui habite en moi. » Paul ne fait pas porter le blâme sur le péché pour ses actions. Non, il reconnaît que c’est bien lui qui commet des fautes, et qu’il en est le seul responsable. Il ne cherche pas d’excuse et sait en même temps qu’il n’a pas le pouvoir de changer sa vie par lui-même. Il dit ici que la loi du péché est comme la loi de la gravité. Elle m'entraîne inévitablement vers le bas. Si je n’ai que la loi pour m’en sortir, eh bien je ne m’en sortirai jamais, parce que c’est le péché qui habite en moi qui fait ce que je fais. Si nous avons déjà fait quelque chose que nous ne voulions pas faire – et qui ne l’a jamais expérimenté ! – , nous devons admettre que ne pourrons pas résoudre le problème par nous-mêmes car il se répètera toujours. Nous parlerons demain de la solution. Pour l’instant, soyons honnêtes avec nous-mêmes et avec Dieu au sujet de notre et admettons que nous ne pouvons pas nous en sortir tout seuls.

Aujourd’hui, j'aimerais que nous prenions plus de temps pour prier, et je voudrais vous lire pendant notre recueillement une paraphrase des versets 15 à 20 de notre chapitre. Pendant cette lecture, je vous invite à avouer honnêtement à Dieu ces vérités sur nous-mêmes. Prions : « Seigneur, je ne comprends pas ce qui se passe en moi. Je décide d’agir d’une manière, mais je fais exactement le contraire, et je méprise en même temps mes mauvaises actions. Je reconnais que j’ai besoin de tes commandements pour me guider, parce je ne suis pas capable de déterminer moi-même ce qui est bon pour moi, et je suis incapable de faire ce qui est bon. Pourtant je connais ta loi, mais je n’arrive pas à l’observer. La puissance du péché continue de saboter mes meilleures intentions, j’ai besoin de ton aide. Je n’ai pas ce qu’il faut. J’ai le vouloir, mais pas le faire. Je décide de faire le bien, mais je ne le fais pas vraiment. Je décide plutôt de faire le mal. Et puis, je décide de ne pas faire le mal, mais je le fais quand même. Mes décisions, quelles qu’elles soient, ne se traduisent pas par des actions. Quelque chose ne va pas au fond de moi et prend le dessus à chaque fois. »

Maintenant, ouvrez votre cœur à Dieu directement. Vous pouvez lui dire : « Seigneur, ce n’est pas comme cela que je veux vivre. Je ne veux pas en rester là. Ce n’est pas la vie que tu veux pour moi. Maintenant que je suis libéré de la loi, quelque chose de nouveau peut se produire dans ma vie par ta grâce agissante, par la puissance de ton amour et de ton Esprit. Mon Dieu, aide-moi à ne pas être une personne qui se contente d’être frustrée, mais qui vive plutôt en attendant avec impatience la victoire que j'ai en Jésus-Christ. Je veux être quelqu’un qui vive par la foi et non dans la frustration, pas à pas, un jour à la fois, et commencer dès aujourd’hui. Au nom de Jésus, Amen. »