Romains 7.1-3

Semaine 7 - jour 1

Épître aux Romains

Romains 7.1-3

13:56


Cette semaine, nous allons parler d’une autre position extrême, celle du légalisme, de l'idée selon laquelle pour mûrir spirituellement, il faut absolument se conformer à chaque petit détail de la loi de Dieu. En fait, la loi de Dieu a été donnée pour une raison, mais ce n'est pas du tout celle-là. Et si vous et moi voulons grandir en Jésus-Christ, nous devons comprendre que nous sommes libérés de la loi. Nous sommes morts à la loi et nous ne sommes donc plus esclaves de la loi. Pour mieux nous le faire comprendre, l’apôtre Paul va se servir de l’image du mariage. Nous verrons à travers cette image que la loi n’a spirituellement plus aucune emprise sur nous.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives! C'est avec plaisir que nous vous présentons les méditations du pasteur Tom Holladay sur l'épître de Paul aux Romains. Nous allons examiner ensemble le chapitre 7 en cinq étapes, et nous entamons la première aujourd’hui.

Vous vous souvenez peut-être que la semaine dernière, nous avons examiné ensemble le fait que si nous voulons grandir, grandir spirituellement en tant que chrétien, nous devons comprendre ce qu’est la grâce. Cette semaine, notre réflexion sur le chapitre 7 va porter sur le fait que, si nous voulons grandir dans la foi, nous devons aussi comprendre la loi. Plus précisément, nous devons comprendre que nous sommes libérés de la loi de Dieu, la loi de l'Ancien Testament. Quelque chose en nous, que nous le voulions ou non, nous pousse à vouloir aller aux extrêmes dans notre façon d’agir. La semaine dernière, nous avons parlé de ceux qui considèrent tout leur est permis parce qu’ils ont reçu avoir reçu la grâce de Dieu. Ils peuvent donc continuer à pécher. Et bien sûr, ce n'est pas vrai ! La grâce nous fait grandir, elle ne nous éloigne pas de l'amour de Dieu ni de la direction que Dieu veut donner à notre vie. Cette semaine, nous allons parler d’une autre position extrême, celle du légalisme, de l'idée selon laquelle pour mûrir spirituellement, il faut absolument se conformer à chaque petit détail de la loi de Dieu. En fait,

la loi de Dieu a été donnée pour une raison, mais ce n'est pas du tout celle-là. Et si vous et moi voulons grandir en Jésus-Christ, nous devons comprendre que nous sommes libérés de la loi. Nous sommes morts à la loi et nous ne sommes donc plus esclaves de la loi. Pour mieux nous le faire comprendre, l’apôtre Paul va se servir de l’image du mariage. Nous verrons à travers cette image que la loi n’a spirituellement plus aucune emprise sur nous.

Lisons ensemble les trois premiers versets de notre chapitre : « Ignorez-vous, frères et sœurs – je parle ici à des gens qui connaissent la loi – que la loi n'exerce son pouvoir sur l'homme qu'aussi longtemps qu'il vit? Ainsi, une femme mariée est liée par la loi à son mari tant qu'il est vivant, mais si son mari meurt, elle est dégagée de la loi qui la liait à lui. Si donc elle devient la femme d'un autre homme du vivant de son mari, elle sera considérée comme adultère. Mais si son mari meurt, elle est libérée de cette loi, de sorte qu'elle n'est pas adultère en devenant la femme d'un autre. »

La loi n’est pas morte. Elle n’est pas mauvaise non plus, alors que la vieille nature est mauvaise. La loi n'est tout simplement pas capable de nous amener au salut. Elle ne peut pas nous montrer notre péché. Elle ne peut pas nous rendre justes devant Dieu. Rappelons-nous ce que nous avons déjà dit sur la loi il y a quelques semaines : il s’agit de la loi de l'Ancien Testament, qui comprend la loi sur les sacrifices et les cérémonies, la loi civile et la loi morale. Et ici Paul nous rappelle que pour grandir en Christ, nous devons prendre conscience que nous sommes libérés, complètement affranchis de la loi. Qu’est-ce que nous entendons par là ? Que signifie l’expression ‘être libéré de la loi’ ? Déjà, cela ne veut pas dire que nous pouvons simplement ignorer la direction morale que Dieu nous donne dans l'Ancien Testament. Il est évident qu’être libéré de la loi ne veut pas du tout dire, par exemple, que le meurtre et l'adultère sont acceptables ! Que le mensonge et le vol ne posent aucun problème ! Non, être libéré de la loi ou ‘être mort par rapport à la loi’, comme l’exprime Paul ici, signifie que nous n’avons pas recours à la loi pour être sauvé ou pour grandir spirituellement, parce que la loi n’en est pas capable, elle est impuissante. Lorsque nous dépendons de la loi, nous comptons sur nos propres forces, nos propres moyens spirituels pour faire ce qui est juste, mais c’est peine perdue. Répétons-le : l’observation des règles de la loi ne produit pas la croissance spirituelle. Elle ne nous rend pas plus proche de Dieu.

La lettre de Paul aux Galates ne cesse de souligner cette vérité, comme le fait notre chapitre ici. Les règles peuvent nous forcer à nous comporter d’une manière ou d’une autre, surtout si elles s'accompagnent d'une récompense ou d'une punition suffisantes, mais elles ne peuvent pas approfondir notre amour pour Dieu ni renforcer nos relations avec les autres, cette croissance spirituelle que Dieu seul peut mettre en œuvre dans nos vies. Si vous êtes un parent et que vous donnez à vos enfants uniquement des règles à observer, que vous ne leur permettez jamais de prendre une décision par eux-mêmes jusqu'à ce qu'ils aient peut-être terminé leurs études, deviendront-ils des adultes matures prêts à affronter la vie ? Sûrement pas.

L’obéissance aveugle aux règles ne peut pas à elle seule nous faire grandir dans la foi. Dieu veut que notre relation avec lui s’approfondisse. C’est à partir de notre cœur que cela peut se produire et non pas en observant mécaniquement des règles strictes.

La loi a un but précis. Elle nous montre à quel point nous sommes loin de Dieu, mais elle n'est pas capable de nous rapprocher de Dieu. Seul Jésus-Christ

peut le faire. La loi joue bien sûr un rôle dans nos vies maintenant que nous sommes croyants. Elle nous révèle le caractère et la bonté de Dieu. Nous allons en parler dans quelques jours. mais elle ne peut pas nous rapprocher de Dieu. Elle ne peut pas produire de croissance. La loi a été donnée et nous sommes morts à la loi pour une raison précise, que Paul, au verset 4 de notre chapitre nous donne : « De même, mes frères et sœurs, vous aussi vous avez été mis à mort par rapport à la loi à travers le corps de Christ pour appartenir à un autre, à celui qui est ressuscité afin que nous portions des fruits pour Dieu. »

Avez-vous noté les deux raisons pour lesquelles nous sommes morts par rapport à la loi et libérés de la loi ? La première, pour que nous puissions appartenir à un autre, Jésus-Christ ressuscité, et la deuxième, pour que nous puissions porter des fruits pour Dieu. Paul reprend l’illustration du mariage avec laquelle il a commencé et dit que dans le cas où le mari meurt, son épouse est libérée du lien qu’elle avait avec son mari, et qu’elle peut donc se remarier sans commettre de mal. Elle appartient à son nouveau mari, et le nouveau couple peut développer une relation fructueuse. Il s’agit bien sûr d’une image ici, dont Paul se sert pour nous aider à comprendre qu’avant d’être unis à Dieu par sa grâce, nous étions liés au respect des règles de la loi pour produire de fruits pour Dieu. Paul dit aux versets 5 et 6 : « En effet, lorsque nous étions livrés à notre nature propre, les passions pécheresses éveillées par la loi agissaient dans nos membres, de sorte que nous portions des fruits pour la mort. Mais maintenant nous avons été libérés de la loi, car nous sommes morts à ce qui nous retenait prisonniers, de sorte que nous servons sous le régime nouveau de l'Esprit et non sous le régime périmé de la loi écrite. »

Lorsque Paul dit que nous portions des fruits pour la mort, il parle d'un problème et d'un processus. Il dit : « Voici le problème, c’est comme ce qui se passait autrefois : nous étions tous contrôlés par nos désirs mauvais. » Puis Paul poursuit en parlant du processus, que nous allons examiner un peu plus en détail au cours de cette semaine. Le processus, dit-il dans ce verset, est que les passions pécheresses suscitées par la loi étaient à l'œuvre dans nos corps. C’est un phénomène auquel nous sommes tous habitués : l’interdit attire ! Le fait qu'il y ait une règle dans quelque domaine que ce soit nous pousse à vouloir enfreindre cette règle. Nous l'avons tous constaté dans nos propres vies. Nous le constatons chez les enfants et les adolescents. Le fait est que la loi éveille souvent une passion pécheresse en nous. C'est bien ce que dit Paul ici. Cette passion pécheresse était déjà à l'œuvre dans notre corps.

La mention fréquente du corps dans ce passage est très intéressante. Paul parle des passions pécheresses suscitées dans notre corps, mais il parle aussi du fait que

le corps de Jésus-Christ a été donné pour nous. Notre corps a été donné au péché, mais ensuite le corps de Jésus a été donné pour nous afin que nous puissions être libérés du péché. L'une des choses fascinantes à ce sujet est que le christianisme est une religion très ‘matérielle’, une foi très ‘matérielle’. Ce n'est pas quelque chose d’éthéré où tout se passe uniquement dans un monde spirituel qui ne concernerait pas notre existence corporelle. Non. Le péché se produit dans notre corps et pas seulement dans notre esprit. Je pèche lorsque je fais quelque chose de stupide, quelque chose de stupide avec mon corps, mes mains, mes yeux, mes pieds, et cet esprit que Dieu m'a donné. C’est bien dans son corps, d'une manière matérielle, physique et réelle que Jésus a résolu le problème du péché. C'est la réalité de la foi et la réalité de la différence que Jésus-Christ peut opérer dans nos vies.

Comment étions-nous autrefois ? Nous étions aux prises avec un grave problème, celui d’être contrôlé par nos désirs pécheurs, et nous suivions un processus dangereux, celui de succomber aux passions pécheresses suscitées par la loi. Voilà

ce que nous étions autrefois. « Mais maintenant », « mais maintenant » ! Cette expression revient sans cesse comme un refrain dans la lettre aux

Romains : « La mort nous liait autrefois, mais maintenant nous sommes déliés, mais maintenant nous sommes libérés de la loi, mais maintenant nous servons d'une manière nouvelle, par l'Esprit. Oui, nous sommes libérés pour servir ! »

Prenons donc quelques instants pour prier avec foi et reconnaissance et parler à celui qui nous a libéré pour le servir et porter du fruit dans nos vies. Prions pour savoir comment nous pouvons le servir avec notre esprit et notre corps aujourd’hui, et disons : « Seigneur, merci de vouloir que je vive d'une manière nouvelle. Au lieu de vivre comme je le faisais avant, quand je me laissais dominer par les passions pécheresses, quand je me retrouvais toujours frustré en essayant de faire ce que je ne pouvais pas faire par mes propres moyens, j’accepte ta grâce, j’accepte que c’est toi seul qui peut me libérer des forces du mal. Tu m’as libéré pour te servir. Alors, aide-moi donc aujourd'hui, aide-moi à servir les autres

d'une nouvelle manière, par ton Esprit, en m'appuyant sur toi pour la force, en me tournant vers toi pour être guidé. Seigneur, je te suis reconnaissant pour la puissance que tu donnes. Je ne veux pas servir pour impressionner les autres. Je ne veux pas servir pour me frayer un chemin vers le ciel. Je veux servir parce que tu m'aimes. Permets que je sois attentif aux besoin des autres, et que je puisse les aider autant que je peux. Et c’est au nom de Jésus que je te le demande. Amen,

Demain, nous poursuivrons ensemble notre réflexion méditative sur ce que veut dire ‘être libéré de la loi’. Nous en avons beaucoup parlé aujourd’hui, mais il y a encore beaucoup à dire à ce sujet, que nous approfondirons un peu plus ces prochains jours !