Romains 6.15-23

Semaine 6 - jour 5

Épître aux Romains

Romains 6.15-23

12:35


Paul répond à la question que certains se posaient : « Si la grâce est vraiment la grâce, pourquoi ne pas simplement continuer de pécher ? » En fait, si nous sommes sauvés par la grâce de Dieu, ce n’est pas pour pécher, mais pour devenir des serviteurs de Dieu, des esclaves de Dieu. Nous sommes tous esclaves de quelque chose spirituellement.
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Notes de l'épisode

Comment gérons-nous la réalité du péché dans nos vies de croyants ? Bonjour, et bienvenue à notre série d’études méditatives Dieu au quotidien sur la lettre de Paul aux Romains ! Nous en sommes au cinquième et dernier jour de notre survol du chapitre 6, un chapitre qui répond à la question que je viens de poser : Comment gérons-nous la réalité du péché dans nos vies de croyants ? - En portant un regard sur nous-même avec les yeux de la foi !

Par la foi, nous nous voyons comme Dieu nous voit. Aujourd'hui, nous allons examiner ensemble les versets 15 à 23 de notre chapitre. J’avoue dès le début que ce que Dieu nous dit dans ce passage est quelque chose que beaucoup d'entre nous préféreraient ne pas entendre. En fait, Dieu nous rappelle une vérité sur nous-mêmes que la plupart d'entre nous préféreraient ne pas admettre. Il nous rappelle que nous sommes tous esclaves de quelque chose. Au verset 15, nous lisons : « Quoi donc! Allons-nous pécher parce que nous ne sommes pas sous la loi mais sous la grâce? Certainement pas! »

Paul répond à la question que certains se posaient : « Si la grâce est vraiment la grâce, pourquoi ne pas simplement continuer de pécher ? » En fait, si nous sommes sauvés par la grâce de Dieu, ce n’est pas pour pécher, mais pour devenir des serviteurs de Dieu, des esclaves de Dieu. Nous sommes tous esclaves de quelque chose spirituellement. De nos jours lorsque nous parlons d’esclavage et des esclaves, nous pensons à l’esclavage historique, à des personnes qui sont asservies à une autre contre leur volonté. Mais Paul parle d’autre chose, il parle d’esclavage spirituel, il parle de ce qui se passe en nous-même. Au verset 16, il nous rappelle que nous sommes tous esclaves, spirituellement, de celui à qui nous obéissons : « Ne savez-vous pas que si vous vous livrez à quelqu'un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes les esclaves du maître à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l'obéissance qui conduit à la justice ? » Ces paroles sont profondes : nous sommes tous esclaves de quelque chose, que nous en soyons conscients ou non. Le verset suivant est pourtant rassurant : « Mais que Dieu soit remercié: alors que vous étiez esclaves du péché, vous avez obéi de tout cœur au modèle d'enseignement auquel vous avez été confiés. » L’expression ‘modèle d’enseignement’ contient l’idée d’un moule d’une forme particulière dans lequel un métal fondu est versé pour qu’il puisse prendre cette forme une fois refroidi. De même, nous avons obéi au modèle d'enseignement auquel nous avons été confié. La démarche ne vient pas de nous, c’est Dieu qui nous modèle pour que notre vie devienne conforme à cet enseignement. C’est comme si nous étions formés et façonnés par l’enseignement, par la vérité de Dieu. Alors, libérés du péché poursuit Paul au verset suivant, nous sommes devenus ‘esclaves de la justice.’

Certains pourraient penser qu’être chrétien c’est être libéré de tout esclavage. Après tout, Jésus n’a-t-il pas dit que la vérité nous a rendu libres ? En fait, nous sommes tous esclaves de quelque chose, nous servons tous quelqu’un. Quand nous réfléchissons à ce que nous sommes en Jésus-Christ, nous devons nous rendre compte qu’en tant qu’esclave, nous pouvons décider de servir l'injustice ou bien de servir Dieu. C'est pourquoi Paul dit aux versets 19 et 20 : « – Je parle à la manière des hommes, à cause de votre faiblesse naturelle. – De même que vous avez mis vos membres comme esclaves au service de l'impureté et de l’injustice pour arriver à plus d'injustice, de même maintenant, mettez vos membres comme esclaves au service de la justice pour progresser dans la sainteté. En effet, lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres par rapport à la justice. »

En regardant de plus près notre vie, nous nous rendons compte que nous sommes tous esclaves de quelque chose, et Paul utilise cette image de l’esclavage pour nous faire comprendre que nous étions autrefois esclaves du péché, nous n’avions en fait aucun contrôle, aucune capacité de résister aux tentations, aux convoitises et au péché. Satan veut nous faire croire le contraire. Ses tentations sont trompeuses et nous sommes naturellement portés à nous laisser piéger. Avant de venir à Christ,

nous n'avions vraiment pas la capacité de dire non à la tentation.

Lorsque nous étions esclaves du péché, Dieu ne faisait pas du tout partie de notre vie, nous n’avions rien à voir avec lui, nous vivions complètement indépendants, sans aucune considération pour la justice et pour Dieu, dans l’illusion de la liberté. Mais une fois devenus esclaves de Dieu, nous sommes véritablement libres,

libérés du péché et du pouvoir du mal sur nous. Paul nous dit au verset 21 de ce chapitre : « Quels fruits portiez-vous alors? Des fruits dont vous avez honte aujourd'hui, car leur fin, c’est la mort. »

Quand j'étais esclave du péché, cela voulait dire que je n’avais rien avoir à faire avec la justice de Dieu, elle n’avait aucune emprise sur ma vie, je croyais être libre de faire ce que je voulais faire sans aucune considération pour ce que Dieu voulait que je fasse. Mais être esclave de Dieu signifie que je suis véritablement libre du péché, comme l’affirment les versets 22 et 23 : « Mais maintenant que vous avez été libérés du péché et que vous êtes devenus esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la progression dans la sainteté et pour fin la vie éternelle. En effet, le salaire du péché, c'est la mort, mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. »

Ce que dit Paul semble évident. Nous avons deux options, le choix est simple. Qu’allons-nous décider ? Allons-nous choisir la liberté, celle de pécher ? Mais voilà ce qui arrive lorsque nous décidons d’être esclaves du péché :

- premièrement, le péché fait de nous un esclave.

- deuxièmement, pécher fait honte.

- troisièmement, le péché répand la mort tout autour de lui

Le salaire du péché, c'est la mort. Nous sommes libres de choisir de pécher, mais nous devrons en accepter la conséquence inévitable : la mort.

Mais que dire de la grâce ? Nous pouvons aussi la choisir ! Par elle, nous sommes saints, nous appartenons à Dieu et devenons de plus en plus semblables à lui. Nous avons la vie éternelle, nous vivrons avec lui pour toujours !

J’entends certains dire : « J'aimerais avoir un troisième choix. Je ne veux pas être esclave du péché. Je ne veux pas être esclave de Dieu non plus. J'aimerais mener ma vie à ma façon. J'aimerais être libre. » En fait, admettons-le tout simplement : il n'y a pas de troisième choix.

Soit nous servons le péché, soit nous servons Dieu.

Soit nous aimons le péché, soit vous aimons Dieu.

Aucun homme ne peut servir deux maîtres.

Aucune femme ne peut servir deux maîtres.

Ce passage de la lettre aux Romains affirme que la nature humaine est faite pour servir un maître, un seul maître. Nous pouvons bien sûr le nier et nous forcer à croire que ce n’est pas vrai. Mais cela ne change rien à cette réalité que beaucoup détestent, particulièrement dans nos sociétés occidentales, où nous tenons beaucoup à notre liberté, à nos libertés, comme à un droit qui ne peut pas être remis en question. La liberté est l'une de nos valeurs majeures : nous devrions avoir la liberté nationale ; nous devrions avoir la liberté d'expression ; nous devrions avoir la liberté de la presse ; nous devrions avoir toutes ces choses et bien d’autres encore.

Mais notre verset parle en fait de notre nature spirituelle, et nous ne pouvons pas échapper à ce principe : nous sommes soit esclaves du péché, soit esclaves de la justice. Qui va être notre maître ? Satan qui nous veut sous son emprise, ou Dieu qui nous libère dans sa grâce ? Le chansonnier Bob Dylan avait fait le bon choix quand il chantait : « Si je dois servir quelqu'un, je vais choisir de servir Dieu. »

Nous venons de survoler un par un les versets 15 à 23 de notre chapitre et je propose de terminer notre réflexion sur ce passage si important des Écritures en le relisant dans son ensemble pour mieux nous laisser pénétrer par la vérité qu’il contient.

Paul dit à partir du verset 16 : « Ne savez-vous pas que si vous vous livrez à quelqu'un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes les esclaves du maître à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l'obéissance qui conduit à la justice? Mais que Dieu soit remercié: alors que vous étiez esclaves du péché, vous avez obéi de tout cœur au modèle d'enseignement auquel vous avez été confiés. Et une fois libérés du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice. – Je parle à la manière des hommes, à cause de votre faiblesse naturelle. – De même que vous avez mis vos membres comme esclaves au service de l'impureté et de l’injustice pour arriver à plus d'injustice, de même maintenant, mettez vos membres comme esclaves au service de la justice pour progresser dans la sainteté. En effet, lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres par rapport à la justice. Quels fruits portiez-vous alors? Des fruits dont vous avez honte aujourd'hui, car leur fin, c’est la mort. Mais maintenant que vous avez été libérés du péché et que vous êtes devenus esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la progression dans la sainteté et pour fin la vie éternelle. En effet, le salaire du péché, c'est la mort, mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. »

La semaine prochaine, nous examinerons ensemble le chapitre sept de la lettre de Paul aux Romains et poursuivrons notre réflexion méditative sur la manière dont nous grandissons dans la foi en nous fondant sur la bonté et la grandeur de Dieu.

Rejoignez-nous donc la semaine prochaine pour nous pencher sur ce chapitre !