Romains 5.3-5

Semaine 5 - jour 2

Épître aux Romains

Romains 5.3-5

16:47


Commençons par cette question : Allez-vous rencontrer des problèmes, des problèmes au cours de votre vie ? La réponse ne fait pas de doute : bien sûr que oui ! Si nous voulons vivre dans la joie, nous devons faire face à ce ‘oui’. Nous devons faire face à cette évidence. Et il existe de nombreuses façons d’y faire face. Certains essaient de trouver la joie en ignorant leurs problèmes, en prétendant qu'ils n'ont pas de problème. Allons donc ! En fait, la joie consiste plutôt à discerner comment Dieu peut se servir des problèmes que nous rencontrons. Afin de pouvoir progresser, je dois comprendre comment Dieu agit pour que je puisse vivre dans la joie.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à notre série d’études méditatives Dieu au quotidien sur la lettre de Paul aux Romains ! Nous parcourons ensemble cette semaine le chapitre 5 et en sommes au deuxième jour. Nous nous pencherons sur les versets 3 à 5.

Commençons par cette question : Allez-vous rencontrer des problèmes, des problèmes au cours de votre vie ? La réponse ne fait pas de doute : bien sûr que oui !

Si nous voulons vivre dans la joie, nous devons faire face à ce ‘oui’. Nous devons faire face à cette évidence. Et il existe de nombreuses façons d’y faire face. Certains essaient de trouver la joie en ignorant leurs problèmes, en prétendant qu'ils n'ont pas de problème. Allons donc ! En fait, la joie consiste plutôt à discerner comment Dieu peut se servir des problèmes que nous rencontrons. Afin de pouvoir progresser, je dois comprendre comment Dieu agit pour que je puisse vivre dans la joie. Sinon, je vivrai dans la confusion et poserai constamment les mêmes questions : « Dieu, que fais-tu dans ma vie ? Pourquoi les choses se passent-elles de cette façon ? » Nous devons comprendre comment Dieu s’y prend pour nous donner sa joie pendant que nous vivons dans ce monde. Les versets 3 à 5 de notre chapitre nous disent précisément ce que Dieu fait pour que nous obtenions la vraie joie tout au long de notre vie. Lisons donc ces versets ensemble : « Bien plus, nous sommes fiers même de nos détresses, sachant que la détresse produit la persévérance, la persévérance la victoire dans l'épreuve, et la victoire dans l’épreuve l'espérance. Or cette espérance ne trompe pas, parce que l'amour de Dieu est déversé dans notre cœur par le Saint-Esprit qui nous a été donné. »

Le projet de Dieu pour nos vies se déroule comme une chaîne de montage dans laquelle des éléments divers s’assemblent pour que nous parvenions à la véritable espérance. C’est par diverses étapes que nous parvenons à cette espérance. Or espérer, c’est toujours attendre ! Mais quelle attente ! L’espérance est toujours en mouvement. Mais tout commence par un problème, une épreuve, une difficulté, une détresse. Pensez-vous pouvoir franchir la première étape ? Qui n’a pas de problème ?! Nous sommes tous aux prises avec la détresse à un moment donné ou un autre de notre vie. Allez-vous rencontrer des difficultés ? Oui, sans aucun doute, nous l’avons dit. Il ne faut pas s’en plaindre, au contraire. C’est grâce à elles que, d’une certaine manière, au cours de plusieurs étapes, nous allons pouvoir vivre d’espérance dans la joie. C’est pourquoi Paul n’hésite pas à parler de sa fierté face aux détresses. Dieu se sert de nos détresses pour nous aider à progresser d’étape en étape sur le chemin de l’espérance. Les difficultés que nous rencontrons ne doivent pas être des obstacles à la joie dans l’espérance. Au contraire, elles nous conduisent vers l’espérance.

Rappelons-nous donc assez rapidement ces trois réalités sur nos difficultés, nos détresses : D’abord, les difficultés sont inévitables. Tout le monde en a. Personne ne peut y échapper. Si vous refusez d’accepter que vous allez avoir des problèmes alors qu’ils sont réels, vous vous demanderez toujours : « Pourquoi moi ? Pourquoi cela m’arrive-t-il ? » Eh bien, la réponse est simple : « Et pourquoi pas vous ? » Les problèmes arrivent à tout le monde. Personne ne peut y échapper.

Les difficultés, les détresses sont inévitables ! Mais elles sont aussi inattendues. Il existe différents types de problèmes. Ils surviennent et vous ne savez jamais quand ils vous frapperont. Il est intéressant de noter que le mot du Nouveau Testament pour les épreuves, pour les difficultés, nous donne notre mot ‘pirate’. Et les problèmes sont un peu comme ça. C’est comme s’ils nous guettaient et nous tombaient dessus, sans savoir d’où ils viennent, comme par surprise, sans qu’on s’y attende.

Mais il existe une troisième réalité à retenir à propos de nos problèmes : Dieu les utilise pour nous faire grandir. Cela ne veut pas dire que nous minimisons nos problèmes, ils sont bien réels, mais ils nous permettent de reconnaître la puissance de Dieu. Dieu se sert de nos détresses pour nous faire grandir dans la foi. Dire que Dieu se sert de nos problèmes pour notre développement spirituel, ce n’est du tout dire que ces problèmes sont bons en soi ! Bien sûr, ils ne le sont pas. C’est Dieu qui est bon. Et notre Dieu, qui est si bon, peut se servir des détresses qui surviennent à l’improviste dans nos vies pour nous faire grandir dans la foi en lui. Nous entendons souvent cette question : « Pourquoi Dieu permet-il les problèmes et les souffrances ? » C'est une bonne question. Dieu pourrait évidemment mettre fin à nos détresses s'il le voulait, sinon il ne serait pas Dieu. Il y a donc une raison qui explique son attente. La raison, c’est que Dieu attend que parmi les nombreuses personnes qui ne le connaissent pas encore et agissent mal, certaines puissent le découvrir une jour. Dieu pourrait mettre fin à ce monde à tout moment, mais je suis heureux qu’il ne l’ait pas encore fait : je suis si soulagé qu'il ait attendu assez longtemps pour que moi-même je le connaisse, et je suis content qu'il attende encore aussi longtemps qu’il le faut pour que bien d’autres personnes le connaissent. En attendant, nous vivons tous, que nous soyons chrétiens ou non, dans un monde où le mal est partout présent, dans un monde où les difficultés et les détresses n’épargnent personne. Mais au lieu de nous laisser submergé par elles, Dieu se sert d’elles pour que notre espérance et notre capacité d’envisager l’avenir de manière positive se développent. Comment s’y prend-il avec nous ? Eh bien, après avoir reconnu que nous avons tous des difficultés, des problèmes, des détresses, nous pouvons entamer une deuxième étape, celle qui consiste à développer la patience !

Nous avons besoin de patience pour résoudre nos difficultés et mûrir spirituellement. Il ne suffit pas d’avoir des problèmes pour assurer notre croissance spirituelle ! Si c’était le cas, nous serions tous très matures spirituellement, parce que nous avons tous des problèmes. Il faut de la patience. Il faut du temps pour que nos problèmes aient un effet positif en nous. Certains problèmes peuvent être résolus très facilement, mais ce n’est pas le cas pour la plupart d’entre eux. Prenons donc un moment pour réfléchir à cette étape absolument indispensable qu’est la patience, mais que nous avons tendance à contourner. Il y a trois façons de court-circuiter cette étape qui pourtant nous permet de persévérer dans la difficulté : par la fuite, par le déni et par le blâme.

Parfois, nous essayons de le faire par la fuite, en courant en avant comme si les problèmes n’existaient pas. N’avez-vous pas remarqué que lorsque vous fuyez vos problèmes, vous continuez à revivre ce même type de problème ? Ah, les noms changent, les circonstances changent, mais vous rencontrez toujours les mêmes problèmes. Vous ne pouvez pas fuir vos problèmes. La fuite ne fonctionne pas. Le déni ne fonctionne pas. Vous ne pouvez pas prétendre que vos problèmes n'existent pas. Certaines personnes essaient. Nous avons cette incroyable capacité à nous mentir à nous-mêmes, et certaines personnes se cachent derrière la colère, d'autres derrière leur travail au lieu de faire face à leurs problèmes.

Certains se cachent derrière l'optimisme. Je dois avouer que c’est une façon pour moi de cacher mes problèmes. Je me souviens de mon attitude il y a longtemps lorsque mon épouse et moi-même ne pouvions pas avoir d’enfant. Nous en avons eu après une longue attente dans la prière, mais cette attente a été l'un des voyages spirituels les plus difficiles de ma vie. J'agissais extérieurement comme si je disais : « Hé, tout va bien. Dieu dirige tout. Pas de problème ! », et j'en parlais très peu autour de moi. Mais intérieurement, j’étais rongé par l’angoisse. Chaque fois que j’allais rendre visite à des malades hospitalisés, je me garais dans une allée privée et entrais par une porte à l’arrière de l’entrée principale pour ne pas avoir à passer devant la crèche de l'hôpital. Je pensais qu’avoir l'espoir, vivre dans l’espérance signifiait que l'on ne devait pas admettre qu'un problème nous affectait profondément et faisait mal. Mais cette attitude n’est pas celle de l'espérance, c'est celle du déni. Pourquoi nier qu'on a des problèmes alors qu’on ne peut pas y échapper ?

D’autres enfin évitent l’étape nécessaire de la patience par le blâme. Nous nous convainquons d'une manière ou d'une autre que nous sommes les seuls à avoir de vrais problèmes et nous en faisons porter le blâme sur les autres, soit parce qu’ils n'ont pas de problèmes aussi graves que les nôtres, soit parce qu’ils auraient causé eux-mêmes les problèmes qui ont pu survenir dans notre vie. Voyez-vous, l’attitude saine que nous devons avoir est de considérer que les problèmes des autres sont aussi graves ou peut-être pires que les nôtres. Nous ne nous rendons pas compte à quel point les problèmes des autres sont graves, mais il faut savoir que tout le monde souffre et en tenir compte quand nous pensons à nos propres problèmes. Tout le monde rencontre des difficultés, et la personne que nous voulons blâmer a elle aussi des problèmes. C’est avec patience que nous devons faire face à nos problèmes, et pour être patient nous avons besoin de confiance, en nous rappelant toujours que Dieu est aux commandes. Mais la confiance en Dieu ne vient pas facilement. Elle se construit toujours sur la vérité. Nous faisons confiance à Dieu au milieu de nos problèmes en nous fiant à sa vérité. Si nous étions tous convaincus que la Bible est vraie, que ce qu’elle dit est vrai, alors nous passerions plus de temps à la lire. Si nous pouvions comprendre à quel point la Bible donne vraiment l’espérance, nous passerions plus de temps à la lire. Quand nous avons faim, nous mangeons. Quand nous sommes fatigué, nous dormons. Mais que faisons-nous lorsque nous nous sentons désespérés ? Je vais vous dire ce que beaucoup d'entre nous font : ils essaient de trouver l’espoir par le divertissement, par exemple en s’asseyant dans leur fauteuil avec leur télécommande à la main, et en zappant les chaînes de télévision croyant trouver l’espoir en regardant une émission ou une autre, et le choix est grand ! Mais à la fin de l’émission, notre problème n’est toujours pas résolu. C’est un peu comme si quelqu’un atteint d’une grave maladie avalait un bonbon, croyant que le bon goût sucré allait lui faire du bien et améliorer sa santé ! La vérité qui dynamise la confiance et qui nous donne l’espérance se trouve dans la Bible.

Lorsque nous apprenons la patience en faisant confiance à Dieu au milieu de nos problèmes, nous parvenons progressivement à la troisième étape importante de notre croissance spirituelle : Dieu commence à développer notre caractère. Au lieu d’avoir le dessus sur nous, les problèmes nous permettent de mûrir spirituellement si nous faisons totalement confiance à Dieu.

Voyez-vous, lorsque j'étais jeune chrétien et que des problèmes survenaient dans ma vie, la question qui me venait à l'esprit était : « Seigneur, que me fais-tu ? Je suis chrétien. Pourquoi permets-tu que cela m'arrive ? » Plus tard, lorsque j'ai appris un peu plus de choses sur la Bible, la question qui me venait à l'esprit était : « Satan, que me fais-tu ? Pourquoi essaies-tu de ruiner ma vie ? » Mais plus tard encore, quand ma confiance en Dieu a grandi, ma question a encore changé, et maintenant, voici ce que je demande : « Seigneur, que veux-tu faire en moi ? Comment veux-tu que je développe mon caractère au travers de ce problème ? »

Tous ceux qui ont un bon et grand caractère ont dû endurer de grandes épreuves et surmonter de nombreux problèmes. Ce n’est pas par accident qu’ils sont devenus ce qu’ils sont. Ils ont persévéré dans l’épreuve, ils ont placé toute leur confiance en Dieu, et tout en laissant Dieu développer leur caractère, ils peuvent alors entamer la quatrième étape de leur développement spirituel, le dernier maillon de la chaîne de montage de l’espérance en Dieu ! L’espérance est l’aboutissement de ce long processus. Elle est vivante dans les moments les plus sombres de notre vie. Pensons au symbole puissant de notre foi, la Croix ! Un instrument de torture et d’exécution symbolise notre foi ! Il nous dit pourtant combien Dieu comprend notre douleur et peut la transformer.

Nous vivons tous dans un monde où l’injustice, le mal sous toutes ses formes et les souffrances de toutes sortes font rage. Mais l’histoire est loin de se terminer. Le prophète Jérémie, dans ses Lamentations, nous dit avec assurance au chapitre 3, versets 21 et 22 : « Voici ce que je veux méditer pour garder espoir: les bontés de l'Éternel ne sont pas épuisées, ses compassions ne prennent pas fin. » Le verset 5 de notre cinquième chapitre de la lettre aux Romains nous dit que Dieu a déversé son amour dans nos cœurs par son Esprit. C'est un déversement sans fin qui rappelle les chutes du Niagara ! Il ne s’arrête jamais. Et cet amour surabondant de Dieu a des répercussions sur ceux qui nous entourent.

Alors que nous prions ensemble aujourd'hui, avez-vous des problèmes auxquels vous devez faire face ? Prions Dieu en y pensant et présentez ce problème au Seigneur en disant : « Seigneur, je voudrais te dire comme Paul que je suis fier de mes détresses. Je ne me réjouis pas du fait que je souffre, mais parce que je sais que la souffrance produit en moi la persévérance. Je sais que tu agis dans mon cœur, dans ma vie, et que la persévérance développe mon caractère. Merci Seigneur, parce que c’est ainsi que l’espérance grandit en moi : Je m’attends à toi ! Merci de te servir de mes détresses pour affermir ma confiance et mon espérance en toi. Merci de déverser ton amour dans mon cœur par ton Esprit. Jésus, tu t’es donné toi-même pour venir à mon secours. Je sais que tu es avec moi alors que je fais face à mes détresses, mes problèmes et mes difficultés, et c’est en ton nom que je te prie dans l’espérance. »

Demain, nous allons examiner ensemble certains des versets les plus étonnants sur l'amour de