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Bonjour, et bienvenue à notre série d’études méditatives Dieu au quotidien sur la lettre de Paul aux Romains ! Nous en sommes au cinquième et dernier jour de notre survol du chapitre 5. Hier, nous nous sommes rappelés qu’avoir une meilleure connaissance de notre salut et de ses effets dans notre vie contribue à augmenter notre espérance et notre confiance en Dieu, et affermit notre relation avec lui. Je compare souvent cela à la conduite d'une voiture. Lorsque vous montez dans une voiture et que vous la conduisez, vous n'avez pas besoin de comprendre comment fonctionne le moteur à combustion pour vous rendre à votre destination. Vous conduisez tout simplement. Mais si quelque chose commence à mal se passer avec la voiture, si vous commencez à entendre un bruit de moteur étrange, vous risquez de paniquer parce que vous ne savez pas du tout comment fonctionne votre voiture. Un mécanicien ne s’affolerait pas dans votre situation ; il sait comment une voiture fonctionne et peut donc conduire avec plus de confiance, car il peut faire la différence entre une petite panne et un gros problème de moteur.
Nous avons tous des problèmes. Nous avons tous des doutes dans nos vies. Nous entendons tous ces petits bruits de doute qui peuvent nous inquiéter. Mais plus vous comprenez votre salut, plus vous pouvez vivre chaque jour avec confiance. Une meilleure compréhension de notre salut nous protège aussi des faux enseignements. Si notre foi est mise à l’épreuve nous savons comment réagir et éviter de suivre de mauvais conseils. Pour reprendre notre exemple de la petite panne d’une voiture, le fait d’en savoir plus sur son moteur permet de refuser les mauvais conseils de garagistes mal intentionnés qui vous diraient de changer votre moteur alors qu’il est en bon état. Plus nous en savons sur notre salut, plus nous pourrons vivre une vie qui rend gloire à Dieu.
Hier, nous avons parlé du péché d'Adam, et aujourd'hui, nous allons nous concentrer sur ce que Jésus a fait pour nous. Les versets 15 à 21 de notre chapitre répondent à quelques questions sur notre salut. Comprendre la réponse à ces
questions nous donne une plus grande confiance dans notre salut et nous aide aussi à donner aux autres une plus grande confiance dans ce qu'est vraiment le salut.
Nous avons vu hier du fait que le péché d’Adam a universellement affecté et condamné le monde entier depuis son péché jusqu’à aujourd’hui. Beaucoup se posent donc la questions suivante : est-ce que le monde entier a été universellement sauvé lorsque Jésus est mort et ressuscité ? Dit autrement, est-ce que je suis automatiquement sauvé depuis sa mort et sa résurrection ou bien est-ce que j’ai le choix d’accepter ou de refuser le salut ? Eh bien, écoutez les versets 15 à 17 du chapitre 5 : « Mais il y a une différence entre le don gratuit et la faute. En effet, si beaucoup sont morts par la faute d'un seul, la grâce de Dieu et le don de la grâce qui vient d'un seul homme, Jésus-Christ, ont bien plus abondamment été déversés sur beaucoup. Et il y a une différence entre ce don et les conséquences du péché d'un seul. En effet, c'est après un seul péché que le jugement a entraîné la condamnation, tandis que le don gratuit entraîne l’acquittement après un grand nombre de fautes. Si par un seul homme, par la faute d'un seul, la mort a régné, ceux qui reçoivent avec abondance la grâce et le don de la justice régneront à bien plus forte raison dans la vie par Jésus-Christ lui seul. »
Sommes-nous donc tous sauvés par Jésus, que nous croyions en lui ou non, de la même manière que tous ont péché en Adam ? Le péché d’Adam nous a tous affectés, que nous le voulions ou non. Peut-on dire la même chose au sujet de la croix ? Sommes-nous tous sauvés grâce à ce que Jésus a fait ? Cette croyance au salut automatique de tous est ce qu’on appelle l’Universalisme : nous serions tous sauvés, que nous ayons la foi ou non ! En fait, le passage que nous venons de lire nous dit à plusieurs reprises qu’il en va différemment du don de la justice et du péché commis par tous. Le don n’est pas comparable au péché. Il est déversé pour tous. Mais le don merveilleux que Dieu veut nous offrir par Jésus-Christ doit être reçu. La Bible fait une différence importante entre la punition universelle qui tombe sur nous et le don qui est offert par la grâce. La nature pécheresse que nous héritons dès notre conception est une juste punition de la désobéissance d’Adam. Dieu avait prévenu Adam que de manger le fruit de l’arbre interdit provoquerait sa mort d’une manière inévitable. Non seulement sa mort, mais aussi celle de tous ses descendants, de l’humanité entière de tous les temps. Nous n’avons plus de choix. Nous ne décidons pas si nous allons être punis ou non. Le jugement et la punition tombent sur nous, que nous le voulions ou non. La grâce, elle, est différente : la grâce est un don, ce n’est pas une punition ! Et ce don doit être reçu. Voici la différence : si vous enfreignez la loi et que vous êtes reconnu coupable, le juge ne va pas vous demander : « Eh bien, voulez-vous être puni pour cela ou non ? À vous de choisir ! » Non, vous avez été reconnu coupable. Vous n'avez pas de choix. Vous subissez un jugement et une punition pour ce que vous avez fait. Mais ce que Jésus a fait nous est offert comme un cadeau. Lorsque vous recevez un cadeau pour votre anniversaire, vous avez le choix d'être réceptif ou non. Alors qu’un cadeau est reçu individuellement, le péché est répandu universellement. Nous péchons tous. La grâce est sans limite, elle est offerte à tous. Il n'y a personne à qui la grâce de Dieu ne soit offerte. Il n'y a personne à qui le don ne soit offert. Mais le salut est individuel n’est pas universel. Il doit être reçu, il ne s’impose pas à nous. Alors, comment puis-je expérimenter la grâce de Dieu ? Comment puis-je être sûr d'avoir reçu le don de la grâce de Dieu ? En fait, cela ne dépend pas seulement de ce que vous ressentez. Certains pensent avoir reçu le don de la grâce, mais c’est une illusion. D’autres se demandent parfois s’ils ont vraiment reçu ce don, alors qu’ils l'ont reçu.
Les versets 18 à 21 de ce chapitre nous disent, à vous comme à moi, que nous pouvons être assurés de notre salut avec une grande certitude. Ils exposent clairement la vérité. Comment pouvons-nous être sûr de notre salut ? Il nous suffit de faire confiance uniquement à ce que Jésus a fait pour nous. Lisons donc progressivement ces versets.
Verset 18 : « Ainsi donc, de même que par une seule faute la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte d’acquittement la justification qui donne la vie s'étend à tous les hommes. »
Remarquons que la justification n’est pas du tout fondée sur ce que nous ressentons, ni sur ce que nous pouvons faire. Elle est fondée uniquement sur ce que Jésus-Christ a fait pour nous. La confiance dans l'acte de justice de Jésus est ce qui apporte la justification.
Verset 19 : « En effet, tout comme par la désobéissance d'un seul homme – ici, il est question d’Adam - beaucoup ont été rendus pécheurs, beaucoup seront rendus justes par l'obéissance d'un seul. »
Ces versets nous rappellent que beaucoup de gens vivent aujourd'hui, en ce moment, séparés de Dieu, sans aucun lien avec lui. Pourtant Dieu a tout fait en Jésus-Christ pour qu’ils soient justifiés, déclarés justes par ce que Jésus a fait. Ils
n'ont tout simplement pas encore décidé de recevoir le don, et Dieu ne les forcera jamais à le faire. Le salut est un don. Dieu ne nous impose pas ce qu’il veut nous offrir si généreusement. C’est une façon éloquente et extraordinaire de nous avoir laissé la liberté de l’accepter comme notre Dieu : Dieu nous permet de choisir d’avoir ou nous une relation avec lui ou non. C.S. Lewis a dit qu'en fin de compte, soit nous dirons à Dieu : « Que ta volonté soit faite », soit Dieu nous dira : « Que ta volonté soit faite ».
Soit nous dirons à Dieu : « Que ta volonté soit faite ». Nous lui ferons alors totalement confiance et nous vivrons en sa présence pour toute l'éternité.
Soit Dieu nous dira, si nous choisissons de ne pas vouloir de relation avec lui : « Que ta volonté soit faite ». Il nous permet de refuser son don précieux, mais nous vivrons séparés de lui à jamais, pour toute l’éternité. À nous de décider. L’attitude de Dieu envers nous est remarquable : il nous aime alors que nous sommes ses ennemis, et en même temps il nous laisse libre de le rejeter ; quelle manière noble de respecter sa créature ! Mais le jour où nous décidons de l’accepter comme notre Dieu et Seigneur, lui ne nous rejettera pas : le don de Dieu par Jésus-Christ est offert à tous.
Verset 20 : « L’intervention de la loi a entraîné la multiplication des fautes, mais là où le péché s’est multiplié, la grâce a surabondé. »
La loi a été ajoutée pour que la faute augmente, mais là où le péché a augmenté, la grâce a augmenté encore plus. Encore une fois, comme nous l'avons déjà vu, la loi n'est pas la solution à notre péché. C'est la preuve évidente de notre nature pécheresse. La loi ne nous offre pas de solution définitive. Il y avait bien une loi non écrite dans le jardin d’Éden. Dieu avait ordonné à Adam et Ève de ne pas manger le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et mal. Le premier couple humain a désobéi à cet ordre qui faisait force de loi. Plus tard, la loi et ses nombreux commandements et prescriptions que Dieu a confiés par Moïse au peuple israélite ont été elles aussi transgressées. La loi met en évidence notre faute. Dieu nous demande d’agir de telle ou telle manière, nous faisons le contraire. Mais là où le péché a augmenté, la grâce aussi augmenté, et bien plus encore ! Dieu a donné une réponse entièrement suffisante au problème du péché.
Verset 21 : « Ainsi, de même que le péché a régné par la mort, de même la grâce règne par la justice pour la vie éternelle, par Jésus-Christ notre Seigneur. »
La grâce règne ! Dans ces quelques mots magnifiques se résume le plan de Dieu. Dieu ne veut pas que le péché règne. Il ne veut pas que la loi règne. Il ne veut pas que nos bonnes œuvres règnent. Il veut que sa grâce seule règne. La grâce est reine. La grâce a le dernier mot, c’est la grâce de Dieu. Voyez-vous pourquoi la grâce
doit venir par un seul homme ? Un seul acte de désobéissance par un seul homme a suffi pour provoquer une condamnation universelle. Un seul acte d’obéissance par un seul homme a suffi pour que la grâce règne à nouveau. Le règne du péché exigeait un nouveau roi pour que ce règne vienne. Jésus est ce roi ! Nous avons parfois du mal à le percevoir. La grâce ne peut pas venir d’ailleurs. Seul le Fils de Dieu, Dieu lui-même, peut nous accorder la grâce que Dieu le Père veut nous donner. Cette grâce n’est pas venu s’ajouter au plan universel de Dieu. Elle était active avant qu’Adam et Ève désobéissent, elle l’a encore été après leur faute ! Dieu a continué à s’occuper de l’humanité. L’Ancien Testament montre qu’il a traité les patriarches d’Israël, puis le peuple d’Israël et ses dirigeants comme ses enfants. Sa grâce a abondé malgré les nombreuses désobéissances de son peuple. Et c’est bien avec grâce qu’il continue de donner la vie et de la maintenir à l’humanité entière aujourd’hui encore.
De bien des manières, ces versets que nous venons de méditer sont le point culminant de la grande symphonie de Dieu. Il méritent qu’on y revienne souvent. Dans toute grande symphonie, on entend à la fois des temps de suspense et des temps de tension, puis tout se résout à la fin. Les accords dissonants débouchent sur de beaux accords harmonieux. Il en va de même avec le plan de Dieu : la transgression fait place à un acte juste, la condamnation est remplacée par une vie donnée pour tous ! La désobéissance d'un seul, Adam, est résolue par l'obéissance d'un seul, Jésus. Le règne du péché disparaît et le règne de la grâce apparaît.
Alors que nous allons prendre un moment pour prier ensemble, pensez à l’œuvre exceptionnelle que Jésus a accomplie pour nous sur la croix. Méditez à nouveau sur sa crucifixion. Réfléchissez à la façon dont son acte d'amour a changé l'histoire, a changé l'histoire du monde entier. N’oubliez pas non plus, dans la reconnaissance, la façon dont son amour a changé votre vie, en disant de tout votre cœur à Dieu : « Seigneur, que la grâce règne dans ma vie cette semaine. Je veux laisser agir ta grâce dans tous les domaines de ma vie. » Vous pensez peut-être à une personne en particulier. Vous pensez peut-être à une circonstance qui vous préoccupe. Vous pensez peut-être à une tentation que vous avez du mal à repousser. Vous pensez peut-être à une occasion unique à saisir. Dites à Dieu : « Seigneur, je vais laisser ta grâce être en charge de tout ce qui me préoccupe aujourd’hui. Règne dans ma vie, ici et maintenant. Au nom de Jésus, Amen. »