Romains 5.1-2

Semaine 5 - jour 1

Épître aux Romains

Romains 5.1-2

12:33


Ces versets parlent de paix, d'accès et de gloire : la paix avec Dieu, l'accès à Dieu et à la grâce, la gloire de Dieu. Paul dit que nous sommes déclarés justes : c'est une affaire conclue ! C'est une réalité présente pour ceux qui font confiance à Christ. Dieu nous a déjà déclarés justes, nous sommes justifiés. À cause de cela, nous avons la paix avec Dieu. Il existe plusieurs types de paix : la paix de l'esprit ; la paix entre frères ; la paix entre les nations. Mais ici il est question de la paix avec Dieu. C’est dans la paix que nous sommes en relation avec lui. Cette paix avec Dieu remplace toujours la peur de Dieu.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à notre série d’études méditatives Dieu au quotidien sur la lettre de Paul aux Romains ! Pendant toute cette semaine, nous allons étudier ensemble le chapitre cinq et nous examinerons aujourd’hui les deux premiers versets. L’apôtre Paul nous a dit tout au long du chapitre 4 que, par la justification, Dieu a mis au crédit de notre compte bancaire spirituel sa justice. Au chapitre 5, Paul commence à développer cette image en nous parlant des intérêts rapportés dans nos vies grâce à la justice que Dieu a mise à notre crédit. Ces intérêts sont impressionnants ! Il s’agit de la paix, de la joie et de l’espérance.

Tout au long du chapitre 5, Paul nous explique les deux derniers mots-clés du chapitre 4 : « notre justification ». Aux versets 1 à 11, l’apôtre parle des bénédictions qui accompagnent notre justification, et explique le fondement

de notre justification. Puis, aux versets 12 à 21, le message de Paul apparaît clairement : la justification entraîne la paix.

Le chapitre commence par les mots « ainsi donc ». Chaque fois que nous rencontrons cette expression, ou le mot seul ‘donc’, nous devons nous demander à quoi il sert, à quoi il se rapporte. Il s’agit d’un principe important à appliquer pour toute étude de la Bible. Et comme la lettre aux Romains est un livre sur le changement, le mot ‘donc’ apparaît à de nombreuses reprises : nous avons le ‘donc’ de la condamnation au chapitre 3, verset 20 ; le ‘donc’ de la justification au chapitre 5, verset 1 ; le ‘donc’ donc de l'absence de condamnation au chapitre 8, verset 1 et celui de la consécration au chapitre 12, verset 1.

En fait, le mot ‘donc’ est utilisé pour chacune des cinq sections principales de la lettre aux Romains dont nous avons parlé, celles du péché, du salut, de la sanctification, de la souveraineté et du service.

On rencontre un ‘donc’ pour le péché au chapitre 2, verset 1 : « Tu es donc inexcusable » ; un ‘donc’ pour le salut, au chapitre 5 verset 1 : « Ainsi donc, déclarés justes sur la base de la foi » ; un ‘donc’ pour la sanctification, notre croissance, au chapitre 6, verset 12 : « Que le péché ne règne donc plus » ; un ‘donc’ sur la condamnation au chapitre 8, verset 1 : « Il n'y a donc maintenant aucune condamnation » ; un ‘ainsi’ sur la souveraineté de Dieu, au chapitre 9, verset 18 : « Ainsi, Dieu fait grâce à qui il veut et il endurcit qui il veut » ; un ‘donc’ pour le service, au chapitre 12, verset 1 : « Je vous encourage donc, frères et sœurs… à offrir votre corps… » ; enfin un ‘donc’ pour le service, au chapitre 15, verset 17 : « Je peux donc me montrer fier en Jésus-Christ de l'œuvre de Dieu »

Examinons donc ensemble dans le détail ces deux premiers versets de notre chapitre, et découvrons comment la justification aboutit à la paix, à la joie et à l’espérance. Commençons par lire ce passage : « Ainsi donc, déclarés justes sur la base de la foi, nous avons la paix avec Dieu par l’intermédiaire de notre Seigneur Jésus-Christ; c'est aussi par son intermédiaire que nous avons accès par la foi à cette grâce, dans laquelle nous tenons ferme, et nous plaçons notre fierté dans l'espérance de prendre part à la gloire de Dieu. »

Ces versets parlent de paix, d'accès et de gloire : la paix avec Dieu, l'accès à Dieu et à la grâce, la gloire de Dieu.

D’abord, la paix avec Dieu. Remarquons bien qu’au chapitre 5, verset 1, Paul dit que nous sommes déclarés justes : c'est une affaire conclue ! C'est une réalité présente pour ceux qui font confiance à Christ. Dieu nous a déjà déclarés justes, nous sommes justifiés. À cause de cela, nous avons la paix avec Dieu.

Il existe plusieurs types de paix : la paix de l'esprit ; la paix entre frères ; la paix entre les nations. Mais ici il est question de la paix avec Dieu. C’est dans la paix que nous sommes en relation avec lui. Cette paix avec Dieu remplace toujours la peur de Dieu.

La paix et la joie sont intimement liées l'une à l'autre. Un vieux prédicateur écossais disait à ce propos : « La paix est la joie qui se repose, la joie est la paix qui danse. » Les deux vont de pair ! Si vous n'éprouvez pas ce sentiment de paix et de joie, le moyen de la retrouver, ou de l'obtenir, n'est pas de travailler sur vos sentiments, mais de renouveler votre justification, ou de considérer à nouveau votre justification.

Notre justification nous apporte non seulement la paix avec Dieu, elle nous ouvre aussi l’accès à Dieu : nous avons libre accès à Dieu par la foi. Ce message était une nouveauté pour les croyants juifs qui n’avaient pas d’accès direct à la présence de Dieu dans le Temple, dans le Saint des Saints, la partie la plus sacrée du temple. Il en était de même pour les non-Juifs croyants. Ils pouvaient se rendre à la cour du Temple de Jérusalem, mais se retrouvaient devant un mur qui les séparaient de la partie sacrée du Temple qu’ils ne pouvaient franchir. Juifs comme non-Juifs n’avaient pas libre accès à Dieu. Les Juifs pouvaient se rendre jusqu’à la cour qui leur était réservée, mais pas au delà. Les prêtres en service pouvaient franchir la barrière qui les séparait de l’intérieur du Temple, la partie sacrée. Un voile séparait pourtant cette partie du Saint des Saints, lieu de la présence de Dieu où se trouvait le tabernacle et les tablettes des dix commandements. Seul le grand prêtre pouvait s’y rendre une fois par an, personne d’autre. Mais quand Jésus est venu parmi nous et qu'il est mort pour nous, le voile du Temple s’est déchiré par le milieu, comme nous l’annonce l’évangile selon Luc au chapitre 23, verset 45. C’est comme si Dieu disait : « Maintenant, vous avez désormais libre accès à moi. » Dans sa lettre aux Éphésiens, au chapitre 2, verset 14 l’apôtre Paul dit : « Jésus-Christ est notre paix, lui qui des deux groupes n'en a fait qu'un et qui a renversé le mur qui les séparait, la haine. »

L’image du Temple et du voile déchiré est saisissante. Elle indique clairement que non seulement nous avons un libre accès à Dieu, mais que nous vivons aussi constamment en sa présence. La grâce de Dieu nous donne accès à lui et nous offre en même temps une position permanente en sa présence. Nous n'avons pas seulement reçu le privilège d'entrer dans le palais du Roi des rois, nous vivons aussi dans son palais. Et c’est bien la grâce de Dieu qui nous donne cette intime conviction.

Notre passage nous parle de la paix avec Dieu, du libre accès à Dieu, mais aussi de la participation à la gloire de Dieu, l’une des sources de notre joie. En fait, nous nous réjouissons, disent ces versets, dans l'espérance de la gloire de Dieu. Nous parlerons de la gloire de Dieu à plusieurs reprises au cours de notre méditation sur le livre des Romains. Ces versets nous rappellent que la joie consiste à attendre avec grande hâte la gloire de Dieu.

Nous risquons tous d’avoir une définition trop limitée de la joie, et nous contenter de dire : « Bon, tout s'est bien passé aujourd’hui. » Ça, c’est une sorte de bonheur, mais ce n’est pas la vraie joie. D’ailleurs, tout ne va pas très bien tous les jours de la vie ! Nous ne pouvons donc pas compter sur tous les petits bonheurs que peut nous apporter la vie, mais nous pouvons toujours compter sur la joie, car la joie, la joie véritable, c'est attendre avec hâte d’avoir part à la gloire de Dieu. La gloire de Dieu est garantie. La gloire de Dieu est vraiment quelque chose sur quoi je peux compter : je suis fier dans cette espérance. Et je peux donc attendre avec hâte de prendre part à sa gloire. Ma fierté est une manifestation de ma joie profonde : Je me réjouis dans l'espérance de la gloire de Dieu.

Au chapitre 2, verset 17, Paul parlait déjà de la ‘fierté’ à propos de Juifs qui croyaient la placer dans leur Dieu. Mais cette fierté n’était que de la vantardise. Ces Juifs se vantaient de ce qu’ils étaient et de ce qu’il faisaient. Nous pouvons être fiers de ce que nous sommes, de ce que nous faisons, mais cela n’a rien à faire avec la fierté de ceux qui la placent dans l’espérance. Faire le fier est une preuve d’orgueil, être fier de prendre part à la gloire de Dieu conduit à la paix et se traduit par une joie éclatante.

Prions donc pendant quelques instants en pensant à ce passage saisissant. Prions pour nous puissions toujours vivre dans la paix avec Dieu, remercions-le d’avoir librement accès à Dieu, louons-le pour l’espérance qu’il nous donne de participer à sa gloire et disons-lui : « Mon Dieu, merci d'avoir brisé la barrière qui me séparait de toi. Toi qui as déchiré le voile du Temple en deux pour que je puisse avoir accès librement à toi, donne-moi la force de vivre toujours dans la paix que je découvre en toi seul. Merci pour ton amour sans limite ! J’ai pu choisir grâce à toi d’espérer avec hâte d’avoir part à ta gloire. Alors, que ma journée soit facile ou non, je veux choisir d’attendre dans la paix et avec une grande joie ta gloire magnifique ! Accepte mon action de grâce et ma prière que je t’apporte au nom de Jésus, Amen.

Demain, nous allons étudier ensemble le passage de Romains chapitre 5, les versets 3 à 5. Ces versets parlent de la façon dont vous et moi pouvons avoir la paix au milieu de nos problèmes.