Romains 4.9-12

Semaine 4 - jour 2

Épître aux Romains

Romains 4.9-12

12:38


Une cérémonie peut avoir un sens, mais qu’est-ce qui lui donne vraiment un sens ? C'est l'une des questions les plus importantes de notre vie chrétienne, car si nous nous trompons, notre vie chrétienne ne pourra pas s’épanouir comme elle le devrait. En fait, il faut simplement tenir compte de deux facteurs clés : le bon ordre, et la bonne raison. Premièrement, le bon ordre, et deuxièmement, la bonne raison. L’acte d’engagement se fait dans le bon ordre et pour la bonne raison.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à notre série d’études méditatives Dieu au quotidien sur la lettre de Paul aux Romains ! Nous parcourons cette semaine le chapitre 4 de cette lettre, le chapitre sur la « foi seule ». Hier, nous avons examiné ensemble l'un des avertissements de ce chapitre sur la façon dont vous et moi ajoutons des éléments à la foi qui font qu'elle n'est plus véritablement la vraie la foi : la foi doit rester pure. Aujourd'hui, nous allons nous attarder sur un autre avertissement : ne cherchons pas à gagner l'approbation de Dieu. Lorsque nous ajoutons cet élément à la foi, elle devient, d'une manière ou d'une autre, notre foi plutôt que celle que Dieu nous donne. En poursuivant notre lecture de Romains 4, en particulier les versets 9 à 12, nous examinerons aussi un autre élément qui nuit à la foi que Dieu nous donne, celui qui consiste à confondre rituel et engagement. Nous lisons aux versets 9 et 10 : « Ce bonheur n'est-il que pour les circoncis, ou bien est-il également pour les incirconcis? En effet, nous disons que la foi d'Abraham lui a été comptée comme justice. Quand donc a-t-elle été portée à son compte? Était-ce après ou avant sa circoncision? Ce n'était pas après sa circoncision, mais bien alors qu'il était incirconcis. »

La circoncision dont Paul parle est un rituel, une cérémonie qui accompagnait la foi d'Abraham, qui marquait sa foi, qui disait quelque chose sur sa foi : Abraham portait dans son corps un signe de son appartenance à Dieu. Il est donc important de rappeler, et nous allons le voir en parcourant ces versets, qu’un rituel, une cérémonie sans engagement n'a aucun sens. On imagine mal une cérémonie de mariage au cours de laquelle le couple disait devant tous les invités : « En fait, nous ne savons pas vraiment si nous voulons nous marier, nous n’y avons pas beaucoup réfléchi. » Cette cérémonie n’aurait aucun sens : une cérémonie sans engagement n'a pas sens. Et si elle a un sens, il faut veiller à ce qu’elle ne remplace pas l’engagement.

Une cérémonie peut avoir un sens, mais qu’est-ce qui lui donne vraiment un sens ? C'est l'une des questions les plus importantes de notre vie chrétienne, car si nous nous trompons, notre vie chrétienne ne pourra pas s’épanouir comme elle le devrait. En fait, il faut simplement tenir compte de deux facteurs clés : le bon ordre, et la bonne raison. Premièrement, le bon ordre, et deuxièmement, la bonne raison. L’acte d’engagement se fait dans le bon ordre et pour la bonne raison.

D’abord, le bon ordre. C’est ce que soulignent les versets 9 et 10 de notre chapitre :

c’est avant sa circoncision qu’Abraham a eu foi en Dieu et que sa foi lui a été comptée comme justice. À l'époque de Paul, beaucoup de Juifs convertis pensaient que les non-Juifs devaient être circoncis avant de pouvoir devenir chrétien. « Pas du tout », leur répond Paul. « Abraham était un homme juste aux yeux de Dieu bien avant d’être circoncis ! Alors, pourquoi dites-vous que les non-Juifs doivent devenir Juifs avant de pouvoir devenir chrétiens ? » Dans le livre de la Genèse, c’est au chapitre 15 qu’on découvre que la foi d’Abraham lui a été comptée comme justice, et ce n’est qu’a chapitre 17, quatorze ans après, qu’il fut circoncis.

Ce n’est donc pas l’acte rituel, la cérémonie, qui a conduit Abraham à la foi, bien au contraire. L’acte de la circoncision était une expression de sa foi. Voilà le bon ordre.

Ensuite, la bonne raison. L’acte rituel, la cérémonie n’a de sens que s’il est accompli pour la bonne raison. Au verset 11 de notre chapitre, Paul dit : « Abraham a reçu le signe de la circoncision comme le gage de la justice qu'il avait obtenue par la foi alors qu'il était incirconcis. Il est ainsi le père de tous les incirconcis qui croient, afin que la justice soit aussi portée à leur compte. » Notez le bien : la cérémonie, le rite de la circoncision est un signe, un gage !

La circoncision est un signe. Elle rend la foi claire aux autres. C’est un témoignage de la foi aux autres. La circoncision est aussi un gage : elle rend la foi plus claire pour celui qui est circoncis. C'est une assurance, un garantie.

La Bible nous dit dans le Nouveau Testament qu'il y a deux cérémonies, deux rituels extérieurs que Jésus nous a spécifiquement demandé d’observer, lorsque nous avons placé notre confiance en Jésus-Christ, comme signe et gage de notre foi. Il s'agit du baptême et de la Sainte Cène. Si nous appliquons ce que nous venons d'apprendre sur la circoncision au baptême et à la Sainte Cène, vous nous comprenons ce dont nous avons besoin pour avoir la foi.

Le baptême ne peut pas avoir lieu avant notre engagement à suivre Jésus-Christ.

Il doit s’accomplir dans le bon ordre. Mais il doit aussi être accompli pour la bonne raison. Nous ne nous faison pas baptiser pour être sauvé, mais parce que nous le sommes. Le baptême est un signe et un gage. C'est un signe pour les autres que notre relation avec Jésus-Christ est la chose la plus importante dans votre vie, et que vous lui avez consacré votre vie entière. Mais c'est aussi un gage personnel.

C'est nous qui disons : « Je veux plus que tout aimer Jésus-Christ, et donc je suis prêt à me tenir devant les autres et à donner un témoignage public. » Le baptême est un témoignage.

Il en va de même pour la Sainte Cène. Nous ne participons pas à la Sainte Cène avant d'être chrétien. Pourquoi le ferions-vous ? Cela n’aurait aucun sens. Cet acte n’aurait aucun impact spirituel dans notre vie : le simple fait de boire un peu de vin et de manger un morceau pain ne change en rien notre vie spirituelle. Cette cérémonie n’a de sens qu’après être devenu croyant. C’est lorsque nous avons accepté la signification du sang du Christ, qui est signifié par le vin,

Et celle du corps du Christ, qui est signifié par le pain, que la Sainte Cène prend tout son sens.

Le baptême et la Sainte Cène sont deux cérémonies - certains les appellent des rituels ou des sacrements -, que vous et moi pratiquons aujourd'hui parce que Jésus nous l'a demandé, mais cela doit être dans le bon ordre, et cela doit être pour la bonne raison.

L’apôtre Paul ajoute ceci aux versets 11 et 12 de notre chapitre : « Abraham est ainsi le père de tous les incirconcis qui croient, afin que la justice soit aussi portée à leur compte. Il est aussi le père des circoncis qui ne se contentent pas d’être circoncis mais qui marchent aussi sur les traces de la foi de notre ancêtre Abraham quand il était encore incirconcis. »

L'idée qu'une cérémonie vous rende en quelque sorte meilleur spirituellement que n'importe qui d'autre ne se trouve nulle part dans la Bible. C'est pourquoi Paul dit ici, peu importe que vous soyez Juif ou non, c'est la foi qui fait la différence. Ce n'est sûrement pas la cérémonie qui fait la différence. Il arrive que dans beaucoup de nos cérémonies, même spirituelles, exalter une personne au-dessus d'une autre.

On a le sentiment qu'une personne est plus importante que l'autre, ou qu'un groupe est plus important ou plus proche de Dieu que l'autre. Mais ce n'est pas du tout le but d'une cérémonie spirituelle. Le but du baptême, de la Sainte Cène, du culte chrétien dans son ensemble, n’est pas de mettre en avant l’un ou l’autre des fidèles, mais bien au contraire d'exalter Dieu au-dessus de nous tous, car c’est lui qui a la première place dans notre vie intérieure et dans celle des autres chrétiens.

Les chrétiens baptisés communient en se rappelant la mort de Jésus-Christ lorsqu’ils partagent le repas du Seigneur, la Sainte Cène en sachant qu’Abraham est leur père dans la foi, qu’ils soient circoncis ou non. Abraham est notre père spirituel, comme le souligne Paul dans notre passage. Nous allons en reparler tout au long de nos méditations cette semaine. Pour je veux simplement souligner que nous avons tous un héritage spirituel extraordinaire. Beaucoup d’entre nous

souhaiteraient avoir un meilleur héritage spirituel autour d’eux. Ils ont grandi dans un foyer où l'on ne parlait pas beaucoup de Dieu. Ils ont grandi dans un foyer où la Bible ne faisait pas vraiment partie des discussions. Ils ne priaient pas en famille et ils regardaient avec tristesse la façon dont ils avaient été élevés et souhaitaient simplement posséder l'héritage spirituel d’autres chrétiens. Notre passage nous

rappelle qu’en fait, nous avons tous un héritage spirituel profond et riche.

Abraham, le père de notre foi, est aussi notre modèle de foi. Mais il n’est pas le seul exemple ! La Bible contient de très nombreux témoignages d’hommes et de femmes qui ont mis toute leur confiance en Dieu. Et aujourd’hui encore, des millions de chrétiens vivent avec pour modèle de foi Abraham, grâce à l’œuvre de Jésus-Christ dans leur vie. Ce modèle de foi, c’est celui de la « foi seule » !

Si je veux avoir la foi, ce doit être la foi seule. Ce ne peut pas être une « foi-plus ».

Je ne peux pas non plus confondre cérémonie et engagement, mais dois utiliser tout ce que j'ai dans mon cœur, tout ce que j'ai dans ma vie, pour exprimer ma foi en Jésus-Christ avec tout ce que je suis. Faisons-le maintenant, et prenons un instant pour parler à Dieu ensemble.

En ce moment de prière, voudriez-vous remercier Jésus pour votre baptême et ce qu’il signifie ? Cela fait peut-être longtemps que vous avez été baptisé. Dites-lui simplement : « Jésus-Christ, merci de m'avoir donné l'occasion de dire un jour devant les autres que je crois en toi. Je ne veux pas oublier l'importance de ce moment. »

Si vous n'avez pas encore été baptisé et que vous croyez en Jésus-Christ, pourquoi ne pas vous engager maintenant à vous faire baptiser et dire devant les autres votre amour pour Jésus-Christ de manière claire ? Remerciez encore une fois Jésus pour le fait qu'il a donné sa vie pour vous. Son corps a été donné sur la croix. Son sang a été versé sur la croix. Dites-lui : « Jésus-Christ, merci de m'aimer autant. »

Prions pour que chaque fois que nous participons au repas de la Sainte Cène, chaque fois que nous assistons à un baptême, nous ne considérions pas ces moments comme des cérémonies vides de sens, mais comme une expression personnelle de notre amour pour Dieu, à cause de ce qu’il a fait pour nous.

Demain, nous examinerons ensemble les versets 13 à 17 de notre chapitre dans notre réflexion méditative sur la foi seule.