Romains 4.18-21

Semaine 4 - jour 4

Épître aux Romains

Romains 4.18-21

13:42


La foi est une confiance raisonnée. Il ne peut y avoir de croyance sans réflexion. Et il est toujours raisonnable de faire confiance à celui qui est digne de confiance. Dieu est digne de confiance. Dieu tient toujours ses promesses. Mais comment puis-je vraiment croire que Dieu va accomplir ses promesses dans des situations et des circonstances concrètes de ma propre vie ? C’est une chose de parler d’Abraham, mais qu'en est-il de ma vie ?
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à notre série d’études méditatives Dieu au quotidien sur la lettre de Paul aux Romains ! Nous en sommes au quatrième jour de notre réflexion sur le chapitre 4. Nous avons vu ces derniers jours comment certaines choses nous empêchent de vivre une vraie foi, la « foi seule ». C’est ce qui arrive quand on s’appuie sur ses propres efforts pour tenter d’être bon, quand on confond les rites cérémoniels avec l’engagement envers Dieu, ou encore quand on pense que c’est en observant scrupuleusement la loi de l’Ancien Testament qu’on peut être sauvé.

Aux versets 18 à 21, nous commençons à considérer ensemble comment vivre par la foi, uniquement par la foi, ce que nous avons appelé la « foi seule ». Abraham reste pour nous un exemple de cette vie par la foi : « Espérant contre toute espérance, Abraham a cru et est ainsi devenu le père d'un grand nombre de nations, conformément à ce qui lui avait été dit: Telle sera ta descendance. Sans faiblir dans la foi, il n’a pas considéré que son corps était déjà usé, puisqu'il avait près de 100 ans, ni que Sara n'était plus en état d'avoir des enfants. Il n’a pas douté, par incrédulité, de la promesse de Dieu, mais il a été fortifié par la foi et il a rendu gloire à Dieu, car il avait la pleine conviction que ce que Dieu promet, il peut aussi l'accomplir. »

Rappelons-nous que Dieu avait promis à Abraham qu'il aurait un fils. Pendant environ vingt-cinq ans, Abraham et Sarah ont attendu ensemble ce fils sans que ce fils n’arrive. Ils n'avaient plus de raison d'espérer. Abraham avait environ cent ans, et Sarah était stérile. Mais la Bible affirme ici que, contre tout espoir, Abraham a continué à avoir la foi, tout en faisant face au fait que la promesse tardait à s’accomplir : il a continué à avoir la foi. La foi ne consiste pas à ignorer les faits et les circonstances. La foi ne consiste pas à fermer les yeux sur les problèmes et à prétendre qu'ils n'existent pas. Abraham savait qu’il approchait les cent ans et que Sarah aussi était humainement trop âgée pour avoir un enfant. Pourtant il a reconnu que son Dieu était bien le Dieu de l'impossible, qu’il pouvait encore leur donner un fils. Abraham a dû faire face à deux impossibilités, celle de devenir père à son âge, et celle de voir Dieu rompre sa promesse. Et il a décidé que si Dieu est vraiment Dieu, alors rien n'est impossible pour lui. C’est là que la vraie foi, la foi seule, va au delà de la raison. Cette foi n'est pas sans raison, elle fait face aux faits, mais elle décide délibérément de faire confiance à Dieu.

La foi est une confiance raisonnée. Il ne peut y avoir de croyance sans réflexion. Et il est toujours raisonnable de faire confiance à celui qui est digne de confiance. Dieu est digne de confiance. Dieu tient toujours ses promesses. Mais comment puis-je vraiment croire que Dieu va accomplir ses promesses dans des situations et des circonstances concrètes de ma propre vie ? C’est une chose de parler d’Abraham, mais qu'en est-il de ma vie ? Comment passer de ce que j'appellerais une promesse à une autre ? Comment passer de la connaissance de la promesse de Dieu à l'expérience de la promesse de Dieu ? Eh bien, les versets 20 et 21 de notre chapitre nous l’indiquent clairement. La Bible dit d’Abraham : « Il n’a pas douté, par incrédulité, de la promesse de Dieu, mais il a été fortifié par la foi et il a rendu gloire à Dieu, car il avait la pleine conviction que ce que Dieu promet, il peut aussi l'accomplir. »

Ces versets sont renversants : en montrant comment Abraham débattait en lui-même avec ces deux impossibilités, ils nous révèlent le processus de la foi. Abraham n’a pas douté par incrédulité !

Parfois, nous pensons que la foi viendra si nous nous forçons à croire avec toute notre volonté : « Je veux vraiment croire ! Et si je le veux assez, Dieu me donnera la force de croire. » En fait, cela ne marche pas du tout comme cela. Parfois encore, nous essayons de faire démarrer la foi en nous basant sur la raison : « Oh, c'est logique que Dieu fasse cela. » Il existe toutes sortes de façons d'essayer de faire démarrer notre foi. En fait, la foi véritable ne prend vie en nous que si nous nous concentrons d’abord sur les promesses de Dieu. C’est par là qu’Abraham a commencé. Il a accepté la promesse de Dieu qui lui a dit : « Tu auras un fils. » Pas d’incrédulité ! Abraham a décidé de croire sans hésitation.

Pourtant, il est si facile d’hésiter ! Il existe plusieurs façons d'hésiter par incrédulité au sujet d'une promesse que Dieu a faite pour nous :

- Le doute en est une : « Je doute que cela puisse arriver. »

- L'égoïsme en est une autre. On se rend compte tout d'un coup qu’une promesse est vraiment pour nous, on croit qu’elle a été faite rien que pour nous, et on pense de suite à toutes les bonnes choses que cette promesse va faire dans votre vie pour gagner plus d'argent, ou devenir plus populaire ou quoi que ce soit d’autre.

- La peur est une autre manière d’hésiter par incrédulité. Nous avons peur : peur de devenir la personne que Dieu veut que nous soyons, peur du changement. Nous avons tous peur.

- La culpabilité est encore une autre façon d’hésiter par incrédulité. Nous réfléchissons à notre passé et pensons : « Dieu ne pourrait jamais tenir cette promesse pour moi, parce que je ne suis pas digne qu'il la tienne. »

Qui n’éprouve pas d’hésitation par incrédulité quand il s'agit d'avoir foi en la promesse de Dieu ? Est-ce que nous croyons toujours que Dieu peut agir en notre faveur en accomplissant les promesses qu’il nous a faites dans les Écritures ? Comment réagissons-nous ? La Bible nous dit qu’au lieu d’hésiter, Abraham « a été fortifié par la foi et il a rendu gloire à Dieu. » Tout commence avec la promesse de Dieu ! Je décide de ne pas hésiter par incrédulité, ma foi s’en voit fortifiée, et je rends donc gloire à Dieu. Cette attitude est extrêmement importante. Lorsque nous commençons à hésiter par incrédulité, nous nous concentrons sur nous-mêmes et pensons : « Bon, comment puis-je me donner plus de force pour ne pas avoir peur ? » Ou bien : « Comment puis-je moins me culpabiliser quand je réfléchis à tout cela ? » En fait, le remède contre cette hésitation est de ne jamais se concentrer sur soi-même, mais de se concentrer au contraire sur Dieu. En pensant à votre foi, pensons à Dieu. Alors, nous pouvons lui rendre gloire.

Et lorsque nous tournons toute notre attention vers Dieu, nous nous apercevons que notre foi nous fortifie. Paul nous montre ici qu’il y a plusieurs degrés de foi ; il parle de personnes faibles dans la foi et de celles qui sont fortifiées par la foi. Alors, comment être fortifié par la foi ? Tout simplement en donnant gloire à Dieu. Il est difficile de décrire ce qui se passe en nous ! C'est un peu comme si nous avions l'impression que notre réservoir spirituel est plein plutôt que vide. Nous sommes fortifiés dans notre foi.

Que se passe-t-il lorsque nous sommes fortifiés par notre foi en donnant gloire à Dieu ? Nous expérimentons exactement ce qui est arrivé à Abraham : « il avait la pleine conviction que ce que Dieu promet, il peut aussi l'accomplir. » À la suite d’Abraham, nous devenons pleinement convaincu de la puissance de Dieu.

Écoutez bien ceci, car c'est important : c’est en donnant gloire à Dieu par la foi, sans avoir vu l’accomplissement de la promesse, qu’Abraham est devenu pleinement convaincu. Il s’agit d’un processus. Ne voudrions-nous pas tous être instantanément pleinement convaincus que Dieu est tout puissant, qu’il a tous pouvoirs ? La conviction est en fait l’accomplissement d’un processus, parfois très long. J’hésite par incrédulité ? Eh bien, même dans cet état d’hésitation, je continue à donner gloire à Dieu. Et quand je fais ce choix, je deviens pleinement convaincu que Dieu est parfaitement capable d’accomplir ses promesses et qu’il le fera, en son temps.

Si vous vous attendez à ce que cela se produise en un instant, ou même en une seule prière, vous serez toujours déçu. Mais si vous donnez gloire à Dieu, même au milieu de vos hésitations, alors vous vous retrouverez pleinement persuadés. Et notre verset se termine ainsi : « ce que Dieu promet, il peut aussi l'accomplir.» Ce passage se termine par une promesse : en fait, tout commence par une promesse, tout se termine par une promesse ! Tout tourne autour de la promesse de Dieu. C’est bien ce qui est arrivé à Abraham : il a fait confiance à la promesse de Dieu. Il a décidé qu'il n'allait pas hésiter par incrédulité ; bien au contraire, il a donné gloire à Dieu. Et en agissant ainsi, il a été fortifié par la foi, et il est devenu pleinement persuadé que la puissance de Dieu serait agissante et pleinement efficace : ce que Dieu dit, il le fait. Répétons-le : Tout commence et tout se termine par la promesse.

Le pasteur britannique J.B. Phillips, traducteur de la Bible en anglais, résume brillamment ce que nous avons dit : « Le principe de la foi consiste simplement à prendre Dieu au mot, à permettre à Dieu d'être Dieu en toutes circonstances. »

Prenons donc maintenant quelques instants pour parler à Dieu. Prions une prière de foi, une prière de foi sur les promesses de Dieu, ces promesses nombreuses que nous découvrons tout au long des Écritures. En pensant aux promesses de Dieu, il se peut que vous pensiez immédiatement à une promesse que vous avez du mal à accepter sans hésitation, même si vous voudriez faire totalement confiance en Dieu. Si ce n’est pas le cas, je suggère que vous pensiez à l’une des promesses de la Bible comme celle de Jésus quand il nous dit avec assurance : « Vous êtes la lumière du monde, le sel de la terre. » C’est ce qui arrive lorsque nous plaçons toute notre confiance en Dieu sans vaciller : Dieu veut se servir de nous sur cette terre pour que les autres puissent voir en nous comment Dieu peut agir aussi dans leur vie, afin de les guider vers Dieu comme une lumière, et leur donner le goût de vivre en communion avec lui comme du sel. En voyant comment nous vivons, les autres pourront voir à quoi Dieu ressemble. Dieu nous l’assure : quelle promesse ! Mais comment la vivons-nous ?

Vous commencez par une promesse de Dieu, celle-ci ou celle-là, puis pendant que vous priez, dites : « Seigneur, je sais que c'est ta promesse, et je veux apprendre à faire confiance à ta promesse, mais tu vois mon cœur en ce moment. Tu vois que j’hésite par incrédulité, j’ai du mal à accepter cette promesse de ta part, à cause du doute, de la culpabilité, de la peur ou de l’égoïsme, mais voilà, ma foi vacille. Je veux pourtant tourner toute mon attention vers toi. Je choisis de t’adorer et de te rendre gloire, persuadé que tu es capable d’accomplir toutes tes promesses. Ma raison d’être est de te ressembler de plus en plus pour que ceux qui m’entourent puissent voir en moi qui tu es, et qu’ils veuillent, eux aussi, te ressembler. Fortifie-moi par la foi, car c’est à toi que je veux rendre gloire. C’est au nom de Jésus, qui nous a donné la foi, que je t’adresse ma prière, Amen. »

Demain, nous allons méditer ensemble sur la fin de ce chapitre, les versets 22 à 25 du chapitre 4 de la lettre aux Romains.