Romains 4.13-17

Semaine 4 - jour 3

Épître aux Romains

Romains 4.13-17

12:24


La Loi de l’Ancien Testament comprend la loi sacrificielle, la loi civile et la loi morale. La loi sacrificielle concerne l’ensemble des rituels qui étaient accomplis d’abord dans le tabernacle, puis dans le Temple construit par Salomon. Les prêtres y sacrifiaient entre autres des animaux pour le pardon des péchés ; ces rites étaient pratiqués régulièrement. C’était une préfiguration de ce que Jésus allait faire sur la croix d’une manière décisive et définitive.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à notre série d’études méditatives Dieu au quotidien sur la lettre de Paul aux Romains ! Nous en sommes au troisième jour de notre réflexion sur le chapitre 4. Ce passage sur la foi seule, au début du chapitre, parle de certains éléments que vous et moi pouvons ajouter à la foi, qui ne permettent pas à la vraie foi, la foi seule, de transformer nos vies. Cela arrive quand nous essayons de mériter notre relation avec Dieu et recherchons l'approbation de Dieu. Cela se produit aussi quand nous confondons les signes extérieurs de la foi, comme le baptême ou la Sainte Cène, avec notre engagement à servir Dieu avec foi, sans nous engager véritablement sur le chemin de la foi.

Dans le passage qui suit, aux versets 13 à 17, nous découvrons un troisième avertissement que nous devons prendre en compte : N’essayons pas d’obtenir la promesse de Dieu par le moyen de la loi de Dieu. Ce serait une mauvaise démarche.

Permettez-moi de vous expliquer quelque chose à propos de la loi. Essayer d'avoir la foi en étant une bonne personne est une chose, et nous en avons parlé au début de notre méditation sur le chapitre 4. Mais c’en est une autre lorsque nous parlons de la loi. La loi ne consiste pas seulement à essayer d'être bon, elle consiste à suivre les règles de Dieu telles qu’elles sont prescrites dans l'Ancien Testament. Suivre les exigences de la loi, c’est devenir meilleur que bon, c'est s'efforcer d'être parfait. Paul dit au verset 13 : « Ce n'est pas par la loi que la promesse de recevoir le monde en héritage a été faite à Abraham ou à sa descendance, mais c'est par la justice de la foi. » Ce n’est pas par la loi ! La loi, ce sont les commandements de Dieu dans l'Ancien Testament, en particulier les commandements qui ont été donnés à Moïse sur la montagne.

La Loi de l’Ancien Testament comprend la loi sacrificielle, la loi civile et la loi morale. La loi sacrificielle concerne l’ensemble des rituels qui étaient accomplis d’abord dans le tabernacle, puis dans le Temple construit par Salomon. Les prêtres y sacrifiaient entre autres des animaux pour le pardon des péchés ; ces rites étaient pratiqués régulièrement. C’était une préfiguration de ce que Jésus allait faire sur la croix d’une manière décisive et définitive.

La loi civile fait aussi partie de la loi de l’Ancien Testament. Elle concerne les aspects pratiques de la vie quotidienne sociale. Par exemple : que faire si le bœuf d'un fermier tombe sur le bœuf d'un autre fermier ou si un bœuf tombe dans un fossé ? Les règles civiles indiquent comment résoudre ces questions et problèmes. Enfin, la loi de l’Ancien Testament contient la loi morale, largement connue par beaucoup, en particulier les Dix Commandements, comme : « Tu ne tueras point, tu ne commettras point d'adultère, etc. »

Lorsque l’apôtre Paul parle de la loi au chapitre quatre de sa lettre aux Romains, il nous dit que nous ne pouvons pas accéder à la promesse par la loi. Nous ne pouvons pas accéder à la foi en suivant la liste des règles et des commandements de la loi. Nous allons voir bien sûr que la loi a un but, mais ce but n’est pas de nous conduire à la foi. Essayer d’obtenir la foi en observant uniquement les règles de la loi n’a aucun sens. Écoutons ce qu’il nous dit aux versets 14 à 16 : « Si l'on devient héritier par la loi, la foi est dépourvue de sens et la promesse sans effets. En fait, la loi produit la colère de Dieu, puisque là où il n'y a pas de loi, il n'y a pas non plus de transgression. C'est donc par la foi que l'on devient héritier, pour que ce soit par grâce et que la promesse soit assurée à toute la descendance, non seulement à celle qui dépend de la loi, mais aussi à celle qui a la foi d'Abraham. En effet, Abraham est notre père à tous. »

Pour Paul, les choses sont claires : si la loi fonctionnait, la foi serait inutile. Si ceux qui vivent selon la loi étaient héritiers, la foi n'aurait aucune valeur : la foi serait d’aucune utilité ! Ce n’est pas parce que la plupart d’entre nous sommes des gens aimables, ce n’est pas parce que nous faisons tout notre possible pour nous entendre avec tout le monde sans avoir de disputes que nous pouvons parvenir à Dieu, quelle que soit notre religion, qu’elle soit juive, musulmane ou chrétienne, comme certains le croient. Non, dit Paul, cela n’aurait aucun sens ! Si la loi fonctionnait, la foi en Jésus ne serait pas nécessaire. C'est pourquoi Jésus est venu parmi les humains, c'est pourquoi Jésus est mort. En fait, l'idée même que Dieu aurait fait subir à Jésus les souffrances atroces qu'il a éprouvées sur la croix, alors que la loi pouvait être suffisante pour nous amener à la foi, est une idée absolument absurde. Dieu ne serait qu’un dieu cruel et ridicule, et nous savons tous qu’il ne l'est pas.

La loi ne peut pas nous amener à la foi. Elle nous montre que nous avons besoin de la foi, et que Jésus est venu pour nous montrer comment avoir la foi et comment obtenir le salut. Redisons-le haut et clair : si la loi fonctionnait, la foi serait inutile.

Paul va plus loin encore et dit aussi qu'il y a une autre raison pour laquelle la foi par l’observation des règles de la loi n'a pas de sens. En fait, dit-il, la loi apporte la colère, pas la foi. La loi n'a jamais été destinée à nous amener à la foi. La loi a bien un rôle : sans elle, nous ne saurions pas quel est notre véritable problème, mais en fin de compte, la loi ne nous sauve pas, elle nous condamne. Alors, comment quelque chose qui apporte la colère, comment quelque chose qui nous condamne pourrait en fin de compte nous sauver ? Nous le voyons bien : la loi ne peut pas nous sauver. Elle étale au grand jour notre péché, mais elle ne nous donne pas la victoire.

Ce dont nous avons besoin pour la victoire que Dieu veut donner à chacune de nos vies, ce n'est pas la loi, mais bien la foi, la foi dans la promesse de Dieu. La foi nous montre que la promesse de Dieu est une promesse de grâce, une promesse magnifique. C'est une promesse de grâce parce que c'est un don de Dieu et c'est une grande promesse parce qu'elle est garantie à tous les héritiers d’Abraham, c’est-à-dire à tous ceux qui croient.

En parlant d'Abraham, Paul dit au verset 17 : « Comme cela est d’ailleurs écrit, Je t'ai établi père d'un grand nombre de nations. Il est notre père devant le Dieu en qui il a cru, le Dieu qui donne la vie aux morts et appelle ce qui n'existe pas à l'existence. »

Abraham est le père de tous ceux qui croient. Si vous êtes juif, vous êtes un enfant d'Abraham physiquement, mais vous êtes aussi un enfant d'Abraham spirituellement si vous avez demandé à Jésus-Christ d'entrer dans votre cœur, dans votre vie. Si vous êtes non-Juif, vous ne pourrez jamais être un descendant naturel d'Abraham, mais vous êtes véritablement ses descendants spirituels.

Nous avons commencé cette discussion sur l'héritage spirituel hier. Le verset 17 parle de cet héritage spirituel quand il dit d’Abraham : « Il est notre père devant le Dieu en qui il a cru. » Et en parlant de Dieu, il ajoute : « le Dieu qui donne la vie aux morts et appelle ce qui n'existe pas à l'existence. » Ces deux images sont frappantes. Dieu est un Dieu qui donne la vie aux morts. Dieu est un Dieu qui appelle les choses qui ne sont pas comme si elles étaient. Répétons-le : le Dieu de la Création appelle les choses qui ne sont pas comme si elles étaient. Le Dieu de la résurrection est celui donne la vie aux morts.

Le pasteur américain Ray Stedman disait à propos de ces versets : « Si le Dieu en qui vous croyez est capable de vaincre la mort par la résurrection et peut appeler à l'existence les choses qui n'existent pas, alors être en votre compagnie doit être vraiment vivifiant ! » Comme vous le voyez, la foi n'est pas une quête intellectuelle, c'est une véritable aventure. La foi est toujours en marche, c'est un défi toujours croissant. Pour vivre avec cette foi-là, nous devons avant tout considérer le caractère-même de Dieu, car le salut, en fin de compte, dépend entièrement de Dieu et de sa bonté : il ne dépend pas de nous. Nous n’avons rien fait pour gagner le salut, absolument rien. Mais Dieu, grâce à son caractère rempli d'amour ; Dieu, grâce son caractère rempli de grâce, a décidé lui seul de nous offrir le salut par son Fils Jésus-Christ. C’est parce qu’il est ce Dieu là que nous pouvons nous approcher de lui dans la prière.

Faisons-le donc ensemble en pensant particulièrement à la bonté, la miséricorde, la compassion de Dieu, en priant avec foi ces mots si simples : « Seigneur, je te remercie pour qui tu es et parce que c'est grâce à ce que tu es que je peux recevoir les bienfaits du salut. Je te remercie d'être le Dieu de la Résurrection. Merci d'avoir donné la vie sur terre à ton Fils Jésus-Christ, pour que nous ayons une relation avec lui. Merci de me donner une vie abondante dans ce monde, et la vie éternelle au ciel, que j'attends avec impatience. »

Dites-lui encore ceci : « Mon Dieu, je te remercie d'être le Dieu de la création. Tu as créé toutes choses à partir de rien. Tu donnes la vie au delà de toute espérance, tu donnes la vie aux morts ! Tu es le Dieu de l’impossible. Quand Abraham ne s’y attendait plus, tu lui as donné un fils, Isaac ! Rien, oui, vraiment rien ne t'est impossible. Seigneur, alors que je considère ma vie au quotidien, je ne veux pas me laisser guider par les circonstances, mais je prie pour que ma vie soit chaque jour dirigée par le Dieu qui est au-dessus de moi, celui qui peut ressusciter les morts, le Seigneur qui a tout créé à partir de rien. Mon Dieu, je suis reconnaissant pour qui tu es : reçois ma prière au nom de Jésus, amen. »

Comment recevoir la vraie foi et vivre selon la foi ? Nous y réfléchirons ensemble demain, en examinant de près les versets 16 à 21 de notre chapitre.