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Bonjour, et bienvenue à notre série d’études méditatives Dieu au quotidien sur la lettre de Paul aux Romains ! Cette semaine, nous allons examiner ensemble le chapitre 4, qui répond à la question : « Comment puis-je vivre par la foi seule ? »
La lettre aux Romains parle de la façon dont l'histoire peut changer nos vies et notre monde et nous rappelle que l'histoire change lorsque nous comprenons la vérité de Dieu et commençons à vivre selon la vérité de Dieu. Nous avons vu aussi que nous devons reconnaître la réalité du péché dans nos vies et confesser nos fautes. La semaine dernière, nous avons parlé longuement de la vérité de Dieu sur le salut ; comme Paul le rappelle dans sa lettre aux Éphésiens, au chapitre 2, versets 8-9 : « C'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est pas par les œuvres, afin que personne ne puisse se vanter. » Dans cette lettre, Paul reprend ce qu’il a dit aux Romains, au chapitre 3. Nous parlerons tout au long de la semaine de la foi. Qu’est-ce que la foi ?
Certains pensent que la foi est une sorte d’ascension mentale vers la vérité. Certains croient que la foi est un sentiment de confiance. D'autres éprouvent un sentiment négatif à l’égard de la foi. Ils ont l'impression que la foi est une sorte d’auto-illusion ; avoir la foi serait se convaincre de croire qu’en fait, ce que l'on sait n'est pas vrai. Le chapitre 4 de la lettre aux Romains nous aide à découvrir la foi véritable en action dans la vie des croyants de l'Ancien Testament, comme le patriarche Abraham et le roi David. C'est un chapitre entièrement consacré à la foi.
C'est un chapitre qui nous avertit de prendre garde à ce qu’on pourrait appeler « la foi-plus ». Lorsqu’on ajoute quelque chose à la foi, la vrai foi n’est soudainement plus ce qu’elle doit être. Voyez-vous, la foi est en fait quelque chose d’assez simple. Il s'agit simplement de faire confiance à Dieu plutôt qu'à soi-même. Le problème est que nous avons tendance à essayer de rendre les choses plus compliquées. Nous avons tendance à croire que la foi a besoin de notre intervention pour exister.
Paul expose dans ce chapitre quelques-uns des actes que nous mettons en œuvre pour faire de la foi quelque chose de plus qu’une simple confiance totale à Dieu. Pendant les premiers jours de notre étude de ce chapitre, nous allons voir comment il est facile de détruire la vrai foi lorsqu’on y ajoute des éléments contraires à l’esprit de l’Évangile. Vers la fin de la semaine, nous examinerons ensemble ce qu’est la « foi seule » et comment elle agit dans nos vies.
Alors que nous commençons notre méditation sur le chapitre 4 de Romains, nous découvrons un premier avertissement : prenons garde à ne pas chercher à « gagner » l’approbation de Dieu. Notre foi serait compromise ; elle deviendrait ce que j’appelle une « foi plus » et ne serait plus la « foi seule ». Pour nous aider à mieux le comprendre, Paul donne deux exemples de l'Ancien Testament, celui d’Abraham et celui de David.
Paul commence par Abraham, cet homme de foi, le père de tous les croyants, dont nous parlent les versets 1 à 5. Lisons donc ensemble ce passage : « Que dirons-nous donc d'Abraham, notre ancêtre? Qu'a-t-il obtenu par ses propres efforts? Si Abraham a été considéré comme juste sur la base de ses œuvres, il a de quoi se montrer fier, mais non devant Dieu. En effet, que dit l'Écriture? Abraham a eu confiance en Dieu et cela lui a été compté comme justice. Or, si quelqu'un accomplit quelque chose, le salaire est porté à son compte non comme une grâce, mais comme un dû. Par contre, si quelqu'un ne fait rien mais croit en celui qui déclare juste l’impie, sa foi lui est comptée comme justice. »
Lorsque nous désirons « travailler » à notre foi, nous voulons y intégrer quelque chose de nous-mêmes. Et ce n’est déjà plus la vrai foi. Le verset 2 nous dit pourquoi : parce que nous aurions alors de quoi nous vanter. Nous pourrions nous regarder et dire de nous-même : « Regardez, j'ai fait cela pour avoir la foi. » Le pasteur américain Richard Halverson appelle cela « l’acharnement qui persiste à harceler la foi. »
L'orgueil.Notre ego.Notre orgueil.
Paul nous oriente donc dans une autre direction en méditant sur l’exemple d’Abraham. Il cite un passage de la Genèse, au chapitre 15 et verset 6 : « Que dit l'Écriture? Abraham a eu confiance en Dieu et cela lui a été compté comme justice. » Dans sa lettre, l’apôtre Jacques y fait aussi allusion : « Abraham eut confiance en Dieu et cela lui fut compté comme justice. Et il a été appelé ami de Dieu. »
Vous voyez, il existe deux manières d’approcher la foi : soit nous essayons de la « gagner », soit nous décidons de faire confiance à Dieu pour la recevoir de lui. Pour Paul les choses sont claires : Abraham a cru, tout simplement, « et cela lui a été compté comme justice. » Le mot « compté » est souvent utilisé dans ce chapitre. Au verset 3, il signifie mettre sur son compte. Le mot grec utilisé est « logizomai » ; c'est un terme bancaire qui est utilisé 11 fois dans ce chapitre. Dieu a crédité sur le compte d'Abraham la justice à cause de sa foi. C'est un don qui lui a été offert gratuitement. Le problème, c’est qu’il nous arrive de vouloir recevoir nous-même le crédit. C'est notre propre orgueil, notre propre égo, qui nous fait ressentir cela. Or la foi et la justice sont des dons que nous recevons et non pas des objectifs que nous devons atteindre. Abraham a cru en Dieu, rien d’autre : quel exemple ! Voilà le défi qui nous est lancé, le défi de croire en Dieu, pour ma vie, pour la vôtre. C’est le défi de croire en Dieu, tout simplement.
Vous avez des doutes ? Vous avez peur de ne pas tout comprendre ? Vous craignez de ne pas être compris par les autres ? En fait, Abraham ne comprenait pas tout, et il n’a pas toujours été compris par les autres, mais il a toujours fait confiance en Dieu. C’est en cela qu’il est un exemple pour tous : la foi seule ne dépend pas de mes efforts pour l’obtenir.
Paul ne s’arrête pas à l’exemple d’Abraham. Il apporte aussi le témoignage du grand roi David : « De même, David exprime le bonheur de l'homme à qui Dieu attribue la justice sans les œuvres: Heureux ceux dont les fautes sont pardonnées et dont les péchés sont couverts, heureux l'homme à qui le Seigneur ne tient pas compte de son péché! »
Paul cite les paroles mêmes de David, qui a composé de nombreux psaumes, dont le Psaume 32. Aux versets 1 et 2, s’exclame : « Heureux celui dont la transgression est enlevée et dont le péché est pardonné ! » Quelles bénédictions extraordinaires de la part de Dieu ! Quelle véritable béatitude !
Quel que soit le nombre de nos erreurs, de nos égarements, de nos fautes, de nos péchés : Dieu les enlève tous, ils sont tous couverts ! Paroles de bénédiction s’il en est, nous sommes pardonnés. Nos péchés ne nous serons jamais imputés. Dieu nous fait don de sa justice, et il retire en même temps de notre compte toute la responsabilité que nous avons pour notre péché.
Il s’agit d’une double transaction : Dieu retire de notre compte la responsabilité que nous avons pour notre péché et il met sur notre compte la justice de Jésus-Christ. Quel Dieu merveilleux !
Dans le cas de David, le pardon de Dieu était bien nécessaire. À une période de sa vie, le roi David a enfreint trois des dix commandements. Il a convoité la femme de son voisin. Il a commis l'adultère avec, Bath-Shéba, et il s’est arrangé ensuite pour que son voisin Urie, soit tué. Il a enfreint les commandements de la loi. Comment a-t-il pu restaurer une relation avec Dieu ? Il a découvert en fait malgré lui que le seul moyen était que son péché soit pardonné, oublié, couvert, annulé par Dieu. Dieu pardonne nos péchés. Et quand il pardonne nos péchés, il nous pardonne tous nos péchés, passés, présents et futurs. C'est pourquoi la Bible dit que nos péchés sont couverts :
Ils sont oubliés.Ils sont pardonnés.Ils sont annulés.
L’idée que Dieu ne pardonnerait que nos péchés passés, mais plus nos péchés présents ou futurs est fausse : Dieu connaît toute l'histoire humaine de son début à sa fin. Il sait quand nous allons naître et quand nous allons mourir. Ainsi, pour que Dieu pardonne, il doit tout pardonner, car il sait comment notre vie s’est déroulée et va se dérouler jusqu’à notre mort. Quand Dieu pardonne, il pardonne tout.
Dans notre chapitre, Paul nous présente l’exemple de David et d’Abraham pour nous parler du genre de foi dont nous avons tous besoin. Cette foi est reçue comme un don, et non par quelque chose que nous pouvons gagner. Paul dirige nos regards vers Abraham, le plus grand des patriarches, pour montrer qu'aucun être humain ne peut être exalté dans cette question du salut. Abraham, simple humain, n'était pas assez bon pour parvenir à la justice par lui-même.
Paul nous donne aussi l’exemple David, le plus grand des rois d’Israël, mais aussi l'un des principaux pécheurs de l'Ancien Testament, pour montrer qu'aucun être humain ne peut être exclu dans cette question du salut, quelle que soit la gravité des fautes qu’il a commises. Si Abraham n'a pas pu être sauvé par ses œuvres, personne ne le peut. Et si David a pu être sauvé malgré ses péchés, tout le monde le peut.
Au tribunal de Dieu, tous sont coupables, qu’ils l’avouent ou non. Ceux qui plaident non-coupables seront jugés en fonction du caractère et de la perfection de Dieu. Ceux qui plaident coupables et implorent son pardon peuvent s’attendre à sa bonté, à sa miséricorde, à son pardon total.
Prenez maintenant un moment pour prier et dire à Dieu ces simples paroles : « Seigneur, je te remercie parce que je n’ai pas à gagner mon salut. Pardonne-moi pour les moments où dans mon orgueil, j'essaie d'agir comme si je pouvais me sauver moi-même, ou comme si je méritais d’être délivré de mes péchés. Seigneur, je m’abandonne à ta bonté, à ta miséricorde. Je te suis si reconnaissant de ce don précieux. »
Alors que vous priez, il se peut que vous ne vous soyez jamais abandonné à la bonté de Dieu, à sa miséricorde, à sa compassion. C'est donc peut-être le moment de lui dire : « Jésus-Christ, au lieu d'essayer de gagner mon salut, d'essayer d'être assez bon, j'accepte que, si Abraham n'a pas pu y parvenir, moi non plus je n’y arriverai jamais. Et si David a pu être pardonné par ta grâce seule, je peux à mon tour être entièrement pardonné. Merci, Seigneur, pour ce que tu as fait pour moi. Pardonne-moi toutes mes fautes, et aide-moi à conduire ma vie par la foi seule. En ton nom, Amen. »
Demain, nous poursuivrons ensemble notre réflexions sur le chapitre 4 de Romains, et aborderons les versets 9 à 12.