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Bonjour, et bienvenue à notre série d’études méditatives Dieu au quotidien sur la lettre de Paul aux Romains ! Aujourd’hui, nous en sommes à notre cinquième et dernier jour à examiner ce chapitre biblique au message saisissant. Lisons donc ensemble les versets 27 à 31 du chapitre trois :
« Où est donc la raison de se montrer fier? Elle a été exclue. Par quelle loi? Par celle des œuvres? Non, par la loi de la foi. En effet, nous estimons que l'homme est déclaré juste par la foi, indépendamment des œuvres de la loi. Ou bien Dieu est-il seulement le Dieu des Juifs? N'est-il pas aussi celui des non-Juifs? Oui, il est aussi le Dieu des non-Juifs, puisqu'il y a un seul Dieu, qui déclarera les circoncis justes sur la base de la foi et qui déclarera aussi les incirconcis justes au moyen de la foi. Cela signifie-t-il donc que, par l’intermédiaire de la foi, nous annulions la loi? Certainement pas! Au contraire, nous confirmons la loi. »
La conclusion du chapitre 3 de la lettre aux Romains se résume en trois expressions courtes et simples : un seul peuple, un seul Dieu, un seul chemin ! Un peuple qui a besoin d'un seul Dieu. Un Dieu qui nous a tous créés par un seul chemin : la foi en Jésus-Christ.
A la fin de ce chapitre, Paul pose des questions très importantes. Il pose des questions sur la fierté, la vantardise. Il pose aussi une question sur le fait que Dieu est le Dieu des Juifs et il pose enfin une question sur la loi de l’Ancien Testament.
La première question que Paul pose est celle-ci : Où est donc la raison de se montrer fier ? Eh bien, il n’ en a tout simplement pas. Pas de place pour l’orgueil. Il n’y pour ceux qui ont placé leur foi en Jésus-Christ aucune raison de se vanter. C'est une excellente nouvelle pour nous en ce qui concernant notre salut. Si nous avions quelque raison de nous vanter de notre salut, à quoi donc ressemblerait le ciel ?
J'ai souvent pensé à cela : si nous pouvions nous vanter de la façon dont nous sommes entrés en relation avec Dieu, des bonnes choses que nous avons faites, des manières dont nous avons prié, des sermons que nous avons prêchés, des personnes que nous avons servies ; si nous pouvions nous vanter de tout cela, le ciel entier pour toute l'éternité serait un lieu où l’on ne ferait qu'écouter les humains de tous les temps se vanter de la façon dont ils sont arrivés au ciel. Eh bien, cela ne ressemblerait pas beaucoup au ciel, n'est-ce pas ? Il n’y a pas de raison d’être fiers parce que c’est par la foi, grâce à ce don de Dieu, que nous sommes accueillis au ciel. Dieu seul est capable de conduire chacun d’entre nous dans la présence même de Jésus-Christ. C'est un peu comme si nous montions tous ensemble dans un immense ascenseur et que Dieu nous emmenait tous ensemble dans sa présence.
Nous expérimentons ensemble ce que cela signifie pour lui de nous élever, de faire pour nous ce que nous ne pourrions jamais faire pour nous-mêmes. Il n'y a vraiment aucune raison de se montrer fier !
La deuxième question que Paul pose est la suivante : Dieu est-il le Dieu des Juifs seulement ? Et en posant cette question, Paul souligne pour nous qu'il n'y a pas de préjugé. Il n'y a en fait qu'un seul chemin, qui n'est pas du tout celui des préjugés, mais celui de Jésus-Christ. Dire que nous sommes les seuls à pouvoir venir à la foi en Jésus-Christ parce que nous l'avons compris mieux que quelqu'un d'autre, ou que nous avons eu le privilège de l'entendre mieux que quelqu'un d'autre serait un préjugé spirituel entièrement faux et intolérable.
Paul dit que Dieu n'est pas seulement le Dieu des Juifs, d'un seul peuple sur terre, il n'est pas seulement le Dieu des Gentils, il n'est pas seulement le Dieu des Américains ou des Européens. Il est le Dieu de tous. Lorsque vous et moi permettons aux préjugés spirituels de s'infiltrer dans nos vies, nous nions le caractère même de Dieu. Dieu, de par son caractère même, aime le monde entier.
Paul pose alors une troisième question et demande : annulons-nous la loi ? Lorsque nous disons que nous avons la foi, disons-nous que la loi ne vaut rien ? Nous allons progressivement examiner cela de plus près tout au long de nos méditations sur l’ensemble de la lettre Romains, mais ici Paul dit déjà très clairement que loin d’annuler la loi, nous continuons à la respecter. Ce n'est pas comme si parce que j'ai foi en Jésus-Christ, je n'ai plus à vivre selon les normes prescrites par Dieu. Il n’y a pas de place pour l’orgueil, il n’y a pas de place pour les préjugés, et il n’y a pas de place non plus pour la permissivité. La Bonne Nouvelle de Jésus-Christ soutient la loi morale de l’Ancien Testament dans tous ses détails. La loi a une direction morale ; elle nous montre que nous avons besoin de Jésus-Christ.
Pas d'orgueil, pas de préjugé, pas de permissivité ! En fait, la réponse de Paul à chacune de ces questions est la réponse à trois des plus grandes hérésies de l'Église. L'une des plus grandes hérésies de l'Église est ce qu'on appelle le gnosticisme, l'idée que je peux avoir une connaissance meilleure que celle des autres, ou que, par ma connaissance supérieure à la vôtre, je peux être plus proche de Dieu que vous. Mais c’est tout simplement faire preuve d’orgueil et Paul affirme qu’il n’y a aucune raison de s’enorgueillir. Nous sommes tous égaux devant Dieu, il n’y a donc pas de quoi se vanter.
Une deuxième grande hérésie de l'Église est ce que j'appellerais l'exclusivisme, l'idée qu'un certain groupe peut se rapprocher de Dieu plus que quiconque. Il s’agit d’une hérésie très populaire dans toutes sortes de religions, mais Paul nous rappelle ici qu'il n'y a pas de préjugés : Jésus-Christ s'est donné pour nous tous.
Une troisième grande hérésie fait aussi des ravages dans l'Église, celle qu’on appelle l'antinomisme, l’anti-loi. Pour les antinomistes, la grâce signifie qu'il n'existe plus de loi morale. Paul dit très clairement ici que la grâce ne signifie pas du tout cela. La grâce signifie tout simplement la grâce : je viens à Jésus-Christ par la grâce. Mais si je connais Jésus-Christ par la grâce, c’est précisément pour pouvoir vivre comme Dieu le veut. La grâce ne rejette pas la loi, elle nous montre le but de la loi.
Ces trois hérésies - le gnosticisme, l'exclusivisme et l'antinomisme – ont été combattues par l'Église pendant 2000 ans sous différentes formes et sous différents noms. Mais nous luttons nous-mêmes personnellement contre elles : le fait est que je suis enclin à l’orgueil, j’ai tendance à avoir des préjugés contre les autres, et je prends parfois des libertés avec la grâce de Dieu en négligeant mon comportement moral.
Nous pouvons tirer une certaine fierté de notre salut. Nous pouvons aussi mépriser ceux qui n’ont pas reçu la grâce et devenir égoïste. Nous pouvons enfin devenir infidèles en tordant le sens de la vérité et en croyant que nous n’avons pas à vivre notre vie par la grâce et la force de Dieu pour sa seule gloire.
Ce qui était vrai pour les chrétiens de Rome du temps de Paul l’est encore aujourd’hui, et nous luttons comme eux personnellement contre l’orgueil, les préjugés et la tendance à prendre des libertés avec la grâce de Dieu. Comment y faisons-nous face ? La meilleure façon est d'être honnête avec Dieu.
Alors que nous terminons ensemble cet étude du chapitre 3 de la lettre aux Romains, je voudrais vous donner l'occasion de prendre le temps de prier pour parler à Dieu de ces mêmes problèmes, de lui parler de votre orgueil, de lui parler de vos préjugés, de votre tendance à exclure les autres et des moments où vous prenez des libertés avec son pardon. Vous pouvez prier en silence ou en mettant de la musique. Nous prierons ensuite ensemble.
Pour l’instant, parlez à Dieu honnêtement de votre orgueil. Parlez-lui de ces moments où vous avez permis à votre orgueil de vous empêcher de le louer et de l’accepter humblement que le Seigneur de votre vie. Prenez aussi un moment pour admettre vos préjugés à l’égard d’autres personnes que vous refusez d’accepter et d’aimer. Demandez pardon à Dieu pour votre attitude de rejet. Enfin, prenez le temps de parler à Dieu de ces moments où vous êtes relâchés et avez abusé de son pardon en continuant à agir contre sa volonté. Dites-lui non seulement que vous êtes désolés, mais que vous revenez à lui avec un cœur sincère, désireux de changer votre comportement et de vivre comme il le veut.
« Jésus, nous prions ensemble pour que lorsque nous faisons face à notre propre orgueil, à notre propre égoïsme, à notre propre tendance à suivre notre propre chemin, tu nous aides à revenir à toi pour implorer ta grâce et ton pardon. Nous savons que tu veux nous accepter et nous donner la force de changer par l’œuvre de l’Esprit Saint. »
Trois résultats inévitables découlent de notre compréhension de ces vérités, ces vérités sur l'orgueil, sur les préjugés et sur notre tendance à nous laisser aller avec les vérités de Dieu. Quand je saisis ce que Dieu dit à ce sujet, je peux remplacer l'orgueil par la louange. La louange pour ce qu'il a fait dans ma vie, pour qui il est. Au lieu de vivre une vie orgueilleuse, je vis une vie de louange. Quand je saisis ces vérités, je peux aussi remplacer les préjugés par la passion, par la passion de dire aux autres ce que Dieu peut faire dans leur vie.
Enfin, quand je saisis ces vérités, je peux remplacer la permissivité par la pureté, la pureté qui me permet de mieux connaître Dieu, et de lui laisser toute la place dans ma vie pour que sa présence en moi se manifeste dans mon comportement.
Louange, passion et pureté ! Trois mots-clés, trois défis, trois tests que nous lance ce chapitre. Si à la fin de notre méditation nous restons fiers de ce que nous croyons faire pour Dieu, ou si nous restons indifférents à ce que Dieu veut accomplir dans la vie des autres, nous ne suivons pas vraiment l’enseignement de Paul. En revanche, si cette étude nous conduit à la louange, au désir d’accepter les autres comme Christ nous accepte et à la volonté de vivre dans la pureté, nous avons bien intégré cet enseignement dans notre vie quotidienne.
La semaine prochaine, nous allons examiner ensemble le chapitre 4 de la lettre de Paul Romains, un chapitre qui traite de la foi et de la façon dont la foi peut agir dans chacune de nos vies.