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Bonjour, et bienvenue à notre série d’études méditatives Dieu au quotidien sur la lettre de Paul aux Romains ! Nous poursuivons aujourd’hui notre réflexion sur les versets 21 à 26 du troisième chapitre, qui contient plusieurs déclarations sur notre salut :
- Nous sommes déclarés justes quand nous plaçons toute notre confiance en Jésus ;- C’est gratuitement que nous sommes déclarés justes ;- Notre libération se trouve en Jésus-Christ ;- Jésus a été par son sang versé une victime expiatoire ;- Dieu a démontré sa justice ;- Dieu a laissé impunis les péchés commis auparavant, à l’époque de sa patience ;
Examinons ensemble aujourd’hui trois images extraordinaires qui se rapportent à notre salut : l’image de la libération, l’image de l’expiation, et l’image de la justification.
Tout d'abord, l'image de la libération. Le terme utilisé dans le texte grec est celui de « rédemption ». Ce mot était utilisé aux temps des apôtres pour décrire la vente des esclaves qu’on achetait sur le marché. Au sens spirituel, nous étions tous esclaves du péché jusqu'à ce que Jésus nous rachète du marché aux esclaves du mal et nous libère ainsi de l'esclavage du péché. Parce qu'il nous a achetés et payés avec son sang, nous lui appartenons, et c’est lui que nous servons.
L’image derrière le mot rédemption est celle d'un marché animé dans une grande cité. La place du marché est remplie de marchands. Ils vendent des légumes, de la poterie, de la viande et du vin. Au centre de ce marché, il y a un tout autre type de vente en cours. Des hommes, des femmes et des enfants sont vendus comme esclaves.
Pour vraiment comprendre cette image, imaginez que vous êtes l’un de ces esclaves. Les acheteurs potentiels vous observent, ils parlent de vous comme si vous étiez une chose et non pas une personne. Alors que vous vous tenez debout sur une estrade avec les autres esclaves, ils commencent à enchérir sur vous. Et tandis que chaque enchère successive est criée, vous regardez les visages de ceux qui voudraient vous asservir. Qu’ils aient l’air aimable ou cruel, vous savez qu'ils enchérissent pour vous utiliser à leurs propres fins. Mais au moment où la vente aux enchères touche à sa fin, un inconnu se lève et fait une offre mille fois plus élevée que la précédente, plus élevée que quiconque ne pourrait égaler. La foule halète. Au moment où le commissaire-priseur accepte à la hâte cette offre, vous regardez dans les yeux de l'étranger et vous vous rendez compte qu'en fait, il est le seul sur la place qui ne fait pas d'offre pour se servir de vous. Il fait une offre pour vous libérer. Voilà ce que représente la rédemption ! Il en va de même de Jésus. Il a payé le prix de notre libération. Alors que nous étions esclaves du péché, il nous a rachetés pour nous libérer complètement du pouvoir du mal.
Examinons maintenant l’image de l’expiation. Le mot « expiation » est rarement utilisé de nos jours. Dans la Bible son sens est très proche d’un autre mot assez rare aussi, le mot « propitiation ». Dans l’Ancien Testament, ces deux mots se rapportent aux sacrifices dans le Temple. Ils décrivent des actes de sacrifices offerts à Dieu pour le rendre favorable – on dit aussi « propice » - à pardonner les péchés. Dans le Nouveau Testament, ces mots sont liés au sacrifice de Jésus pour nos péchés. Quand nous disons que Jésus est notre propitiation, qu’il est une ‘victime expiatoire’, cela signifie qu'il a complètement satisfait toutes les justes exigences de Dieu, et qu’il a aussi apaisé la colère de Dieu contre le péché dont parle les premiers chapitres de la lettre aux Romains. Le sacrifice de Jésus est suffisant, il est suffisant pour Dieu. Aucun de mes meilleurs efforts ne peut être suffisant pour répondre aux exigences de Dieu en matière de sainteté et de perfection. Jésus nous a couverts de son sang. On dit qu’il a « expié » nos fautes, c’est-à-dire qu’il a payé le prix de nos péchés par son sacrifice sur la Croix. C’est ainsi qu’il nous conduit dans la présence de Dieu.
L’image de la propitiation dans l'Ancien Testament est l'image spécifique de quelque chose appelé le propitiatoire : c’était le couvercle de l'Arche de l'Alliance qui se trouvait d'abord dans le Tabernacle, puis dans le temple où le peuple adorait Dieu. C'était l'endroit où le sang était aspergé en offrande pour les péchés du peuple. L'image dans ce mot est un portrait de quelque chose qui se passait au temple, sur l'autel où les sacrifices étaient accomplis. Une fois par an, selon les instructions de Dieu dans le livre du Lévitique, au chapitre 16, le grand prêtre devait asperger le sang d'un sacrifice sur le couvercle de l'Arche de l'Alliance qui se trouvait dans le Saint des Saints du Tabernacle. Ce couvercle était appelé le couvercle d'expiation ou le propitiatoire.
Il y avait trois éléments spécifiquement impliqués dans cette offrande, le grand prêtre qui apportait l'offrande, le sang du sacrifice et le propitiatoire sur lequel cette offrande était placée. Jésus devient essentiellement ces trois éléments pour nous.
Il est le grand prêtre qui fait une offrande pour nos péchés. Il est le sacrifice qui s'est donné lui-même, a versé son sang pour nos péchés, et il est le lieu de bonté, de miséricorde, en qui nous trouvons le pardon de nos péchés.
Voilà l’image de l’expiation, de la propitiation : Jésus est le propitiatoire, le lieu de la miséricorde. Jésus a accompli toutes les exigences du système de sacrifice de l'Ancien Testament, un système que Dieu avait mis en place pour préparer le sacrifice de son Fils. Dans sa première lettre, l’apôtre Jean dit au chapitre 2, verset 2 que « Jésus-Christ le juste est lui-même la victime expiatoire pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier. »
Jésus-Christ s'est donné, il s’est offert pour nous tous. Martin Luther a dit : « Tu as pris sur toi ce qui est à moi et tu m'as donné ce qui est à toi. Tu es devenu ce que tu n'étais pas, afin que je devienne ce que je n'étais pas. »
Voilà ce qui s'est passé au trône de la bonté, de la miséricorde.
À l’image de la libération – de la rédemption -, celle d'un marché aux esclaves, s’ajoute l’image de l’expiation – de la propitiation -, celle d'un sacrifice au temple, puis l’image de la justification – le fait d’être déclaré juste – celle qui vient du tribunal.
La justification est un terme juridique qui signifie « acquittement ». Jésus, en se donnant pour nos péchés, permet à Dieu le Père de faire tomber le marteau et de nous déclarer non coupables. Lorsque Dieu nous déclare non coupables, non seulement il choisit de ne pas nous tenir responsables de nos péchés, mais il efface tout enregistrement de nos péchés. Nos péchés sont effacés, Dieu n’y revient pas !
Dieu est à la fois juste et « justificateur », celui qui nous déclare justes ! Il a démontré sa justice sur la croix : « Il la démontre dans le temps présent de manière à être juste tout en déclarant juste celui qui a la foi en Jésus. »
Dieu est juste, Dieu est saint. Le prophète Ésaïe déclare, au chapitre 5, verset 16 : « le Dieu saint sera reconnu comme tel par la justice. » Parce qu’il est saint, Dieu ne peut pas accepter le péché. Pourtant le péché est bien réel. Et Dieu, parce qu'il est saint, ne peut pas simplement dire : "Oh, je vais l'oublier. Je vais faire comme si ce n'était pas là." Mais il ne voulait pas non plus laisser le péché suivre son cours et ruiner toute l'humanité : Jésus a répondu à ce dilemme. Dieu n'ignore pas le péché, il ne ferme pas les yeux sur le péché. Jésus résout le problème du péché en prenant sur lui le poids de nos fautes.
Vous arrive-t-il de prendre votre salut à la légère ? Il est plus facile de penser avec plus de joie à un événement quotidien de notre vie qu'à notre salut éternel. Pourquoi donc agissons-nous ainsi ? L'une des raisons est que nous sommes incapables de mesurer la profondeur de ce qui se passe lorsque nous sommes sauvés. Nous ne nous rendons pas compte à quel point nous sommes perdus, à quel point nous sommes séparés de Dieu, à quel point nous avons vraiment besoin de lui. Avant de venir à Christ, nous avions tendance à penser que nous étions presque arrivés à entretenir une relation avec Dieu. La vérité est que nos péchés nous séparent complètement de Dieu. Les versets 24 à 26 de notre chapitre nous révèlent le plan de salut de Dieu. Dieu est juste parce que son plan prend en compte à la fois la condition ruinée de l'homme et le caractère juste de Dieu.
Dieu est à la fois juste, il est saint, mais il est aussi justificateur, il est celui qui nous déclare juste : le Dieu saint s'est donné lui-même pour nous. L’apôtre Paul, dans sa deuxième lettre aux Corinthiens, chapitre 5, verset 21, dit : « Celui qui n'a pas connu le péché, il l'a fait devenir péché pour nous afin qu’en lui nous devenions justice de Dieu. » Cette vérité est bouleversante ! C’est le cœur même de l’Évangile, et c’est aussi le fondement de notre assurance.
Même si vous savez que vous êtes chrétien, vous pouvez parfois avoir du mal à être sûr de vous, et pouvez être rempli de doutes et d'incertitudes. Il peut y avoir des moments où vous avez au fond de vous un soupçon sournois que peut-être, malgré toutes ces merveilleuses paroles de la Bible, Dieu n'est toujours pas tout à fait satisfait, et si quelque chose devait vous arriver, vous seriez perdu. Si c’est ce que vous expérimentes, prêtez bien attention à ce message : Dieu est entièrement satisfait par ce que Jésus a fait pour nous. Nous sommes déclarés justes par ce que Jésus a fait. Voilà la réponse à notre lutte, à nos doutes, à nos hésitations !
Lorsque vous avez des doutes sur votre salut, ne vous regardez pas vous-même, portez plutôt votre regard vers Jésus, méditez sur ce qu'il a fait pour vous. Réfléchissez à ces mots au sens profond : justification, libération, rédemption, expiation, propitiation et justice.
Certains de ces mots sont peut-être nouveaux pour vous et paraissent étranges. Mais ils se rapportent tous à un seul nom, celui de Jésus-Christ. Jésus est votre Sauveur !
Jésus est votre Sauveur.Il est votre Seigneur.Il est votre meilleur ami.
Pendant que nous prenons un peu de temps pour prier ensemble aujourd'hui, portez toute votre attention sur Jésus. Parlez-lui comme à un ami et dites-lui simplement : « Merci Jésus-Christ. Merci de m'avoir libéré, d'avoir payé le prix à ma place. Je sais que c'est un prix plus élevé que je ne pourrai jamais imaginer. Je ne peux vraiment pas imaginer à quel point était profonde la souffrance que tu as endurée sur la croix, physique, émotionnelle et spirituelle dont la Bible nous parle, mais je te remercie de tout mon cœur. Merci de t'être donné pour moi, afin que je puisse être libéré, racheté, afin que ta justice puisse être appliquée à ma vie justifiée. Merci, Jésus, pour ton amour pour moi. C’est en ton nom que je prie, Amen. »
Demain, nous achèverons notre réflexion sur le chapitre 3 de la lettre aux Romains en examinant ensemble les versets 27 à 31.