13:13
Bonjour, et bienvenue à notre série d’études méditatives Dieu au quotidien sur la lettre de Paul aux Romains ! Aujourd’hui, nous allons nous concentrer sur le verset 21 du troisième chapitre, qui marque un tournant majeur dans la réflexion de Paul sur le péché, car il nous donne le verdict de Dieu sur le péché, le verdict de la justice : « Mais maintenant, la justice de Dieu dont témoignent la loi et les prophètes a été manifestée indépendamment de la loi. »
Les deux mots « mais maintenant » sont les charnières sur lesquelles la lettre aux Romains s'articule. Ce sont des mots puissants : mais maintenant. Cette expression est puissante : on la retrouve dans plusieurs texte du Nouveau Testament. Parfois, seul le mot « maintenant » est utilisé dans le même sens. Je vous invite à en découvrir quelques exemples :
Dans Éphésiens, au chapitre 2, verset 13, la Bible dit : « Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui autrefois étiez loin, vous êtes devenus proches par le sang de Christ. » Encore dans la lettre de Paul aux Éphésiens, au chapitre 5, verset 8, la Bible dit : « Si autrefois vous étiez ténèbres, maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Conduisez-vous comme des enfants de lumière! » Dans sa lettre aux Colossiens, au chapitre 1 et aux versets 21-22, Paul dit : « Vous qui étiez autrefois étrangers et ennemis de Dieu par vos pensées et par vos œuvres mauvaises, il vous a maintenant réconciliés par la mort [de son Fils] dans son corps de chair pour vous faire paraître devant lui saints, sans défaut et sans reproche. »
Dans sa première lettre aux Églises d’Asie Mineure, au chapitre 2, verset 25, l’apôtre Pierre dit ceci : « Vous étiez comme des brebis égarées, mais maintenant vous êtes retournés vers le berger et le protecteur de votre âme. » Je pense enfin à l’homme à qui Jésus a rendu la vue et qui déclare dans l’évangile selon Jean, au chapitre 9, verset 25 : « Je sais une chose: c'est que j'étais aveugle, mais maintenant je vois. »
Pour changer le cours de l'histoire, nous devons comprendre le péché et la vérité sur le péché. Nous avons examiné cela ensemble dans ces derniers chapitres.
Mais ce n'est pas la seule vérité à comprendre pour qu’un changement se produise dans nos vies et celle du monde. Nous devons en même temps comprendre et saisir la solution que Dieu nous offre. Nous devons comprendre non seulement la vérité sur le péché, mais aussi la vérité sur le salut. C’est ainsi qu’avec ces deux mots-clés « mais maintenant », commence une nouvelle grande section de la lettre de Paul aux Romains. Nous voulons bien sûr comprendre le péché, mais nous ne nous arrêtons pas à ce constat. La compréhension du salut est tout aussi importante. Nous verrons ensuite tout au long de notre réflexion sur la lettre aux Romains ce que Paul veut dire quand il parle dans sa lettre de la sainteté et de la sanctification de Dieu, de sa croissance en nous, de la souveraineté et la puissance de Dieu dans le monde, comment il le dirige et enfin comment nous pouvons le servir en servant les autres.
Mais tout d’abord, examinons ensemble les versets 21 à 26 de notre chapitre. Le théologien australien célèbre Leon Morris considère ce paragraphe comme sans doute le plus important jamais écrit. Il contient en effet des vérités essentielles qui nous permettent de vivre toujours plus proches de Dieu. Nous allons donc l’aborder aujourd’hui avec un télescope pour dégager une vue d’ensemble sur l’enseignement qu’il nous apporte, et, les prochains jours, nous l’examinerons au microscope pour mieux saisir les détails de son enseignement.
Commençons par lire ce passage, si vous le voulez bien, à partir du verset 22 :
« C'est la justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient. Il n'y a pas de différence: tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu, et ils sont gratuitement déclarés justes par sa grâce, par le moyen de la libération qui se trouve en Jésus-Christ. C'est lui que Dieu a destiné à être par son sang une victime expiatoire pour ceux qui croiraient. Il démontre ainsi sa justice, puisqu'il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, à l’époque de sa patience. Il la démontre dans le temps présent de manière à être juste tout en déclarant juste celui qui a la foi en Jésus. »
Prenons une vue d'ensemble de ce que ces versets nous enseignent sur la justice, qui est simplement une bonne relation avec Dieu qui nous permet de vivre de la bonne manière et d'avoir le genre de relations que nous avons recherchées toute notre vie. Ce passage contient sept vérités sur la justice qui changent tout :
Premièrement, que la justice vient de Dieu. Nous ne l’avons pas inventée, ce n’est pas nous qui l’avons découverte. Il n’existe pas d’Edison spirituel capable d’inventer la justice par lui-même, ou de Christophe Colomb spirituel qui la découvrirait au hasard de ses voyages. La véritable justice vient de Dieu seul.
Deuxièmement, la justice de Dieu se situe en dehors du cadre de la loi. Nous y reviendrons souvent, car il s’agit d’une vérité très importante.
Troisièmement, ce plan que Dieu avait pour la justice n'est pas une surprise ou un mystère caché. Notre passage dit clairement au verset 21 que le plan de Dieu était connu tout au long de l’histoire d’Israël, depuis la Loi et les écrits des prophètes. L’Ancien Testament est rempli d’images, de promesses et d’exemples qui révèlent le plan de Dieu depuis le début de sa Création.
Quatrièmement, c’est uniquement par la foi que vient la justice de Dieu. La bonne relation que nous entretenons avec Dieu vient par la foi ! Elle vient par la foi en une personne qui a versé son sang pour que justice soit faite. Ce serait une erreur de placer sa foi dans la foi elle-même, dans vos sentiments ou encore en vous-même ! Placez votre foi au contraire en la personne de Jésus-Christ, ayez entièrement confiance en lui.
Prenez garde également à l'erreur de penser qu’il ne nous est pas possible d’avoir la foi. Chaque jour, nous exerçons la foi de multiples façons. Si vous conduisez votre voiture en ce moment, vous faites confiance à tous ceux qui conduisent autour de vous et vous avez-vous-même foi en votre capacité à conduire. Si vous êtes assis sur une chaise en ce moment, vous exercez la foi en la force que cette chaise a pour vous soutenir. Il existe une différence entre la simple foi et la foi salvatrice, la foi qui sauve. La foi salvatrice, c'est celle que nous plaçons en notre éternité, c’est notre totale confiance en Jésus-Christ. Et la foi dont notre passage se préoccupe, c’est bien la foi salvatrice.
Cinquièmement, la justice de Dieu est pour tous. Le plan de Dieu n’est pas réservé à une élite, à quelques privilégiés que Dieu aimerait plus que les autres humains. La justice de Dieu est un don offert à tous !
Sixièmement, la justice de Dieu est offerte par Jésus, et Jésus seul. Jésus-Christ est le centre de ce don que Dieu veut nous offrir.
Enfin, septièmement, la justice signifie que nous sommes véritablement justifiés.
Les mots « justifié », « justification », sont souvent utilisés dans la lettre aux Romains, et nous y reviendrons au cours des jours prochains.
Le pasteur et écrivain Warren Wiersbie a dit : « La justification est l'acte de Dieu par lequel il déclare le pécheur croyant juste en Christ sur la base de l'œuvre achevée de Christ sur la croix. »
Vous voyez donc ici que la justification est un acte, ce n’est pas un processus. Il n'y a pas de degrés de justification. On ne peut pas dire : « Oh, je suis partiellement justifié. Je suis sur le chemin de la justification. » Soit vous l'êtes, soit vous ne l'êtes pas ! Soit vous êtes déclaré non coupable, soit vous ne l'êtes pas !
La justice de Dieu est véritablement du domaine juridique : le coupable est déclaré non-coupable, parce que Dieu mis la justice de Christ sur notre dossier à la place de notre propre péché. Personne d’autre ne peut prendre en main ce dossier, personne d’autre ne peut juger à la place de Dieu. Son décret est formel, le dossier est clos, le marteau du juge tombe, son verdict est rendu : « Non coupable ! », alors que la personne jugée devait plaider coupable. Et tout change… Lorsque je suis justifié, je peux me regarder dans le miroir comme si je n’avais jamais péché, oui, comme si je n’avais jamais péché ! Quel mystère, quelle puissante vérité ! C’est tout le contraire de la condamnation
Le théologien presbytérien américain C.H. Hodge a dit : « Condamner ne consiste pas simplement à punir, mais à déclarer l'accusé coupable ou digne de punition. Or, la justification ne consiste pas simplement à remettre la punition, mais à déclarer que la punition ne peut pas être infligée de manière juste, que vous n'êtes pas en mesure d'être puni à cause de la dignité même de Jésus-Christ. »
Le fait de pouvoir dire en toute confiance chaque jour : « Je suis justifié gratuitement, je suis justifié par la grâce » nous permet de vivre dans la paix avec persévérance. Je n'ai pas à acheter ou à mériter ma justification parce que Jésus a payé le prix de mon salut sur la croix. À quel prix je suis délivré du péché ! Mon salut est gratuit, mais il n’est certainement pas bon marché. »
Prenons donc un peu de temps ensemble dans la prière avant de nous quitter. Louons Dieu ! Vous connaissez la différence entre la prière et l'action de grâce ?
L'action de grâce consiste à remercier Dieu pour ce qu'il a fait. La louange consiste simplement à dire à Dieu que vous êtes reconnaissant pour ce qu'il est.
Nous tendons à passer beaucoup plus de temps à rendre grâce qu'à louer. Je vous encourage à louer notre Dieu pendant quelques instants. Remercions Dieu avec ces simples paroles : « Seigneur Dieu, merci pour ce que tu es. Merci d'être un Dieu qui m’as justifié.Tu es un Dieu d'amour.Tu es un Dieu de sacrifice.Tu es un Dieu saint.Tu es un Dieu qui mérite ma louange. Alors, maintenant je te loue de tout mon cœur. Je veux te dire à quel point je suis reconnaissant pour ce que tu es.C’est au nom de Jésus que je t’adresse ma louange, Amen. »
Demain, nous allons poursuivre notre étude sur ce paragraphe extraordinaire des Écritures, les versets 21 à 26 de notre troisième chapitre.