Romains 3.1-20

Semaine 3 - jour 1

Épître aux Romains

Romains 3.1-20

12:34


Dans ce passage, l’Esprit de Dieu, par l’intermédiaire de Paul, confronte trois arguments spécifiques. D’abord dans les versets 1 et 2 : Quel avantage y a-t-il à être Juif ? En fait, dit Paul, il n’y a pas de différence entre Juif et non-Juif dans le sens où tous ont besoin de Jésus-Christ. Mais alors, y a-t-il vraiment un avantage à être Juif ? Oui, répond Paul, et à plusieurs égards. Le plus grand avantage est celui-ci : Ceux qui sont juifs ont reçu la Parole de Dieu dans l'Ancien Testament.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à notre série d’études méditatives Dieu au quotidien sur la lettre de Paul aux Romains avec Tom Holladay ! Pendant les cinq prochains jours de cette troisième semaine, je vous propose d’étudier ensemble le chapitre trois. Au cours des deux dernières semaines, nous avons réfléchi sur la dure réalité du péché que Paul décrit dans les deux premiers chapitres de sa lettre. Nous allons poursuivre notre réflexion sur cette réalité du mal dans le monde tout au long de la première moitié du chapitre, dans laquelle l’apôtre Paul présente quelques nouveaux arguments sur le péché, puis nous allons découvrir dans la deuxième partie du chapitre que Dieu a un nouveau plan rassurant pour nous : vous serez heureux d’avoir poursuivi avec moi cette méditation jusqu’au chapitre trois !

Paul a déjà démontré que nous sommes tous sans excuse, comme le révèle la création de Dieu ainsi que notre propre conscience. Nous avons tous péché, dit-il clairement : certains sont conscients qu'ils ont péché, certains jugent les autres pour leur péché, et certains croient qu’ils mènent une vie plus morale que les autres. Dans les versets 1 à 8 de notre chapitre Paul reprend les arguments qui s’opposent à ce qu’il vient de montrer. Lisons donc ces versets : « Quel est donc l'avantage des Juifs ou quelle est l'utilité de la circoncision? Cet avantage est grand de toute manière. Tout d'abord, c’est à eux que les paroles révélées de Dieu ont été confiées. Que dire si quelques-uns n'ont pas cru? Leur incrédulité annulera-t-elle la fidélité de Dieu? Certainement pas! Reconnaissons que Dieu est vrai et tout homme menteur, comme cela est écrit: Ainsi tu as été trouvé juste dans tes paroles et tu triomphes dans ton jugement. Mais si notre injustice met en évidence la justice de Dieu, que dirons-nous? Dieu est-il injuste quand il déchaîne sa colère? – Je parle ici à la manière des hommes. – Certainement pas! Autrement, comment Dieu pourrait-il juger le monde? Et si mon mensonge fait d’autant plus éclater la vérité de Dieu pour sa gloire, pourquoi donc serais-je moi-même encore jugé comme pécheur? Et pourquoi ne ferions-nous pas le mal afin qu'il en résulte du bien? Quelques-uns, pour nous calomnier, prétendent que c’est ce que nous disons. La condamnation de ces gens est juste. »

Dans ce passage, l’Esprit de Dieu, par l’intermédiaire de Paul, confronte trois arguments spécifiques. D’abord dans les versets 1 et 2 : Quel avantage y a-t-il à être Juif ? En fait, dit Paul, il n’y a pas de différence entre Juif et non-Juif dans le sens où tous ont besoin de Jésus-Christ. Mais alors, y a-t-il vraiment un avantage à être Juif ? Oui, répond Paul, et à plusieurs égards. Le plus grand avantage est celui-ci : Ceux qui sont juifs ont reçu la Parole de Dieu dans l'Ancien Testament. C’est à eux qu’elle a été confiée. C'est un véritable avantage, car l’Ancien Testament nous révèle qui est Dieu et comment Dieu veut agir dans notre vie quotidienne. En fait, nous verrons tout au long de la lettre aux Romains que Dieu témoigne à maintes reprises de son profond respect pour le peuple juif et rappelle son merveilleux projet pour eux.

Aux versets 3 et 4, Paul répond à un deuxième argument : notre manque de foi prouve-t-il que Dieu est infidèle ? La réponse est claire et ne laisse aucun doute : Certainement pas ! Vraiment pas du tout ! L'idée que notre manque de foi puisse prouver que Dieu est infidèle est tout simplement fausse. Notre manque de foi ne prouve pas que Dieu est infidèle, il prouve seulement que nous sommes infidèles.

Dans ce passage, Paul dit : Dieu est vrai, c’est nous qui sommes menteurs. Dieu est vrai depuis toujours et à jamais !

Pour le grand réformateur Jean Calvin l’affirmation « Dieu est vrai » est le fondement même de toute la philosophie chrétienne. C’est le point de départ de toute notre réflexion sur la vérité. Nous ne pouvons ni connaître ni comprendre la vérité sans croire tout d’abord que « Dieu est vrai ! » Reconnaissons donc que notre manque de foi ne prouve pas qu'il est infidèle, mais qu’au contraire, il nous montre que nous sommes infidèles.

L'argument ici va comme ça: Si mon injustice montre la justice de Dieu, comment puis-je être responsable de mon injustice ? En fait, mon injustice est même une bonne chose parce qu'elle montre d'une certaine manière la justice de Dieu.

Cet argument ne tient pas, bien sûr ! C'est un peu comme si un enfant disait à ses parents : « Si je ne range pas ma chambre, cela montre à quel point le reste de la maison est propre, c'est donc une bonne chose que je ne range jamais ma chambre. » Ou bien, c'est comme si quelqu'un au travail disait : « Si ma paresse montre à quel point les autres travaillent dur, comment pouvez-vous me réprimander si je passe toute la journée à mes jeux vidéo ? » Ce type d’argument est risible !

Alors pourquoi le Saint-Esprit, par l'intermédiaire de Paul, répond-il à ces arguments ? Simplement parce que tout d’abord nous posons des questions stupides lorsque nous essayons d'excuser notre péché. Nous le faisons tous.

Nous sommes confus. Nous voulons excuser ce que nous avons fait, même si nous savons que c'est mal. Nous posons donc des questions ridicules pour essayer de trouver une excuse à notre péché. Nous inventons toutes sortes de raisons pour couvrir nos fautes, mais elles semblent toutes aussi stupides que les arguments auxquels Paul était confronté.

Paul répond aussi à ce type d’arguments parce que même les questions stupides méritent une réponse. Ce qui est étonnant, c’est que Dieu ait pris ces questions suffisamment au sérieux pour y donner une réponse. Si vous avez des questions stupides, posez-les à Dieu ! Il répond à toutes sortes de questions parce qu'il se soucie de nous. Il nous aime.

Paul répond enfin à la question : Dieu est-il injuste ? Et encore une fois, il répond : « Certainement pas ! » Comment Dieu pourrait-il nous juger ? pourrions-nous demander ; ne devrait-il pas nous remercier pour notre péché, afin de révéler combien sa grâce est merveilleuse et pour montrer combien il est bon ? « Certainement pas ! » dit Paul sans hésiter. Et sa réponse l’amène à son dernier argument aux versets 9 à 20. Nous lisons au verset 9 : « Que dire donc ? Sommes-nous supérieurs aux autres ? Pas du tout. En effet, nous avons déjà prouvé que Juifs et non-Juifs sont tous sous la domination du péché. »

Nous sommes TOUS sous la domination du péché. Pas d’exception ! Nous avons tous péché, nous avons tous besoin de Dieu. Personne ne peut prétendre autrement : chacun d’entre nous est pécheur, et donc chacun d’entre nous a besoin de Dieu.

À partir du verset 10, Paul cite, comme témoignage, cinq passages de l’Ancien Testament et rassemble ces passages pour montrer que chacun d’entre nous doit lutter contre le péché, chacun d’entre nous a péché, et chacun d’entre nous a besoin de Dieu. Lisons donc ensemble ces versets : « Comme cela est écrit : Il n'y a pas de juste, pas même un seul; aucun n'est intelligent, aucun ne cherche Dieu; tous se sont détournés, ensemble ils se sont pervertis; il n'y en a aucun qui fasse le bien, pas même un seul; leur gosier est une tombe ouverte, ils se servent de leur langue pour tromper. Ils ont sur les lèvres un venin de vipère; leur bouche est pleine de malédiction et d'amertume. Leurs pieds courent pour verser le sang, la destruction et le malheur marquent leur passage, ils ne connaissent pas le chemin de la paix. Il n’y a aucune crainte de Dieu devant leurs yeux. Or nous savons que tout ce que dit la loi, c'est à ceux qui vivent sous la loi qu'elle le dit, afin que toute bouche soit fermée et que le monde entier soit reconnu coupable devant Dieu. En effet, personne ne sera considéré comme juste devant lui sur la base des œuvres de la loi, puisque c'est par l’intermédiaire de la loi que vient la connaissance du péché. »

Pouvons-nous imaginer une condamnation plus cinglante de nos péchés ? Personne n’échappe à ce verdict. Qui peut dire qu’il n’a pas commis de mal ? Ce passage nous rappelle que le péché implique tout notre être. Il implique notre esprit comme notre corps.

Qui peut comprendre ? En fait, nous choisissons de ne pas comprendre. Notre cœur est impliqué : personne ne cherche Dieu. Nous choisissons, et nous ne voulons pas chercher Dieu parce que nous désirons simplement faire ce que nous voulons. Cela engage notre volonté, ce que nous décidons.

Personne ne fait le bien. Nous décidons sans être forcés de mal agir au lieu de décider de faire ce qui est bien et de chercher Dieu. Certains agissent ainsi de manière égoïste, d’autres en adoptant des croyances religieuses qui n’ont rien à voir avec Dieu, et d’autres enfin parce qu’ils prennent plaisir à faire le mal.

Mais à vrai dire, chaque fois que notre esprit choisit de ne pas comprendre, que notre cœur choisit de ne pas chercher Dieu, et que nous décidons de faire notre volonté plutôt que celle de Dieu, nous commettons un péché. Nous péchons tous.

Ces versets nous rappellent aussi que nous péchons tous par ce que nous disons. Le serpent a été conçu pour qu'il ne puisse pas s'empoisonner lui-même. Il ne peut pas se mordre lui-même ni s'empoisonner avec ses propres crocs. En revanche, nous, en tant qu’êtres humains, nous pouvons nous empoisonner nous-mêmes et les autres avec nos propres paroles, et nous le faisons tout le temps. Nous péchons par ce que nous disons. Nous péchons par ce que nous faisons. Nous péchons enfin par notre façon de penser.

La loi parfaite de l’Ancien Testament nous empêche d’excuser le mal que nous commettons tous. Alors, comme le dit le verset 19, « toute bouche reste fermée et le monde entier est tenu pour responsable devant Dieu. » Rien au monde ne peut justifier ni défendre le péché, et nous sommes tous ensemble dans la même situation.

Nous ne pouvons pas pointer du doigt quelqu'un d'autre et excuser en même temps notre péché. Nous avons tous péché. Nous avons tous été privés de la gloire de Dieu. Nous ne pouvons pas nous sauver nous-mêmes. Nous avons tous péché.

Alors quel est le verdict ? Le divin juge va-t-il dire : « Coupable » ? En fait, nous allons voir demain que le verdict de Dieu est des plus surprenants ! Le verdict final n’est pas celui auquel vous pouvez vous attendre.