Romains 2.17-24

Semaine 2 - jour 5

Épître aux Romains

Romains 2.17-24

11:45


Paul dénonce l’hypocrisie de ses compatriotes juifs qui se vantent de connaître la vérité et sont fiers de leurs privilèges spirituels parce qu’ils sont juifs, mais qui ne respectent pas la loi qu’ils enseignent. En tant que chrétiens, croyants en Jésus-Christ, nous devons nous-mêmes nous interroger sur notre propre attitude : si nous disons que faisons totalement confiance en Jésus-Christ, si nous avons donc foi en lui, vivons-nous vraiment par la foi ?
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Notes de l'épisode

Bienvenue à notre méditation sur la lettre de Paul aux Romains. Aujourd'hui, nous allons examiner les versets 17 à 24 du deuxième chapitre, qui se termine par deux défis personnels sur la question du jugement.

Tout au long de ce chapitre, nous avons vu que notre penchant à juger les autres se manifeste lorsque nous condamnons les autres pour excuser notre propre péché, lorsque nous pensons que nous avons le droit et les moyens de juger les autres alors que nous ignorons tout du plan de Dieu pour ceux que nous jugeons, et que nous restons entêtés à propos de notre propre péché.

Nous avons également vu que nous pouvons faire confiance à Dieu en tant que juge parce qu'il connaît la vérité ; lui seul peut juger nos actions, et son jugement est parfaitement juste. À la fin de ce chapitre, nous faisons face à deux défis personnels qui découlent de ces vérités.

Voici le premier défi : Accusez-vous les autres pour excuser vos propres fautes ?Et le deuxième : Remplacez-vous la sincérité intérieure de la foi par des symboles extérieurs à la foi ?

Premièrement, accusez-vous les autres pour vous excuser vous-même ? Lisons ensemble les versets 17 à 24. Pendant la lecture, relevez bien les expressions « toi qui ». Paul dit : « Toi qui te donnes le nom de Juif, tu te reposes sur la loi, tu places ta fierté dans ton Dieu, tu connais sa volonté et tu discernes ce qui est important, car tu es instruit par la loi. Tu es convaincu d'être le conducteur des aveugles, la lumière de ceux qui sont dans les ténèbres, l'éducateur des ignorants, le maître des enfants parce que tu possèdes dans la loi l'expression de la connaissance et de la vérité. Toi donc qui enseignes les autres, tu ne t'enseignes pas toi-même! Toi qui prêches de ne pas voler, tu voles! Toi qui dis de ne pas commettre d'adultère, tu commets l'adultère! Toi qui as les idoles en horreur, tu pilles les temples! Toi qui places ta fierté dans la loi, tu déshonores Dieu en la transgressant! En effet, le nom de Dieu est blasphémé parmi les nations à cause de vous, comme cela est écrit. »

Paul dénonce l’hypocrisie de ses compatriotes juifs qui se vantent de connaître la vérité et sont fiers de leurs privilèges spirituels parce qu’ils sont juifs, mais qui ne respectent pas la loi qu’ils enseignent. En tant que chrétiens, croyants en Jésus-Christ, nous devons nous-mêmes nous interroger sur notre propre attitude : si nous disons que faisons totalement confiance en Jésus-Christ, si nous avons donc foi en lui, vivons-nous vraiment par la foi ? Nous devons bien reconnaître que ce n’est pas toujours le cas, le défi nous concerne tous. Vous espérez vivre avec Dieu pour l’éternité, mais cette espérance est-elle vivante dans votre vie quotidienne ? Ou bien si vous avez placé toute votre confiance au Seigneur Jésus-Christ, vivez-vous différemment de ceux qui vous entourent et n’ont pas la foi ? Ces questions directes nous lancent un véritable défi et peuvent paraître blessantes, mais Paul va plus loin encore et ce qu’il dit va droit au cœur : Vous qui êtes contre le vol, n’êtes-vous pas des voleurs ? Il est facile de se poser en juge envers ce qui volent ou nous volent, mais vous, n’êtes-vous pas des voleurs ? Comment gérez-vous vos comptes personnels, ou ceux de votre entreprise ? Comment gérez-vous vos finances envers vos amis ou vos enfants ? Êtes-vous un voleur ?

Il existe d'autres façons de voler les autres. On peut ravir le cœur d’une personne sans avoir vraiment l’intention de s’engager envers elle. Allons plus loin et permettez-moi de poser les questions suivantes qui correspondent indirectement à ce que Paul dit ici : Vous êtes contre l'immoralité sexuelle, mais est-ce que votre comportement est vraiment moral ? L'immoralité sexuelle est partout présente dans nos cultures aujourd'hui ; il est facile d'être contre toutes sortes d'immoralités sexuelles commises par les autres, mais en même temps d’excuser l'immoralité sexuelle dans notre propre vie. Par exemple, on peut s’opposer à l’homosexualité tout en regardant des films pornographiques sur Internet. Paul nous interpelle simplement : Êtes-vous parfaitement honnêtes avec vous-mêmes ? Ne cachez pas vos péchés en accusant les autres. Vous êtes contre l'immoralité sexuelle ? Excellent, mais alors n'excusez pas votre propre immoralité et vivez une vie personnelle conforme à ce que vous croyez.

Il en va de même à propos des discussions malveillantes à l’égard des autres. Vous n’aimez pas les commérages ? Très bien. Mais comment parlez-vous de ceux qui vous entourent ? Quelle est votre attitude par rapport aux ‘qu’en dira-t-on’ ?

Et qu’en est-il des préjugés religieux et du rejet de ceux qui ne pensent pas comme vous, dont la religion est différente de la vôtre ? Comment les considérez-vous ? Est-ce que vous les jugez parce qu’ils sont différents de vous, ont des coutumes différentes des vôtres ? Jésus lui-même est très direct dans son sermon sur la montagne, lorsqu’il dit : « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'œil de ton frère et ne remarques-tu pas la poutre qui est dans ton œil? Ou comment peux-tu dire à ton frère: ‘Laisse-moi enlever la paille de ton œil’, alors que toi, tu as une poutre dans le tien ? Hypocrite, enlève d'abord la poutre de ton œil, et alors tu verras clair pour retirer la paille de l'œil de ton frère. »

Ces paroles de Jésus et celles de Paul nous interpellent tous : si nous constatons qu’une personne a commis des fautes graves ou non, commençons par nous examiner nous-mêmes, à nous remettre en question s’il le faut, et confessons nos propres fautes avant de considérer les siennes. Cette attitude nous aidera à considérer les autres avec compassion, sans jamais les juger.

À la fin de ce deuxième chapitre, Paul lance un deuxième défi aux Juifs qui accordaient une grande importance à la circoncision, mais qui ne respectaient pas les commandements de la Loi. La circoncision était un symbole extérieur de la foi juive. Il signifiait que le garçon juif circoncis était consacré à Dieu. Ce qui compte, leur dit Paul, ce n’est pas le symbole extérieur mais la sincérité intérieure de la foi. L’Ancien Testament enseignait déjà que c’est la circoncision du cœur qui compte et qui fait du fidèle un vrai Juif. Les non-Juifs qui observent la Loi et ne sont pourtant pas circoncis sont considérés par Dieu comme s’ils étaient circoncis.

Mais en quoi ce que ce que Paul dit aux Juifs de son temps à propos de la circoncision concerne-t-il les chrétiens d’aujourd’hui ? En fait, il existe plusieurs signes extérieurs de la foi parmi ceux qui se disent chrétiens de nos jours qui concernent plus la tradition que la vraie foi. Certains croient avoir une relation avec Dieu simplement parce qu’ils ont été baptisés dans une église quand ils étaient bébés ou même à l’âge adulte. Vous pouvez croire que vous avez une bonne relation avec Dieu parce que vous allez à l’Église tous les dimanches. Mais le fait d’aller à l’Église ne vous rapproche pas de Dieu si rien ne se passe dans votre cœur !

Vous pourriez même penser que votre relation avec Dieu est excellente parce que vous lisez la Bible tous les jours. Mais savez-vous que vous pouvez lire la Bible tous les jours simplement par habitude, sans que vous soyez vraiment touchés par la Parole de Dieu, sans l’inviter à avoir un impact dans votre vie et sans laisser l’Esprit de Dieu vous transformer ?

Vous pouvez dire encore : « Je sais que Jésus m'aime parce que je porte une croix autour de mon cou ! », mais quel effet cela a-t-il vraiment en vous ? Les signes extérieurs de la foi n’ont vraiment de sens que s’ils reflètent ce que vous vivez. Sinon, ils ne servent à rien, comme c’était le cas pour les Juifs circoncis qui n’obéissaient pas à la Loi de Dieu.

Notre chapitre se termine par la phrase : « La louange que reçoit ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu. » Notre entourage remarque les signes extérieurs de la foi et peut nous féliciter d’avoir accompli un rite ou un autre. Mais lorsque la louange que nous recevons vient de Dieu, c’est tout autre chose !

Lorsque vous vous trouverez au dernier jour devant Jésus, il ne va certainement pas vous louer parce que vous aviez placé un autocollant « J’aime Jésus » à l’arrière de votre voiture ! Vous voudriez qu’il vous dise au contraire :

« C'est bien, bon et fidèle serviteur ! Tu étais intègre quand personne ne le remarquait ;C'est bien, bon et fidèle serviteur ! Tu aimais ceux que les autres ignoraient ;C'est bien, tu es resté attaché à moi quand les autres ne se souciaient pas du tout de moi. »

Prenons un moment maintenant pour parler à Dieu et disons à Jésus-Christ : « Seigneur, tu étais intègre quand personne d'autre ne le voyait. Tu aimais ceux que personne d'autre ne remarquait. Je veux être comme toi. Pardonne-moi chaque fois où j’essaie d’excuser mes fautes en me concentrant sur le péché des autres. Aide-moi à renoncer au mal que je fais avant de considérer le mal que font les autres. Pardonne-moi quand j’accorde aux signes extérieurs de la foi plus d’importance qu’à la sincérité de ma foi. Seigneur, je veux devenir comme toi. Que ton Esprit m’aide à faire ce que je ne peux pas faire de moi-même. Que ton amour et ton intégrité m’habitent pour que je puisse aimer les autres comme tu m’as aimé. C’est en ton nom que je t’adresse ma prière. »

Nous avons terminé notre étude du deuxième chapitre de la lettre de Paul aux Romains. Rejoignez-nous la semaine prochaine ! Nous examinerons ensemble le troisième chapitre : il contient une très bonne nouvelle. Les deux premiers chapitres se concentrent sur notre péché et nos luttes intérieures, mais la deuxième partie du chapitre 3 contient un message encourageant que je tiens à vous communiquer !