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Bienvenue à notre méditation du deuxième chapitre de la lettre aux Romains ! Aujourd'hui, nous allons examiner ensemble les versets 11 à 16.
Vous vous souvenez sûrement qu'hier nous avons parlé du fait que, pour faire face à notre esprit de jugement, nous devons faire confiance à Dieu notre juge parfait. Nous avons aussi souligné quelques raisons pour lesquelles nous pouvons lui faire totalement confiance : d’une part, Dieu connaît toute la vérité : il est la vérité ! D’autre part, Dieu est le juge ultime de nos actions.
Aujourd'hui, nous allons évoquer deux autres raisons pour lesquelles vous et moi pouvons faire confiance en Dieu en tant que juge. Nous le pouvons parce que son jugement est toujours juste. Au verset 11 du chapitre 2 des Romains, Paul déclare : « Devant Dieu il n'y a pas de favoritisme. » Dieu ne fait pas de favoritisme ! Jésus lui-même l’a souligné dans son sermon sur la montagne lorsqu’il disait : « Votre Père céleste fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. » Croyants ou incroyants, nous partageons tous les mêmes bénédictions et les mêmes difficultés, les bonnes choses comme les mauvaises, nous pouvons saisir les bonnes occasions et subir les mêmes épreuves.
Les versets 12 et 13 de notre chapitre aujourd’hui disent ceci à propos du jugement équitable de Dieu sur tous : « Tous ceux qui ont péché sans la loi périront aussi sans la loi, et tous ceux qui ont péché sous la loi seront jugés au moyen de la loi. En effet, ce ne sont pas ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront déclarés justes. »
Examinons de plus près ce passage qui en dit long sur la loi. Nous allons beaucoup parler de la loi de Dieu dans les prochains chapitres du livre des Romains. La loi de Dieu est simplement le recueil des lois écrites de Dieu ; elles comprennent les commandements et les directives qui se trouvent dans l'Ancien Testament.
La Bible nous dit très clairement que nous sommes tous jugés sur la base de ce que nous savons, et ces versets nous rappellent que nous en savons tous assez pour faire confiance à Dieu. Personne ne peut dire : « Je ne savais pas. »
Les non-Juifs non plus, qui n’ont pas eu la loi de l’Ancien Testament, ne sont pas excusables, et seront tout de même jugés. Ils ne peuvent pas dire : « Dieu, tu ne devrais pas me juger parce que cette personne là-bas avait plus de lumière que moi. » Combien de lumière faut-il pour montrer le chemin ?
Si une personne est perdue dans une forêt sombre, dans le noir complet, au milieu de la nuit, une faible lueur de lumière suffirait pour l'attirer vers elle si elle désirait sortir de cette forêt et son obscurité. Ce serait avec joie qu’elle se dirigerait vers elle ! Personne ne peut donc dire : « Je suis ignorant. » L’excuse ne tient pas.
En même temps, ces versets soulignent que personne ne peut prétendre être privilégié par rapport aux autres : nous sommes tous égaux devant Dieu.
Les versets 14 et 15 nous disent aussi comment notre conscience entre en jeu lorsqu'il s'agit de cette question de jugement : « Quand des non-Juifs qui n'ont pas la loi font naturellement ce que prescrit la loi, ils se tiennent lieu de loi à eux-mêmes, bien qu'ils n'aient pas la loi. Ils montrent que l'œuvre de la loi est écrite dans leur cœur, car leur conscience en rend témoignage et leurs pensées les accusent ou les défendent tour à tour. »
Lorsqu’on lit la Bible attentivement, on s’aperçoit que notre conscience ne peut pas être notre guide, elle joue plutôt le rôle d’aiguillon. L’expression « Laisse-toi guider par ta conscience » peut être trompeuse, car notre conscience ne nous indique pas nécessairement la bonne chose à faire. Mais nous avons reçu de Dieu une conscience qui nous donne suffisamment de clarté pour nous inciter à trouver le bon guide. La conscience nous permet de distinguer le bien du mal.
Pour Paul, nous sommes tous responsables de nos actes parce que nous sommes non seulement témoins de sa création, mais aussi parce que nous avons une conscience. Le simple fait que nous soyons tous portés à juger les autres le révèle !
Cette idée de conscience va de pair avec celle de la loi. Les deux sont comme les deux lignes blanches qui se trouvent au milieu d’une route étroite. Ces lignes nous indiquent qu’il ne faut pas les franchir à cause du danger qu’on risque d’encourir, mais elles ne nous empêchent pas de franchir ces lignes, ni d’avoir un accident si nous les franchissons. Elles nous avertissent que la route est dangereuse, et que ne pas en tenir compte est à nos risques et périls pour nous, mais aussi pour les autres usagers de la route.
Paul nous rappelle une fois de plus que nous ne pouvons pas dire : ‘Je ne savais pas donc je ne suis pas responsable’, car cet argument ne tient pas. Dieu nous a donné suffisamment de connaissance, de sorte que nous sommes entièrement responsables de ce que nous faisons.
Ces versets nous invitent aussi à prendre garde à l’orgueil spirituel. C’est un point fort de notre méditation d’aujourd’hui. Prêtons bien attention à la tentation de l'orgueil spirituel ! Nous avons tendance à mépriser les pharisiens de l'époque de Jésus, mais il est en fait facile d’être comme eux. Ces gardiens de la Loi regardaient de haut les gens du peuple parce qu’ils n’avaient pas leur connaissance. Ils n’étaient même pas conscients de leur orgueil spirituel. Les chrétiens non plus ne sont pas épargnés de la tentation de l’orgueil spirituel, loin de là. Cette tentation est sans doute pire que la jalousie, la convoitise, l'amertume ou la colère, parce qu’elle nous prive de la réponse à toutes les autres tentations. L'orgueil spirituel nous fait croire que : « Je suis meilleur que toi parce que je connais Christ. » Mais à quoi sert de se comparer aux autres ? En fait, je suis tout simplement comme les autres. Pourquoi ne pas apprendre à connaître Christ ensemble ? L'orgueil spirituel consiste à vouloir s’élever au-dessus des autres en les rabaissant, au lieu de les considérer comme supérieurs à nous. Dans sa lettre aux Philippiens, au chapitre 2 verset 3, Paul recommande aux chrétiens de « considérer les autres comme supérieurs à eux-mêmes avec humilité ». L'orgueil spirituel fait de nous des légalistes plutôt que des évangélistes : au lieu d'être le sel et la lumière du monde, nous devenons du sel dans la plaie. Prenons garde, dit Paul au verset 16, car « conformément à l’Évangile que je prêche, Dieu jugera par Jésus Christ le comportement secret des hommes. »
Nous avons parlé du fait que nous pouvons faire confiance à Dieu parce qu’il connaît la vérité, mais nous pouvons aussi faire confiance à Dieu parce qu’il juge nos actions, et que son jugement est juste. C’est par Jésus Christ lui-même que Dieu juge ! C’est aussi « conformément à l’Évangile », la Bonne Nouvelle. Le jugement de Dieu est conforme à la Bonne Nouvelle. Voilà de quoi nous surprendre. Pour certains, le jugement divin semble être la pire des choses. Cela peut paraître terrifiant, mais ce sont bien les péchés secrets qui nous détruisent. La bonne nouvelle, c’est que Dieu s’occupe de ces péchés cachés. Personne n’échappe à son jugement. Dieu connaît nos péchés secrets et nos pensées les plus profondes. Au lieu d’en être terrifiés, ceux qui connaissent Jésus Christ et qui ont une relation véritable avec lui savent que leurs moindres fautes, même celles dont ils ne sont pas conscients, peuvent être pardonnées à cause de l'amour et du sacrifice de Jésus. Un jour, il n'y aura plus de secrets et nous vivrons dans une communion éternelle et ouverte avec Dieu. Aujourd’hui, nous pouvons garder en nous des fautes que personne d’autre ne connaît, mais il n'y a jamais de secrets devant Dieu car il sait tout de nous. Certains peuvent réagir en tenant Dieu à distance, et prétendent qu'il ne les voit pas et reste absent. Après tout, qui veut vivre avec quelqu'un qui connaît tous ses secrets ? Pourtant, c’est bien Jésus qui a donné sa vie pour ces péchés secrets.
Jésus-Christ est venu dans ce monde pour être votre meilleur ami.Jésus-Christ est venu dans ce monde pour être votre sauveur.
Pour terminer cette méditation, approchons-nous donc humblement de Dieu, et prions-le de nous délivrer de tout orgueil spirituel, de résister à la tentation de nous croire supérieurs aux autres et de les juger. Voyez-vous, le fait de savoir que nous ne pouvons rien cacher à Dieu et que son jugement est certain devrait nous encourager à lui faire entièrement confiance, car il veut nous aider à ne rien cacher de mal aux autres et à vivre en bonne conscience envers les autres et envers lui.
Pendant que vous priez, je vous invite à saisir la vérité, à apprendre à connaître la vérité, et à vous engager sur la voie de la vérité de Dieu en priant : « Seigneur, aide-moi à accorder plus de place à ta parole dans ma vie de tous les jours. Je veux te faire confiance en tant que juge. Je veux mieux te connaître. Alors aide-moi à prendre du temps avec toi, du temps avec ta Parole, du temps pour te parler. Je t'aime et je désire ardemment te connaître. Accepte ma prière, je te prie, au nom de Jésus, Amen. »
Lors de notre prochaine méditation, nous nous concentrerons particulièrement sur la bonté de Dieu.