Romains 15.8-16

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur la lettre de Paul aux Romains ! Aujourd'hui, nous poursuivons notre réflexion sur le chapitre 15. Nous en sommes au troisième jour de notre survol de ce chapitre, et étudierons ensemble les versets 8 à 16.

Paul parle du ministère de Jésus auprès des non-Juifs. Après avoir parlé de l’acceptation des uns et des autres, Paul mentionne immédiatement les Juifs et les non-Juifs, qui ne se fréquentaient pas. À présent, ils se retrouvent ensemble dans l’Église et Paul leur dit que, désormais, puisqu’ils partagent la même foi, ils doivent s’accepter mutuellement les uns les autres. Aux versets 8 à 13, Paul expose clairement le fait que Jésus a servi les Juifs en premier, puis les non-Juifs. Or, la plupart de ceux à Rome à qui il écrivait étaient non-Juifs. Paul insiste donc sur le fait que Jésus a aussi servi les non-Juifs pour qu’ils obtiennent l’espérance, afin que tous, Juifs et non-Juifs, soient unis en lui et s’acceptent les uns les autres. Dieu a toujours eu le projet de les réunir, et nous faisons tous partie de son plan. Paul cite quatre versets de l’Ancien Testament pour appuyer ce qu’il dit. Nous lisons ceci aux versets 8 à 13 : « J’affirme [en effet] que [Jésus-]Christ est devenu le serviteur des circoncis pour prouver que Dieu est vrai en confirmant les promesses faites à leurs ancêtres. Quant aux non-Juifs, ils célèbrent Dieu à cause de sa bonté, comme le dit l’Écriture: C'est pourquoi je te louerai parmi les nations et je chanterai à la gloire de ton nom. Il est dit encore: Nations, réjouissez-vous avec son peuple ! et encore: Louez le Seigneur, vous toutes les nations, célébrez-le, vous tous les peuples! Ésaïe dit aussi: Il paraîtra, le rejeton d'Isaï, il se lèvera pour régner sur les nations; les nations espéreront en lui. » Paul cite ces quatre passages pour montrer que l’union des Juifs et des non-Juifs fait partie depuis toujours du plan de Dieu pour l’humanité. Et l’apôtre ajoute ce vœu prometteur : « Que le Dieu de l'espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, pour que vous débordiez d’espérance, par la puissance du Saint-Esprit! » Paul parle ici de Christ notre serviteur, et de l’impact qu’il a eu dans nos vies, parce qu’il nous a servis. Dès le verset 14, Paul déclare qu’il a lui aussi été appelé à être un serviteur, un serviteur de Jésus-Christ. En fait, le passage entier, du verset 8 au verset 16, parle du service. Paul n'utilise pas moins de trois mots grecs différents dans ce chapitre pour désigner le ministère, pour désigner le service chrétien. Aux versets 8, 25 et 31, il utilise le mot ‘serviteur’ ou ‘service’ qui nous a donné le mot ‘diacre’. Le diacre est quelqu’un dont la vocation est de servir les autres. Aux versets 16 et 27, Paul utilise un autre mot pour désigner le service accompli dans un cadre officiel comme un ministère ou dans un temple, avec l’idée des devoirs réguliers du service. Et puis au verset 16, il se sert d’un mot qui n'est utilisé nulle part ailleurs dans le Nouveau Testament. Il utilise un mot qui contient l'idée de remplir des devoirs sacrés d’un serviteur dédié au service de Dieu dans le temple, avec ses rites sacrificiels et ses offrandes. Nous verrons, en parcourant ce passage, à quel type d'offrande Paul fait allusion ici.

Paul sait de quoi il parle quand il mentionne le service de Dieu. Il est sans doute le plus grand des serviteurs que Dieu ait eu à son service. Il nous a montré l’exemple parfait du serviteur dévoué au Seigneur, au point de vouloir s’offrir lui-même, tant il désirait servir Dieu de tout son cœur. Il pouvait donc demander aux chrétiens de Rome d’offrir leur corps en sacrifice vivant et saint qui plaise à Dieu ! Et nous avons un bel aperçu de son dévouement au service de Dieu dans notre chapitre. Nous distinguons pas moins de onze qualités construites sur onze mots clés qui nous révèlent qui était Paul et comment il servait Dieu. Il nous invite à suivre son exemple.

Le premier mot que nous découvrons se trouve au verset 14 ; c'est le mot convaincu. Paul dit : « En ce qui vous concerne, mes frères et sœurs, je suis personnellement convaincu que vous êtes pleins de bonnes dispositions, remplis de toute connaissance et capables de vous avertir les uns les autres. » Au verset 15, il ajoute : « Cependant, [frères et sœurs,] c’est avec une certaine audace que je vous ai écrit par endroits, comme pour réveiller vos souvenirs, et cela à cause de la grâce que Dieu m'a faite… » Paul est convaincu que les Romains sont capables de s’aider mutuellement, qu’ils sont remplis de bonté, qu’ils peuvent grandir dans la foi, qu’ils ont toute la connaissance dont ils ont besoin pour servir Christ. L’apôtre ne parle pas ici d’une aide à sens unique. Il parle de servir ceux qui ont reçu des dons de la part de Dieu pour servir les autres et être servis à leur tour. Les nouveaux croyants doivent eux-mêmes mûrir et devenir des adultes dans la foi pour pouvoir aider à leur tour ceux qui sont jeunes dans la foi. Et l'une des raisons pour lesquelles Paul a pu être utilisé par Dieu de manière si efficace réside dans le fait qu'il a fait confiance à l'œuvre du Saint-Esprit dans la vie des autres croyants. Il n'avait pas l'impression de devoir nourrir les gens à la petite cuillère pour le reste de leur vie spirituelle. Il était convaincu qu'il pouvait faire confiance au Saint-Esprit. Il était convaincu, non pas à cause de qui ils étaient, mais à cause de ce que Jésus est, et de ce que le Saint-Esprit est. Paul savait que les chrétiens de Rome étaient remplis de bonté, de connaissance et de compétence, ce qui les rendaient capables de s’instruire les uns les autres et de s’entraider. Et c’est cette direction que Paul voulait qu’ils prennent. Voilà de quoi il était convaincu !

Au verset 15, nous rencontrons un deuxième mot, le mot audace. Paul ne mâche jamais ses mots et a parlé avec hardiesse. Il suffit de lire ses lettres pour s’en rendre compte. Mais comment parler avec ce genre d’audace ? C’est une démarche très délicate, car reprendre les autres peut avoir l’effet contraire à celui qu’on veut obtenir. On prend le risque d’offusquer ou de rebuter. Pour Paul, l’honnêteté est primordiale. Il sait qu’il doit faire preuve d’une certaine audace pour convaincre. Il ne le fait pas dans son propre intérêt, pour se justifier ; il le fait pour ceux auxquels il s’adresse, car il veut leur bien. Parfois nous parlons aux autres avec une autorité démesurée, surtout quand leur comportement nous irrite. Excédés, nous voulons leur dire nos ‘quatre vérités’ comme on dit, même si nous savons qu’il n’y a qu’une vérité ! Quand Paul parlait avec une certaine hardiesse, ceux qui l’écoutaient ou le lisaient savaient que c’était toujours dans leur intérêt. Il se peut qu’ils lui en aient voulu, ou qu’ils se soient fâchés. Il est arrivé que les choses ne se soient pas bien passées. Mais ils savaient que tout ce que Paul leur disait venait du fond du cœur, tant il était préoccupé par leur bien-être spirituel. Ses propos audacieux venaient de l’amour profond qu’il leur portait et non d’un sentiment de supériorité, d’irritation ou de colère. Voilà pourquoi il leur parlait toujours directement avec une entière franchise. Voilà pourquoi Dieu l’a utilisé de manière extraordinaire.

Le troisième mot se trouve aussi au verset 15, quand Paul parle de la grâce que Dieu lui a faite d'être serviteur de Jésus-Christ pour les non-Juifs. Pour Paul, il ne fait pas de doute que la grâce de Dieu est la véritable motivation de son ministère.

L'une des raisons principales pour lesquelles Dieu a pu utiliser Paul d'une manière aussi formidable est qu’il n’a jamais oublié la grâce. Il n'a jamais oublié son besoin de grâce. Après de nombreuses années de ministère, après toutes ses implantations d’églises dans de nombreux pays, il écrivit humblement à son ami Timothée combien il se considérait comme le premier des pécheurs, car il avait persécuté les premiers chrétiens. Paul n'a jamais oublié son besoin de la grâce. Ce n’est pas qu’il se soit condamné lui-même le reste de sa vie. Il a écrit avec force qu’il n'y a pas de condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ (Rm 8.1). Il savait qu’il avait été déclaré non coupable. Il croyait en la grâce. Honnête avec lui-même, honnête sur son passé, Paul est resté reconnaissant d’avoir reçu la grâce de Dieu. La grâce rend humble. Tout ce que je peux accomplir pour Dieu est un effet de sa grâce. Je ne dois rien à mon habileté, je ne dois rien à mes capacités, je dois tout à Dieu, qui m’a tant donné.

Nous ne méritons rien. Toute la gloire revient à Dieu, et cela nous remplit de joie. Remercions donc le Seigneur pour sa grâce immense : « Seigneur Jésus, ta grâce

a été généreusement déversée sur nous. Nous ne l'avons pas méritée, tu nous l'as offerte gratuitement. Aujourd'hui, en ce moment même, alors que nous pensons à toi et au service que nous pouvons te rendre, nous nous rappelons ta grâce, ce don merveilleux. Nous nous rappelons que sans toi, nous serions sans rien, nous ne serions rien. Nous n'aurions pas de relation avec le Père, et le Saint Esprit n’habiterait pas en nous. Nous ne recevrions pas de pardon de ta part. Nous ne pourrions pas être utile à ton service. Mais, surtout, nous qui attendons avec impatience l'éternité avec toi, nous serions séparés de toi pour toujours. Ô Seigneur, ta grâce est si merveilleuse. Nous exprimons humblement notre reconnaissance et prions particulièrement pour que tu nous aides à vivre aujourd'hui en harmonie avec tous ceux qui ont reçu ta grâce. C’est en ton nom que nous nous adressons à toi, amen. »

Rejoignez-nous demain pour découvrir ensemble, dans les versets 16 à 21 de notre chapitre, les autres mots clés qui nous révèlent qui était Paul et comment il servait Dieu.