Romains 15.22-33

Semaine 16 - jour 5

Épître aux Romains

Romains 15.22-33

01:04:47


À partir du verset 22 jusqu’à la fin du chapitre 15, nous découvrons non seulement ce qui caractérisait son ministère, mais aussi les différentes actions qu’il menait au cours de son ministère. C’est un des serviteurs que Dieu a le plus utilisé et en quelques phrases seulement nous avons un aperçu de la façon dont il a faisait les choses, de la façon dont il organisait ses tâches, de la façon dont il planifiait ses journées.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à notre série d’études méditatives Dieu au quotidien sur la lettre de Paul aux Romains ! Nous en sommes au cinquième et dernier jour de notre survol du chapitre 15, et nous allons examiner aujourd’hui l’enseignement des versets 22 à 33.

Au cours des deux derniers jours, nous avons examiné ce qui est au cœur du ministère de Paul. À partir du verset 22 jusqu’à la fin du chapitre 15, nous découvrons non seulement ce qui caractérisait son ministère, mais aussi les différentes actions qu’il menait au cours de son ministère. C’est un des serviteurs que Dieu a le plus utilisé et en quelques phrases seulement nous avons un aperçu de la façon dont il a faisait les choses, de la façon dont il organisait ses tâches, de la façon dont il planifiait ses journées. Il n’hésitait pas à affirmer à propos de ceux qui s’opposaient à lui, dans sa deuxième lettre aux Corinthiens, au chapitre 11, verset 23 : « Ils sont serviteurs de Christ? – Je parle comme un fou. – Je le suis plus encore. » Je veux apprendre de lui, et je suis sûr que vous voulez vous aussi apprendre de cet homme qui a été tellement utilisé par Dieu pour faire une différence dans ce monde. En lisant comment Paul agissait, nous prenons conscience des différents aspects pratiques de son ministère et pouvons apprendre de sa riche expérience. Je vous propose de parcourir la fin de ce chapitre avec vous en lisant et en commentant chaque verset séparément.

Au verset 22, Paul dit : « C'est aussi ce qui m'a souvent empêché d'aller chez vous. » Le mot ‘empêché’ signale que quelque chose n’a pas marché comme on le souhaitait. Tout ne va pas toujours comme nous le voulons, et l’apôtre Paul en a fait l’expérience à de multiples reprises. Pourtant, il n’a jamais abandonné, il ne s’est jamais laissé abattre ou bloquer par les circonstances. Il savait que Dieu avait un autre plan d’action pour lui, et se mettait à chercher d’autres occasions de le servir ailleurs sans empêchement.

Au verset 23, poursuit et dit : « Mais maintenant, comme je n'ai plus rien qui me retienne dans ces régions et que, depuis bien des années, j'ai le vif désir de vous rendre visite. » Paul n’a plus rien à faire dans la région où il se trouve. Rien ne le retient et il veut passer à autre chose. Son attitude indique sa façon de concevoir son ministère : il est resté là où il menait sa mission jusqu’à la fin. Il a fait tout ce qu’il pouvait faire avant de poursuivre ailleurs sa mission. Il était prêt à laisser à d’autres le soin de poursuivre ce qu’il a mis en place, il savait déléguer. Laisser ce qu’on a entrepris derrière soi est une des choses les plus difficiles à faire. Mais Paul savait lâcher prise. Les missions que Dieu lui confiait n’étaient pas ‘ses missions’, mais celles de Dieu. Quitter une œuvre particulière à laquelle on s’est complètement donné, quitter ceux avec lesquels on collaborait cause une certaine tristesse, et certains ont tendance à s’accrocher à ‘leur œuvre’, mais il faut apprendre à reconnaître le moment d’y mettre fin. Paul avait formé le projet de se rendre à Rome depuis longtemps : « Depuis bien des années, j'ai le vif désir de vous rendre visite, » leur avoue-t-il.

Au verset 24, Paul continue et dit : « [Je le ferai] quand je me rendrai en Espagne. J'espère en effet vous voir en passant et recevoir votre aide pour me rendre là-bas une fois que j'aurai satisfait, du moins en partie, mon désir d'être avec vous. »

Les projets de Paul proviennent d’un vif désir personnel. Il n’a pas toujours entendu Dieu lui parler dans un rêve ou par une prophétie pour lui dire ce qu’il devait faire. Il planifiait longtemps à l’avance ce qu’il voulait accomplir. Pour lui, servir Dieu ne consiste pas à faire spontanément ce qui nous vient à l’esprit. Paul a sans doute déjà fait part à l’église de Rome de son intention d’aller en Espagne avant de leur envoyer cette lettre, parce qu’il mentionne l’aide qu’il va recevoir d’eux pour s’y rendre. Dans notre seul passage, des versets 22 à 33, nous apprenons qu’il planifie trois différents voyages en même temps : il prévoit d'aller de Corinthe, d’où il écrit sa lettre, à Jérusalem. Et ensuite, il projette de voyager de Jérusalem à Rome pour y rencontrer les responsables de cette église. Enfin, il ajoute qu’il se rendra en Espagne. Ces projets représentaient des milliers de kilomètres en bateau et à pied. Il s’agissait de véritables expéditions qu’il fallait préparer à l’avance avec soin, et cela représentait beaucoup de frais. Paul comptait sur la générosité des Romains pour pourvoir mener à bien les longs voyages qu’il envisageait d’entreprendre. Il ne s’agissait certainement pas de tourisme. Voyager était dangereux. Mais le désir ardent de servir les autres motivait Paul quels que soient les endroits où il devait se rendre.

Aux versets 25-27, Paul dit : « Maintenant je vais à Jérusalem pour servir les saints. En effet, les Églises de la Macédoine et l'Achaïe ont bien voulu organiser une collecte en faveur de ceux qui sont pauvres parmi les saints de Jérusalem. Elles l'ont bien voulu et elles le leur devaient, car si les non-Juifs ont eu part aux avantages spirituels des Juifs, ils doivent aussi les assister dans leurs besoins matériels. » Paul parle ici de dons qu'il a recueillis dans toutes les églises où il est passé, parce que les chrétiens de Jérusalem vivaient une période très difficile à cause d’une famine qui sévissait dans leur région. Pour lui, il s’agissait de servir ‘les membres du peuple saint.’ Paul ne se contentait pas de parler de l’Évangile, il le vivait par ses actes. Il s’intéressait aux besoins des autres, et particulièrement des Juifs chrétiens de Jérusalem qui se trouvaient dans le besoin. Il a passé beaucoup de temps à recueillir cette collecte, car il considérait que c’était son rôle d’apporter lui-même les dons des chrétiens non-Juifs. Il l’a fait avec l’aide d’autres chrétiens fidèles comme Tite, qui l’ont accompagné depuis le début de ce projet. La deuxième lettre de Paul aux Corinthiens, aux chapitres 8 et 9, souligne les efforts de Paul pour convaincre les chrétiens de Macédoine et de l’Achaïe de faire preuve de générosité, car c’est eux qui étaient à l’origine de cette collecte. Ils avaient besoin des encouragements de Paul pour mener à bien ce qu’ils avaient commencé. En fin de compte, c’est avec joie qu’ils ont participé à la collecte.

Au verset 28, poursuit et dit : « Dès que j'aurai réglé cette affaire et que je leur aurai remis ces dons, je partirai pour l'Espagne et je passerai chez vous. » Encore une fois, Paul veut mener à bien ce qu’il a commencé avant d’entamer une autre action. Il est méthodique. Ce qu’il fait paraît simple, mais il est facile de se laisser distraire ou de ne pas achever ce que l’on a commencé. Paul avait de nombreux projets, mais il était consciencieux. Chaque projet avait son importance, mais l’apôtre faisait preuve de patience. En chemin, il rencontrait des embûches, et devait faire face à l’opposition, même au sein de l’Église. Mais il poursuivait ses missions jusqu’au bout. Paul savait qu’il rencontrerait de graves difficultés lorsqu’il se rendrait à Jérusalem, mais n’a pas changé son parcours pour les éviter. C’est pourquoi il demandait aux Romains de prier avec lui pour échapper aux incrédules juifs qui cherchaient à l’éliminer. Il aurait pu laisser ses collaborateurs apporter la collecte à Jérusalem sans lui. Mais il ne les a pas abandonnés en chemin. Il aurait pu aller à Rome puis en Espagne à la place. En fait, il ne voulait pas se dérober à ses responsabilités, car les sommes envisagées étaient importantes comme il le précise aux Corinthiens dans la deuxième lettre qu’il leur a envoyée. Il était trop intègre pour changer de plan à cause des difficultés qu’il devrait confronter.

Paul dit au verset 29 : «Je sais qu'en venant vous rendre visite, c'est avec une pleine bénédiction de Christ que je le ferai. » L’expression, « pleine bénédiction », en dit long sur les actions de Paul dans le ministère. Paul se rendra parmi les chrétiens de Rome en sachant que Christ approuvera ce qu’il a décidé d’entreprendre. Il n’entreprendra pas son voyage sans la bénédiction de Jésus-Christ, parce que c’est lui qu’il sert, et qu’il veut servir partout où il va. Le Nouveau Testament nous dit clairement que cette bénédiction n’est pas réservée à Paul seulement, mais à tout croyant qui sert le Seigneur avec intégrité. Nous avons reçu le Saint Esprit : quelle bénédiction ! Jésus nous a promis d’être avec nous jusqu’à la fin : quel privilège ! Faisons donc confiance en celui qui nous fait confiance et nous bénit lorsque nous le servons de tout cœur.

Au verset 30, Paul parle de l'importance de la prière dans les actions quotidiennes du ministère : « Je vous en supplie, frères et sœurs, par notre Seigneur Jésus-Christ et par l'amour de l'Esprit, combattez avec moi en adressant à Dieu des prières en ma faveur. Priez afin que je sois protégé des incrédules de la Judée et que l’aide que j'apporte à Jérusalem soit bien accueillie par les saints. Ainsi je pourrai venir chez vous dans la joie, si c'est la volonté de Dieu, et trouver un peu de repos au milieu de vous. Que le Dieu de la paix soit avec vous tous! Amen! »

Paul est conscient que son voyage vers Jérusalem est risqué. Il en aura la confirmation lorsqu’il sera en chemin par le message que lui adresseront plusieurs prophètes. Mais il est déterminé ; il n’est pas question qu’il démissionne. Il ne sait pas comment les choses allaient se passer à Jérusalem, mais il ne les redoute pas et demande aux Romains d’intercéder auprès de Dieu en sa faveur. Paul ne connaît pas exactement la volonté de Dieu, c’est pourquoi il lui remet son projet. Il se soumettra à sa décision. Voilà pourquoi il dit humblement : « si c’est la volonté de Dieu », « si Dieu le veut ».

Dans sa lettre aux Églises dispersées, l’apôtre Jacques demande aux chrétiens d’adopter la même attitude. Au chapitre 4, versets 13 & 14, il s’adresse à ceux qui font les fanfarons et qui disent : « Aujourd'hui ou demain nous irons dans telle ville, nous y passerons une année, nous y ferons des affaires et nous gagnerons de l'argent ! » « Vous ne savez pas ce qui arrivera demain ! » leur répond-il. « En effet, qu’est-ce que votre vie? C’est une vapeur qui paraît pour un instant et qui disparaît ensuite. Vous devriez dire, au contraire: ‘Si Dieu le veut’, nous vivrons et nous ferons ceci ou cela. »

Nous devons faire une distinction entre la volonté générale de Dieu, que nous pouvons connaître, et la volonté particulière de Dieu pour laquelle nous n’avons aucune emprise. La volonté générale de Dieu est ce qui est révélé dans les Écritures, et nous pouvons tous la connaître. Dieu veut que vous vous approchiez de Christ et que vous lui parliez quotidiennement, que vous lisiez sa Parole et que vous aimiez votre prochain. Voilà la volonté de Dieu. Mais la volonté particulière de Dieu a plus à voir avec notre vie individuelle ou un événement particulier. Dans quelle ville devriez-vous vivre ? Dans quel ministère devriez-vous servir aujourd'hui ? Avec qui devriez-vous vous marier ? Vous devez toujours prier pour rechercher la volonté de Dieu, car la Bible n’est pas un livre de recettes qui nous dicte ce que nous devons faire. Ainsi, lorsque vous priez, vous priez avec la confiance qui vient des passages où vous savez exactement ce que dit la Bible, et vous priez aussi avec humilité pour dire : « Je ne suis pas sûr de connaître la volonté de Dieu dans d'autres domaines, mais je suis ouvert. Je suis à l'écoute. »

Arrivés à la fin de notre étude de ce chapitre, terminons en faisant ce que Paul nous a encouragés à faire ici, en priant ensemble. Comme Paul nous le rappelle, soyons motivés par l'amour de notre Seigneur Jésus-Christ, l'amour du Saint-Esprit. Lorsque nous prions, nous nous joignons aux combats des autres. Prions pour leur ministère et pas seulement pour le nôtre. Prions pour qu’ils soient délivrés des circonstances difficiles auxquelles ils se confrontent, pour qu’ils puissent surmonter les oppositions et les dangers qu’ils rencontrent. Prions pour ceux qui doivent prendre des décisions difficiles. Prions pour qu’ils découvrent progressivement la volonté de Dieu, que leur cœur soit rempli de joie, qu’ils trouvent du repos dans leur communion avec les autres fidèles, et que la paix de Dieu soit avec eux. Ce que nous prions avec foi et reconnaissance, nous le prions dans le nom de Jésus et disons avec Paul : Amen.

La semaine prochaine, nous allons terminer notre étude de la lettre de Paul aux Romains en abordant ensemble le dernier chapitre, le chapitre 16. Ce chapitre, souvent ignoré, nous offre en fait un merveilleux aperçu de la façon dont Dieu met en œuvre le plan qu’il a formé pour chacun de nous de manière unique.