Romains 15.16-21

Semaine 16 - jour 4

Épître aux Romains

Romains 15.16-21

15:44


Paul utilise un quatrième mot pour décrire son ministère, c'est le mot serviteur. Paul est un serviteur de Jésus-Christ pour les non-Juifs. Il se présente à maintes reprises dans les Écritures comme un serviteur de Jésus-Christ. Il sert Jésus. Tout ce qu’il fait, il le fait pour Jésus. Il n’annonçait pas l’Évangile pour être considéré comme un grand prédicateur.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur la lettre de Paul aux Romains ! Aujourd'hui, nous poursuivons notre réflexion sur le chapitre 15. Nous en sommes au quatrième jour de notre survol de ce chapitre, et étudierons ensemble les versets 16 à 21.

Vous vous souvenez sans doute qu'hier nous avons beaucoup parlé du dévouement de Paul, de son dévouement au service de Dieu. Nous avons mentionné trois des onze qualités construites sur onze mots clés qui nous révèlent qui était Paul et comment il servait Dieu. Le premier mot clé est le mot ‘convaincu’. Paul était convaincu que Dieu pouvait accomplir une œuvre dans la vie des autres. C'était l'une des caractéristiques de son ministère. Nous avons mentionné le deuxième mot, le mot ‘audace’. Paul parlait avec une certaine ‘audace’ tout au long de son ministère parce qu'il se souciait des non-Juifs. Nous avons enfin parlé du troisième mot, le mot ‘grâce’. Tout le ministère de Paul était construit sur sa reconnaissance profonde pour la grâce de Dieu.

Les versets 16 à 21 de notre chapitre contiennent les huit autres mots clés. Lisons ensemble ce texte à partir du verset 15 : « C’est avec une certaine audace que je vous ai écrit par endroits, comme pour réveiller vos souvenirs, et cela à cause de la grâce que Dieu m'a faite d'être serviteur de Jésus-Christ pour les non-Juifs. Je m'acquitte ainsi du service sacré de la prédication de l'Évangile de Dieu afin que les non-Juifs soient une offrande agréable, devenue sainte par l’action de l'Esprit saint. Je peux donc me montrer fier en Jésus-Christ de l'œuvre de Dieu. En effet, je n'oserais rien mentionner si Christ ne l’avait pas accompli par moi pour amener les non-Juifs à l'obéissance par la parole et par les actes, par la puissance des signes et des prodiges et par la puissance de l'Esprit de Dieu. Ainsi, depuis Jérusalem et en rayonnant jusqu'en Illyrie, j'ai abondamment propagé l'Évangile de Christ. Je me suis fait un point d'honneur d'annoncer l'Évangile là où Christ n'avait pas été annoncé, afin de ne pas construire sur les fondations posées par un autre, mais comme il est écrit: Ceux à qui il n'avait pas été annoncé verront, et ceux qui n'en avaient pas entendu parler comprendront. »

Paul utilise un quatrième mot pour décrire son ministère, c'est le mot serviteur. Paul est un serviteur de Jésus-Christ pour les non-Juifs. Il se présente à maintes reprises dans les Écritures comme un serviteur de Jésus-Christ. Il sert Jésus. Tout ce qu’il fait, il le fait pour Jésus. Il n’annonçait pas l’Évangile pour être considéré comme un grand prédicateur. Il le faisait pour que les non-Juifs « deviennent une offrande agréable à Dieu, consacrée par l’Esprit Saint. » Voilà pourquoi son service est sacré. La Bible du Semeur dit qu’il accomplit ainsi « la tâche d’un prêtre » auprès des non-Juifs. Paul ne s’adresse pas à eux par intérêt personnel, mais pour accomplir la mission que Jésus-Christ lui a confiée. C’est parce qu’il se savait serviteur de Jésus-Christ qu’il n’a jamais perdu sa motivation de servir l’Église.

Le cinquième mot clé pour décrire la mission de Paul est le mot offrande. Au chapitre 12, Paul nous demande d’offrir nos corps comme un sacrifice vivant ; nous devenons de saintes offrandes agréables à Dieu. Nous pourrions penser que c’est de cela dont il parle ici, qu’il se serait offert à Dieu comme son serviteur. En fait, ce n’est pas ce dont il s’agit. L’offrande agréable à Dieu représente les non-Juifs convertis qui sont désormais consacrés à Dieu, c’est-à-dire qui lui appartiennent, et deviennent donc une offrande qui plaît au Seigneur. Paul peut être fier de son travail, de son service, parce que lui-même considère que son ministère est une offrande qu’il présente à Dieu. Son service sacré est celui d’un prêtre, d’un officiant qui célèbre Dieu en parlant de la Bonne Nouvelle autour de lui. De même que le prêtre présentait à Dieu des offrandes agréables dans le Temple, de même Paul présente les non-Juifs convertis qui ont accepté la Bonne Nouvelle comme une offrande sainte que Dieu agrée. Les victoires remportées ne sont pas ses victoires, mais celles de Dieu. Et il en va de même pour nous, qui sommes tous des serviteurs de Dieu. Notre service n’est pas méritoire, car c’est pour Dieu, et lui seul, que nous sommes à l’œuvre.

Le sixième mot clé qui décrit la mission de Paul est le mot prédication, c’est-à-dire l’annonce de l’Évangile. Paul était un prédicateur itinérant. Il a parcouru de très longues distances. Plus de 2 250 km séparent l’Illyrie de Jérusalem – cela représente 53 marathons ! Et Paul s’est probablement rendu jusqu’en Espagne. Tous ces longs et exténuants voyages pour annoncer sans relâche la Bonne Nouvelle à qui voulait l’entendre et la recevoir. Ce qu’il avait à apporter aux autres en valait la peine. Il ne s’adressait pas qu’à des foules, parfois il ne parlait qu’à de petits groupes de personnes. Souvent il était chassé et persécuté par ceux qui refusaient son message. Mais rien ne pouvait freiner son zèle, surtout pas l’opposition. Qu’en est-il de nous ? Avons-nous peur d’annoncer la Bonne Nouvelle autour de nous ? Nous n’avons pas besoin d’être de brillants orateurs pour parler à nos proches, nos collègues et nos amis de ce que Dieu a fait pour nous et qu’il peut faire pour eux. Pourquoi le cacherions-nous aux autres ? N’ont-ils pas besoin de Dieu dans leur vie autant que nous ? Montrer l’exemple est primordial, comme faire preuve d’humilité. Mais nous sommes aussi encouragés à saisir les bonnes occasions pour faire part à ceux qui nous entourent de la foi qui transforme les vies et nous rapproche de Dieu.

Le septième mot clé qui caractérise la mission de Paul est le mot fier. Paul déclare au verset 17 : « Je peux donc me montrer fier en Jésus-Christ de l'œuvre de Dieu. » Sa fierté n’est pas à confondre avec l’orgueil ! D’ailleurs c’est en Jésus-Christ qu’il exprime sa fierté. La Bible du Semeur traduit ainsi : « Voilà pourquoi, grâce à Jésus-Christ, je suis fier de mon travail pour Dieu. » L’attitude de Paul est claire : il travaille pour Dieu, le mérite revient à Dieu. S’il parvient à convaincre ses auditeurs de changer de vie et de suivre le Seigneur, c’est uniquement grâce à Jésus-Christ qui agit en lui par l’Esprit Saint. Voilà ce dont il est fier.

Le huitième mot clé lié au ministère de Paul est le mot Christ. Voici ce que Paul dit : « Je n'oserais rien mentionner si Christ ne l’avait pas accompli par moi. » Paul ne

voulait pas parler de ce qu'il avait accompli. Il ne voulait pas parler de ce que l'Église avait accompli. Il voulait parler de ce que Jésus avait fait parce qu'il savait que Jésus-Christ est le seul qui puisse changer la vie des Juifs comme des non-Juifs. Parler de Christ, parler pour Christ : voilà le secret de son ministère ! Ce qui compte pour Paul ce n’est pas ce qu’il a accompli pour Christ, mais ce que Christ a accompli par lui.

Le but du ministère de Paul est d’amener les non-Juifs à l’obéissance « par la parole et par les actes. » Amener est le neuvième mot clé qui caractérise le ministère de Paul. Pour y parvenir, Paul s’est engagé entièrement. Afin de diriger les autres dans la bonne direction, il ne suffit pas de leur parler, il faut agir de manière convaincante. Tout ce que je fais doit être en accord avec ce que je dis.

Le dixième mot clé au cœur du ministère de Paul est le mot puissance. Au verset 19, Paul ajoute qu’il a pu amener les non-Juifs à l’obéissance « par la puissance des signes et des prodiges et par la puissance de l'Esprit de Dieu. » La puissance de Dieu manifestée par des miracles et l’œuvre de son Esprit accompagnent les paroles et les actes de Paul. Beaucoup se demandent pourquoi il n’y a pas autant de miracles de nos jours qu’à l’époque des apôtres. En fait, Dieu peut accomplir des miracles à tout moment, et personne ne peut limiter ses actions extraordinaires. Mais il agit souvent ainsi pour affirmer le service, la mission, de ceux qu’il a choisis pour être ses serviteurs. Par exemple, dans l’Ancien Testament, c’est le cas de Moïse. Dieu utilise les plaies d’Égypte pour mettre son sceau d’approbation sur Moïse, serviteur de Dieu. Il en va de même dans le cas des apôtres et en particulier de Paul, serviteur de Dieu. Leur mission était particulière : ce sont eux qui ont mis par écrit la Parole de Dieu. Et les signes miraculeux que Dieu a accomplis par eux révèlent que Dieu leur a donné l’autorité de parler en son nom de manière définitive, en donnant au monde entier les écrits que nous pouvons lire aujourd’hui et accepter comme la Parole de Dieu, comme la vérité en laquelle nous pouvons avoir entièrement confiance. Aujourd’hui, la Bible est notre référence. Nous n’avons pas besoin de miracles spectaculaires pour la reconnaître telle qu’elle est. Nous pouvons la lire et découvrir la volonté de Dieu pour chacun de nous, et tout ce que le Seigneur a accompli depuis la Création. Dieu accomplit toujours des miracles et des signes, mais il les utilise souvent dans les Écritures pour montrer l’autorité de sa parole. Et cette Parole fait toujours autorité dans nos vies aujourd’hui : quel miracle prodigieux ! Mais les miracles et les signes n’ont pas en eux-mêmes la capacité de nous transformer, de faire de nous des serviteurs. Ils s’accompagnent de la puissance de l’Esprit. Paul s'est appuyé sur la puissance du Saint-Esprit dans sa vie pour accomplir l'œuvre que Dieu lui avait confiée. Sans elle, qu’aurait-il pu accomplir ? Compter sur la puissance de l’Esprit ne veut pas dire que Paul attendait que Dieu lui dicte mot à mot tout ce qu’il devait faire avant d’agir. Il faisait en fait beaucoup de projets de voyage pour annoncer l’Évangile, et parfois ils échouaient. L’Esprit n’agit pas en nous de manière automatique ! Mais nous nous appuyons, comme Paul l’a fait, sur la puissance de l’Esprit parce que nous dépendons entièrement de Dieu et non pas de nous-mêmes. Sans elle, nos paroles et nos actes seraient vains. Sans elle, nous serions sans force. Paul a souvent reconnu qu’il était faible. Mais le reconnaître lui permettait de compter davantage sur la puissance de l’Esprit à l’œuvre en lui. Dans sa deuxième lettre aux Corinthiens, au chapitre 12, versets 9, Paul rapporte les paroles que Dieu lui a dites : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. » Et il ajoute : « Quand je suis faible, c’est alors que je suis fort. »

Enfin, le onzième et dernier mot clé qui caractérise le ministère de Paul vient du grec ‘philotimeomai’ qu’on traduit par ‘ambition’, ‘aspiration’, et que nous rendons par l’expression ‘point d’honneur’. Paul avait pour ambition de prêcher l’Évangile là où personne d’autre ne l’avait fait auparavant. C’était son aspiration ; il en avait fait son point d’honneur. Il n’en faisait pas une règle pour les autres, mais il prenait à la lettre la prophétie d’Ésaïe qui parlait de l’œuvre du Serviteur Dieu et disait : « Ceux à qui il n'avait pas été annoncé verront, et ceux qui n'en avaient pas entendu parler comprendront. » Paul prolonge cette parole prophétique dans son ministère. Il avoue que cela ne lui a pas permis de visiter les Romains, car ce n’est pas lui qui a évangélisé la capitale de l’Empire romain.

Et vous, quelle est votre ambition ? Quelle est votre aspiration profonde ? Je ne parle pas de projets personnels pour votre famille ou votre travail, mais de votre ambition pour le service de Dieu. Comment voulez-vous le servir d’une manière personnelle, avec vos dons particuliers ? Je vous invite à prier avec moi aujourd’hui, en revenant sur ces paroles de Paul sur le service de Jésus-Christ pour demander à Dieu d’ouvrir nos cœurs à son service : « Seigneur, ouvre mon cœur à ton service. Que ton Esprit me guide chaque jour pour que je puisse mieux te servir. Que ta grâce m’accompagne, car sans elle je ne pourrai pas te servir fidèlement. Purifie-moi pour que je puisse mieux te servir. Je veux te faire entièrement confiance. Je voudrais que tout mon service soit à ta gloire, à ta gloire seule. Permets, Seigneur, que tout ce que je veux faire, je le fasse pour toi avec détermination, et que ce que je fais devienne aussi une offrande qui te soit agréable. Donne-moi la passion de parler de toi autour de moi, de saisir toutes les occasions favorables pour annoncer ta Bonne Nouvelle. Je confesse que parfois j’ai peur de parler de toi, j’hésite parce que je ne veux offusquer personne. Je crains aussi d’être rejeté, et je garde le silence au lieu d’affirmer avec courage et simplicité la foi que j’ai en toi. Remplis-moi de ton Esprit pour que j’aie le courage de proclamer avec joie le Christ qui vit en moi. C’est en ton saint nom que je formule ma prière aujourd’hui. Amen. »

Eh bien, rejoignez-nous demain pour terminer notre survol du chapitre 15 de la lettre de Paul aux Romains en réfléchissant ensemble sur les versets 22 à 33.