Romains 14.3-9

Semaine 15 - jour 2

Épître aux Romains

Romains 14.3-9

14:48


Les paroles de Paul concernent à la fois le jugement que nous portons sur les autres et le jugement que Dieu porte sur nos propres actions. Nous nous concentrerons sur le jugement de Dieu à venir demain. Portons notre attention aujourd’hui sur le jugement des autres. L’apôtre Paul est très clair à ce sujet : nous ne devons pas nous juger les uns les autres.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur la lettre de Paul aux Romains ! Aujourd'hui, nous poursuivons notre réflexion sur le chapitre 14. Nous en sommes au deuxième jour de notre survol de ce chapitre, et aborderons ensemble les versets 3 à 12, et nous allons nous concentrer sur la question du jugement des autres.

Voici ce que Paul nous dit aux versets 3 à 12 : « Que celui qui mange de tout ne méprise pas celui qui ne le fait pas, et que celui qui ne mange pas de tout ne juge pas celui qui le fait, car Dieu l'a accueilli. Qui es-tu pour juger le serviteur d'un autre? Qu'il tienne bon ou qu'il tombe, cela regarde son seigneur. Mais il tiendra bon, car Dieu a le pouvoir de l'affermir. L'un fait une différence entre les jours, un autre les estime tous égaux. Que chacun ait dans son esprit une pleine conviction. Celui qui fait une distinction entre les jours le fait pour le Seigneur [et celui qui ne fait pas de distinction le fait aussi pour le Seigneur]. Celui qui mange de tout, c’est pour le Seigneur qu’il le fait, puisqu’il exprime sa reconnaissance à Dieu. Celui qui ne mange pas de tout le fait aussi pour le Seigneur, et il est reconnaissant envers Dieu. En effet, aucun de nous ne vit pour lui-même et aucun ne meurt pour lui-même: si nous vivons, c'est pour le Seigneur que nous vivons, et si nous mourons, c'est pour le Seigneur que nous mourons. Ainsi, soit que nous vivions, soit que nous mourions, nous appartenons au Seigneur. En effet, Christ est mort et [il est ressuscité,] il est revenu à la vie pour être le Seigneur des morts et des vivants. Mais toi, pourquoi juges-tu ton frère? Ou toi, pourquoi méprises-tu ton frère? Nous comparaîtrons tous, en effet, devant le tribunal de Christ, car il est écrit: Je suis vivant, dit le Seigneur, chacun pliera le genou devant moi et toute langue rendra gloire à Dieu. Ainsi donc, chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-même. »

Les paroles de Paul concernent à la fois le jugement que nous portons sur les autres et le jugement que Dieu porte sur nos propres actions. Nous nous concentrerons sur le jugement de Dieu à venir demain. Portons notre attention aujourd’hui sur le jugement des autres. L’apôtre Paul est très clair à ce sujet : nous ne devons pas nous juger les uns les autres. Il utilise des expressions comme ‘Ne vous méprisez pas les uns les autres’, ‘Ne vous condamnez pas les uns les autres’, ‘Qui êtes-vous pour juger le serviteur de quelqu'un d'autre ?’ ou encore, ‘Ne jugez pas votre frère, arrêtez de juger’.

Comprenons-nous bien. Il est question ici de disputes sur des sujets controversés sur lesquels la Bible n’a pas d’instructions précises. Il est évident que nous ne parlons pas de péchés comme le meurtre ou l’adultère. Nous savons tous que les fautes morales ne sont pas acceptables, que le faux enseignement sur les Écritures n’est pas tolérable ! Non, nous parlons ici de questions qui ont de l’importance pour les uns et pas du tout pour les autres, et qui provoquent des mésententes telles qu’elles peuvent détruire pour rien des relations entre fidèles. Malheureusement, c’est fréquemment le cas dans nos églises. Pourtant, la recommandation de Paul est très simple : ne jugeons pas les autres sur leurs croyances et leur pratiques quand celles-ci ne concernent pas des questions qui peuvent remettre la foi et l’enseignement des Écritures en cause. Porter un jugement, c’est regarder de haut quelqu'un qui ne fait pas ce que vous avez décidé vous-même de faire comme vous le faites. Nous jugeons et condamnons les autres pour cette simple raison. Cela se produit fréquemment entre chrétiens. Par exemple, certains ont reçu un don spirituel particulier, comme le don d’évangéliser dans les rues, de parler ouvertement de la foi et de Christ à des gens qu’ils ne connaissent pas. Mais ils méprisent ceux qui ne font pas comme eux et qui ne cherchent pas à convertir tous ceux qu’ils croisent sur leur chemin. Ils croient que leur méthode est la meilleure sans se douter qu’il y a de multiples manières de propager l’Évangile autour de nous.

Porter un jugement ici revient également à condamner quelqu'un qui fait quelque chose que vous vous interdisez de faire. Vous avez peut-être la conviction de ne pas devoir faire certaines choses en tant que croyant, comme ne pas avoir de télévision chez vous pour vous protéger de l’invasion de choses mauvaises venant de l’extérieur. C’est votre choix, mais vous pensez en même temps que ce devrait aussi être le choix des autres, qu’ils seraient de meilleurs chrétiens s’ils faisaient eux aussi le même choix que vous. Et malgré vous, vous portez un jugement sévère contre eux. Paul nous met en garde ici. Il nous met en garde contre le fait de placer ce qui n’est pas essentiel à la foi sur le même plan que la foi, et d’en faire

des tests de foi authentique en disant : « S’ils ne font pas comme je fais, comme il faut faire à mon avis, ils ne sont pas vraiment chrétiens. » Eh bien non, cette attitude n’est pas la bonne, car nous ne devons pas juger les autres.

C’est vraiment navrant de constater que notre texte, pourtant simple, est si souvent mal appliqué. Par exemple, certains pensent qu’ils ne peuvent pas avoir d’opinion personnelle quelconque sur la Bible. Il se disent que si quelqu'un d'autre a une opinion différente de la leur, c’est-à-dire que si quelqu’un dit quelque chose de faux sur la façon de vivre la vie dans la foi, ils doivent simplement l'accepter, même si peut-être Jésus a enseigné quelque chose de clairement différent. Eh bien absolument pas ! C’est même notre devoir de souligner des erreurs d’interprétation, comme le recommandent les Écritures. Rappelons que notre chapitre traite de positions différentes sur des choses qui n’ont pas d’importance majeure en elles-mêmes, mais que les attitudes que nous adoptons à leur égard sont, elles, très importantes, parce qu’elles révèlent ce qui nous motive au fond de nous-mêmes, l’amour ou l’orgueil, l’acceptation des autres tels qu’ils sont ou le mépris qu’on éprouve envers ceux qui ne pensent pas et qui n’agissent pas exactement comme nous le voudrions.

En fait, d’où vient en nous la conviction que ce que nous faisons est en toute bonne conscience ce que nous devons faire, que telle activité est bonne, telle autre à écarter ? Comment pouvons-nous en être sûr sans nous tromper ? Je peux parler des autres autant que je veux, mais tout commence par moi ! Je dois avoir une conscience claire à propos de ce que je pense et de ce que je fais. Et si quelqu’un me dit : « Je ne suis pas sûr que vous devriez faire ça », vous pouvez avoir recours à plusieurs tests pour déterminer vous-mêmes ce que vous devez faire en tenant compte de l’avis des autres, qui peut être plus objectif que le vôtre. Il se peut en effet que ceux qui vous observent aient raison et, vous connaissant, ils peuvent vous guider dans une autre direction que celle que vous avez choisi de prendre. Soyons donc à l’écoute de ceux qui ont notre bien à cœur.

Je vous propose d’effectuer huit tests spécifiques, parmi plusieurs autres, qui peuvent vous aider à prendre de bonnes décisions sur ce que vous devez faire en toute bonne conscience.

Le premier test est ce qu’on peut appeler le test de l'influence. Est-ce que cela va influencer un autre croyant d'une manière qui va nuire à sa foi ? Mieux vaut ne pas le faire.

Le deuxième test est celui de la prière. Est-ce que je peux en parler à Dieu ? Qu’est-ce que je l’entends dire dans les Écritures ? Si je me sens gêné, j’ai un problème de conviction.

Le troisième test est le test de la réputation. Est-ce que cela va nuire à la réputation de l'Église ? Est-ce que cela va nuire à ce qu’on pourra dire sur Jésus si je fais cela ?

Le quatrième test est le test de la communion. Est-ce que cela va nuire à ma relation avec un autre croyant ? Pourquoi le ferais-je alors ? Parce que ma communion avec un autre croyant, nous dit Jésus, est un témoignage très important auprès de ceux qui m’entourent.

Le cinquième test est le test de l'apparence. La Bible nous recommande d'éviter l'apparence même du mal. Il se peut qu’il n’y ait rien de mal à ce que je veux faire, mais si le contexte dans lequel je veux le faire peut prêter à confusion, mieux vaut ne pas le faire, car ce serait mal compris.

Le sixième test est le test de la seconde venue : est-ce que je voudrais faire ce que je veux faire lors du retour de Jésus-Christ sur la terre ? Il est bon de réfléchir à mes activités quotidiennes dans le contexte du retour de Jésus-Christ, car elles engagent ma vie entière et mon avenir.

Le septième test est le test du compagnon. Est-ce que je veux faire cela

avec un autre croyant ? Serais-je capable de faire cela en communion et dans le ministère avec un autre croyant ? Le partage est bienfaisant, mais si vous êtes mal à l’aise avec l’idée d’accomplir une activité quelconque avec d’autres fidèles, mieux vaut ne pas l’entreprendre. Agissez avec conviction et dans un esprit de collaboration et de partage.

Enfin, le huitième test est simplement un test général. Je l'appellerai le test de la paix. Votre cœur est-il vraiment en paix à propos de ce que vous voulez faire ?

Voilà huit tests très simples mais nécessaires : les tests de l’influence, de la prière, de la réputation, de la communion, de l’apparence, de la seconde venue, du compagnon et de la paix. Ce ne sont que quelques moyens simples de réfléchir à ce que nous voulons faire pour que notre conviction ne soit pas guidée par l’égoïsme ou l’orgueil, mais par la sagesse et le désir de n’offusquer personne. Cela n’empêchera personne de vous juger, mais vous pourrez être en paix parce que vous aurez considéré l’intérêt des autres avant le vôtre. Et cela est réciproque. N’exigeons pas des autres ce que nous ne voulons pas qu’ils exigent de nous : ne les jugeons pas, ne les méprisons pas. N’exigeons rien des autres.

Et pourtant, il nous est si difficile de ne pas juger les autres et de ne pas les condamner ! Nous portons si souvent un jugement sur leurs motivations, sur leur façon de penser et sur leur manière d’agir. Souvenons-nous donc de l’enseignement qui ressort du chapitre quatorze de la lettre aux Romains : reconnaissons que nous sommes tous ensemble des serviteurs de Jésus-Christ, que nous le servons à notre manière, qui importe peu en elle-même, car ce qui compte aux yeux de Dieu, c’est un cœur sincère qui veut le servir avec pleine conviction. Il nous accepte dans son service avec nos faibles moyens, nos capacités fragiles, et nos méthodes discutables.

Prions ensemble maintenant dans un esprit d’unité. Je sais qu’il nous arrive de vivre des moments difficiles entre chrétiens, que certains créent des tensions inutiles et causent du mal à d’autres croyants. Vous avez peut-être été contrarié ou blessé par l’attitude d’un autre croyant. Que faire dans ces circonstances ? Eh bien, commencez par en parler à Dieu dans vos prières. Dites-lui la peine que vous ressentez à l’égard de ceux qui vous font du mal : « Seigneur, tu sais la peine que j’éprouve à cause de cette situation douloureuse. Je prie pour que tu guérisses cette blessure. Je prie pour que tu m’aides à améliorer ma relation avec mon frère, ma sœur en Christ. Je les pardonne sincèrement. Peut-être qu’ils n’avaient pas l’intention de me faire du mal. Je les pardonne. Peut-être qu’il s’agit d’un malentendu. Aide-moi à être compréhensif. Je les pardonne. Ma relation avec eux est trop importante pour qu’elle soit gâchée. Tu as tant fait, Seigneur, pour nous réconcilier avec toi. Tu as donné ta vie sur la croix. Permets que je puisse à mon tour me réconcilier avec tous ceux qui m’ont fait du mal, quelles qu’en soient les raisons, car tu veux que nous restions unis entre nous, que nous nous aimions comme tu nous as aimés. Aide-nous à ne pas tenir compte des erreurs commises à notre encontre. Nous te le demandons en ton nom, Seigneur Jésus, amen. »

Eh bien, demain, nous allons explorer ensemble de plus près cette question du jugement des autres et du jugement de Dieu.