Romains 14.14-23

Semaine 15 - jour 5

Épître aux Romains

Romains 14.14-23

12:00


À la lecture de ce passage, nous pouvons nous demander ce que veut dire ‘accueillir les autres’. Eh bien, cela veut dire littéralement accueillir les autres tels qu’ils sont, pour qu’ils se sentent toujours les bienvenus, malgré des désaccords qui pourraient nous séparer, car c’est Christ qui nous a unis. Paul nous demande d’arrêter de nous condamner les uns les autres.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur la lettre de Paul aux Romains ! Aujourd'hui, nous poursuivons notre réflexion sur le chapitre 14. Nous en sommes au cinquième et dernier jour de notre survol de ce chapitre, et étudierons ensemble les versets 14 à 23.

Nous avons vu comment le premier verset de ce chapitre donne le ton en mettant l’accent sur l’accueil sans réserve des autres, en particulier de ceux qui sont faibles dans la foi. Nous avons parlé des questions qui peuvent diviser les croyants et de ce que la Bible en dit, mais qui n’affectent pas le fondement de notre foi commune. Nous avons aussi parlé du jugement que nous portons sur les autres et que Dieu porte sur nous. Nous avons enfin parlé de ceux qui sont faibles dans la foi. Et nous avons pu conclure avec l’apôtre Paul que, quels que soient nos points de désaccord, nous devons nous abstenir de mépriser, de juger et de condamner les autres. Aujourd’hui, nous allons nous concentrer sur le premier mot de notre chapitre : « Accueillez ». « Accueillez celui qui est faible dans la foi sans discuter ses opinions. » Comment accueillons-nous les croyants qui ont des opinions différentes des nôtres ?

Lisons ensemble les versets 14 à 23 du chapitre 14 de la lettre de Paul aux Romains : « Je sais et je suis convaincu dans le Seigneur Jésus que rien n'est impur en soi, mais si quelqu’un considère telle chose comme impure, alors elle est impure pour lui. Si ton frère est attristé à cause de ce que tu manges, tu ne marches plus selon l'amour. Ne cause pas, par ta nourriture, la perte de celui pour lequel Christ est mort. Que ce qui est bon pour vous ne devienne pas un sujet de calomnie. En effet, le royaume de Dieu, ce n'est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie, par le Saint-Esprit. Celui qui sert Christ de cette manière est agréable à Dieu et approuvé des hommes. Ainsi donc, recherchons ce qui contribue à entretenir la paix et à nous faire grandir mutuellement dans la foi. Pour de la nourriture, ne détruis pas l'œuvre de Dieu. Certes, tout est pur, mais il est mal de manger quelque chose si cela représente un obstacle pour quelqu’un. Il est bien de ne pas manger de viande, de ne pas boire de vin et de t'abstenir de ce qui peut être pour ton frère un obstacle, [un piège ou une source de faiblesse]. Cette foi que tu as, garde-la pour toi devant Dieu. Heureux celui qui ne se condamne pas lui-même par ce qu'il approuve! Mais celui qui a des doutes au sujet de ce qu'il mange est condamné, parce qu'il n'agit pas par une conviction de foi. Tout ce qui ne provient pas d’une conviction de foi est péché. »

À la lecture de ce passage, nous pouvons nous demander ce que veut dire ‘accueillir les autres’. Eh bien, cela veut dire littéralement accueillir les autres tels qu’ils sont, pour qu’ils se sentent toujours les bienvenus, malgré des désaccords qui pourraient nous séparer, car c’est Christ qui nous a unis. Paul nous demande d’arrêter de nous condamner les uns les autres. Nous faisons confiance à Jésus-Christ qui a le pouvoir, par son Esprit, d’affermir ceux qui sont faibles dans la foi, dont les opinions sur des points non essentiels à la foi sont trop rigides. Ce n’est pas à nous de prendre parti. Ce n’est pas à nous de les forcer à changer. Au contraire, nous les accueillons tels qu’ils sont ; nous pouvons donner des conseils bienveillants discrètement. Par exemple, au lieu de demander à quelqu’un d’arrêter de fumer, nous pourrions lui dire que notre corps est le temple du Saint-Esprit, que Dieu prend soin de ce corps qu’il nous a donné. À notre tour, nous respectons et prenons soin de notre corps en le protégeant de ce qui peut le détruire. Respecter notre corps, c’est exprimer notre reconnaissance à Dieu. Ainsi, accueillir les autres, c’est savoir les reprendre dans la douceur, sans jamais les juger. Nous voulons que ce soit le Saint-Esprit qui transforme la vie de ceux qui sont faibles dans la foi. Ce n’est pas notre rôle. Le mot ‘Seigneur’ apparaît huit fois dans notre texte ; c’est lui qui dirige nos vies. Souvenons-nous que nous nous tiendrons tous un jour devant le tribunal de Dieu. C’est lui qui fera le tri de nos bonnes et de nos mauvaises actions, et qui retiendra les bonnes. Devant lui, nous fléchirons tous le genou ! Nous accueillons donc les autres qu’ils aient tort d’agir comme ils le font ou non. Si Dieu nous accueille, si Dieu les accueille, qui sommes-nous pour ne pas les accueillir nous-mêmes de tout cœur ?

Cela implique-t-il que nous devons renoncer à faire certaines choses qui ne sont pas mauvaises en soi et que nous aimons faire, comme manger de la viande ou boire du vin ? Dois-je laisser ceux qui sont faibles dans la foi le droit de contrôler ce que je fais ou ne fais pas ? En fait, notre rôle n’est pas d’imposer nos opinions, même si elles sont justes, car nous ne voulons pas causer du mal à ceux dont la foi est fragile. Au contraire, nous voulons les aider à mûrir progressivement dans la foi. C’est un peu comme si nous devions traverser une rivière en montagne sur un pont de corde suspendu et sans rampe. La traversée est délicate à cause du vent, et on peut perdre l’équilibre facilement. Certains peuvent traverser ce pont sans difficulté ; ils ont un sens de l’équilibre et n’ont pas peur du vide. D’autres, sans doute nombreux, sont pris de frayeur à cause du vent et du manque de sécurité, et traversent en rampant, au lieu de marcher. Mais ils arrivent tout de même de l’autre côté de la rivière. Si on leur laisse le temps de s’accoutumer à ce type de traversée, ils gagneront peu à peu en confiance, et pourront traverser plus facilement et plus rapidement. Nous ne pouvons pas les forcer à traverser à notre rythme ou même les encourager à courir, car le risque de tomber est grand sur des ponts instables. Ce serait faire preuve d’insensibilité, avec pour conséquence le découragement et l’abandon. Il en va de même avec ceux dont la foi n’est pas encore affermie.

Paul nous donne trois raisons qui nous conduisent à renoncer à notre droit de faire ce que nous croyons être bien, mais qui peut offenser les plus faibles dans la foi. Certaines choses sont impures aux yeux des faibles dans la foi :

- Au lieu d’en discuter avec eux, respectons tout d’abord leurs convictions, car nous n’avons pas le droit de nuire à leur foi. Nous gardons bien sûr nos propres convictions, sinon nous commettrions un péché, mais nous suivons l’exemple de Jésus, et d’une certaine manière, nous sommes faibles avec les faibles.

- Ensuite, mettons en perspective ce qui nous préoccupe. Donnons la priorité au Royaume, comme le verset 17 le démontre en disant : « En effet, le royaume de Dieu, ce n'est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie, par le Saint-Esprit. » Qu’est-ce qui importe vraiment ? N’est-ce pas la justice, la paix et la joie de Dieu ? Ne nous laissons donc pas prendre au piège des vaines discussions sur des questions qui, somme toute, ne sont pas en elles-mêmes de grande importance.

- Enfin, ce qui motive notre renoncement à manger ou boire certains aliments, et à respecter certains jours du calendrier religieux, c’est la paix, comme le souligne le verset 19 : « Ainsi donc, recherchons ce qui contribue à entretenir la paix et à nous faire grandir mutuellement dans la foi. » Ne prenons pas le risque de provoquer le trouble et la division. Cela n’en vaut vraiment pas la peine. Il y a tellement d’autres choses plus importantes dans la vie chrétienne. Restons donc en paix les uns avec les autres.

Lorsque nous lisons les dernières paroles de ce chapitre 14, nous découvrons la puissance de la vérité qu’elles révèlent. Paul parle de la croix et dit : « Ne cause pas, par ta nourriture, la perte de celui pour lequel Christ est mort. » L’enjeu est de taille !

Paul parle aussi de la résurrection. Il parle de cela à la lumière de la seconde venue de Jésus-Christ, du jugement de Christ. Les choses qui sont au cœur même de notre foi sont abordées dans ces versets. C’est pourquoi les forts doivent soutenir les faibles, et les encourager sans discuter leurs opinions, avec humilité. Ils font passer l’intérêt des autres avant le leur, et parfois renoncent complètement à leur intérêt, car il s’agit de sauvegarder la foi des plus faibles, que nous ne pouvons pas scandaliser. Ce qui est important, c’est de veiller à ne pas faire sombrer les faibles dans le désespoir, mais au contraire de contribuer à affermir leur foi. Agir ainsi, c’est agir comme Jésus-Christ agit avec nous. Pourvu que tout ce que nous entreprenions soit entrepris avec conviction de foi. Cette conviction vaut pour les forts comme pour les faibles. La foi n’est pas efficace lorsque le doute et l’hésitation s’installent en nous.

Agissons donc avec conviction et prions ensemble maintenant pendant quelques instants : « Seigneur, nous voulons être forts dans la foi. Permets qu’elle grandisse en nous. Oui, affermis-nous dans la foi. Nous pensons à ceux qui sont faibles dans la foi. Préserves-nous de tout orgueil à leur égard, car ils comptent tout autant à tes yeux que ceux qui sont forts. Rends-nous attentifs et compréhensifs. Nous ne sommes en rien supérieurs à eux et n’avons aucune raison de nous considérer comme supérieurs à eux. Nous renonçons volontiers à notre liberté par rapport à ce qui n’est pas essentiel à la foi, car notre but ultime est de fortifier la foi des faibles. Nous ne voulons pas les mépriser, nous ne voulons pas les juger. Permets aussi aux faibles dans la foi de ne pas condamner ceux qui n’ont pas les mêmes convictions qu’eux. Nous voulons vivre ensemble dans l’unité, nos pensées et notre cœur tournés vers toi. Nous te le demandons au nom de Jésus, amen. »

Rejoignez-nous donc la semaine prochaine ! Nous étudierons ensemble le chapitre 15 de la lettre de Paul aux Romains.