Romains 14.13

Semaine 15 - jour 4

Épître aux Romains

Romains 14.13

12:01


Le verset 13 va plus loin et dit : « Ne nous jugeons donc plus les uns les autres, mais veillez plutôt à ne pas placer d’obstacle ou de piège devant votre frère. » C'est pourquoi il est si important de comprendre ceux dont la foi est faible et d’être très attentionné à leur égard. En quelque sorte, Paul demande aux forts de ménager les plus faibles, et surtout pas de les mépriser et d’entretenir à leur égard de mauvais sentiments. Une telle attitude pourrait causer la chute de ceux qui sont plus faibles qu’eux en ce qui concerne ce qu’il faut manger ou non, quelle date religieuse il faut observer ou non. Mais comment reconnaître celui qui est fort dans la foi de celui qui est faible dans la foi ?
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur la lettre de Paul aux Romains ! Aujourd'hui, nous poursuivons notre réflexion sur le chapitre 14. Nous en sommes au quatrième jour de notre survol de ce chapitre, et nous étudierons ensemble le verset 13 en nous concentrant sur la question suivante : qui sont ceux qui sont faibles dans la foi ? En quoi leur foi est-elle faible ?

Au cours des trois derniers jours, nous avons parlé de questions qui suscitent souvent des disputes parmi les chrétiens, mais pour lesquelles la Bible n’apporte pas de réponse catégorique. Ces questions controversées ont à faire avec des pratiques religieuses traditionnelles auxquelles certains attachent beaucoup d’importance et d’autres pas du tout. Nous avons également parlé du jugement sévère et de la condamnation que certains portent sur le comportement de ceux qui s’opposent à leurs propres vues, et avons rappelé les avertissements de Dieu sur leur jugement et leur condamnation. Le verset 13 va plus loin et dit : « Ne nous jugeons donc plus les uns les autres, mais veillez plutôt à ne pas placer d’obstacle ou de piège devant votre frère. »

C'est pourquoi il est si important de comprendre ceux dont la foi est faible et d’être très attentionné à leur égard. En quelque sorte, Paul demande aux forts de ménager les plus faibles, et surtout pas de les mépriser et d’entretenir à leur égard de mauvais sentiments. Une telle attitude pourrait causer la chute de ceux qui sont plus faibles qu’eux en ce qui concerne ce qu’il faut manger ou non, quelle date religieuse il faut observer ou non. Mais comment reconnaître celui qui est fort dans la foi de celui qui est faible dans la foi ? Je vous propose les définitions suivantes :

- Les forts dans la foi se sentent libres de faire tout ce qui n'est pas spécifiquement interdit par la Bible sans problème de conscience.

- Les faibles dans la foi ont une conscience sensible, surtout à un moment donné, peut-être à cause des expériences qu’ils ont vécu pendant leur enfance ou de leurs expériences religieuses. Il leur est impossible de renoncer à certaines traditions et observances religieuses. Pour eux, ce serait commettre un sacrilège, par exemple, de manger du porc. Ce qui manque aux faibles, ce n'est pas la force ou la maîtrise de soi, mais la liberté de conscience. À l’époque de Paul, il y avait beaucoup de chrétiens juifs à Rome. Ils avaient grandi dans leurs familles juives, et respectaient les fêtes et rites religieux et alimentaires de l’Ancien Testament depuis leur jeune enfance. Ils avaient donc du mal à vivre dans la liberté qu’on découvre en Jésus-Christ.

Paul mentionne deux types de combat spirituel auxquels les faibles dans la foi sont aux prises : le légalisme et les œuvres. Le légalisme crée des règles strictes là où il ne devrait pas y en avoir. Le légaliste n’est pas quelqu’un qui veut nécessairement priver les autres de leur joie de vivre la foi dans la liberté et qui, par la force des choses, fait souvent triste mine. Il cherche avant tout à protéger sa conscience, en s’assurant que tout ce qu’il fait ne heurte pas sa conscience. Il s’appuie donc sur des règles existantes ou qu’il invente, et les applique minutieusement pour s’assurer qu’il ne commet pas d’erreur. Il se sent ainsi protégé du mal. Mais il ne se rend pas compte que, pour être proche de Dieu, il ne s’agit pas simplement d’appliquer des règles de conduite strictes. C’est de tout notre cœur que nous nous approchons de lui. C’est notre amour pour lui qui nous dirige vers lui, parce qu’il nous a aimés le premier. Et c’est cet amour qui nous libère et nous procure la joie de servir Dieu aussi fidèlement que possible. On voit bien que le légalisme, avec tout son cortège de règles à observer scrupuleusement, est un signe de notre faiblesse dans la foi.

À ceux qui sont forts dans la foi, l’apôtre Paul donne un avertissement : ne profitez pas de la faiblesse des autres pour les regarder de haut. Rappelons-nous le principe fondamental dont nous avons parlé il y a quelques jours : n’ayons pas une opinion trop haute de nous-mêmes. Considérons donc les autres comme supérieurs à nous, qu’ils soient faibles dans la foi ou non. Nous ne pouvons pas réclamer aux autres d’avoir une foi égale à la nôtre. Tout le monde ne doit pas et ne peut pas avoir la même opinion que nous dans tous les domaines de la vie chrétienne. Veillons donc à ne pas nuire à la croissance spirituelle des autres.

Les faibles dans la foi mènent un autre combat inutile. Pour eux c’est par les œuvres, par ce que j’accomplis, que ma foi peut grandir. Dieu m’accepte grâce à mes actions. Les faibles n'ont pas encore pleinement compris la grâce. Pourquoi cette question de la grâce est-elle si importante ? Parce que comprendre pleinement la grâce non seulement nous aide à grandir en tant que chrétien, mais c’est elle qui nous conduit à Christ en premier lieu. Et si vous et moi, en tant que croyants, ne manifestons pas et ne montrons pas au monde la grâce de Dieu, nous ne discernons pas ce qu’il nous faut vraiment pour venir à Christ.

Il faut bien comprendre qu’être fort dans la foi, ce n’est pas être tolérant avec le péché, c’est vivre dans la liberté que Dieu nous a donnés avec sérénité, mais aussi sans les contraintes que voudraient nous imposer les légalistes. La foi ne peut pas être vécue comme l’observation de règles contraignantes qui n’ont rien à voir avec l’Évangile. Cela rebute ceux qui sont intéressés par le message de la Bonne Nouvelle, mais qui ne voient pas se manifester en nous la grâce de Dieu. Ils voient parfois l'Église comme un lieu qui impose des normes et des règles de conduite qui n'ont rien à voir avec les Écritures. Ils ne voient pas le lien entre la façon dont nous agissons et la grâce de Dieu en Jésus-Christ. C'est pourquoi Paul a consacré toute sa vie à aider ceux qui cherchaient de tout cœur à découvrir la grâce de Dieu. Nous avons peut-être reçu des enseignements divers dans nos églises qui nous imposaient d’appliquer certaines règles religieuses qui n’ont rien à voir avec la foi. C’est en lisant les Écritures que nous apprenons à discerner ce qui est bon et ce qui est mauvais. Le pasteur anglais Charles Spurgeon a dit un jour à propos de cette question de règles : « J'ai découvert dans ma propre vie spirituelle que plus je me fixe de règles, plus je commets des péchés. » Eh bien, il avait compris que notre vie en Jésus-Christ n'est pas basée sur des règles, elle est basée sur la grâce. Jésus-Christ nous a rappelés le plus grand des commandements, celui d’aimer le Seigneur, notre Dieu, de tout notre cœur, de toute notre âme et de toute notre pensée. Et Jésus a ajouté : « C'est le premier commandement et le plus grand. Et voici le deuxième, qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. » Si nous comprenons vraiment cela, nous serons alors capables de vivre une vie de grâce.

À propos de ceux qui sont faibles dans la foi, l’apôtre Paul demande aux chrétiens qui se croient forts : « Veillez plutôt à ne pas placer d’obstacle ou de piège devant votre frère. » Voilà comment nous devons traiter ceux qui sont faible dans la foi. Nous devons les protéger et veiller à ce qu’ils ne tombent pas. Il vaut mieux renoncer à faire quelque chose que je sais être bien, que de choquer quelqu’un d’autre par mon comportement, même s’il ne devrait pas être offusqué par mes actions. Et réciproquement, ceux qui sont plus faibles dans la foi ne doivent pas condamner ceux que ne font pas comme eux. Rappelons-nous enfin les paroles de Paul aux Colossiens, au chapitre 2, verset 16 : « Que personne ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou à propos d'une fête, d'un nouveau mois ou du sabbat: tout cela n’était que l'ombre des choses à venir, mais la réalité est en Christ. » Ne nous jugeons donc pas les uns les autres !

Prions à présent pour les nouveaux croyants dans nos communautés dont la foi est faible et qui ont besoin d’être affermis par Dieu, avec notre aide. Prions aussi pour les chrétiens dont la foi n’a pas mûri et qui se comportent toujours comme de jeunes croyants, qui sont enfermés dans leurs habitudes et rituels auxquels ils ne peuvent pas ou ne veulent pas renoncer. Nous savons tous très bien que notre propre foi a encore besoin de grandir ! Aussi, quand nous prions pour les autres, c’est aussi pour nous que nous prions : « Seigneur, nous te présentons ceux qui nous entourent et qui sont jeunes dans la foi. Aide-nous à ne pas être condescendants à leur égard, mais compréhensifs, et à être prêts à les aider et à les accepter tels qu’ils sont sans esprit de supériorité, mais avec humilité. Nous prions aussi pour nous-mêmes, nous avons-nous aussi besoin de devenir plus forts dans la foi. Nous voulons résister à la tentation de nous réfugier derrière des principes, des règles et des traditions qui nous empêchent d’avoir une foi solide, ancrée dans ta Parole. Garde-nous, Seigneur, de la tentation d’avoir du mépris pour ceux qui attachent de l’importance à des traditions qui sont mortes depuis que tu es ressuscité, depuis que tu as tout accompli pour nous. Tiens compte de leur sincérité, car c’est toi qu’ils veulent servir, et nous sommes heureux de savoir que tu vas les affermir, et qu’ils garderont la foi. Nous implorons nous-mêmes ta grâce et ta bonté, car il nous arrive de faire des choix égoïstes, sans considération pour les autres ; nous nous concentrons sur nous-mêmes au lieu de penser à toi et à nos frères et sœurs dans la foi. Nous voulons mieux te connaître de jour en jour jusqu’au jour où nous serons avec toi pour toujours. Nous te le demandons avec reconnaissance en ton nom, amen. »

Demain, nous poursuivrons et terminerons notre survol du chapitre 14 en réfléchissant ensemble sur les versets 14 à 23.