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Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur la lettre de Paul aux Romains ! Aujourd'hui, nous poursuivons notre réflexion sur le chapitre 13. Nous en sommes au troisième jour de notre survol de ce chapitre cette semaine, et étudierons ensemble les versets 7 à 10.
La deuxième partie de la lettre aux Romains, du chapitre 12 à la fin de la lettre, traite d’une nouvelle façon de penser. Comment penser comme un serviteur doit penser ? Comment penser comme un serviteur dans sa relation avec Dieu ? Comment penser comme un serviteur par rapport à soi-même, et à ses propres pensées ? Comment penser comme un serviteur dans son rapport avec les autorités qui nous gouvernent ? Aujourd'hui, alors que nous poursuivons notre étude du chapitre 13, nous réfléchirons sur notre façon de penser à l’égard de notre prochain, de ceux qui nous entourent. Comment pensez-vous à eux en tant que serviteurs ? Et comment vous comportez-vous à leur égard ? Paul nous dit ceci aux versets 7 et 8 : « Rendez à chacun ce qui lui est dû: l'impôt à qui vous devez l'impôt, la taxe à qui vous devez la taxe, le respect à qui vous devez le respect, l'honneur à qui vous devez l'honneur. Ne devez rien à personne, si ce n'est de vous aimer les uns les autres, car celui qui aime les autres a accompli la loi. »
Les Écritures nous rappellent une chose essentielle ici à propos de notre rapport avec les autres : Ne devons rien à personne. C’est une des façons d’aimer notre prochain. Nous ne devrions pas avoir de dette dans les relations que nous entretenons les uns avec les autres. On sait que les chrétiens juifs pouvaient hésiter à payer l’impôt aux autorités païennes, mais Paul leur demande de le faire de tout cœur. Mais tous les chrétiens doivent aussi rendre aux autres ce qu’ils leur doivent. Nous pensons bien sûr ici à la recommandation de ne pas contracter de prêt auprès des autres. Mais ce n’est pas l’idée principale dont il est question ici. L'idée principale concerne notre relation avec les autres, la dette d'amour que nous avons les uns envers les autres. Ce que nous devons rendre surtout à tous nos proches, et particulièrement à tous les chrétiens, c’est l’amour pour eux. Ainsi nous ne leur devons rien, mais nous leur devons tout ! Nous pouvons en quelque sorte payer cette dette d’amour de multiples manières, en exprimant notre gratitude, ou en apportant une aide pratique.
Beaucoup se demandent si nous ne pouvons pas avoir de dette financière avec personne. En fait, il ne s’agit pas ici principalement de finances, mais de relations. Nous nous attarderons davantage sur cette question demain. Contentons-nous de dire pour le moment que nous devons rendre à chacun l’amour dans la foi, car c’est ainsi que nous accomplissons la loi avec toutes ces exigences. Nous lisons au verset 9 : « En effet, les commandements: Tu ne commettras pas d'adultère, tu ne commettras pas de meurtre, tu ne commettras pas de vol, [tu ne porteras pas de faux témoignage,] tu ne convoiteras pas, ainsi que tous les autres, se résument dans cette parole: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. L'amour ne fait pas de mal au prochain; l'amour est donc l'accomplissement de la loi. »
« Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Mais qui donc est mon prochain, celui à qui je dois faire du bien ? C’est la question qu’un professeur de la loi a posé un jour à Jésus pour lui tendre un piège. Mais Jésus, au lieu de lui donner une réponse directe comme on pouvait s’y attendre, lui a répondu en racontant une histoire, devenue très célèbre, celle du bon Samaritain. Vous vous souvenez certainement de l’histoire de cet homme juif battu et volé par des brigands, et laissé pour mort sur le bord d’une route. Deux chefs religieux sont passés à côté de lui, mais aucun d’eux n’est intervenu pour aider le malheureux ; ils l’ont laissé sans s’en occuper. C’est un Samaritain, un ennemi des Juifs, qui a pris soin de lui. Lorsque Jésus demanda à ses auditeurs qui était le prochain du blessé, la réponse parût évidente : le Samaritain bien sûr ! Ni les auditeurs ni le professeur de la loi ne s’attendaient à ce que Jésus retourne la question. En effet, il ne répond pas à la question ‘qui est mon prochain ?’, mais plutôt à celle-ci, ‘qui s’est révélé comme le prochain ?’ Le lévite et le prêtre, sans doute par peur, ou bien par désintérêt, ne se sont pas considérés comme les prochains de l’homme en péril, comme s’ils devaient absolument venir à son secours. Montrons-nous proches de ceux qui ont besoin de nous !
Nous devons aimer notre prochain comme nous-même ! Qu’est-ce que cela signifie ? Paul nous donne une réponse claire dans sa lettre aux Philippiens, au chapitre 2, versets 3 et 4 : « Ne faites rien par esprit de rivalité ou par désir d’une gloire sans valeur, mais avec humilité considérez les autres comme supérieurs à vous-mêmes. Que chacun de vous, au lieu de regarder à ses propres intérêts, regarde aussi à ceux des autres. »
Comment pouvons-nous être assez humbles pour considérer les autres au-dessus de nous ? C’est déjà difficile de les aimer comme nous-mêmes ! En fait, nous y parviendrons si nous adoptons l’attitude de Jésus, qui s’est fait serviteur. L’apôtre Paul nous donne la réponse : « Que votre attitude soit identique à celle de Jésus-Christ : lui qui est de condition divine, il n'a pas regardé son égalité avec Dieu comme un butin à préserver, mais il s'est dépouillé lui-même en prenant une condition de serviteur, en devenant semblable aux êtres humains. » Jésus nous a considérés comme supérieurs à lui ! La seule façon d’aimer notre prochain est de puiser dans l’amour de Jésus-Christ pour nous. Il est le seul à nous rendre capables d’aimer les autres. L’amour qui se donne si humblement est en fait l’amour le plus fort, l’amour qui défie toutes les craintes, toutes les peurs qui nous empêchent d’aimer en servant, en aidant les autres, comme c’est le cas du lévite et du prêtre de l’histoire du bon Samaritain racontée par Jésus. C’est un amour qui prend des risques. La peur rend égoïste, l’amour véritable bannit la peur, comme l’apôtre Jean le déclare dans sa première lettre, au chapitre 4, verset 18. La Bible du Semeur le dit ainsi : « Dans l’amour, il n’y a pas de place pour la crainte, car l’amour parvenu à une pleine maturité chasse toute crainte. »
Nous devons expérimenter l'amour parfait de Jésus-Christ de manière quotidienne afin d'aimer notre prochain comme nous-mêmes. Il est facile de prononcer cette courte phrase : « Aime ton prochain comme toi-même », mais il faut que l'amour de Jésus-Christ soit révélé et exprimé en nous et qu'il renforce notre cœur et notre vie à chaque instant pour y parvenir. Ces versets nous rappellent que l'amour est une dette impayée, mais j'ai l'occasion de la payer chaque jour. Nous parlons d'aimer notre prochain comme nous-mêmes. Nous parlons d'aimer sans faire de mal à notre prochain car l'amour est l'accomplissement de la loi, l’accomplissement de tout ce que Dieu nous a dit de faire. Il ne s'agit pas ici d’une philosophie. Il ne s'agit pas seulement d'idées vagues et imprécises. Dieu nous a donné sa Parole afin que nous puissions agir en conséquence.
Je voudrais donc passer un temps prolongé en prière avec vous aujourd'hui, et prier pour que Dieu nous donne la force, la sagesse et la direction pour vivre cette phrase. Nous la comprenons tous, mais nous avons un grand défi à relever chaque jour : « Notre Père, tu nous as dit clairement et simplement ‘Aime ton prochain comme toi-même.’ C’est un immense défi pour nous tous. Nous voulons aimer comme tu nous le demandes, mais, Seigneur, nous avons besoin de ta force. Et ce n'est pas qu’un simple geste de ta part que nous réclamons. Nous avons besoin que tu la renouvelles chaque jour, jusqu’à la fin de nos jours. Lorsque nous nous approchons de toi, nous nous rendons compte combien tu nous aimes, et nous ressentons alors la force d'aimer ceux qui nous entourent. En ce moment même, nous nous accrochons à toi : Tu es la vigne. Nous sommes les sarments : nous puisons notre force en toi. Nous grandissons dans la foi grâce à toi. Et nous te remercions pour ton amour. Il n'y a rien, vraiment rien qui puisse nous séparer de ton amour. Ce que nous avons étudié ces derniers jours nous rappelle la force que nous trouvons dans ton amour. Nous voulons être capables d'aimer ceux qui nous entourent. Et nous prions en ce moment pour que tu nous aides à voir qui aimer et comment aimer aujourd'hui. Seigneur, nous ne pouvons pas aimer quelqu'un hier. Nous ne pouvons pas l'aimer demain. Montre-nous donc aujourd’hui qui aimer et comment aimer aujourd’hui. Père, ce pourrait être quelqu'un que nous n'avons jamais rencontré. Aide-nous à l'aimer aujourd'hui. Ce pourrait être quelqu’un de
notre bureau, quelqu'un avec qui nous travaillons, quelqu'un de notre école.
Seigneur, aide-nous à exprimer l'amour aujourd'hui. Ce pourrait aussi être quelqu'un que nous avons considéré comme un ennemi jusqu’ici. Quelqu'un peut-être qui a agi à notre égard comme un ennemi. Seigneur, aide-nous à aimer cette personne aujourd'hui. Ce peut être quelqu'un de ma propre famille. Seigneur, aide-moi à aimer cette personne aujourd'hui. Aide-moi à voir qui aimer, mais aide-moi aussi à voir comment aimer. Je l'avoue, je ne sais pas toujours comment aimer. Seigneur, tu peux voir droit dans nos cœurs. Tu sais exactement ce dont nous avons besoin à chaque instant, mais je ne peux pas le voir. Alors parfois, même en essayant d'aimer les autres, je suis maladroit. Je ne dis pas les bons mots, ou si j'essaie de dire les bons mots, ils ne viennent pas comme je le voudrais. Et puis parfois, je me sens gêné de ne pas aimer comme je le voudrais. Seigneur, aide-moi aujourd'hui à mettre cette gêne de côté et à prendre le risque d'aimer, car je sais que prendre le risque d'aimer est bien plus sain et plus significatif que de ne pas aimer. Aujourd'hui, aide-moi à aimer les autres en priant pour eux. Aide-moi à aimer les autres en les servant. Aide-moi à aimer les autres en partageant avec eux la bonne nouvelle de ce que tu as fait dans ma vie. Aide-moi à aimer les gens en les encourageant. Mon Seigneur et mon Dieu, aide-moi à aimer toujours plus comme tu aimes. À cause de ton amour pour moi, fortifie-moi pour aimer davantage et beaucoup mieux tous ceux qui sont entrés dans ma vie. Je te prie pour tout cela au nom de Jésus, amen. »