Romains 13.7

Semaine 14 - jour 4

Épître aux Romains

Romains 13.7

17:08


Nous en sommes au quatrième jour de notre survol de ce chapitre, et nous allons faire quelque chose d'un peu différent aujourd'hui. Nous avons parlé hier de la phrase : « Rendez à chacun ce qui lui est dû. » Cette phrase est un rappel de certains principes ou règles d'étude de la Bible qui nous aident à étudier les Écritures de telle sorte qu’on évite des explications erronées. Ce verset évoque l'importance de traiter la vérité de la Bible avec sagesse et avec beaucoup d’attention.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur la lettre de Paul aux Romains ! Aujourd'hui, nous poursuivons notre réflexion sur le chapitre 13. Nous en sommes au quatrième jour de notre survol de ce chapitre, et nous allons faire quelque chose d'un peu différent aujourd'hui. Nous avons parlé hier de la phrase : « Rendez à chacun ce qui lui est dû. »

Cette phrase est un rappel de certains principes ou règles d'étude de la Bible qui nous aident à étudier les Écritures de telle sorte qu’on évite des explications erronées. Ce verset évoque l'importance de traiter la vérité de la Bible avec sagesse et avec beaucoup d’attention. La vérité, c’est qu’il est facile de déformer le sens de la Bible pour lui faire dire ce que nous voulons qu'elle dise. Il est donc important d'être conscient de certaines règles. La Bible contient tant de mots et de phrases que nous pouvons assembler d’une manière ou une autre pour leur faire dire ce que nous voulons ! Mais si nous tenons compte des règles importantes sur l’étude de la Bible, nous pouvons en être protégés. Je trouve incroyable de voir comment on peut rejeter les règles de bon sens pour essayer de tordre le sens des Écritures pour en dire ce qu'on veut leur faire dire. Nous ne pouvons tout simplement pas ignorer les règles de compréhension d'une langue ou d'un livre lorsque nous lisons et enseignons la Bible. Au fur et à mesure que nous apprenons à connaître la Parole de Dieu, il est essentiel de comprendre quelques règles simples relatives à l’étude de la Bible. Lorsqu’on les connaît, on est en mesure de repérer ceux qui déforment la vérité de la Parole. Et cela nous aide également à nous assurer que nous ne nous égarons pas nous-mêmes dans notre compréhension de la Parole.

Il y a sept ou huit règles ou principes distincts fondamentaux que nous devons observer lorsque nous étudions la Bible. Nous nous arrêterons aujourd’hui sur quatre d’entre elles. La règle la plus négligée est liée à cette phrase : « Rendez à chacun ce qui lui est dû. » Je garderais pour la fin la règle la moins respectée de nos jours et vais mentionner tout d’abord trois autres principes souvent bafoués. Ils se rapportent tous au passage de la deuxième lettre de Paul à Timothée, au chapitre deux, verset 15, dans lequel Paul déclare : « Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme qui a fait ses preuves, un ouvrier qui n'a pas à rougir mais qui expose avec droiture la parole de la vérité. » Comment traiter avec exactitude la Bible, Parole de Dieu ?

Permettez-moi de vous confier quatre règles fondamentales : la première est de comprendre l'Ancien Testament à la lumière du Nouveau Testament. C'est une façon de traiter avec exactitude la parole de Dieu. De toute évidence, Dieu nous a donné plus de lumière dans le Nouveau Testament, plus de clarté sur son dessein éternel pour l’humanité et la terre entière que dans l’Ancien Testament. Nous comprenons donc ce que nous lisons dans l'Ancien Testament à la lumière de ce que nous dit le Nouveau Testament. L'Ancien Testament peut nous paraître déroutant parfois, même effrayant si nous ne connaissons pas ce que le Nouveau Testament en dit. Ce n’est certainement pas dû au fait que l’Ancien Testament contiendrait des erreurs que le Nouveau Testament corrigerait ! Mais nous pourrions l’imaginer ainsi : l'Ancien Testament est comme une pièce faiblement éclairée remplie de trésors cachés, et le Nouveau Testament apporte plus de lumière et de clarté dans cette pièce. Il nous permet d’entrevoir la véritable beauté des trésors contenus dans l'Ancien Testament. Très souvent, l’obscurité de l’Ancien Testament provient simplement du fait que nous ne connaissons rien des cultures ambiantes des pays de l’Ancien Testament et d’Israël en particulier. Par exemple, si nous considérons les lois sacrificielles de l'Ancien Testament, celles-ci peuvent nous paraître très étranges. Pourquoi Dieu voudrait-il que des milliers de moutons et de bovins soient tués ? Pourquoi tout ce sang ? Mais dès que nous lisons dans le Nouveau Testament le récit du sacrifice de Jésus pour nous, de son sang versé pour notre pardon, la lumière se fait peu à peu. Dès que nous lisons dans la lettre aux Hébreux que son sacrifice est le sacrifice unique pour tous et qu'aucun autre sacrifice n'est nécessaire, nous commençons à comprendre pourquoi Dieu a voulu instituer le système sacrificiel dans l'Ancien Testament. Il s’agissait d’une préparation à ce que Jésus accomplirait un jour sur la croix.

Donc, règle numéro un, nous comprenons l'Ancien Testament à la lumière du Nouveau Testament. Règle numéro deux, nous comprenons les passages flous

à la lumière des passages clairs. Beaucoup enfreignent ce principe fondamental.

Ils trouvent un passage dans la Bible qu'ils ne comprennent pas et décident eux-mêmes de la manière de l'interpréter. Ensuite ils essaient de faire en sorte que tous les autres passage de la Bible qui s’y rapportent correspondent à leur propre interprétation. Cela peut représenter des centaines de passages ou de mots.

cela peut représenter des centaines de versets. Par exemple, nous lisons dans la première lettre de Paul aux Corinthiens, chapitre15 et verset 29 : « Si les morts ne ressuscitent en aucun cas, pourquoi se font-ils baptiser pour eux? » Nous ne savons pas avec certitude ce que Paul voulait dire par ‘se faire baptiser pour les morts.’ Plusieurs interprétations possibles se concentrent sur le fait que Paul fait référence à ce que certaines personnes pratiquaient à son époque, mais qu’il ne nous demande pas de faire la même chose. Nous constatons cependant que des sectes et de faux enseignants prennent souvent un verset comme celui-ci et font croire que la Bible est d'accord avec ce qu'ils ont déjà enseigné. Par exemple, ils peuvent nous dire : « Ce verset signifie que vous devez être baptisés pour vos proches afin de leur assurer ‘une place au ciel’. » Mais pour parvenir à une telle conclusion, vous devrions rejeter de nombreux passages très clairs sur la question du salut. Ces passages disent clairement qu’il nous revient de prendre nous-mêmes la décision d’accepter le salut que Dieu nous offre, et que personne d’autre ne peut décider à notre place. Le Nouveau Testament contient aussi de nombreux passages clairs sur le baptême qui précisent que c’est moi qui décide de me faire baptiser après avoir choisi de consacrer ma vie à Jésus-Christ. Le baptême est ainsi un symbole, une image de ce que Jésus a fait dans ma vie et un signe pour les autres que je lui appartiens désormais. Laissons-donc les passages clairs sur le salut et sur le baptême nous aider à comprendre ceux qui restent obscurs pour nous, mais jamais l’inverse.

Parfois, c’est par orgueil qu’on veut découvrir quelque chose de nouveau dans la Bible que personne n'aurait jamais découvert auparavant. Mais, si après 2 000 ans d'étude de la Bible, vous parveniez à découvrir quelque chose que personne d’autre n’a jamais découvert, je peux vous dire qu’à coup sûr votre conclusion ou nouvelle explication est erronée. Laissons-nous plutôt guider par une compréhension des textes clairs, cherchons dans la littérature ce que les autres ont dit sur les passages obscurs, et essayons de comprendre par d’autres passages de l’Écriture à mieux saisir le sens des textes que nous cherchons à éclairer. Dans la vaste majorité des cas, les textes difficiles n’ont pas de gros impacts sur la manière dont nous devons nous nous conduire en tant que chrétiens.

Résumons : règle numéro un, nous comprenons l'Ancien Testament à la lumière du Nouveau Testament. Règle numéro deux, nous comprenons les passages flous

de la Bible à la lumière des passages clairs. Règle numéro trois, nous comprenons les mots et les passages de la Bible à la lumière de leur contexte.

Prenons garde à ne pas prendre une expression ou une phrase hors de son contexte. Nous la comprenons toujours à la lumière du contexte de ce qui l'entoure. Par exemple, nous lisons ceci dans l’évangile selon Luc, au chapitre 12, versets 19 : « Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour de nombreuses années; repose-toi, mange, bois et réjouis-toi. » C’est un homme riche qui parle. Si nous considérons cette phrase indépendamment du reste du récit, on peut en déduire que nous pouvons tous être des fêtards, et que nous sommes censés manger, boire et être joyeux ! Jusqu’à ce qu’on découvre la phrase d’après qui dit : « Cette nuit même, ton âme te sera redemandée. » Le contexte immédiat nous indique clairement de quoi il s’agit. Nous avons affaire non pas à une recommandation à la légèreté, à vivre insouciamment, mais à un avertissement, celui de ne pas compter sur ses richesses pour son avenir. Ignorer ses priorités conduit à la mort certaine, et les richesses qu’on a amassées ne servent à rien, car on n’a pas été riche pour Dieu.

Il y a tellement de mots sur tellement de sujets dans la Bible, qu'il est facile d'en sortir quelques-uns hors de leur contexte pour prouver à peu près tout ce qu’on veut, même pour justifier une conduite que la Bible condamne haut et clair dans d’autres passages. Reportons-nous donc toujours à l’ensemble des textes de la Bible, cherchons des textes parallèles, et vérifions toujours que le contexte justifie nos conclusions. Si vous entendez quelqu'un prétendre enseigner quelque chose de nouveau ou d’original sur un passage de la Bible, et que cela ne vous semble pas tout à fait juste, la première chose à faire est de vérifier le contexte.

Résumons : règle numéro un, nous comprenons l'Ancien Testament à la lumière du Nouveau Testament. Règle numéro deux, nous comprenons les passages flous

de la Bible à la lumière des passages clairs. Règle numéro trois, nous comprenons les mots et les passages de la Bible à la lumière de leur contexte. Enfin, quatrième règle en rapport direct avec notre phrase : « Rendez à chacun ce qui lui est dû. » Nous comprenons notre expérience personnelle à la lumière des Écritures. Le danger trop fréquent dans nos églises et de faire l’inverse, de chercher à comprendre les Écritures à la lumière de notre expérience personnelle. Nous avons tendance à enfreindre cette règle spontanément. Nous faisons de notre application personnelle des Écritures un commandement que nous recommandons à tout le monde de suivre. L’exemple classique se trouve dans notre chapitre, au verset 8 : « Ne devez rien à personne. » Vous pourriez appliquer cette phrase littéralement et dire : « Je dois des milliers d’Euro sur mes cartes de crédit, et dois faire quelque chose rapidement. » Vous remboursez donc votre dette et découpez ensuite vos cartes de crédit en petits morceaux. C’est peut-être une bonne décision, et en payant ainsi votre dette, vous honorez Dieu. Mais si vous recommandiez aux autres de suivre votre exemple en leur disant : « La Bible enseigne ici dans Romains 13, 8 que chaque chrétien doit couper ses cartes de crédit en petits morceaux », vous seriez dans l’erreur. D’abord parce que les cartes de crédit n’existaient pas aux temps bibliques, mais aussi parce que beaucoup de croyants ou non gèrent leur argent et en particulier leurs paiement par carte de crédit sans jamais s’endetter, en payant leur solde régulièrement. La Bible est la vérité, et notre application de la Bible est une façon de vivre cette vérité.

Nous pouvons cependant dire justement : « Ce verset m'a aidé à prendre des décisions difficiles, la décision de couper mes cartes de crédit en morceaux. »

Mais il serait entièrement faut de dire : « La Bible dit, dans Romains 13, 8, déclare que vous ne pouvez pas avoir de cartes de crédit. » Cet exemple est banal, mais il indique bien une tendance légaliste rampante dans l’Église : nous prenons comme modèle notre application personnelle de l'Écriture et nous essayons de l'imposer aux autres. C’est l’inverse que nous devons faire : nous comprenons l'expérience personnelle à la lumière de l'Écriture. Ne laissons donc pas notre expérience personnelle devenir pour nous l'Écriture, devenir la Bible ‘selon moi’.

Je vous invite maintenant à prier ensemble quelques instants à propos de notre compréhension personnelle de la parole de Dieu. Les règles que nous avons énoncées sont assez simples, nous pouvons le constater. C'est parce que Dieu veut que sa parole soit compréhensible. En parcourant la lettre de Paul aux Romains ensemble jusqu'à ce point, nous avons commenté des passages difficiles. Et comme je l’ai dit plusieurs fois, nous n’obtiendrons pas toujours de réponse certaine ici-bas. Mais la plupart des textes que nous lisons sont assez simples, en particulier ce qui concerne notre salut, la foi et toutes les applications pratiques que nous pouvons mettre en œuvre dans notre vie quotidienne. Ne cherchons donc pas à compliquer la Parole de Dieu. Nous pouvons la comprendre dans son ensemble et en vivre. Que son Esprit nous guide comme il nous l’a promis. Prions donc pour qu'il nous donne la force de le faire : « Notre Père, nous te remercions pour la Bible, ta Parole. Nous te remercions d'avoir inspiré des hommes comme Paul pour écrire ce que tu as voulu nous enseigner par la puissance de ton Saint-Esprit. Ces paroles ne sont pas seulement vraies, elles sont parfaites, parce qu'elles viennent de toi. Ce sont tes paroles pour nous, et nous t’en sommes si reconnaissants.

Nous prions pour une meilleure compréhension personnelle de ta Parole. Nous comprenons immédiatement la plupart des versets que nous lisons, il s'agit simplement de les vivre et de mettre en pratique ce que tu nous enseignes si clairement. Mais certaines paroles demandent toute notre attention et beaucoup de temps pour en saisir le sens et vraiment les comprendre. Aide-nous à prendre conscience que ta parole mérite d'être réfléchie, méditée. Nous acceptons, Seigneur, que nous ne comprendrons peut-être jamais sur cette planète certaines de tes paroles, mais nous te faisons confiance. Oui, nous te faisons confiance. Nous sommes convaincus que ta Parole est la vérité, et nous te demandons que tu nous aides à la comprendre pour pouvoir la vivre, pour pouvoir en vivre, car nous voulons accepter humblement ton enseignement et devenir des exemples auprès des autres. Merci Seigneur pour la Bible, ton livre saint. Merci de nous avoir communiqué ton amour et ta vérité, que nous pouvons puiser dans les saintes Écritures. Permets que nous soyons des lumières dans le monde actuel, et que beaucoup découvrent que seule ta Parole est la vérité. Nous te le demandons au nom de Jésus, amen. »

Demain, nous terminerons notre survol du chapitre 13 de la lettre aux Romains, en examinant dans le détail les versets 11 à 14.