Romains 13.11-14

Semaine 14 - jour 5

Épître aux Romains

Romains 13.11-14

18:24


Ce passage parle de la façon de savoir en quel temps nous vivons. Comment réagissez-vous face aux temps que nous traversons, face à l’obscurité du monde actuel ? Êtes-vous déprimés ? Devrions-nous abandonner ? Devrions-nous simplement attendre le moment venu pour nous d’aller au ciel ?
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à notre série d’études méditatives Dieu au quotidien sur la lettre de Paul aux Romains ! Nous en sommes au cinquième et dernier jour de notre survol du chapitre 13, et nous allons réfléchir ensemble aujourd’hui sur les versets 11 à 14.

Ce passage parle de la façon de savoir en quel temps nous vivons. Comment réagissez-vous face aux temps que nous traversons, face à l’obscurité du monde actuel ? Êtes-vous déprimés ? Devrions-nous abandonner ? Devrions-nous simplement attendre le moment venu pour nous d’aller au ciel ? Aux versets 11 à 14 de notre chapitre, l’apôtre Paul compare les circonstances de ce monde à l'obscurité qui précède l'aube et nous dit en quelque sorte : ‘Voici ce que vous faites si vous savez en quel temps vous vivez : Sortez de votre sommeil, abandonnez vos mauvaises habitudes, prenez-en de bonnes, et ne vous préoccupez de rien d’autre que de Jésus-Christ.’

Paul vient de préciser qu’en aimant notre prochain nous accomplissons toute la loi, et poursuit en disant : « Cela est d'autant plus important que vous savez quel temps nous vivons: c'est l'heure de vous réveiller enfin du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous qu’au moment où nous avons cru. » Ne nous apitoyons pas sur nous-mêmes ou sur le monde qui périt, ne nous réfugions pas dans la lecture et l’étude de la Bible tout en ignorant le monde qui nous entoure, ne restons pas dans la communion avec des chrétiens seulement. Sortons de notre torpeur ! Plus nous prenons conscience de ce qui se passe dans le monde actuel, plus les circonstances qui nous entourent sont mauvaises, plus nous devrions être motivés en tant que croyants pour agir et rester vigilants. Soyons vigilants ! Le jour va se lever, levons-nous avec lui. Que l’espérance guide notre vie quotidienne ! Le salut complet que Jésus-Christ a promis d’apporter à la fin des temps est plus proche maintenant que lorsque nous avons cru pour la première fois. L’espérance est notre alarme ! On comprend pourquoi Paul nous invite à la vigilance. Que cette espérance nous réveille !

Une fois réveillés, dès que nous sortons de notre sommeil, nous devons nous préparer à servir Dieu en veillant à ne pas nous égarer. Nous lisons ceci au verset 12 : « La nuit est bien avancée, le jour approche. Débarrassons-nous donc des œuvres des ténèbres et revêtons les armes de la lumière. » Nous nous réveillons parce que le jour approche, et c’est tant qu’il fait jour que nous nous débarrassons de tout ce qui nous empêche de combattre pour Dieu, de tout le poids de nos mauvaises habitudes. C’est aussi à notre réveil que nous nous revêtons d’une armure spirituelle que Paul appelle l’armure de la lumière. Dans sa lettre aux Colossiens, au chapitre 3, versets 9 et 10, Paul précise de quoi il s’agit quand il dit : « Vous vous êtes dépouillés du vieil homme et de ses manières d’agir, vous avez revêtu l'homme nouveau qui se renouvelle pour parvenir à la vraie connaissance, conformément à l'image de celui qui l'a créé. »

Le jour va se lever, dit Paul, mais nous savons, bien sûr, qu’il a écrit cela il y a plus de deux mille ans ! Comment ce jour pourrait-il être sur le point de venir ? Que voulait dire Jésus quand il proclamait qu’il reviendrait bientôt ? Eh bien, depuis plus de deux mille ans, nous attendons avec impatience le retour imminent de Jésus. Il se peut certes que Jésus ne revienne pas aujourd'hui ! Mais il pourrait revenir n'importe quel jour. Nous ne savons ni le jour ni l’heure, répétait Jésus à ses disciples. Lui-même sur terre ne le savait pas. Et depuis plus de deux mille ans, les chrétiens vivent chaque jour dans l'attente de ce jour qui pourrait arriver d’un moment à l’autre. Nous anticipons donc quotidiennement son retour, nous l’attendons et nous nous y attendons en même temps. C’est pourquoi nous nous débarrassons des actes des ténèbres dès maintenant, sans attendre, et, pour y parvenir, nous revêtons à la place les armes de la lumière. Quelle image puissante ! Nous ne sommes pas comme des soldats perchés sur une haute tour en train de lancer des flèches ardentes sur le monde damné, nous sommes nous-mêmes revêtus de la lumière de Jésus-Christ, qui a dit « je suis la lumière » et nous a dit « vous êtes la lumière du monde ». Les armes que nous portons ne sont pas destructrices. Nous nous revêtons d’armes de lumière, d’armes de vérité, dans un monde de ténèbres. Les armes de lumière nous protègent du mal. Le monde actuel est rempli de choses mauvaises, de choses mauvaises qui pourraient nous faire du mal, de choses mauvaises qui pourraient nous tenter. Nous revêtons donc l'armure de la lumière, l'armure de la vérité de Dieu, de l'amour de Dieu, de la force de Dieu.

Nous ne dormons pas, nous rappellent ces versets ! Nous sommes des soldats de la paix, mais nous luttons contre le mal. Il nous faut rester éveillés et vigilants. Nous ne restons pas assis dans notre coin à nous plaindre de l’état du monde, et encore moins à juger le monde. Paul a considéré sa vie d’apôtre comme une course. À la fin de sa vie, avant d’être mis à mort sans le mériter, il a dit : « J’ai terminé la course. » Il n’a pas dit, « j’ai passé une belle retraite, j’ai beaucoup apprécié le confort de mon fauteuil, j’ai fait de belles siestes » ! Non, il a dit : « J’ai combattu le bon combat. » Nous avons certes tous besoin de repos ! Mais le repos a sa raison d’être : nous nous reposons pour pouvoir mieux agir dans le monde actuel et continuer de faire rayonner autour de nous la lumière que nous avons reçue de Dieu. Le repos perpétuel viendra lorsque nous serons auprès de Dieu. En attendant, nous renouvelons nos forces pour pouvoir être actifs jusqu’à la fin. Ce n'est pas simplement une décision. Je vais être une lumière dans un monde plongé dans l’obscurité. Porter les armes de la lumière, c’est agir. Cela ne peut se produire qu'en choisissant de faire quelque chose pour le bien des autres, que ce soit par la prière fervente, par l’aide qu’on peut leur apporter, quelle que soit la forme de service que nous pouvons rendre généreusement. Saisissons chaque occasion, restons attentifs.

Mais avant tout, débarrassons-nous de tout ce qui peut rester en nous de ténèbres. Pas de place pour le mal dans nos vies. Les armes de la lumière que nous portons sont précieuses, car c’est par elles que nous détruisons les œuvres destructrices du mal. Nous ne pourrons pas briller auprès des autres si nous nous laissons tenter nous-même par le mal, si nous ne l’éliminons pas de nos pensées. C’est parce que le jour de la lumière approche que Paul nous dit au verset 13 : « Débarrassons-nous donc des œuvres des ténèbres et revêtons les armes de la lumière. Conduisons-nous honnêtement, comme en plein jour, sans orgies ni ivrognerie, sans immoralité ni débauche, sans dispute ni jalousie. »

Les mots utilisés ici sont très forts. Qui n’est pas tenté de mal agir ? D’être tenté à un moment ou un autre de commettre des actes malhonnêtes ? Les orgies étaient des fêtes sauvages, généralement organisées la nuit, souvent dans des temples d'idoles au cours desquelles hommes et femmes, hommes entre eux et femmes entre elles, avaient des relations sexuelles souvent sous l’effet d’excès d’alcool. L’immoralité sexuelle concerne des relations entre couples en dehors du mariage. Les débauchés usent de la sexualité de manière excessive, dans l’indécence, la dépravation, la grossièreté. Je fais ce que je veux parce que je peux le faire, parce que j’ai envie de le faire, et que personne ne m’en empêche.

Ceux qui sont revêtus des armes de la lumière fuient les querelles inutiles, les dissensions, les disputes sans fin. Celles-ci proviennent souvent de la jalousie, qui exprime de manière virulente l’égoïsme : je veux ce que je n’ai pas mais que les autres ont, et je me bats pour l’avoir.

Les recommandations de Paul s’adressent à tous les croyants. Elles sont personnelles, elles s’adressent à moi. C’est bien à moi que Paul parle. Ne pensons pas que nous ne sommes pas concernés. L’écrivain chrétien britannique C.S. Lewis a dit : « Nous sommes des créatures à moitié enthousiastes, qui s’amusent avec l’alcool, le sexe et l’ambition, alors qu’une joie infinie nous est offerte. Nous sommes trop facilement satisfaits. »

Quelle différence apportons-nous dans notre monde actuel, notre culture et notre société ? Comment voit-on en nous cette différence ? Eh bien, tout simplement par notre façon de vivre. Il ne s’agit pas simplement de ne pas faire ce qui est mal. Se comporter décemment ne suffit pas. Il y a beaucoup de non-croyants qui se conduisent bien moralement. Il ne suffit pas de se débarrasser des choses mauvaises. Nous devons aussi nous ‘revêtir du Seigneur Jésus-Christ,’ comme nous le dit l’apôtre Paul au verset 14 : « revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ et ne vous préoccupez pas de votre nature propre pour satisfaire ses convoitises. » Ne pas se préoccuper de notre propre nature sans rien faire d’autre n’est pas possible, car nous pensons à nous tout le temps. En fait c’est en se préoccupant constamment des choses de Dieu, de ce que nous pouvons accomplir dans son service, que nous parvenons à ne pas nous préoccuper de nous-mêmes en vain. Nous ne résistons pas seulement aux convoitises de notre propre nature, nous les remplaçons en nous revêtant du Seigneur Jésus-Christ, en suivant son exemple. Paul se sert de l’image du déshabillage et de l’habillage à plusieurs reprises dans son enseignement, parce qu’elle nous aide comprendre que nous devons nous débarrasser des mauvaises habitudes que nous avions avant de devenir croyants, et développer de bonnes habitudes, celles de l’homme nouveau. Nous prenons dès notre lever la décision de nous revêtir de Jésus-Christ, tout comme nous décidons du choix des vêtements que nous allons porter toute la journée. C’est un choix que nous renouvelons tous les matins, quelles que soient les activités que nous allons remplir. Mon vêtement sera toujours approprié à ce que je vais faire. Est-ce que vous décidez chaque matin de vous revêtir de Jésus-Christ avant de commencer votre journée ? Ou bien restez-vous dans votre ‘pyjama spirituel’ de votre lever à votre coucher ? Ce que je veux dire ici, c’est que dès notre réveil, nous nous préparons à servir Jésus-Christ de manière résolue. Nous ne voulons pas gaspiller notre temps. Dès notre réveil, nous pensons à servir Dieu.

Les versets 13 et 14 de notre chapitre sont devenus très célèbres, car c’est ce bref passage, si simple mais si direct, qui a convaincu St. Augustin, le célèbre théologien, de changer complètement de style de vie et de se convertir au christianisme. Le jeune Augustin vivait une vie de plaisirs et ne se refusait rien, un peu comme beaucoup de jeunes gens se comportent aujourd’hui, sans honte ni culpabilité. Jusqu’au jour où il s’est pris en haine, ayant enfin pris conscience que sa conduite ne le rendait pas heureux et commençait à le détruire. Mais il luttait encore par orgueil avant d’admettre son besoin de changer. Il dit un jour à un ami : « Parce que bien d’autres nous ont précédé dans la foi en Christ, aurions-nous honte de suivre leur exemple ? Pourquoi n’avons-nous pas honte au contraire de ne pas le suivre ? » Parfois en effet, c’est notre propre orgueil qui nous garde éloignés de la foi et nous isole de Dieu. Finalement, la vie d’Augustin a changé radicalement par la grâce de Dieu. Dans son livre Les Confessions, il commence par avouer ceci dès la première page de cette œuvre grandiose : « Tu nous as faits pour toi, Seigneur, et notre cœur est sans repos tant qu’il ne repose pas en toi. » Honteux d’avoir vécu sa jeunesse loin de Dieu en restant sourd à son appel, il a fini par changer de vie et invite ses lecteurs à se tourner vers Dieu. Voici ce qu’il leur recommande : « Ce n’est pas avec les yeux, mais avec le cœur qu’il nous faut chercher Dieu. Mais, de même que, pour voir notre soleil, nous purifions les yeux de notre corps, grâce auxquels nous pouvons voir la lumière, de même si nous voulons voir Dieu, purifions les yeux qui nous permettent de le voir. » Augustin raconte comment il a changé radicalement de comportement. Il se promenait un jour avec un ami dans un parc, et marchait de long en large en se lamentant sur son incapacité à changer. Dans son désespoir, il s'est dirigé au fond du parc et a entendu ce qu'il pensait être la voix d'un enfant qui disait : « Prends et lis, prends et lis ! » Ces paroles l’ont bouleversé. Il est retourné plus tard auprès de son ami pour lui dire qu’il était convaincu qu’il devait lire la Bible, et il est tombé sur les versets 13 et 14 du chapitre 13 de la lettre aux Romains, que nous méditons aujourd’hui : « Conduisons-nous honnêtement, comme en plein jour, sans orgies ni ivrognerie, sans immoralité ni débauche, sans dispute ni jalousie. Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ. » En lisant ces mots, Augustin s’est écrié : « Instantanément, à la fin de la phrase, par une lumière de sécurité infusée dans mon cœur, toute l’obscurité du doute s’est évanouie. » Augustin, à l’âge de trente ans, n’a plus jamais été le même homme. Il est devenu l'un des plus grands enseignants et penseurs chrétiens de tous les temps. Quelle conversion !

Avez-vous besoin d’un changement radical ? Avez-vous besoin de retourner vers Dieu et de donner à votre vie une nouvelle direction, celle que Dieu nous offre en Jésus-Christ, le modèle de notre foi ? Lui seul peut nous transformer par le renouvellement de notre intelligence. Lui seul peut nous révéler sa volonté. Elle se trouve dans sa Parole.

Dieu vous dit-il : « Prends et lis » ? Et si Dieu vous a déjà transformés, s’il a fait de vous ses enfants, de quoi avez-nous besoin aujourd’hui ? Eh bien nous avons tous besoin de nous revêtir de Jésus-Christ. Nous avons besoin de lui tous les jours de notre vie.

Prions pour que Dieu nous donne la force de changer radicalement si nous en avons besoin. Renouvelons notre décision de nous revêtir de lui chaque matin : « Seigneur notre Père, nous prions ensemble pour que tu nous aides à nous réveiller de nos vieilles habitudes, de notre torpeur ! Nous voulons nous débarrasser de tout ce qui nous empêche de t’appartenir complètement, de nous consacrer entièrement à toi. Nous voulons nous revêtir des armes de la lumière. Dissipe, nous te supplions, le doute quand il s’installe en nous. C’est en te servant qu’il disparaît et que l’espérance nous habite. Nous te faisons confiance. Permets que par notre adoration et notre conduite, nous nous approchions toujours plus près de toi. Nous ne voulons pas dépendre du passé, mais renouveler notre engagement à te suivre et à te servir chaque matin. Le jour de ton salut commence à poindre Seigneur. Nous sommes prêts à agir, à œuvrer pour toi avec une joyeuse anticipation : que l’espérance ne nous quitte jamais, que le désir ardent de te servir nous anime. Nous te demandons tout cela au nom de Jésus, amen.

Eh bien, rejoignez-nous la semaine prochaine ! Nous examinerons ensemble le chapitre 14, un passage qui parle du service des uns des autres dans l’amour, parfois dans des situations difficiles, en particulier lorsque nous sommes en désaccord avec ceux que nous essayons de servir avec amour. Alors, à bientôt !