Romains 13.1-6

Semaine 14 - jour 2

Épître aux Romains

Romains 13.1-6

11:57


Dieu permet aux gouvernements d'exister et aux autorités de gouverner, et c’est lui-même qui les établit là où il veut et quand il veut. C’est lui qui est maître de leur destin, mais ce sont eux qui choisissent librement de faire ce qui est mal, Dieu permet cela pendant un temps. Et il utilise même le mal qu'ils font pour accomplir ses desseins. Cela ne signifie pas que Dieu ne protège pas ceux qui sont les victimes de ces gouvernements. Mais il permet parfois à ces gouvernements de faire le mal au point de tuer des innocents.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur la lettre de Paul aux Romains ! Aujourd'hui, nous poursuivons notre réflexion sur le chapitre 13. Nous en sommes au deuxième jour de notre survol de ce chapitre, et étudierons ensemble les versets 1 à 6.

Vous vous souvenez sans doute qu’hier nous avons réfléchi sur le fait que c’est Dieu lui-même qui a établi les autorités, les gouvernements, les royaumes, les empires, et même les dictateurs. Cela soulève évidemment beaucoup de questions ! Prenons le temps aujourd’hui d’en examiner quelques-unes. Parce que lorsque vous entendez une phrase comme ‘Dieu a institué, Dieu a mis en place tout gouvernement humain’, cela suscite beaucoup de questions. L’expression exacte est : « Dieu a établi les autorités qui existent. »

Beaucoup se demandent si cela veut dire que Dieu a véritablement établi les dictatures ignobles, les mauvaises autorités. Soyons clair : Dieu permet en effet à ces gouvernements d'exister. Rien ne peut arriver sur cette planète sans que Dieu le permette. Nous pensons bien sûr au pharaon d’Égypte avant l’exode des Israélites et au roi Hérode le Grand au temps de Jésus. Ces deux dirigeants étaient des despotes iniques et cruels, et leur règne était tyrannique. Ils ont tous deux ordonné la mort d’enfants nouveaux-nés. Pourtant, Dieu a permis à ces deux gouvernements d'exister et de faire partie de son plan. Ces deux monarques étaient mauvais, et Dieu a endurci leur cœur pour accomplir son plan de salut pour le peuple d’Israël et les nations du monde entier. Alors, quand la Bible parle de gouvernements établis par Dieu, est-ce que cela signifie que Dieu établit le mal ? Non, pas du tout. Dieu a établi les dirigeants de ce monde, tout comme il m’a établi, il vous a établis. C’est lui qui nous a créés. C’est moi qui agis mal, c’est nous qui commettons le mal. Donc, au niveau personnel, Dieu a créé quelqu'un qui peut choisir de faire le mal. Et quand je commets le mal, cela a un impact certain sur ma vie personnelle. Il en va de même au niveau gouvernemental.

Dieu permet aux gouvernements d'exister et aux autorités de gouverner, et c’est lui-même qui les établit là où il veut et quand il veut. C’est lui qui est maître de leur destin, mais ce sont eux qui choisissent librement de faire ce qui est mal,

Dieu permet cela pendant un temps. Et il utilise même le mal qu'ils font pour accomplir ses desseins. Cela ne signifie pas que Dieu ne protège pas ceux qui sont les victimes de ces gouvernements. Mais il permet parfois à ces gouvernements de faire le mal au point de tuer des innocents. En même temps, il sait que notre vie sur la terre ne prend pas fin lorsque nous mourrons, mais que les innocents passeront l’éternité avec lui. Sinon, il n’y aurait pas de justice. Or, Dieu est juste. Il a horreur du mal, et il veut que nous aussi nous ayons horreur du mal, comme nous l’avons vu la semaine dernière. Nous nous demandons bien sûr comment Dieu peut tolérer le mal, la violence et l’injustice dans le monde et même le permettre. En fait, Dieu nous a aussi permis d’avoir le libre choix dans ce monde. Ceux qui nous gouvernent ont le libre choix, et beaucoup préfèrent le mal au bien. Tout le monde a aussi le choix de bien faire et de faire le bien, mais beaucoup choisissent le contraire. Dieu nous laisse agir selon nos propres choix. Mais le jour viendra où il établira sa justice. Nous attendons ce jour avec impatience. Nous attendons le jour où nous serons en sa présence pour l’éternité. Dieu établit tous les gouvernements, et il utilise même ceux qui choisissent de faire le mal dans ses plans. Je ne sais pas ni comment ni pourquoi il agit ainsi. Je ne sais pas non plus comment il tolère que je choisisse de faire le mal, et pourtant je sais que je fais partie de son plan.

Ainsi, lorsque nous lisons que les gouvernements de cette planète sont établis par Dieu, cela ne signifie pas que Dieu établit le mal. Cela signifie qu'il le permet, tout comme il le permet dans nos vies, et qu'il l'utilise pour accomplir son plan, qui reste pour nous un mystère.

La deuxième question qui ressort du chapitre 13 de Romains et que j'ai entendue à maintes reprises, est celle-ci : Comment honorer personnellement ceux qui sont en position d'autorité mais qui agissent mal et ne veulent pas observer la loi de Dieu ?

Quant à moi, que dois-je faire si mon gouvernement est corrompu ? Que dois-je faire s'il impose des règles ou des injustices qui nuisent à la majorité des gens ?

Faut-il que j’endure les épreuves et attende que Dieu intervienne ? Beaucoup d’entre nous vivons dans des pays occidentaux où la persécution ouverte contre les chrétiens ou certains groupes ethniques n’existe pas. Mais comment réagir dans les pays où beaucoup sont persécutés pour ce qu’ils pensent, où de grandes souffrances sévissent à cause des abus de leur dirigeant ? Sommes-nous dans une situation sans issue ? Dieu se tient-il à l’écart en spectateur impuissant, incapable d’aider les innocents ? Où donc la Bible parle-t-elle de la lutte contre la corruption politique et de la façon d'y remédier ? Comment honorer les personnes au pouvoir quand elles ne respectent pas les lois de Dieu ? En fait, nous n’avons pas d’autre réponse à offrir que celle-ci : ce qui est sûr, c’est que nous devons respecter les autorités en place. C'est ce que la Bible dit de faire. Nous respectons notre gouvernement. Cela ne signifie pas que nous devons être d'accord avec lui, avec les valeurs qu’il promeut, avec les plans qu’il a, avec sa corruption. Mais nous devons néanmoins le respecter. Nos autorités ont le pouvoir sur nous. Nous devons nous plier aux ordres que nous recevons. Et nous le faisons avec beaucoup de respect. Rappelons-nous que Jésus lui-même considérait le roi Hérode qui gouvernait Israël à son époque comme un ‘renard’. Il n’était pas naïf. Pourtant, il l’a respecté et voulait que son peuple le respecte aussi.

Ceci dit, est-il possible d'avoir une attitude soumise et respectueuse tout en refusant d’obéir à une loi impie ? Eh bien, oui, bien sûr, c’est possible. Nous le faisons en étant prêt à subir les conséquences. Nous sommes prêts à souffrir pour faire ce qui est juste. Nous agissons avec intégrité. Nous sommes en fait encouragés à suivre l’exemple des apôtres Pierre et Jean à Jérusalem, qui ont été conduits devant les autorités de leur pays pour avoir prêché l'Évangile, alors que les autorités le leur avait expressément interdit. Voici comment ils ont répondu à leurs dirigeants dans le livre des Actes, au chapitre 4, verset 19 : « Est-il juste, devant Dieu, de vous écouter, vous, plutôt que Dieu? Jugez-en vous-mêmes. Quant à nous, nous ne pouvons pas ne pas annoncer ce que nous avons vu et entendu. » Au chapitre suivant, verset 29, Pierre et les autres apôtres répondent aussi aux autorités menaçantes : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes. » Les apôtres parlent aux autorités avec grand respect tout en leur disant franchement ce qu’ils pensent et en leur donnant les raisons qui les conduisent à leur désobéir. Nous devrons subir les conséquences de nos choix, de nos décisions et de nos actions. La situation des apôtres est la même que celle de nombreux chrétiens qui vivent leur foi dans des pays hostiles à l’Évangile. On constate qu’ils ont la même attitude que celle des apôtres. Ils parlent avec respect de leurs autorités, malgré les mauvais traitements qu’ils subissent, comme la torture et des décennies passées en prison. Leurs églises ont été confisquées, leurs Bibles brûlées, leurs dirigeants emprisonnés, mais leur foi n’a pas chancelé, et ils ont continué à respecter leurs autorités. Que pouvons-nous apprendre de leur exemple ? Eh bien, veillons surtout à ne pas livrer le mauvais combat. Certains rêvent de changer la société et ses gouvernements : si seulement nous pouvions le faire et les remplacer par un meilleur, les choses iraient mieux, l’Évangile pourrait se répandre. C’est alors que la mission de l’Église change : nous essayons de changer les gouvernements au lieu de changer les gens. Mais soyons clairs : nous ne changerons jamais le monde en changeant de gouvernement ! L’Évangile s’adresse à des personnes, jamais à des institutions. La seule façon de changer le destin de quelqu'un pour l'éternité est de changer son cœur ici et maintenant. L’Église a pour mission d’annoncer l’Évangile et pas de changer les autorités. Ne nous trompons pas de mission.

Alors que nous venons de survoler les six premiers versets de ce chapitre, je voudrais prier pour chacun d'entre nous. J'aimerais prier pour vous et vous guider dans un temps de prière personnelle. Nous sommes tous citoyens de deux royaumes si nous sommes disciples de Jésus-Christ. Prions donc ensemble

pour que Dieu se serve de nous dans ces deux royaumes, pour que nous le servions toujours mieux dans le pays où nous vivons et dans l’Église qui lui appartient : « Notre Père, nous te prions en tant que citoyens de notre pays sur cette terre, et aussi en tant que citoyens d'un royaume supérieur, de ton royaume, qui durera pour toujours. Nous prions pour que nous puissions suivre tes instructions. Aide-nous à toujours respecter notre gouvernement, même si nous désapprouvons beaucoup de ses directives. Nous attendons avec impatience le royaume où nous allons passer l’éternité avec toi ! Seigneur, nous voyons plus de ténèbres dans notre monde sans toi que de lumière ; nous confessons que nous en sommes frustrés. Aide-nous à faire rayonner ta lumière autour de nous. Nous savons que nous ne trouverons jamais le bonheur véritable dans le pays que nous habitons, et que nous ne pouvons pas placer notre espérance dans la politique ou les promesses de nos dirigeants. Notre espérance est en toi, et en toi seul. Nous voulons pourtant te louer et te remercier pour tout ce dont nous jouissons dans notre pays grâce au service des autorités en place. C’est pour nous un signe de tes bontés envers nous et nous en sommes très reconnaissants. Nous t’exprimons aujourd’hui notre gratitude sincère au nom de Jésus, amen. »

Demain, nous examinerons ensemble les versets 7 à 10 du chapitre 13 de la lettre de Paul aux Romains !