Romains 11.7-15

Semaine 12 - jour 2

Épître aux Romains

Romains 11.7-15

12:44


Ce que Paul dit dans ces versets - qui sont difficiles à comprendre à première lecture -, c'est que Dieu sait ce qu'il fait et pourquoi il le fait. Il se sert même de l’endurcissement des Israélites incrédules et entêtés, de ceux qui refusent d’accepter son plan de grâce pour conduire de plus en plus de monde au salut.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur la lettre de Paul aux Romains ! Aujourd'hui, nous poursuivons notre réflexion sur le chapitre 11. Nous en sommes au deuxième jour de notre survol de ce chapitre. Nous aborderons ensemble les versets 7 à 15 et reviendrons sur la question que pose Paul : « Dieu aurait-il rejeté son peuple ? » Nous savons que sa réponse est un ‘non’ catégorique. Paul en a donné trois raisons : il est lui-même un Israélite converti ; l’exemple d’Élie le prophète révèle que des milliers d’hommes avaient foi en Dieu, à l’insu d’Élie ; il reste parmi les Juifs un reste que Dieu a choisi, et qui recevra le don de la grâce. Il y a aussi une autre raison qui confirme que Dieu n’a pas rejeté son peuple. Cette raison est difficile à comprendre car elle révèle comment le plan de Dieu se déroule envers son peuple de manière mystérieuse. Paul dit en effet : « Qu’en est-il donc? Ce qu'Israël recherche, il ne l'a pas obtenu, mais ceux qui ont été choisis l'ont obtenu et les autres ont été endurcis. Comme il est écrit, ‘Dieu leur a donné un esprit de torpeur, des yeux pour ne pas voir et des oreilles pour ne pas entendre, jusqu'à aujourd’hui.’ David aussi dit: ‘Que leur table soit pour eux un piège, un filet, un obstacle et un moyen de punition! Que leurs yeux soient obscurcis pour ne pas voir, fais-leur courber constamment le dos!’ »

Ce que Paul dit dans ces versets - qui sont difficiles à comprendre à première lecture -, c'est que Dieu sait ce qu'il fait et pourquoi il le fait. Il se sert même de l’endurcissement des Israélites incrédules et entêtés, de ceux qui refusent d’accepter son plan de grâce pour conduire de plus en plus de monde au salut. Nous en parlerons davantage au courant de la semaine. Les versets 9 et 10 de notre chapitre sont tirés du Psaume 69, versets 22 et 23. C'est l'un des psaumes les plus importants sur le Messie à venir. Dans ce psaume, le roi David parle d'une table, c’est-à-dire d’un banquet, qui est devenu un piège pour les Israélites. Cette table festive, qui aurait dû être un lieu de réjouissance, est devenue un piège pour eux, et un objet de douleur. Les bénédictions sont devenues des fardeaux.

Paul dit à plusieurs reprises que le cœur des Israélites s’est endurci. On se souvient de l’endurcissement du cœur du pharaon qui refusait de laisser partir les Israélites d’Égypte. C’est à cause de son entêtement que Dieu l’avait endurci. Il en va de même pour les Israélites qui le rejettent. Dieu ne condamne pas injustement, il ne fait rien d’injuste. Mais il est toujours à l’œuvre dans l’histoire humaine. Notre comportement et notre attitude envers lui ne le laissent pas indifférent.

À force de désobéir à la volonté de Dieu, on devient indifférent à sa Parole, à ses commandements, on s’habitue progressivement à négliger ce qu’on devrait faire. Il y a une sorte de loi spirituelle derrière cette idée de l'endurcissement des cœurs, qui peut aussi s’appliquer aux croyants. Il suffit de refuser d’obéir délibérément une fois à ce que nous devons faire : je sais pertinemment que je ne dois pas mentir, mais je mens ; je sais pertinemment que je ne dois pas tricher avec mes déclarations d’impôts, mais je triche. Une fois qu’on refuse de faire ce qui est bien, il est plus facile de mal agir une deuxième, puis une troisième fois. Et ceci jusqu’à ce qu’on se soit habitué à mal agir, qu’on n’y réfléchisse même plus et qu’on ne se remette plus en question. Notre conscience est endormie, nous sommes endurcis. Et Dieu nous laisse aller à la dérive parce que nous refusons obstinément d’écouter sa Parole, de nous laisser convaincre par sa Parole et de changer de comportement.

Pourtant, lorsque Paul parle de ses compatriotes israélites il affirme que malgré leur endurcissement, Dieu ne les a pas rejetés. Pourquoi ? Parce que Dieu a un plan pour eux. Nous verrons en parcourant ce chapitre comment tout cela s’inscrit mystérieusement dans le plan de Dieu. Nous pouvons toujours compter sur la certitude que Dieu est fidèle, et que son plan est toujours l’expression de sa fidélité envers son peuple, mais aussi envers les non-Juifs. La fidélité de Dieu et le plan de Dieu vont de pair !

Paul pose une deuxième question dans ce chapitre : si le peuple d’Israël n’est pas rejeté par Dieu, mais qu’il a trébuché, va-t-il se relever, va-t-il être sauvé ? Voici ce qu’en dit Paul aux versets 11 à 15 : « Je demande donc: ‘Serait-ce pour tomber que les Israélites ont trébuché?’ Certainement pas! Mais grâce à leur faux pas, les non-Juifs ont eu accès au salut afin de provoquer leur jalousie. Or, si leur faux pas a fait la richesse du monde et leur déchéance la richesse des non-Juifs, cela sera d’autant plus le cas avec leur complet rétablissement. Je vous le dis, à vous qui êtes d'origine non juive: en tant qu'apôtre des non-Juifs, je me montre fier de mon ministère afin, si possible, de provoquer la jalousie de mon peuple et d'en sauver quelques-uns. En effet, si leur mise à l'écart a entraîné la réconciliation du monde, que produira leur réintégration, sinon le passage de la mort à la vie? »

Paul expose très rapidement ici en trois parties l'histoire de Dieu à l’égard des Juifs et des non-Juifs, que nous pourrions appeler les deux grandes nations spirituelles.

Première partie : à cause de la transgression du peuple juif, le salut a été accordé aux non-Juifs. Le peuple juif a rejeté le Messie que Dieu leur a offert. Dieu a permis alors que les non-Juifs entendent la bonne nouvelle de la venue du Messie et du salut. Beaucoup d’entre eux ont accepté son message et ont reçu le salut. Mais l’histoire ne s’arrête pas là.

Deuxième partie : le salut des non-Juifs provoque la jalousie des Juifs qui ont rejeté Jésus-Christ. Cette jalousie peut les mener en fait à recevoir à leur tour la foi en Jésus-Christ, et peut donc les rétablir dans la famille de Dieu. On entend leurs questions : « Pourquoi les non-Juifs auraient-il trouvé le Messie que nous attendons et ont reçu la bénédiction de Dieu grâce à la foi qu’ils ont accueillie, alors que nous-mêmes qui croyons en Dieu, n’avons pas eu part aux avantages spirituels dont ils jouissent ? Pourquoi ont-ils trouvé un Messie alors que nous, nous attendons toujours le Messie ? » La jalousie peut provoquer leur conversion. Mais comment les Juifs en sont arrivés là ? Eh bien, en voyant les non-Juifs heureux d’avoir reçu le Messie, heureux de voir leur vie transformée grâce à la foi en Jésus-Christ qu’ils ont accueilli avec joie, les Juifs se rendent compte qu’ils ont raté l’occasion de savourer comme eux la joie du salut, qui leur était pourtant destiné. En provoquant de cette manière les Israélites, les non-Juifs peuvent donc devenir un instrument de salut pour ceux qui devaient bénéficier de la grâce de Dieu. Paul reste convaincu en effet que certains se tourneront vers Dieu et recevront Jésus-Christ comme leur Messie. Leur rétablissement sera complet !

Troisième partie : Si le faux pas des Juifs « a fait la richesse du monde et leur déchéance la richesse des non-Juifs », c’est-à-dire si leur faux pas a conduit les non-Juifs à être réconciliés avec Dieu, à plus forte raison le rétablissement des Juifs sera complet lorsqu’ils accepteront à leur tour Jésus-Christ comme leur Sauveur. Ils passeront eux-aussi de la mort à la vie. Cela rappelle l’image des ossements desséchés de la prophétie d’Ézéchiel qui reprennent vie grâce au souffle de l’Esprit de Dieu. Au chapitre 37, verset 11, Dieu dit au prophète : « Fils de l’homme, ces ossements, c'est toute la communauté d'Israël. » La communauté d’Israël reprendra vie. Paul est fier de participer à son rétablissement. C’est ce qu’il affirme aux versets 13 à 15 de notre chapitre : « Je vous le dis, à vous qui êtes d'origine non juive: en tant qu'apôtre des non-Juifs, je me montre fier de mon ministère afin, si possible, de provoquer la jalousie de mon peuple et d'en sauver quelques-uns. En effet, si leur mise à l'écart a entraîné la réconciliation du monde, que produira leur réintégration, sinon le passage de la mort à la vie ? »

Rendre envieux les autres est une bonne chose si ce qu’ils désirent et n’ont pas encore est en fait ce qu’on veut précisément qu’ils reçoivent ! Ce qu’ils convoitent ainsi est bon pour eux ! Les croyants désirent ardemment que tous ceux qu’ils rencontrent aient envie d’avoir la foi, qu’ils aient envie d’accepter Jésus-Christ comme leur Sauveur et Seigneur.

En fait, derrière tout ce discours sur l'envie et les richesses du monde se cache une question importante. C'est une question pour ceux d'entre nous qui ont confiance en Jésus-Christ et qui vivent une vie de foi. Ma vie, votre vie, rend-elle les autres désireux de devenir croyants ? Je ne parle pas bien sûr de richesses matérielles, mais de paix, de joie et d'épanouissement. Quand les autres constatent comment nous vivons, ont-ils envie d’être comme nous ? Quand nous leur parlons de la Bonne Nouvelle, leur donne-t-on envie de mieux la connaître et de l’accepter à leur tour ?

Alors que nous terminons cette étude ensemble aujourd'hui, prenons un moment pour parler à Dieu et disons lui simplement : « Seigneur, je veux vivre ma vie de telle manière que ceux qui m’entourent puissent te voir en moi. Je ne suis pas parfait, j'en suis loin, mais je peux progresser, et c’est à toi que je dois tout. Je te prie de me remplir de ta paix et de ta joie. Permets que ceux qui m’entourent reconnaissent qu’elles viennent de toi. Car tu combles ma vie de tes bienfaits. Avec toi, j’ai une raison d’être. Permets que je puisse faire rayonner ton amour autour de moi, et que ceux qui me voient vivre et ne t’appartiennent pas encore aient envie de te découvrir et te faire confiance à leur tour grâce à l’image sincère et vraie que je donne de toi. C’est au nom de Jésus que je t’adresse cette prière, amen. »

Rejoignez-nous donc demain ! Nous aborderons ensemble les versets 16 à 21 du chapitre 11 de la lettre de Paul aux Romains.