Romains 11.16-21

Semaine 12 - jour 3

Épître aux Romains

Romains 11.16-21

09:34


Paul nous montre que Dieu a formé un plan et que ceux qui sont prêts à l’écouter peuvent le découvrir et comprendre comment Dieu lui-même le met en œuvre. Nous ne pouvons pas en saisir tous les détails, mais nous pouvons entrevoir la vaste portée de la main de Dieu à l'œuvre dans l'histoire de l’humanité. Nous pouvons connaître les voies de Dieu.
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur la lettre de Paul aux Romains ! Aujourd'hui, nous poursuivons notre réflexion sur le chapitre 11. C'est notre troisième jour de réflexion sur ce chapitre, et nous allons examiner ensemble les versets 16 à 21.

Paul nous montre que Dieu a formé un plan et que ceux qui sont prêts à l’écouter peuvent le découvrir et comprendre comment Dieu lui-même le met en œuvre. Nous ne pouvons pas en saisir tous les détails, mais nous pouvons entrevoir la vaste portée de la main de Dieu à l'œuvre dans l'histoire de l’humanité. Nous pouvons connaître les voies de Dieu. Nous avons constaté hier que la perte du peuple juif est devenue le gain des non-Juifs ; ce gain des non-Juifs entraînera un sentiment de perte chez le peuple juif et ce sentiment de perte redeviendra alors le gain du peuple juif. En fin de compte, leur gain deviendra le gain de tous les peuples. Pour nous aider à le comprendre, l’apôtre Paul, inspiré par l’Esprit Saint, se sert de deux images concrètes qui révèlent de quelle manière Dieu est à l’œuvre dans notre histoire. Il se sert d’abord de l'image du pain, de la pâte à pain, puis celle d'un olivier et de la façon dont il pousse. Nous lisons ceci aux versets 16 à 18 : « Or si la première part de pain est sainte, tout le pain l'est aussi; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi. Mais si quelques-unes des branches ont été coupées et si toi, qui étais un olivier sauvage, tu as été greffé parmi les branches restantes et tu es devenu participant de la racine et de la sève de l'olivier, ne te vante pas aux dépens de ces branches. Si tu te vantes, sache que ce n'est pas toi qui portes la racine, mais que c'est la racine qui te porte. »

Les Israélites consacraient à Dieu la première part du pain qu’ils faisaient pour souligner que tout le pain venait de lui et qu’on le lui devait. Tout le reste du pain pouvait être utilisé alors par le peuple. Pour ce qui est de l’histoire du salut, cette première part, dit Paul, représente les patriarches et leurs descendants. La foi d’Abraham a marqué le début de l’histoire du peuple juif, de la nation juive, et par elle le monde entier a été béni. Paul se sert aussi de l'image d'une racine et d'un arbre et dit que si une racine est sainte, elle est bonne ; les branches qui proviennent de cette racine le sont aussi et portent de bons fruits. Pour saisir l'œuvre de Dieu dans l'histoire, il faut comprendre que Dieu a tout commencé à partir d’un peuple élu, le peuple juif, que représentent les images de la première part du pain, et de la racine. Tout était bon et parfait. Ensuite, certaines branches ont certes été cassées, c’est-à-dire certains Juifs n’ont pas cru en Dieu et se sont coupés de lui, mais, comme la racine est bonne Paul dit que nous pouvons voir comment Dieu reste à l’œuvre dans l’histoire de l’humanité. Dieu a un plan, et l’histoire se poursuit. Les croyants non-Juifs ont été greffés sur l’olivier et bénéficient à leur tour des bénédictions et des promesses que Dieu a faites à Israël dans l’Ancien Testament. Normalement on greffe les bonnes branches sur un arbre sauvage pour obtenir de bons fruits, mais Dieu fait l’inverse avec nous. Il nous greffe à la bonne racine.

Paul se sert de ces images pour exhorter les croyants non-Juifs à rester humbles et surtout à ne pas mépriser les Juifs qui ont rejeté Dieu et sa grâce. Sinon, ils feraient comme ces Juifs en pensant que leur salut serait le résultat de leurs mérites.

Paul développe les images du pain et de l’olivier pour montrer que nous devons considérer notre salut, notre appartenance à la famille de Dieu avec grande humilité. La bonne compréhension de l’histoire du plan de Dieu pour l’humanité entière doit nous conduire à ne jamais nous enorgueillir. C’est Dieu qui a tout fait pour que Juifs et non-Juifs lui appartiennent. Il n’y a pas de place pour l’orgueil spirituel.

Le peuple d’Israël dans son ensemble est devenu orgueilleux et a perdu la foi en Dieu. Si nous ne prenons pas garde, cela peut nous arriver à nous aussi. C’est pourquoi l’apôtre Paul nous avertit de ne jamais mépriser ceux qui se sont séparés de Dieu: « ne te vante pas aux dépens de ces branches. Si tu te vantes, sache que ce n'est pas toi qui portes la racine, mais que c'est la racine qui te porte. » Le fait d’appartenir à une famille chrétienne, le fait d’être membre d’une grande église vivante et active sont des sujets de reconnaissance et de louange, mais il faut veiller à ne pas s’enorgueillir, nous ne le répéterons jamais assez. C’est la racine qui compte. Nous sommes devenus ce que nous sommes en Christ grâce à l’amour que Dieu porte pour son peuple depuis toujours. Nous nous souvenons que sans la multitude de Juifs qui nous ont précédés nous ne connaîtrions pas Christ. N’oublions jamais nos racines spirituelles. C’est bien grâce à la transmission du message de la bonne nouvelle au cours des siècles passés que l’Évangile retentit encore aujourd’hui. Nous le devons à nos ancêtres dans la foi. N’oublions donc pas les sacrifices que des milliers de chrétiens ont fait pour que dans nos pays occidentaux nous ayons le privilège de vivre notre foi librement et sans persécution.

Aux versets 19 à 21, Paul ajoute un autre aspect du plan de Dieu qui nous invite à rester humbles lorsque nous pensons à la manière dont Dieu nous a sauvés : « Tu diras alors: ‘Des branches ont été coupées afin que moi je sois greffé.’ C'est vrai. Elles ont été retranchées à cause de leur incrédulité et toi, c’est par la foi que tu subsistes. Ne fais pas preuve d’orgueil, mais aie de la crainte, car si Dieu n'a pas épargné les branches naturelles, il ne t'épargnera pas non plus. » Si cela est arrivé au peuple élu de Dieu, le peuple juif, cela pourrait facilement arriver aussi aux non-Juifs, car Dieu ne fait pas de différence entre les croyants juifs et les croyants non-juifs. Les croyants non-juifs doivent toujours se souvenir que Dieu n’a pas écarté les Juifs infidèles pour que les non-Juifs prennent leur place, et les remplacent une fois pour toutes, mais pour permettre aux non-Juifs d’être ajoutés au nombre des croyants. Les Juifs ont toujours la possibilité de se convertir et d’être greffés à nouveau. C’est bien par la foi, et la foi seule, que Juifs et non-Juifs peuvent subsister dans la communauté des enfants de Dieu.

Alors que nous prions ensemble notre Dieu, n’hésitons pas à lui confesser notre orgueil et disons : « Seigneur, je l’avoue je fais preuve d’orgueil si souvent. Même quand je te parle, je sais que mes paroles sont empreintes d’orgueil. Et mon orgueil entrave ma relation avec toi. Je m’entête, et me rends compte que je ne pense qu’à moi. Cela m’effraie parfois, mais j’avoue qu’il m’arrive de m’enorgueillir de ma relation avec les autres, et même de ma relation avec toi. Je reconnais que ma fierté est mal placée. Préserve-moi, je te prie, de ce genre d’orgueil. Aide-moi à me souvenir que tout commence et tout finit avec toi, que tout vient de toi, que rien ne vient de moi. Si j’ai la foi, ce n’est pas parce que je le mériterais, mais parce que tu es mort sur la croix pour quelqu’un aussi indigne que moi. Permets donc, Seigneur, qu’au lieu de faire preuve d’orgueil, au lieu de faire le fier, je mette toute ma fierté en toi, qui m’aime et m’a montré ton amour profond pour moi en acceptant d’être humilié sur la croix pour moi. Je te le demande humblement, au nom de Jésus, Amen. »

Demain, nous poursuivrons notre réflexion sur ce que Paul a à dire à propos de l'œuvre de Dieu parmi les nations en examinant les versets 22 à 32.