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Bonjour, et bienvenue à Dieu au quotidien, notre série d’études méditatives sur la lettre de Paul aux Romains ! Aujourd'hui, nous poursuivons notre réflexion sur le chapitre 10. Nous en sommes au troisième jour de notre survol de ce chapitre cette semaine, et étudierons ensemble les versets 8 à 13.
Commençons par lire ce passage : « La parole est tout près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur. Or cette parole est celle de la foi, que nous prêchons. Si tu reconnais publiquement de ta bouche que Jésus est le Seigneur et si tu crois dans ton cœur que Dieu l'a ressuscité, tu seras sauvé. En effet, c'est avec le cœur que l'on croit et parvient à la justice, et c'est avec la bouche que l'on affirme une conviction et parvient au salut, comme le dit l'Écriture: Celui qui croit en lui ne sera pas couvert de honte. Ainsi, il n'y a aucune différence entre le Juif et le non-Juif, puisqu'ils ont tous le même Seigneur, qui se montre généreux pour tous ceux qui font appel à lui. En effet, toute personne qui fera appel au nom du Seigneur sera sauvée. »
Voilà les éléments essentiels du salut ! Voilà ce que signifie connaître Jésus-Christ, avoir une relation avec lui, et voilà comment tout commence, expliqué de manière très simple ! L'essentiel se trouve dans notre bouche et notre cœur, car c’est avec notre bouche que nous confessons, que nous disons à Dieu et aux autres : « J'ai foi en toi. » Et notre cœur est le siège de notre foi, de notre confiance à Dieu.
Je suis surpris que, malgré leur simplicité, ces paroles de Paul aient été parfois comprises de manière assez naïve :
- Certains les prennent au pied de la lettre, et se demandent : « Si c’est avec ma bouche que je dois affirmer ma foi, est-ce que cela veut dire que si je suis muet je ne peux pas être sauvé ? » En fait, il s’agit d’une image que Moïse avait déjà utilisée et que Paul reprend ici pour parler de l’affirmation de notre foi, et qu’il ne faut pas prendre littéralement. Nous y reviendrons.
- D’autres se demandent à propos du mot ‘croire’ : « Si c’est avec le cœur que je crois, est-ce que cela veut dire que je n’ai pas besoin d’aller à l’église, d’obéir à Dieu ou même d’aimer Jésus, puisqu’il suffit de croire qu’il est ressuscité pour être sauvé ? » Bien sûr que non ! Dans notre texte, il ne s’agit pas d’une simple croyance, mais de ce que nous devons profondément croire : croire que Jésus est ressuscité veut dire que je crois que Jésus est pleinement Dieu, et que je fais entièrement confiance à tout ce qu’il a dit. Cela veut dire que je l’accepte comme Sauveur et comme Seigneur, avec tout ce que cela implique.
- Enfin, à propos de confesser publiquement sa foi en Dieu, certains se demandent : « Est-ce que je dois littéralement dire « Jésus est le Seigneur » ? Est-ce que je ne pourrais pas dire, par exemple « Jésus est mon Seigneur ? » Comme s’il s’agissait d’une formule magique que je dois prononcer pour être sauvé ! Cela veut tout simplement dire que nous acceptons Jésus comme notre Seigneur et que nous sommes prêts à le confesser publiquement, quels que soient les mots qu’on utilise pour le dire.
En fait, ces versets parlent de confession et de foi. De confession : nous le disons aux autres. Nous n'avons pas honte de faire savoir aux autres que nous croyons en Jésus-Christ. La confession est un choix. J’ai le choix de cacher aux autres que je suis un croyant en Christ, quelles que soient les raisons qui motivent mon silence. Mais Paul nous rappelle que si je choisis de me taire, cela dit quelque chose de très, très significatif sur mon manque de foi. Je confesse ma foi sans aucune crainte, sans timidité, je fais confiance à Dieu. La foi est un choix : vais-je me faire confiance ou bien faire confiance à Dieu ?
Quand quelqu'un dit : « Je ne crois pas en Dieu », c’est parfois la conclusion sincère qu’il tire de ses questionnements et de ses doutes. Il a cherché, mais n’a pas trouvé. Mais j’ai découvert que, la plupart du temps, les gens disent « je ne crois pas en Dieu » parce qu’ils savent ce que croire en Dieu implique et qu’ils ne veulent pas changer. Ils ont confiance en eux-mêmes et dans la façon dont ils ont décidé de mener leur vie. Ils savent que, pour accepter la présence de Dieu dans leur vie, ils devraient changer de comportement et de style de vie, mais ils ne veulent pas le faire, et décident tout simplement de ne pas croire. Ils ont confiance en eux-mêmes et non en Dieu.
Mais Paul dit à ceux qui renoncent à leurs doutes et à ceux qui décident de croire qu’en fait : « c'est avec le cœur que l'on croit et parvient à la justice, et c'est avec la bouche que l'on affirme une conviction et parvient au salut. » Celui qui croit et confesse publiquement sa foi en Dieu « parvient à la justice » et « parvient au salut ». La Bible du Semeur, proche du texte original grec, dit « Dieu le déclare juste » et « Dieu le sauve ». Deux expressions qui vont de pair et que Paul utilise souvent dans sa lettre aux Romains, nous l’avons vu. C’est Dieu qui me fait parvenir à la justice, qui me déclare non coupable. Et c’est Dieu qui me fait parvenir au salut, qui me sauve. Nous sommes sauvés parce que Dieu nous a déclarés justes, et, parce que nous sommes justifiés, nous avons le salut ! L’un ne va pas sans l’autre, l’un ne vient pas avant l’autre ; la justification et le salut nous sont accordés par Dieu simultanément et sans délai : voilà comment s’exprime l’amour de Dieu envers ceux qui confessent et qui croient. Ne compliquons pas les choses, comme beaucoup de théologiens le font. L’Évangile est à notre portée, à la portée de tous, Juifs comme non-Juifs. L’Évangile n’est pas facile à suivre, mais il est facile d’accès. Il ne se trouve pas au ciel, il ne se cache pas sous terre, il est dans notre bouche et vient du cœur, du cœur transformé.
Nous confessons que Jésus est Seigneur, nous croyons que Jésus est vivant. Jésus est souverain, c’est le maître et le guide de notre vie, celui qui mérite notre obéissance. Il a toujours le dernier mot. Jésus est vivant, il est ressuscité des morts. Grâce à l’incarnation et la résurrection, le salut est possible. Et le salut est disponible pour tous. Quiconque invoque le nom du Seigneur sera sauvé. Il n'y a pas de différence entre Juif et non-Juif.
Dès notre naissance, nous avons besoin d’être sauvés. Nous ne naissons pas innocents, comme certains le croient. Dès notre jeune enfance, nous avons besoin d’un sauveur. C’est pourquoi Jésus est venu pour nous délivrer de notre condition de pécheurs. Le salut est beaucoup plus qu’une opération de sauvetage, c’est une véritable délivrance qui commence lorsque nous confessons nos péchés et qui nous garantit la vie éternelle. Le salut me délivre d’une éternité sans Dieu. Nous ne pourrons jamais être délivrés de notre condition de pécheurs par nous-mêmes. Seul Jésus le peut. C'est pourquoi tous ceux qui invoquent le nom du Seigneur Jésus seront sauvés.
Mais certains se demandent : « Qu’en est-il de ceux qui vivaient avant la venue de Jésus, à l’époque de l’Ancien Testament ? Est-ce qu’ils étaient sauvés par les bonnes œuvres qu’ils faisaient ? Les choses auraient-elles changé ensuite ? » Pas du tout ! Si vous lisez attentivement la Bible, vous constaterez que dans l'Ancien, comme dans le Nouveau Testament, tout le monde est sauvé par Jésus-Christ. Dans l'Ancien Testament, ceux qui étaient sauvés l'étaient en invoquant le nom de quelqu'un qui n'était pas encore né, en faisant des sacrifices. Ils espéraient que le Messie promis, qu’ils attendaient, accomplirait un jour le sacrifice ultime une fois pour toutes. Ils faisaient confiance au plan de Dieu et en l’amour de Dieu pour eux. La loi de Moïse était inscrite dans leur cœur. Ils aimaient Dieu de tout leur cœur, et sa Parole se trouvait dans leur bouche. C’est donc pour eux aussi que Jésus est mort sur la croix. Les sacrifices qu’ils offraient à Dieu avec sincérité anticipaient le sacrifice de Jésus. C’est ainsi que nous sommes tous sauvés par Jésus-Christ, et Jésus-Christ seul. Si donc nous confessons de notre bouche aujourd’hui que Jésus est Seigneur, et que nous croyons de tout notre cœur que Dieu le Père l’a ressuscité des morts, nous sommes sauvés. Voilà ce que veut dire connaître Dieu. Il ne s’agit pas d’un processus compliqué, les choses sont simples. Nous nous reposons avec confiance en Christ. Il y a beaucoup de choses que nous ne comprenons pas facilement dans les Écritures, et que nous ne connaîtrons sans doute jamais ici-bas, particulièrement dans la lettre aux Romains, et nous avons tendance à remettre en question ce que nous lisons, et l’interpréter à notre manière. Par contre, pour être sauvé, ce n’est pas du tout compliqué. La foi suffit. Pas besoin de processus complexe : confessons Christ le Seigneur, croyons et nous serons sauvés. La promesse de Dieu ne s’accompagne pas d’exigences pénibles : il suffit de croire et d’affirmer ce que l’on croit. Grâce à notre confession publique, nous ne serons jamais ‘couverts de honte’, c’est-à-dire nous ne serons pas condamnés, déshonorés. La Bible du Semeur traduit le verset 11 ainsi : « Celui qui met en lui sa confiance ne connaîtra jamais le déshonneur. » Les Juifs qui n’ont pas cru ont trébuché sur Jésus, le rocher, et ont connu le déshonneur, le rejet, la condamnation, comme nous l’avons vu au chapitre 9, verset 33. Mais ceux qui s’appuient sur Jésus, leur rocher, ne seront jamais couverts de honte, parce que Dieu leur a permis de ne pas trébucher. Jésus les a délivrés et les a ainsi couverts d’honneur.
C’est donc avec confiance que nous nous tournons vers Dieu dans la prière maintenant et que nous le remercions. Remercions-le pour le réconfort et la paix que nous apporte le passage des Écritures que nous venons de méditer ensemble : « Notre Père, nous sommes reconnaissants. Nous sommes reconnaissants pour ton amour rassurant ; nous te remercions parce que quiconque invoque ton nom sera sauvé. Nous savons que tu bénis tous ceux qui t'invoquent. Nous savons que nous ne serons jamais couverts de honte, parce que tu as permis que nous mettions notre confiance en toi. Alors que nous pensons à l'assurance que cela nous procure personnellement, nous sommes également reconnaissants pour l'assurance que cela procure à tous ceux qui t'invoquent, où qu’ils soient. Beaucoup parlent de toi sans savoir vraiment ce qu’ils disent. Permets-nous de puiser des paroles de paix dans ce que tu dis de toi dans les Écritures, ta Parole, et qu’elles nous donnent le courage de confesser publiquement que tu es le Seigneur et que nous croyons fermement à ta résurrection. Au nom de Jésus nous te prions, Amen.
Eh bien, rejoignez-nous demain pour réfléchir ensemble sur les versets 14 à 17 du chapitre 10 de la lettre aux Romains.