Romains 10.18-21

Semaine 11 - jour 5

Épître aux Romains

Romains 10.18-21

10:21


Ces versets nous parlent des raisons pour lesquelles les compatriotes israélites de Paul rejettent la foi. Pourquoi donc n'acceptent-ils pas cette bonne nouvelle ? Serait-ce parce qu’ils ne l’ont pas entendu ? Mais non, répond-il. La bonne nouvelle s'est répandue jusqu'aux extrémités de la terre. Serait-ce alors parce qu’ils ne l’ont pas comprise, parce que le message n’était pas compréhensible ?
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Notes de l'épisode

Bonjour, et bienvenue à notre série d’études méditatives Dieu au quotidien sur la lettre de Paul aux Romains ! Nous en sommes au cinquième et dernier jour de notre survol du chapitre 10, et nous allons examiner aujourd’hui l’enseignement des versets 18 à 21. Le chapitre 10 dans son ensemble nous appelle à devenir, à l’instar de l’apôtre Paul, des témoins modèles de Jésus-Christ. Tout au long de la semaine, nous avons vu que :

- Les témoins modèles sont des croyants motivés qui ont un vif désir qui vient du cœur, une véritable passion pour le salut des autres ;

- Les témoins modèles connaissent les obstacles au salut, qui sont présents dans notre vie, dans la vôtre et celles de tous ceux que nous aimons ;

- Les témoins modèles comprennent les éléments essentiels du salut et savent que quiconque invoque le nom du Seigneur sera sauvé.

- Les témoins modèles comprennent comment on parvient au salut. Un messager est envoyé, ce messager annonce l’Évangile, quelqu’un l’entend, et quelqu’un l’accepte : la foi vient de ce qu’on entend.

Il nous reste un dernier élément à considérer que nous découvrons aux versets 18 à 21 de notre chapitre : pourquoi beaucoup de ceux qui entendent le message de la Bonne Nouvelle refusent-ils de l’accepter ? Paul parle de ce rejet et dit : « Je demande alors: ‘N'auraient-ils pas entendu?’ Au contraire! Leur voix est allée par toute la terre, et leurs discours jusqu'aux extrémités du monde.’ Je demande encore: ‘Israël n'aurait-il pas compris?’ Moïse, le premier, dit: Je provoquerai votre jalousie par ceux qui ne sont pas une nation, je provoquerai votre irritation par une nation sans intelligence. Quant à Ésaïe, il pousse la hardiesse jusqu'à déclarer: Je me suis laissé trouver par ceux qui ne me cherchaient pas, je me suis révélé à ceux qui ne me demandaient rien. Mais au sujet d'Israël il dit: ‘A longueur de journée, j’ai tendu mes mains vers un peuple désobéissant et rebelle.’ »

Ces versets nous parlent des raisons pour lesquelles les compatriotes israélites de Paul rejettent la foi. Pourquoi donc n'acceptent-ils pas cette bonne nouvelle ? Serait-ce parce qu’ils ne l’ont pas entendu ? Mais non, répond-il. La bonne nouvelle s'est répandue jusqu'aux extrémités de la terre. Serait-ce alors parce qu’ils ne l’ont pas comprise, parce que le message n’était pas compréhensible ? Bien sûr que non, répond Paul, et il cite plusieurs textes de l’Ancien Testament qui montrent que les nations païennes elles-mêmes enviaient les Israélites. Cela voulait bien dire que les Israélites savaient déjà à l’époque de Moïse qu’ils avaient reçu quelque chose que les nations voisines n’avaient pas reçu. Le prophète Ésaïe va jusqu’à dire que Dieu a été trouvé par ceux qui ne le cherchaient même pas ! Les païens étaient capables de comprendre et d’accepter la Bonne Nouvelle alors qu’ils ne faisaient pas partie de la famille de Dieu, de la nation choisie. Le rejet de la Bonne Nouvelle par les Israélites n’est donc pas dû à un problème de compréhension.

Certains se sont demandé si, en parlant ainsi des païens qui recevaient la bonne nouvelle et des Israélites qui la rejetaient, Dieu ne voulait pas d’une certaine manière provoquer son peuple. Sûrement pas ! Nous lisons partout dans l’Ancien Testament comment Dieu aime le peuple d’Israël comme un mari fidèle aime son épouse. Mais on lit aussi que Jésus, le Messie promis, n’est pas venu que pour les Juifs ou que pour les païens, mais qu’il est venu pour tous. Il s’est bien sûr adressé principalement au peuple juif quand il était sur cette terre, mais il est venu pour nous tous. D’ailleurs, de nombreux Juifs, tout comme des non-Juifs ont répondu favorablement à son message. En fait, ce n’est pas par ignorance ou parce que le message de la bonne nouvelle n’était pas clair que la nation juive a rejeté la bonne nouvelle, mais parce qu’elle était têtue ! Qu’en dit Dieu ? « A longueur de journée, j’ai tendu mes mains vers un peuple désobéissant et rebelle. » La première chose que nous constatons dans ce constat dramatique, ce n’est pas la désobéissance, ce n’est pas l’entêtement des Israélites, mais l’amour profond que Dieu éprouve pour son peuple rebelle.

Ce chapitre, le chapitre 10 de la lettre aux Romains, se termine avec cette image de Dieu qui se tient debout les mains tendues, avec l’ardent désir, la passion d'attirer les hommes et les femmes de toutes nations à lui. Il reste toujours disposé à les accueillir : Dieu nous traite tous équitablement, nous pouvons lui faire confiance.

Beaucoup de gens rejettent le salut de Dieu parce qu’il refusent d’accepter qu’ils sont perdus. Ils sont en face de leur perdition, mais s’entêtent et refusent de le voir. C’est en eux qu’ils font confiance ; ils ne se rendent pas compte du danger qu’ils courent. Ils sont comme ceux qui se trouvent au bord d’une plage, face à un tsunami qui approche, que tout le monde peut voir venir et entendre gronder, mais qui croient que la vague dévastatrice s’arrêtera sur le bord de la plage sans les atteindre, et qu’ils s’en sortiront.

Paul parle d’entêtement ici. Il parle d'Israël et il est important de comprendre comment il en parle. Parfois, Paul parle des Israélites en tant qu'individus, parfois en tant que nation. Quand il parle des Israélites en tant qu'individus, il est clair que certains sont sauvés et d'autres non, que certains ont vraiment accepté Dieu comme leur sauveur et attendent le Messie qu’ils reconnaîtront en Jésus-Christ. Paul parle dans ce passage de la condition de la majorité des Israélites, du peuple d’Israël en général, de ses compatriotes en tant que ‘peuple rebelle’, mais il ne dit pas que tous les Israélites ne sont pas sauvés ici ou que tous sont têtus, loin de là ! La preuve est que lui-même et des milliers de Juifs ont cru et accepté le message de la Bonne Nouvelle. Le peuple d’Israël dans son ensemble, et particulièrement les autorités religieuses, doit son rejet de l’Évangile à son entêtement. Il est si difficile de changer quand on est intimement convaincu d’avoir raison et d’être sur le bon chemin.

L'entêtement nous empêche de venir à la foi en Christ, mais il nous empêche aussi de grandir dans notre foi en Christ et je l'avoue moi-même, je suis parfois têtu sur certaines choses. Je ne sais pas pourquoi. Je me concentre simplement sur mon petit monde, la façon dont j'aime faire les choses, et je m’entête parce que je crois avoir raison et ne veux pas remettre en question ce que je pense et ce que je fais. Mais si Dieu tend ses mains vers son peuple désobéissant, il les tend aussi vers moi, vers nous. Il peut nous aider à changer et renoncer à nos mauvaises habitudes. Il nous suffit de nous tourner humblement vers celui qui nous tend la main, qui est prêt à nous transformer en nous faisant renoncer à notre entêtement. Dieu ne nous décevra jamais si nous lui faisons entièrement confiance.

Nous sommes parvenus à la fin de notre survol du chapitre 10 de la lettre aux Romains. C'est un chapitre sur la foi dans ma vie, votre vie et la vie de ceux que nous aimons. Alors que nous prions, prions pour que ces versets, ces mots que nous avons lus tout au long de la semaine, résonnent en nous, et disons : « Seigneur, que ces paroles me remplissent d’un ardent désir de parler de la Bonne Nouvelle autour de moi. Je veux parler de toi de tout cœur et avec enthousiasme. Je te prie pour le salut de ceux qui vont m’entendre. Je voudrais tant qu’ils fassent partie de ta famille, qu’ils se rendent compte qu’ils ne sont pas seuls. Permets, Seigneur, qu’ils ne s’entêtent pas, mais qu’ils acceptent de s’ouvrir à toi, qui ne cesse de leur tendre les bras. Merci Seigneur parce que dans ta grâce tu fais preuve de patience envers nous tous. Merci, oui merci de tout cœur, parce que tu nous as attirés à toi et permis de connaître la Bonne Nouvelle, de ne plus être entêtés mais de nous tourner toujours vers toi qui nous tend les mains. Merci de nous accueillir ! Reçois notre reconnaissance et notre prière au nom de Jésus. Amen. »

La semaine prochaine, nous allons examiner ensemble le chapitre 11 de la lettre aux Romains et poursuivrons notre réflexion méditative sur le plan que Dieu a formé pour nous conduire à lui. Rejoignez-nous donc la semaine prochaine !