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Bonjour, et bienvenue à notre méditation quotidienne sur la lettre de Paul aux Romains ! Nous examinons comment ce livre a le pouvoir de transformer nos vies. Vous vous souvenez peut-être que, dans l'introduction, nous avons parlé très brièvement de cinq manières spécifiques dont ce livre parle de cette transformation. Notre vie change lorsque nous comprenons et commençons à vivre la vérité de Dieu dans nos vies. Un aperçu rapide du livre des Romains nous aide à découvrir la vérité de Dieu. Du chapitre 1 jusqu'au milieu du chapitre 3 environ, la lettre dit comment comprendre la vérité sur le péché. Du chapitre 3 au chapitre 5, elle dit comment comprendre la vérité sur le salut. Romains 6 à 8 parle de la vérité sur la sanctification, notre croissance en Christ. Romains 9 à 11 parle de la vérité sur la souveraineté de Dieu. Et du chapitre 12 au chapitre 16, la lettre parle de la vérité sur le service de Dieu. La vérité sur le péché, la vérité sur le salut, la vérité sur la sanctification, la vérité sur la souveraineté et le service : voilà cinq ‘vérités’ qui changent le monde et transforment nos vies.
Le chapitre 1 parle de la vérité sur le péché. Romains 1, 18 à 23. Lisons ce passage :
« La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes qui par leur injustice tiennent la vérité prisonnière, car ce qu'on peut connaître de Dieu est évident pour eux, puisque Dieu le leur a fait connaître. En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient depuis la création du monde, elles se comprennent par ce qu’il a fait. Ils sont donc inexcusables, puisque tout en connaissant Dieu, ils ne lui ont pas donné la gloire qu’il méritait en tant que Dieu et ne lui ont pas montré de reconnaissance; au contraire, ils se sont égarés dans leurs raisonnements et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. Ils se vantent d'être sages, mais ils sont devenus fous, et ils ont remplacé la gloire du Dieu incorruptible par des images qui représentent l'homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes et des reptiles. »
Le traducteur de la Bible anglais J.B. Phillips a dit : « Peu de chapitres de la Bible traitent du péché de manière aussi dévastatrice que les premiers chapitres de l'épître aux Romains. » Et le pasteur américain Max Lucado a écrit : « Nous devons constater le désordre dans lequel nous sommes avant de pouvoir apprécier le Dieu que nous avons. » Le verset 18 commence par cette expression, « la colère de Dieu », ce qui met certains d'entre nous très mal à l'aise. D’autres refusent de la prendre au sérieux. Que signifie donc cette expression ? Elle veut dire que Dieu réagit personnellement au péché. Dieu réagit personnellement lorsque nos cœurs se détournent de Lui. Il est plus facile de vouloir comprendre l'amour de Dieu, que sa colère. Mais nous ne comprendrons jamais la passion et la profondeur de l'amour de Dieu sans comprendre sa colère. Imaginez que quelqu'un attaque l'un de vos enfants avec l'intention de le violer ; votre colère éclatera tant vous aimez votre enfant et ne voulez pas qu’on lui fasse du mal.
La vérité du péché est frappante : le péché viole les enfants de Dieu. Alors, bien sûr, Dieu réagit avec colère. L'amour sera toujours en colère contre le mal. Et quand Dieu voit le mal du péché et ce qu'il cause - et il le voit plus clairement que n'importe lequel d'entre nous ne l'a jamais vu ou ne le verra ! -, il réagit avec colère. Nous ne pouvons pas dépersonnaliser la réponse de Dieu au péché. Dieu déteste le péché parce qu'il a horreur de ce qu’il cause à ses enfants. Il déteste ce qu'il fait à nos cœurs. Parfois, certains se demandent : « Comment un Dieu rempli d'amour pourrait-il être en colère contre le péché ? » La vraie question est plutôt : « Comment un Dieu d'amour pourrait-il ne pas être en colère contre le péché ? »
La vérité choquante est que, lorsque nous parlons du péché, nous parlons de nous-mêmes et pas de quelqu'un d'autre. J'ai péché. Vous avez péché. Nous avons tous péché. Et dans Romains 1, verset 18, Paul dit : « La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes qui par leur injustice tiennent la vérité prisonnière. » Notre méchanceté étouffe la vérité. L’idée selon laquelle il existe une forme de péché qui ne fait de mal qu'à vous, ne se trouve pas dans la Bible. Le péché cache la vérité et il la cache pour les autres. Lorsque nous péchons, nous ne nous préoccupons pas de la vérité sur notre péché et sur les effets qu’il a sur les autres. Eh bien, cela fait plus de mal aux autres que vous et moi pouvons le penser.
Mais il y a une autre idée ici dans ce verset. Le péché étouffe également la vérité dans nos propres vies jusqu’à la faire disparaître. La plupart d'entre nous pourraient dire que les péchés que nous commettons ne sont pas vraiment des péchés graves. Ce sont juste des petits péchés ou des sortes de péchés. Mais rappelons-nous comment Dieu voit les choses. Dieu voit que notre péché, quelle que soit la façon dont nous le qualifions, nous éloigne de lui. C’est pour cela que sa colère se révèle contre le péché.
En parcourant les chapitres un à trois de Romains, nous allons voir que Paul parle encore et encore du fait que tout le monde a péché. Les personnes immorales ont péché ; Paul en parle à la fin du chapitre un. Ceux qui jugent les autres ont péché, Paul en parle au chapitre 2. Dans la deuxième moitié du chapitre 2 et au chapitre 3, il dit que même ceux qui pensent être moraux ont péché. Ceux qui recherchent le plaisir ont péché, mais aussi ceux qui pensent qu'ils essaient de vivre pour le bien, mais le font par des moyens égoïstes et pour des motifs égoïstes. Les versets18 à 23 de Romains chapitre 1 exposent bien les faits. Dieu a clairement indiqué qu'il y a bien un Dieu. Nous pouvons le constater dans la création et donc aucun d'entre nous n'a d'excuse. Aucun d'entre nous ne peut dire : « Je ne savais pas, je n'ai pas compris. » Oh, nous pouvons le dire bien sûr, mais Dieu voit nos cœurs. Il sait. Tous ceux que vous rencontrez savent qu'il y a un Dieu parce que Dieu l'a clairement indiqué dans tout ce qu'il a créé. Ces versets énoncent simplement les faits. Bien que nous connaissions Dieu, nous ne l'avons pas glorifié comme Dieu. Nous le savions, mais nous avons choisi de ne pas le glorifier comme Dieu. Nous avons choisi de vivre comme s’il n’existait pas. Pour Paul, au verset 22, nous prétendons être sages, mais nous sommes devenus fous. Nous aimerions tous penser que nous savons tout, mais en prétendant être sages, nous devenons fous. Et nous finissons donc par échanger la gloire du Dieu immortel contre des images, juste de simples objets matériels. Nous échangeons la gloire de Dieu contre des choses. Il est si facile de s'entourer de choses, en pensant qu'elles apporteront d'une manière ou d'une autre du réconfort, du sens ou de la signification à nos vies. Pourtant, chacun d'entre nous sait que ce n'est pas le cas. C'est dans l'amour et la gloire de Dieu que nous trouvons un sens et une importance à la vie. Vous savez, lorsque je lis ces versets sur le péché, sur mon péché, sur votre péché, ils me font penser à deux grandes tragédies de notre époque.
La première grande tragédie est que certains vivent une vie morale, même s'ils ne connaissent pas Jésus. Ils connaissent suffisamment la vérité de la Bible pour savoir comment vivre correctement, pour essayer de vivre une vie morale quand il s'agit de la façon dont ils gèrent leurs finances ou la façon dont ils traitent leurs enfants ou leur épouse. Ils connaissent la moralité de la Bible. Ils ne connaissent tout simplement pas le Jésus de la Bible, pas personnellement. C'est une tragédie. Jésus en parle quand il dit que si nous vivons simplement pour faire de bonnes choses dans la vie, nous arriverons au ciel et dirons : « Jésus, j'ai fait toutes sortes de bonnes choses. » Pourtant, il nous regardera et dira : « Je ne t'ai jamais connu. » La moralité sans relation avec Jésus-Christ a pour fin l'égoïsme parce que c'est une moralité égocentrique qui nous faire croire : « Je peux le faire tout seul, sans Dieu. » Mais Dieu ne m'a pas créé, il ne vous a pas créés pour vivre la vie par nos propres forces et notre propre pouvoir. Une moralité sans Dieu est une moralité de l'égoïsme.
C'est une tragédie, mais il en existe une autre, sans doute plus grave. Elle concerne les personnes qui vivent une vie immorale alors même qu’elles connaissent Jésus-Christ. Elles ont toutes sortes d'excuses pour justifier leurs actes immoraux : l'excuse de savoir que « nous sommes déjà pardonnés. » Ou bien, « Dieu comprendra certainement. » Ou encore « d’autres chrétiens agissent de la même manière ». Pourtant, cette vérité demeure : la colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute méchanceté des hommes qui suppriment la vérité par leur méchanceté. Lorsque je décide, en tant que disciple de Jésus-Christ, de vivre ma vie de manière égoïste, et que je laisse cela devenir la qualité caractéristique de ma vie, je ne souffre pas seulement parce que je ressens la perte de ma communion avec Jésus, mais les autres souffrent aussi. Ils ne peuvent pas voir en moi la différence que Jésus-Christ peut faire dans ma vie avec toute sa puissance par son Esprit.
Permettez-moi de vous inviter, alors que nous prions ensemble, à prononcer cette prière très simple : « Père, je me rends bien compte que je n'ai pas à vivre une vie morale par la propre force de ma volonté. Merci d'être venu dans ce monde pour m'offrir la force de vivre le genre de vie que tu veux que je vive. Alors, je veux recevoir ta force, ta puissance, ton pardon, et t’accueillir comme Seigneur dans ma vie. Au nom de Jésus, Amen.
Vous pourriez aussi faire cette prière et dire : « Mon Dieu, je suis désolé pour ces moments où je n'ai pas pris le péché au sérieux, où j’ai agi comme si ce n'était pas grave de faire le mal. Je me rends compte que ta colère contre le mal que je fais est justifiée, et je te remercie pour ta compassion. Je suis désolé et te remercie pour le pardon que tu m’offres en Jésus-Christ. Accepte ma prière sincère. Je te prie avec reconnaissance parce que je n’ai pas à vivre avec le poids de ma faute puisque tu m’en as libéré. En pensant à ta colère, je ne veux pas non plus oublier ton amour. Au nom de Jésus, Amen.
Demain, nous étudierons ensemble les versets 24 à 32 du chapitre 1 de la lettre aux Romains...